^^^ 70^j OF yOMPARATIYE ZOOLOGY, AT HARVARD COLLEGE, CAMBRIDGE, MASS. JFounïieîr ùj? pvfbate suiscrfptfon, în 1861. /L. No. (o^^l /h.^U. yMiA/>. J¥^. /k 7- ^^- ''77 ANNALES r r SOCIETE ENTOMOLOGIQUE DE FRANCE 4 ANNALES DE LÀ r r_ SOCIETE ENTOMOLOGIOUE DE FRANCE Natnra maxime uiiianila in minimis. Quatrième série. TOME DIXIÈME Partie supplémentaire. î PARIS AU BUREAU DU TRÉSORIER DE LA SOCIÉTÉ, M. LUCIEN BUQUET, rue INeuve-Saint-Placide, 52 (Faub. S'-Germain). 1870 Article 32 du Règlement. Les opinions émises dans les Annales sont exclusivement propres à leurs auteurs. La Société n'entend aucune- ment en assumer la responsabilité. Paris. — Typographie FÉLIX MALTESTE et Cie, rue des Deiix-Portes-S'-3auveur, 22. MONOGRAPHIE DE LA FAMILLE DES EUCNÉMIDES Par M. le vicomte Iîenry de Bonvouloir. (séance du 83 Mars ISVOf) AYANT-PROPOS. Le bienveillant accueil que les entomologistes ont fait à mon travail sur les Throscides m'a encouragé à en entreprendre un plus considérable sur la famille des Eucnémides, et c'est le résultat de ces recherches que je viens offrir aujourd'hui à tous mes confrères en entomologie. J'ai choisi cette famille de préférence à toute autre, comme étant pour ainsi dire la suite naturelle de celle des Throscides et dans l'espoir de combler une lacune, en faisant connaître les insectes qui relient les Buprestides aux Élatérides. Je me trouvais dans les conditions les plus favorables pour me livrer à l'étude des Eucnémides, puisque j'étais devenu possesseur de- cette partie de la collection de M. le marquis de La Ferté, qui, ayant eu lui-même l'intention de faire la monographie de cette famille, avait rassemblé des matériaux qu'on chercherait en vain ailleurs. Ce savant auteur avait déjà pris bon nombre de notes intéressantes à ce sujet et il avait même dressé un tableau de classification, qu'il a bien voulu me donner. Très-bon pour lés espèces alors connues, ce tableau, dont j'avais voulu d'abord me servir, est devenu insuffisant par suite des dernières découvertes, et j'ai dû renoncer à mon projet. En commençant mon travail avec des matériaux relativement très-nom- breux, je me figurais avoir une idée à peu près exacte de son étendue et j'étais bien loin de prévoir jusqu'où m'entraînerait cette petite famille. Je n'ai pas, du reste, le droit de m'en étonner, car, après tout, je n'ai fait que subir ici la loi commune, et chacun sait que, dans les travaux qui nje 8 Henry de Bonvouloir. se limitent pas à une collection ou à une faune spéciale, on voit presque toujours le champ s'agrandir à mesure qu'on avance. Grâce à l'extrême obligeance et à la libéralité de mes collègues, ma collection ne tarda pas à s'accroître d'une manière considérable; mais ce fut bien autre chose lorsque je reçus les nombreuses espèces rapportées des Amazones par M. Bâtes et quelque temps après les riches récoltes du célèbre voyageur anglais M. Wallace. Une augmentation aussi inattendue (1) entraîna de grandes modifications dans mon plan et il me fallut, à mon grand regret, retarder la publication de cette monographie, qui sans cela serait ter- minée depuis longtemps. Les insectes qui rentrent actuellement dans la famille des Eucnémides sont en général peu connus, fort rares dans les collections et n'ont été l'objet d'aucun travail spécial dans ces derniei's temps. Depuis la Revue monographique publiée par M. Guérin dans les Annales de notre Société, en 1847, je ne vois à mentionner que des descriptions isolées, et ce n'est que dans ces dernières années que les travaux de MM. Leconte, de Kie- senv^^etter, Jacquelin Duval, Lacordaire et Schiôdte sont venus tirer ces insectes de l'oubli dans lequel ils semblaient tombés. J'avais d'abord pensé qu'il ne serait pas inutile d'exposer ce qui a été fait usqu'ici sur cette famille et de donner en même temps une idée des diverses classifications proposées par les auteurs qui s'en sont occupés; mais, en y réfléchissant mûrement, il m'a semblé au moins superflu de relater ici les résultats auxquels sont arrivés les divers auteurs qui ont étudié cette famille. En effet, j'ai pu me convaincre que toutes ces classi- fications, très-convenables pour le petit nombre d'espèces sur lesquelles elles étaient basées, deviendraient presque inutiles ou tout au moins insuffisantes lorsqu'il s'agirait de les appliquer à l'ensemble de toutes celles que nous avons pu réunir. Ainsi, par exemple, M. Leconte, pour sa Faune de l'Amérique du Nord, et M. Lacordaire, dans son Gênera, sont arrivés certainement à un résultat très-heureux, mais qui devient aujour- d'hui insuffisant pour moi. Ceci du reste est bien facile à comprendre si l'on réfléchit que M. Lacordaire n'a mentionné comme espèces connues jusqu'alors que 70 environ, que M, Leconte s'est borné à une faune assez restreinte et que j'ai eu sous les yeux près de Zi50 espèces. L'étude séiieuse des nombreux caractères distinclifs que ces insectes nous présentent m'a entraîné à créer beaucoup de genres nouveaux. La (I) Le chiffre des espèces connues se trouvait triplé. Eucnémides. Avant-propos. 9 proportion de ces genres, relativement aux espèces, paraîtra sans doute énorme au premier abord, et on m'accusera d'avoir exagéré l'importance générique de certains caractères. Mais il ne faut pas oublier que les genres sont toujours beaucoup plus nombreux dans toutes les familles de transition et que, dans celle-ci en particulier, le nombre des espèces est destiné à s'accroître dans une proportion beaucoup plus grande que dans la plupart des autres familles qui sont connues depuis longtemps. J'ajou- terai, pour mon excuse, que je me suis constamment tenu en garde contre cette exagération et que je n'ai établi aucun genre nouveau, surtout lors- qu'il n'est encore représenté que par une seule espèce, sans qu'il m'offrît des caractères trop tranchés pour qu'il fût possible de le faire rentrer dans aucune des coupes génériques déjà existantes. Si mon travail n'a d'autre mérite, il aura toujours celui d'avoir rassem- blé des matériaux jadis épars, d'avoir passé en revue un nombre d'indi- vidus relativement très-considérable et d'avoir donné la description de la majeure partie des espèces, d'après les types mêmes des auteurs. Pour faciliter l'étude et éviter des recherches souvent longues, j'ai dressé en commençant un tableau général des genres, d'après la méthode dichotomique, qui m'a semblé la plus simple et celle qui permet d'arriver le plus promptement à la détermination exacte. En tête de chaque genre j'ai fait avec le plus grand soin, toujours d'après la même méthode, le tableau des espèces qu'il renferme, m'attachant surtout à mettre en relief les caractères les plus tranchés et les plus faciles à constater. De plus, dans les cas où la valeur des caractères devient difficile à saisir, si l'on n'a point sous les yeux de termes dé comparaison, j'ai placé la même espèce dans plusieurs divisions de mon tableau pour que l'on puisse arri- ver ainsi à une détermination certaine. Grâce à l'habile crayon de M. J. JMigneaux, qui a eu l'extrême obligeance de faire une exception pour moi en dessinant les insectes qui font l'objet de ce travail, j'ai pu reproduire ici la ligure de presque toutes les espèces. Mon savant ami M. Perris a bien voulu aussi me prêter son concours en décrivant les divers étals du Farsus unicoLor et de VEucnemis capu- cinus et en traitant, avec le talent qu'on lui connaît, la question si inté- ressante des larves d'Eucnémides , relativement aux classifications mo- dernes. Qu'il reçoive donc ici l'expression de toute ma reconnaissance. Je dois encore offrir mes plus sincères remercîments à toutes les per- sonnes qui me sont venues en aide et dont l'obligeance pour moi a été sans limites. C'est un devoir que je suis d'autant plus heureux de remplir 10 Henry de Bonvouloir. ici que j'y trouve l'occasion de constater quelle bienveillance ceux qui travaillent rencontrent partout dans notre science, et avec quel empres- sement chacun se met pour ainsi dire à leur service. Ainsi, un des plus savants auteurs de l'Amérique du Nord, M.|le docteur Leconte, faisant passer avant tout l'intérêt de la science, n'a pas craint d'exposer ses types les plus précieux aux chances d'un long voyage et s'est montré envers moi d'une générosité dont je ne lui témoignerai jamais assez de gratitude. Par une faveur toute spéciale, M. le docteur Gemminger m'a envoyé en communication les types décrits par M. Perty, qui font aujourd'hui partie du musée de Munich; M. Pictet a bien voulu mettre à ma disposition les Eucnémides de la collection Melly, actuellement au musée de Genève ; M. Stâl m'a communiqué les espèces du musée de Stockholm, M. Preu- dhomme de Borre celles du musée de Bruxelles, et M. le comte Ferrari m'a envoyé tout dernièrement quelques types du musée de Vienne décrits l'année dernière par M. Redtenbacher. De plus, MM. Lucas et Boulard ont été assez aimables pour me mettre à même d'examiner tout ce que la collection du musée de Paris pouvait contenir d'Eucnémides. J'ai trouvé aussi une bienveillance extrême chez mes confrères de la Société entomologique, dont les riches collections m'ont été ouvertes avec un empressement dont je ne puis asssez les remercier, et je tiens absolu- ment, avant de passer outre, à donner un souvenir de reconnaissance toute spéciale à MM. Ch. de Barneville, Bâtes, de Baulny, Bischoff-Ehinger, vom Bruck, le comte de Castelnau, Chevrolat, le professeur Costa (de Naples), Dohrn, Fairmaire, Fauvel, de Friwaldsky, de Gautard, Graells, le docteur Grenier, Guérin-Méneville, le docteur Haag, le docteur Hampe, le baron von Heyden, Janson, Javet, de Marseul, le comte de Mnizech, Murray, Pandellé, Perroud, Peyron, Reiche, Rouget, Salle, le docteur Schaufuss et Weyers. Qu'il me soit permis de remercier encore ici d'une manière toute spé- ciale MM. Picart pour l'extrême obligeance avec laquelle ils ont bien voulu m'offrir le secours de leur expérience pour surveiller l'exécution des planches qu'ils ont gravées avec tant de soin et de talent. Je ne puis terminer ces quelques lignes sans jeter un regard en arrière et déplorer les pertes que l'entomologie a éprouvées depuis l'époque où j'ai entrepris ce travail. La première est celle d'un de nos entomologistes français les plus distingués, Jacquelin Duval, enlevé à la science bien jeune encore et dans toute la plénitude de son intelligence. Tous ceux qui étudient sérieusement ont justement apprécié ses travaux et compris tout le vide qu'il devait laisser après lui. Quant à moi je regarde comme un Eucnémidcs. Avant-propos. 11 devoir de rendre ici un dernier liouimage à la mémoire d'un homme qui fut mon maître et mon ami et sous les auspices duquel ce travail a été commencé. Depuis nous avons encore eu la douleur de perdre sept savants des plus distingués : le docteur Schaum, le docteur Moufflet, Hamlet Clark, le docteur Ch. Coquerel, le professeur Bohemann, le docteur Aube et M. Doiié. Ils ont tous été pour moi d'une bonté si parfaite, d'une géné- rosité si grande que leur souvenir ne s'effacera jamais de ma mémoire. Quelque porté qu'on soit à se faire illusion sur la valeur de son travail, malgré tous les soins que l'on peut y avoir apportés, je crains beaucoup d'être resté bien au-dessous de mon sujet, et certes ce sera tout à fait de ma faute, car, grâce à l'obligeance de tous mes confrères, l'immense majorité des matériaux existants actuellement dans les collections a passé sous mes yeux. Mon but principal a été de réunir et de coordonner le moins mal possible tout ce que nous pouvons connaître aujourd'hui sur les Eucné- raides, comptant bien que plus tard quelqu'un viendra avec un esprit plus sûr compléter ce que je n'aurai fait qu'ébaucher. Je prie donc les entomologistes de vouloir bien me tenir compte de mes efforts et me conserver la bienveillance à laquelle ils m'ont habitué jusqu'ici. Aperçu chronologique des travaux antérieurs. Les insectes dont nous nous occupons ici sont relativement peu nom- breux ; mais leurs affinités multiples avec plusieurs familles les ayant fait classer très-diversement par les auteurs, il en est résulté dans leur his- toire une confusion au milieu de laquelle il est assez difficile de se retrouver. Nous allons nous borner ici à donner un aperçu général de ce qui a été fait sur eux jusqu'à ce jour, en mentionnant les travaux les plus importants. 1767. Linné (System. Natur., 15' éd., t. I, part. 2, p. 656) àéciiïVElatcr buprestoîdes. 1785. FouRCROT (Entom. Par., p. 3Zi) appelle Cucujus dentatus l'insecte indiqué par Geoffroy (Hist. abr. Ins., 1. 1) sous le nom de Richard noir chagriné, qui n'est autre que VElater bu-prestoides de Linné. ,1790. Olivier (Entom., t. II, n" 30, pi, 1) donne une description et une figure de cet insecte et crée pour lui le genre Meiasis. 1796. Latreille (1) (Précis des caract. gén. des Ins.) fait rentrer ce genre dans sa famille n° 16. — Voir p. 16. 1800. Paykull (Faun. Suec, t. III, p. /i2) décrit deux espèces nouvelles: les Elatcr pygmœus et corlicalis. 1801. Fabricids (System. Eleut., t. II, p. 246) décrit ce dernier insecte sous le nom à'Elater aini, qui, bien que postérieur, est adopté par tous les entomologistes, et de plus fait connaître les Elater filum [Nemcdodes) et spinicornis {Cryptostoma). 180i. Latreille (Hist. nat. des Crust. et des Ins.) crée sa famille des Sternoxes. — Voir p. 17. (1) J'ai pensé inutile de donner ici plus de détails sur les ouvrages de Latreille, me contentant de renvoyer aux généralités, p. 16. H. DE BONVOULOIR. — Eucnémîdes. Travaux antérieurs. 13 1808. Gyllenhal (Ins. Suec, t. I, p. A35) donne la description de VElater cruentatus (Hylochares). 1809. Latreille (Gen. Crust. et Ins., t. IV) décrit le genre Cerophytum. 1812. Ahrens (Beitrâge zur Kenntniss Deutsch. Kâfer) fait le genre Eucnemis et constate la faculté de sauter de cet insecte. 1817. Latreille (Règne anim. de Cuvier, t. III, p. 225) change ses Sternoxes en Serricomes. — Voir p. 17. 1823. Maknerheim (Eucnemis Ins. gen. Monogr. tract.) publie une mono- graphie du genre Eucnemis, dans laquelle il décrit et figure dix espèces, dont cinq nouvelles. Bien que cet auteur ait fait rentrer toutes ces espèces dans le genre Eucnemis, il avait cependant parfaitement saisi les grandes divisions de la famille. Sa pre- mière section est ainsi formulée : Laminse pectorales fere rectœ, truncatœ, ad conniventiam integrse, nec in apicem productœ. Elle renferme les cruentatus {Hylochares) et alni {Xylobius) et cor- respond à la tribu actuelle des Hylochariies. Sa seconde section : Laminœ pectorales ad conniventiam in apieem productœ; femora aut tota aut quoad maximam partem subtegentes, correspond à celle de nos Eucnémites propres, en exceptant le nigriceps, qui rentre dans nos Mélasites. De plus ses deux subdivisions corres- pondent aux nôtres. La première : Thoracis margine pro recep- iione antennarum inflexo, renferme les sericatus (Fornax), capu- cinus {Eucnemis) et monilicornis {Dromœolus?). La seconde : Thorace subius pro receptione antennarum canalicidato, contient • les pygmœus, Sahlbergi {Microrhagus), procerulus {Hypocœlus), filum {Nematodes) et nigriceps {Tharops). 1825. Latreille (Familles natur. du Règne anim., p. 3i8) fonde les genres Nematodes et Cryptostoma. i 829. EscHscHOLTz (Arch. Ent. de Thom. , t. II, p. 31) fait plusieurs coupes dans le genre Elater de Linné, qu'il trouve trop nombreux, et arrive à grouper ensemble les Eucnémîdes à la fin des Elaté- rides. 1830, Perty (Delect. Anim. art. in Brasil coll., p. 23) décrit deux genres nouveaux : Fiestocera, Ceratogonys. 183Z|. Latreille (Distr. méth. et nat. des genres de la fam. des Serri- comes, ouvrage posthume, Ann. Soc. Ent., 183Z(, p. 113) donne une nouvelle classification des Serricomes. Il divise ces insectes Ik Henry de Bonyouloir. en cinq tribus : Bwprcstides, Euécmnides, Cérophyiides, Élaté- rides et Cébrionides. Celle des Eucnémides ne me paraît pas caractérisée d'une manière satisfaisante et celle des Cérophytides encore moins, puisqu'il trouve moyen d'y réunir les genres Throscus, Chelonarium (qui rentre dans les Byrrhides), Cryp- te stoma et Cerophytum. 1835. Castelnau (de) (Rev. Ent. Silb., t. III, p. 167) publie un travail sur les Sternoxes, dans lequel il donne une nouvelle classificalion des Eucnémides, dont il sépare les Cérophytides; classification basée sur l'examen des caractères que peuvent lui fournir les antennes et les tarses. 1836. EscHSCHOLTZ (Classific. des Elatér. Silb., Rev. ent., t. TV, p. /ij. dans une œuvre posthume publiée par M. de Castelnau, nous donne une classification meilleure, ayant pour base l'examen des tarses. 1839. Westwood (Intr. to the mod. classific, t. I, p. 233) est le premier qui ait considéré les Eucnémides comme une famille spéciale, en y adjoignant avec raison les Cérophytides. 18/(3. Westwood (Guérin, Spec. et Icon. Anim., art. n" 8), sur une nou- velle espèce, crée le genre Basodonta, qui, à mon avis, doit ren- trer dans le genre Cryptostoma. 18/i3. Guérin-Méneville (Ann. Soc. Ent., 18Zi3, p. 163) publie une revue critique très-bien étudiée des travaux antérieurs et décrit deux genres nouveaux : Calyptocerus, Gastraulacus. 1853. Leconte (Revis, of the Elateridse of the Unit. Stat., Trans. Amer. Philos. Soc, t. X, p. AlO) complète un premier travail paru en 1852 (Proceed. of the Acad. of Nat. Se. of Philad., t. VI, p. Zi5). Son tableau, excellent certainement pour les espèces de sa faune, deviendrait insuffisant si l'on voulait y faire rentrer tout ce que nous connaissons des autres régions. 1857, Lacordaire (Gen. des Col., t. IV, p. 95) forme avec nos insectes une famille spéciale, faisant très-bien ressortir les caractères qui les éloignent des Throscides et des Élaiérides. Je ne lui fais qu'un seul reproche, c'est d'éloigner le genre Cerophytum de la famille qui nous occupe. 1858. Redtenbacher (Fauna Austriaca, 2' éd., p. Zi82) place les Eucné- mides au commencement ùesÉlaU'n'dcs, sans même en faire une Exicnémides. Travaux antérieurs. 15 tribu spéciale, et fait rentrer le genre PhtjUocerus dans les Cébrionides. 1861, KiESENWETTER (de) (Naturg. der fns. Deut., t. IV, p. 173) consi- dère les Eucnémides comme une famille distincte, en y compre- nant les Tliroscides. 1861. Jacquelin Duval (Gen. des Col. Eur., t. III, p. 112) établit une classification dont je ne parlerai pas ici, puisque c'est elle que j'adopte entièrement. i85/i. Thomson (Skandin. Coléopt., t. VI, p. M) maintient également la famille, en lui donnant le nom de Melasidœ; mais, à l'exemple de M. de Kiesenwetter, il y fait rentrer les Tliroscides. 1865. ScHiôDTE (Danmarks Buprestes og Elateres) (1) supprime la famille des Eucnémides pour en faire la première section de ses Èlatérides; il termine cette première section par le genre Thros- cus, qui fait suite aux Microrhagus, et en éloigne le genre Lissomus, qu'il trouve mieux placé dans sa tribu, des Èlatérides, entre les genres Lacoii et Adelocera. 1866. CoQDEREL (Annales Soc. Ent. de France, Zi* série, t. VI, p. 320), dans sa Faune de Bourbon, décrit deux espèces rentrant dans le genre nouveau Plesiofornaw. 1867. Leconte (Addit. to the Coleopt. Faun. of the Uniled States) fait connaître six espèces nouvelles, plus le genre nouveau Stethon. 1867. Chevrolat, dans ses Coléoptères de Cuba (Annales Soc. Ent. de France, k^ série, t. VII, p. 591), donne la description de dix espèces, dont six nouvelles. 1868. Redtenbacher, dans le second volume du Voyage de la frégate Novara, décrit cinq espèces nouvelles. ] 869. Ferrari décrit, dans le Recueil de la Société zoologique et bota- nique de Vienne (p. 193), une espèce nouvelle de Phyllocerus {longipennis). (1) Cet ouvrage a été traduit en anglais (The Ann. and Mag. of Nat. Hist., t. XVIII, no 105, p. 173). Généralités. Avant de donner les caractères du groupe d'insectes que nous réunis- sons sous le nom d'Eucnémides, il me paraît indispensable d'exposer ici d'une manière nette et précise les diverses raisons qui nous ont déterminé à considérer comme familles spéciales un certain nombre de genres placés par tous les auteurs entre les Buprestides et les Élalérides. Ceci paraît bien simple au premier abord, et pourtant si l'on se reporte aux travaux des entomologistes qui ont étudié la question avant nous, il est facile de se convaincre qu'il n'en est pas ainsi. Prenons quelques exemples : Latreille, dont les nombreux travaux juste- ment appréciés sont encore aujourd'hui si souvent cités, Latreille lui- même n'avait pas des idées bien nettes sur la classification de ces insectes, puisque (comme on peut le voir par l'extrait qui suit) dans tous ses ouvrages il émet à ce sujet une opinion différente. De si nombreuses variations dans ses idées témoignent assez de l'embarras dans lequel il se trouvait pour classer d'une manière satisfaisante les insectes en question. Dans son premier travail en 1796 (1), sa famille n" 16 comprend quatre genres : Buprestis, Melasis, Elater et Throsciis, augmentée dans ses addi- tions des Serropalpus placés par lui dans sa famille n° 11, entre les Cerocomes et les Lagries. Plus tard, en ISOZt (2), il crée la famille des Sternoxes, comprenant les Taupins, les Tlirosques, les Buprestes et les Mélasis.. Deux ans après (3) il fait rentrer dans ses Sternoxes le genre Cebrio à la place des Throsques, qu'il rejette parmi ses Byrrhides. (1) Précis des caractères génériques des Insectes disposés dans un ordre naturel. (2) Histoire naturelle générale et particulière des Crustacés et des Insectes (Suites à Bufifon de Sonnini). (3) Gênera Crustaceorum et Insectorum secuadum ordinem naturalem in familias disposita, t. I, p. 242. Henry de Bonvouloir. — Eucnémides. Génh^alités. 17 En 1809 (1) il ajoute le genre Ccrophytwn, qu'il place avant les Melasis. Dans le Règne animal de Cuvier, publié en 1817 (2), nous trouvons un long travail de lui rédigé par A. -G. Desmarest. Ici les Steruoxes de- viennent les Serricornes, qu'il divise en sept tribus : Buprestides (où il fait rentrer les Melasis et les Cerophytum), Élatérides, Cébrionides, Lampyrides, Mélyrides, Ptiniores et Lime-bois. De même que dans ses ouvrages précédents les Throscus sont rejelés dans les Clavicorncs, entre les Antlireniis et les Dermestes. Longtemps après, en 1825 (3), tout en conservant sa famille des Serri- cornes, il la divise en Sternoxes et Malacodermes. Les Slcrnoxes sont partagés à leur tour en deux tribus : les Buprestides, dans lesquels il place les Galba, les Melasis et les Cerophytum, les Élatérides, qui comprennent les Lissodes, Cryptostoma, ISematodes, Eucnemis et Throscus. Les Mala- codermes sont groupés dans six tribus différentes : les Cébrionides (où nous trouvons le genre Anelastes), les Lampyrides, les Mélyrides, les Clai- rons, les Lime-bois et les Ptiniores. Enfin, dans son dernier travail, qui ne fut livré à la publicité dans nos Annales qu'en 18û/[, après sa mort, ses Serricornes sont partagés en deux sections : Sternoxes et Rhipicérides. Les Sternoxes sont divisés à leur tour en cinq tribus, qui sont les Buprcslides, les Eucnémides, les Céro- phytides, les Élatérides et les Cébrionides. Nous constatons par ce qui précède combien Lalreille a rencontré de difficultés pour arriver à classer les Eucnémides. Voyons maintenant si les auteurs récents ont été plus d'accord dans leurs classificalions, eux qui ont dû profiter de tous les travaux antérieurs. MM. Lacordaire, en 1857, Jacquelin Duval, en 1859, Kicsenwelter, en 1861, tout en admettant en principe la validité de la famille des Eucné- mides, ne la constituent pas de même. Kiesenwctler y fait rentrer les Throscides, qui, chez les deux autres, 'forment une famille à part, et de plus Lacordaire place après les Cébrionides le genre Cerophytum, pour lequel il crée les Cérophytides. Leconte, en 1853, et plus tard, en 1867, fait des Eucnémides le pre- mier groupe de ses Élatérides, et, dans celte dernière année, place entre (1) Gênera Crustaceoriim et Insectorum, t. IV, p. 375. (2) I(J., t. III, p. 225. (3) Familles naturelles du Règne animal, p. 243. Zi° Série, tome X, partie suppléiiuntaire. 2 18 Henry de Bonvouloir. les Buprestides et les Élatérides les Throscides, en leur donnant la même valeur de famille, quoique, en 1853, ces mêmes Throscides aient été placés par lui entre les Byrrhides et les Histérides. Schiôdte, en 1865, fait également des Eucnémides le premier groupe des Élatérides ; mais il y fait rentrer le genre Throscus et rejette les Lissomus dans le second groupe, les Élatérides vrais. La conclusion de cet examen, c'est qu'aujourd'hui les hommes les plus éminents que nous ayons en entomologie ne sont pas d'accord sur la valeur de ce groupe comme famille et pas même sur sa composition. Touj ce que nous avons gagné, c'est que, comme famille ou sous-famille, nos insectes en grande partie paraissent invariablement placés par les auteurs récents entre les Buprestides et les Élatérides. Voilà un fait acquis. Maintenant nos insectes doivent-ils former une famille spéciale ou n'être qu'une annexe des Élatérides ? - Tous ceux qui ne veulent pas les séparer des Élatérides sont obligés d'en faire une section différente de ce qu'ils appellent les Élatérides purs. Nous n'avons donc qu'à expliquer pourquoi, contrairement à l'opinion d'Eschscholtz et surtout de MM. Leconte et Schiôdte, nous disons que les Eucnémides sont une famille au même litre que les Buprestides et les Élatérides. Tout d'abord avouons une chose : c'est qu'en fait de classification, ainsi qu'on a pu le voir par l'étude comparative à laquelle nous venons de nous livrer, on est à peu près sûr d'être toujours en deçà ou au delà de la vérité. Pourquoi ? c'est que le plus souvent il nous manque une foule d'éléments que le temps seul peut mettre à notre disposition. Nous sommes donc bien loin d'avoir la prétention de juger en dernier ressort, tant s'en faut, et même nous sommes convaincus que dans un temps plus ou moins rapproché il nous arrivera de nouveaux matériaux qui pourront modifier nos idées actuelles. En attendant, souhaitons que ce travail puisse contri- buer à diminuer les divergences d'appréciations qui existent aujourd'hui. M. Leconte (1), tout en considérant les Eucnémides comme des Élaté- rides, reconnaît lui-même qu'il est nécessaire de les séparer de ces der- niers et établit sur eux sa sous-famille Eucnémides, qu'il caractérise ainsi: u Anlenîies insérées dans un sinus , un peu ra-pprochées. Épistome élargi antérieurement, » tandis que sa seconde section Élatérides est ainsi (1) Leconle, Revision of Ihe Elaler. of Uie United S'atis (Amer. Philos. Trau;act., t.X, p. -i08). Eucnémidcs. Généralités. 19 formulée : « Antennes insérées contre le bord des yeux, au-dessous du front, gui nest ni élargi en avant, ni rétréci au milieu. » De plus, parmi les caractères propres aux Eucnémides nous trouvons : « Labre indistinct. Prosternum sans mentonnière en avant. » La sous-famille de M. Leconte ainsi caractérisée se rapporte très-bien aux Eucnémides tels que nous les comprenons, en ajoutant cependant que chez ces insectes l'épistome continue directement la courbure du front, tandis que chez les Élatérides Tépistome est sur un plan inférieur au froQt. L'auteur américain n'a pu se servir de ce dernier caractère, auquel nous attribuons une grande importance, parce qu'il faisait rentrer le genre Perothops (1) dans les Cérophytites, qui forment la troisième tribu de ses Eucnémides, et que ce dernier genre offre un épistome sur un plan inférieur au front comme chez les Élatérides. Du reste, M. Le- conte (2), sans séparer encore entièrement les Perothops, en a fait depuis un sous-groupe spécial, quïl a placé à la fin des Eucnémides, A vrai dire, nous ne sommes en désaccord avec lui que pour une ques- tion d'appréciation de valeur. Nous regardons comme devant former une famille distincte des Élatérides les insectes, qu'il considère simplement comme une section de ces derniers; bien plus, nous adoptons même par- faitement les trois groupes établis par lui, les Melusini, Eucnemini, Cero- phytini, en éliminant, bien entendu, le genre Perothops, qu'il est impos- sible de faire rentrer dans aucune division connue, mais qui doit former une famille dont la place sera peut-être tout aussi bien après qu'avant les Élatérides. Depuis l'ouvrage de M. Lacordaire et peu de temps avant la dernière édition de M. Leconte, M. le docteur Schiodle a publié sous le litre de Da?imarks Buprestes og Elatcres (1865) un travail très-remarquable, où il arrive au même résultat que M. Leconte, en se servant de caractères jusqu'alors négligés ou même tout à fait nouveaux. Je regarde le travail de M. Schiôdte comme une œuvre trop sérieuse pour ne pas en parler ici avec quelques détails, quoique je ne puisse cependant être d'accord avec lui sur bien des points. Après avoir passé en revue ce qui a été fait jusqu'ici sur les classifica- tions des Buprestides et des Élatérides , et exposé les diverses opinions émises à ce sujet, le savant auteur danois cherche h. démontrer que pour (J) Leconte, Revis, of tlie Elat., p. 421. (2) Leconte, List of tlie Coleopt. of riorlh Amer., p. 441 (Smitlis. Miscell. Collée, 1866). 20 Henry de Bonvouloir. arriver à une classification tant soit peu naturelle l'on doit tenir compte, non-seulement des caractères tirés de la structure externe de l'insecte, mais aussi de ses caractères biologiques, et que souvent certaines modifi- cations d'une étude difTicile ont été par cela seul regardées comme de peu de valeur, quoique ce fût cependant un excellent moyen d'arriver à de véritables analogies naturelles. Pour cela il a eu recours à l'étude des larves et ne s'est pas même arrêté à la structure externe. Il a appelé l'attention de tous sur la conformation des mandibules, dont personne n'avait guère pensé à se servir avant lui ; enfin il a insisté d'une manière toute spéciale sur ce prolongement thoracique qui donne à ces insectes la faculté de sauter. Voici quels sont les caractères textuels des deux sections de ses Élaté- rides : Sectio prima {Melasini, Eucnemidini). — Mandibulœ finibriis carcntes. — Scrobiculi antennarii genis ùnprcssi. — Prosternum frdcursu Labicdi nuUo. Sectio secunda {ELaterini). — Mandibidœ fimbrialœ. — Scrobiculi antennarii capilis nuUi. — Prosternum procursu labiali manifcsto, ab epimeris incisura acuta idringuc discreto. J'admets parfaitement avec lui que l'on doive attacher une certaine valeur aux caractères tirés des mandibules, mais je ne puis être de son avis lorsqu'il veut les faire prédominer, comme on vient de le voir par les deux formules que nous venons de citer. Le second caractère employé me paraît avoir moins de valeur que le précédent, car si les scrobiculi anten- narii sont parfaitement distincts chez les Xylobius, ils le sont beaucoup moins chez le Metasis, encore un peu visibles chez le Drapetcs et très- distincts chez le Lacon, qui est un Élatéride. Or M. Schiôdte place dans sa première section les genres Melasis, Xylobius, Eucnemis, Microrhagus et Tliroscus, et dans sa seconde le genre Lissomus, qu'il met entre les Lacon et les Adelocera. Le caractère tiré de l'absence de la mentonnière nous a également servi pour caractériser nos Eucnémides, tout en faisant remarquer qu'elle existe chez le Cerophytum, dont nous avons fait un groupe à part. Mais ce ne sont pas là les seules raisons qui ont déterminé M. Schiôdte à réunir nos insectes aux Élatérides. L'argument sur lequel il insiste pen- dant plusieurs pages s'appuie tout entier sur l'examen des larves et sur- Eucnèmidcs, Gêncralitcs, 11 tout sur celle du Mclasis, qu'il a pu le plus facilement étudier et dont il nous a donné une excellente description comparative. D'après lui la ressemblance de cette larve avec celle des Buprestides aurait été la seule raison mise en avant par ceux qui veulent faire du Melasis un passage entre ces insectes et les Élatérides. Or cette ressem- blance ne serait que purement extérieure et ne pourrait contrebalancer les résultats de l'étude de sa structure interne. La larve du Melasis, comme celle des Élatérides, a un tube digestif de la longueur du corps, tandis qu'il est trois fois plus long chez les Buprestides. Joignez à cela les différences buccales et vous aurez les principaux arguments sur les- quels M, Schiôdte se base pour conclure que cette larve est nécessaire- ment carnassière et ne peut pas être autre chose. Malgré l'autorité de M. Schiôdte il nous est bien difficile d'admettre ses conclusions, et pour peu que l'on veuille parcourir l'excellent mémoire de M. Perris (notre Réaumur de Mont-de-Marsan , comme l'a si bien dit M. Mulsant), on pourra se convaincre que cette larve, quoique ne pouvant pas ronger le bois, ainsi que l'indique l'organisation de sa bouche, peut cependant l'at- taquer et le détruire par un frottement continu et par conséquent s'en nourrir. Elle vit donc de bois désagrégé comme celles des Buprestides et fait elle-même les galeries dans lesquelles on la trouve ; galeries qu'il est impossible de confondre avec aucune autre, soit pour la direction, soit pour la forme. Dès lors le principal argument de M. Schiôdte n'existe plus, et sous ce rapport notre famille est plus voisine des Buprestides que des Élatérides. On ne doit donc plus penser à la réunir à ces derniers, et comme, d'après l'avis de tous, les mœurs doivent avoir une grande influence pour l'établissement d'une classification naturelle, il faut bien se garder de mettre sous la même dénomination des insectes de goûts si différents. Le caractère tiré du bord interne des mandibules est-il meilleur ? Au premier abord il paraît très-bien distinguer les Élatérides purs des Eucnémides et des Buprestides. Ceci est vrai; mais quand on arrive de cette manière à séparer deux genres qui sont reconnus par tous comme appartenant à la même famille, le genre Throscus, qu'il place dans ses Eucnemidini et les Lissùmus dans ses Elaterini, on doit, ce me semble, arriver nécessairement à conclure que les mandibules ne peuvent servir d'une manière valable à caractériser un groupe, surtout quand on retrouve dans une famille essentiellement naturelle, les Longicornes, les deux modi- fications dont nous venons de parler. Il est un autre caractère regardé par M. Schiôdte comme fondamental du type Élatéride, qu'il s'étonne de voir jusqu'ici si peu mis eu valeur ; 22 Henry de Bonvouloir. c'est la propriété de sauter caractérisée chez tous ces insectes par une modification de la saillie prosternale, qu'il appelle mucro saltatorius. Pour lui son mucro saltatorius n'est pas ce que nous avions pensé jusqu'ici, il faut bien l'avouer; car nous avions toujours cru que c'était la saillie prosternale, dont la pointe, venant s'arc-bouter dans une petite fossette qui se trouve tout à fait en avant du sillon raésosternal si profond en arrière, donnait à l'insecte par sa détente la possibilité de sauter. Or, d'après M. Schiodte, cette saillie prosternale n'est que le support de son mucro saltatorius. Maintenant, après l'examen consciencieux de tous les genres cités dans son ouvrage, il nous paraît bien difficile de trouver la ligne de démarcation entre la saillie prosternale et le mucro saltatorius. Cette ligne de démarcation ne doit pas toujours exister, puisque lui-même dit, en passant en revue les diverses modifications de cet organe dans sa Tribus Elaterini : (( Prostcrni processus posticus in mucronem salta- torium sensim transiens (1), » Dès lors, si l'on ne connaissait pas cette modification de la saillie prosternale dans les Eucnémides, où en effet le mucro saltatorius est très-distinct et forme comme un étage supérieur, on ne pourrait la reconnaître dans les Élatérides. Pour nous le mucro saltatorius ne serait vraiment bien développé que chez les Eucnémides, qui sautent beaucoup moins que les Élatérides, et n'existerait qu'à l'état rudimentaire chez ces derniers. En définitive le mucro saltatorius serait plutôt un modérateur du saut, caractère qui donnerait plus de valeur encore à la séparation que nous voulons faire. Du reste ce mucro saltatorius. comme l'a fort bien fait observer M. Kie- senwetter, ne peut avoir de valeur pour le saut qu'à une condition, c'est que le prolhorax ait une grande mobilité; aussi voyons-nous que les Bupreslides, qui tous ont une saillie prosternale distincte, souvent très- développée, ne peuvent pas sauter malgré cela, parce que leur proster- num est immédiatement appliqué contre le mésosternum. Les Throscides, chez lesquels le prothorax commence à être mobile et où le mucro salta- torius est cependant bien développé, ne doivent pas sauter malgré cela, parce que le sillon mésosternal ne possède pas la petite fossette qui doit servir de point d'appui. (1) Dans le même genre Corymbites nous trouvons cliez le latus l'extrémité de la saillie prosternale présentant assez brusquement une apparence de mucro salla- tortus, tandis que, chez Vœruginosus, la saillie prosternale paraît complètement simple. Mais, chose remarquable, dans les Chrysobothrys affinis, Melanophila cyanea et Anthaxia manca, nous trouvons un mucro saltatorius peut-être mieux développé que celui du Corymbites latus. Eucnêmidcs. Généralités. 23 Chez les Eucnémidos, où le saut commence à paraître, mais où je ne crois pas qu'il soit général, il y a mobilité plus grande du prothorax, un mucro scdtatorius bien développé, plus saillant en arrière que la saillie prosternale ; mais dans quelques genres le sillon mésosternal n'offre plus à son bord antérieur la petite fossette caractéristique. Chez les Élatérides la mobilité du prothorax est très-grande, le mucro saltatorms n'existe plus ou à peine en trouve-t-on des traces, et toujours à la partie antérieure du sillon mésosternal on voit cette petite fossette qui sert de point d'appui pour la détente et produit le saut. La conclusion de tout ce qui précède doit naturellement être que tous les genres compris entre les Buprestides et les Élatérides forment une ou plu- sieurs familles de transition. On n'aura donc pas heu de s'étonner si l'on retrouve exceptionnellement quelques exemples des caractères constitutifs des familles voisines. Or qui dit transition doit nécessairement dire res- semblance comme dissemblance avec ce qui suit ou précède ; dissem- blance qui se fera souvent remarquer par des caractères tout à fait excep- tionnels. Pour n'en citer qu'un exemple pris sur un genre que l'on trouve très-communément, l'antenne du Throscus ne doit-elle pas paraître une monstruosité pour un Sternoxe ? Devons-nous faire une ou plusieurs familles ? La réponse à cette question je l'ai déjà faite en partie en publiant les Throscides, famille admise déjà par MM. Lacordaire, Leconte et Jacquelin Duval. Pour nous il y a donc deux familles ou plutôt trois : la première composée ainsi qu'il a été dit (Throscides) ; la seconde, beaucoup plus nombreuse , comprenant les Eucnémides, et enfin une troisième, où je ne vois jusqu'ici que le seul genre Perothôps, renfermant seulement deux ou trois espèces, mais que personne n'a pu faire rentrer d'une manière un peu rationnelle dans un groupe plutôt que dans un autre. Suivant M. Lacordaire il en faudrait une quatrième, celle des Cérophytides, établie sur le seul genre Cerophy- tum. Tout en convenant que nous avons affaire là à une forme aberrante, nous ne croyons pas que les différences' soient assez fondamentales pour motiver cette séparation. Les caractères tirés de l'insertion des antennes, sur lesquels M. Lacordaire insiste, sont plutôt apparents que réels, et quant à la structure des hanches postérieures dont le bord postérieur ne présente pas de gouttière, tout cela ne me paraît pas assez important pour contrebalancer l'ensemble des autres caractères. M. Schiôdte s'est beaucoup occupé de la bouche des Eucnémides, et nous devons à son beau talent iconographique tout ce qui concerne les genres Mdasis, Xylobhts , Eiicnrmis et Microrhagiis. L'étude de ces 2û Henry de Bonvouloir. — Eucnémides. Généralités. organes faite sur un plus grand nombre de genres pourrait-elle servir à mieux séparer les Eucnémides des Élatérides ? je ne le sais, et il me paraît impossible de le décider actuellement. D'ailleurs cette étude offre tant de difficultés, elle comprend des organes si délicats et encore plus réduits ici que chez les Élatérides, qu'on peut la déclarer souvent impos- sible, surtout en réfléchissant qu'elle ne peut se faire qu'en sacrifiant l'insecte. Or, lorsqu'on a affaire à un individu unique qui souvent ne nous appartient pas, on avouera qu'il faut bien s'arrêter devant de pareils obstacles. Aujourd'hui il me semble que l'on reconnaîtra toujours un Eucnémide à la forme de l'épistome, qui est plus ou moins rétréci à la base et conti- nuant la courbure du front, aux antennes insérées assez loin des yeux sous un petit rebord du front, à l'absence du labre, qui ne se rencontre ici que très-exceptionnellement {Pterotarsus et Thylacosicrnus); à la men- tonnière, qui manque chez tous, excepté chez le Cerophytum, enfin aux larves, dont la forme a l'apparence de celles des Buprestides, et de plus au mucro saltatorius bien développé. Les différences qui distinguent les ïhroscides sont l'immobité du mucro saltatorius dans le mésopectus, les trochanters postérieurs coupés obli- quement et ne faisant aucune saillie en dedans, les antennes insérées plus près des yeux, et le prosternum, toujours muni d'une mentonnière. Quant aux Buprestides, avec lesquels on peut leur trouver certains rapports de forme, ils s'éloignent de nos insectes par l'immobilité du pro- thorax, par la présence de trochantins visibles aux hanches antérieures et Intermédiaires. Je ne parle pas du faciès, qui est tellement différent que personne ne pourra jamais s'y tromper. On ne peut également pas les confondre avec les Cébrionides, qui ont des pattes fouisseuses, des jambes comprimées et dilatées vers l'extrém-ilé, ainsi que des éperons terminaux bien développés. Voilà donc, ce me semble, la validité de notre famille suffisamment établie quant à présent. Cherchons maintenant par l'examen des princi- paux caractères de nos insectes, comparativement avec ceux des Bupres- tides, des Throscides et des Élatérides, si là encore nous trouverons de nouvelles preuves pour asseoir plus solidement notre opinion. Étude comparative dos Caractères généraux. Les Eucnémides sont, en général, des insectes de forme oblongue ou allongée, assez souvent cylindrique ou même quelquefois un peu conique, rappelant par leur faciès tantôt quelques Élatérides ou Buprestides, et tantôt, mais plus rarement^ certains Cébrionides. Malgré cela, la position verticale de leur tête, qui est assez enfoncée dans le prothorax, leur donne un faciès spécial qui permet de les reconnaîti'e facilement. Leur taille, en général assez petite ou moyenne, arrive rarement à des propor- tions assez considérables (30 mill.), sans jamais atteindre les grands déve- loppements que l'on observe dans les familles voisines. Leur couleur, le plus souvent assez sombre et uniforme, devient quelquefois claire et même forme des dessins variés, mais ne prend que très-rarement les teintes métalliques. Il n'en est pas de même chez les Buprestides, oii les couleurs métalliques sont tellement dominantes qu'on les désigne chez nous sous le nom vulgaire de Richards, dénomination que l'on retrouve à peu près identique dans divers autres pays. La tête, toujours fortement verticale chez les Mélasites et les Eucné- mides, paraît l'être un peu moins chez les Cérophytites, mais cependant l'est encore bien plus notablement que chez les Élatérides, qui l'ont seu- lement penchée. Ils se rapprochent donc davantage, sous ce rapport, des Buprestides et des Throscides, et s'éloignent par conséquent des Pérotho- pides. L'épistome, toujours assez grand et infléchi, est rétréci à sa base par les cavités antennaires ; le plus souvent, il est trapéziforme et quelquefois un peu transverse {Soleniscus mutabitis). Chez les Buprestides, Throscides et Élatérides, nous voyons cet organe tantôt pas sensiblement rétréci par les cavités antennaires {Throsms), et tantôt, au contraire, très-notable- 26 Henry de Bonvouloir. ment (Drapetes, Lissomus). Le genre Cerophytujn rentre dans cette der- nière catégorie, ce qui, pour nous, est une raison de plus de le laisser dans les Eucnémides. Nous voyons aussi l'épistome varier de forme dans les familles dont nous venons de parler, tandis qu'ici ce n'est qu'excep- tionnellement qu'il n'est pas trapézoïdal. De plus, ce qui nous paraît très-important à noter, c'est que, chez nos insectes, l'épistome continue directement la courbure du front ; caractère qui se retrouve chez un grand nombre de Buprestides, chez les Throscides, tandis que chez les Élatérides et les Perothops cette courbure ne se con- tinue plus directement sur l'épistome, mais se trouve sur un plan infé- rieur. En règle générale, on peut dire que le labre fait défaut dans les Euc- némides, puisqu'il ne se rencontre que très-exceptionnellement dans les genres Pteroiarsus et Thylacosternus, tandis qu'il existe toujours chez les Buprestides, les Throscides et les Élatérides. Le mode d'insertion des antennes est un caractère trop important dans cette famille pour ne pas le mentionner ici. En effet, ces organes, chez les Eucnémides, sont insérées assez loin des yeux sous un petit rebord du front, ainsi que cela a lieu également chez les Perothops, tandis que chez les Throscides et les Élatérides elles sont insérées près du bord antérieur des yeux. Je ne parle pas des Buprestides, chez lesquels le mode d'inser- tion varie. Elles affectent à peu près les mêmes formes que chez les Élatérides et offrent aussi les mêmes modifications. Le prothorax librement articulé, et par conséquent ne portant point exactement contre le mésothorax, le dislingue par cela seul des Throscides et des Buprestides, chez lesquels le prothorax est fortement appliqué contre l'arrière-corps et porte exactement en dessous contre le bord antérieur du mésosternum, rendant dès lors tout saut impossible. Par cela même ils se rapprochent des Élatérides, chez lesquels, pourtant, la mobilité du prothorax est beaucoup plus grande. Presque toujours le prosternum est tronqué en avant, car, à propre- ment parler, nous ne le voyons se prolonger en mentonnière que dans le seul genre Cerophytum, bien que nous en trouvions déjà un vestige dans les genres Geratogonys et Anelastes. Tous les auteurs, jusqu'ici, ont été d'accord pour considérer ces deux derniers genres comme des Eucné- mides. Or, chez ces insectes nous trouvons dans la structure du bord antérieur du prosternum tout à fait le passage à la mentonnière du Cero- Eucnémides, Caractères généraux. 27 phytum, et dès lors ce caractère seul ne nous paraît pas pouvoir être invoqué pour séparer ce dernier genre de notre famille des Eucnémides. Il faudrait alors séparer les Campylites des Ëlatérides, puisque ceux-ci n'offrent plus de mentonnière. Si nous prenons maintenant la partie postérieure du prosternum, nous la verrons prolongée en arrière par une saillie plus ou moins forte qui se trouve dans les quatre familles dont nous parlons. Chez les Buprestides elle est logée dans un sillon du mésosternnra, juste assez grand pour la contenir, de même que chez les Throscides, au lieu que chez les Eucné- mides et les Élatérides ce sillon devient à sa partie postérieure une fos- sette assez profonde pour permettre à la saillie prosternale d'y jouer libre- ment. Notre famille actuelle se distingue facilement de celle des Élatérides par cette saillie pour ainsi dire partagée en deux parties, l'une inférieure concolore au reste du prosternum, l'autre supérieure plus ou moins diri- gée en arrière et en haut, d'une couleur ordinairement moins foncée {mucro saliatorius). Remarquons, à ce sujet, que chez les Élatérides, qui sautent beaucoup mieux que les Eucnémides, ce mucro n'existe plus, ou du moins ne se présente parfois qu'à l'état rudimentaire. Chez les insectes qui nous occupent le propectus nous offre le plus souvent des sillons antennaires de deux ordres distincts : l'un en dedans, tantôt formé par les sutures prosternales excavées, tantôt juxta-sulural ; l'autre, en dehors, plus ou moins rapproché du bord externe des pro- pleures. Dans les Buprestides ces sillons ne se présentent que tout à fait exceptionnellement chez quelques Agrilides et Trachydes; ils existent constamment chez les Throscides connus jusqu'ici, et enfin, chez les Éla- térides, nous les retrouvons encore dans quelques groupes. De même que les Élatérides et les Throscides, nos insectes ont l'abdo- men composé de cinq segments parfaitement distincts, dont les deux pre- miers ne sont pas soudés ensemble, comme cela a lieu chez les Bupres- tides. Nous retrouvons chez ces derniers 'des trochantins très-apparents aux hanches antérieures et intermédiaires qui sont globuleuses ; tandis que chez les Throscides, les Eucnémides et les Élatérides, ces trochantins ne sont plus apparents, bien que les hanches affectent la même forme. Les hanches postérieures des Eucnémides possèdent des lames supé- rieures pouvant recouvrir les cuisses au repos. En général, ces lames sont bien plus développées que chez les Élatérides, en exceptant cependant le genre Cerophytum, qui en est tout à fait dépourvu. Les mêmes modifica- 28 H. DE BoNvouLOiR. — Eucnéniidcs. Caractères généraux. tions se retrouvent chez les Buprestides et les Throscides, et nous pou- vons constater chez eux le même développement et presque les mêmes f irmes. Les tarses ne nous présentent pas de caractères bien spéciaux ; mais pourtant il est à remarquer que les lamelles, qui ne paraissent faire dé- faut dans les Buprestides que très-exceptionnellement dans le groupe des Chrysobothrydes et des Agrilides, existent toujours chez les Thros- cides et très-souvent chez les Élatérides, mais ne se présentent que peu fréquemment chez les Eucnémides. Les espèces décrites jusqu'ici sont peu nombreuses relativement à celles qui existent dans les collections et ont été réparties dans trente-deux genres distincts. Ces insectes sont, en général, fort rares, et cela se comprend ou du moins s'explique en admettant, ce qui est très-probable, que la plupart sont nocturnes, et toujours, par cela même, très-difficiles à trouver, de sorte qu'on ne peut dire actuellement la contrée qui est réellement la plus l'iche. A en juger d'après ce que renferment les collections, le plus grand nombre proviendrait d'Amérique, d'Australie et de l'Archipel In- dien, et l'Afrique ainsi que l'Europe ne fourniraient que la minorité. Mœurs. L'habitat des Eucnémides paraît assez varié. On en trouve un certain nombre dans les parties cariées des arbres, sous les écorces, et d'autres se rencontrent en battant les bois ou même en fauchant. Leurs premiers états sont encore peu connus, et les seules larves décrites sont celles du Melasis flabellicornis et des Fornax madagasca- riensis, badins et orcliesides. Sous le titre di'Histoire des métamorphoses du Farsus unicolor, M. Perris vient de m'envoyer un mémoire des plus intéressants qu'il veut bien me permettre d'insérer ici. Ce travail, auquel il a joint des dessins de la plus grande exactitude, ne se borne pas à donner la description détaillée des divers états de cet insecte ; il renferme encore une étude comparative des autres larves d'Eucnémides connues jusqu'ici, ainsi que les détails les plus curieux sur leur manière de vivre; mémoire d'autant plus important à consulter, qu'il vient après un travail de M. Schiôdte sur le même sujet. De plus, M. Éd. Perris a bien voulu ajouter à ce travail la description des premiers états de VEucnemis capucinus et du Xylobius humcraUs. HISTOIRE DES MÉTAMORPHOSES m FARSVS U^IGOLOR Latr., de rEUGNEHIS CAPUCINUS Ahr. et du XYLOBIUS HUMERALIS Duf. Par M. ÉDouAiU) PERRIS. Dans le mois de mai 18/i2 je trouvai, aux environs de Mont-de-Marsan, sous l'épaisse écorce d'un vieux chêne mort, plusieurs cadavres de l'in- secte, bien rare alors, appelé Farsus unicolor. Ils provenaient probable- ment de l'arbre que j'explorais ; mais j'y cherchai vainement des traces de larves ou un individu vivant, et je fis même, depuis cette époque, des recherches inutiles sur les chênes morts qui me tombaient sous la main. Plus de vingt ans après, en 1862, M. Bauduer, jeune entomophile plein d'ardeur, habitant la ville de Sos (Lot-et-Garonne), m'envoya un fragment presque pourri d'un tronc de chêne, criblé de trous et de galeries que je crus d'abord être l'œuvre du Piatypus cylindrus, mais qui, observées avec quelque soin, me laissèrent voir dans un grand nombre d'entre elles un cadavre de Farsus. Sans me préoccuper de l'événement qui avait fait périr cette génération avant sa naissance, je m'en réjouis à un certain point de vue, puisqu'il me permettrait de résoudre de la manière la plus certaine la question de l'habitat des larves de cet insecte. L'année suivante, M. Bauduer fut encore plus heureux ; il eut la chance de rencontrer un tronc de chêne depuis longtemps gisant sur le sol et en partie réduit à l'état presque spongieux, dans lequel il recueillit plus de 300 Farsus ; tant il est vrai qu'il n'y a peut-être pas d'insecte rare, et que, lorsqu'on découvre sa manière de vivre ou son berceau, on peut se le pro- curer en quantité, comme je l'ai éprouvé bien des fois. M. Bauduer se hâta de m'envoyer des tronçons assez volumineux de cet arbre si pro- ductif, et, en les explorant, j'y trouvai des Farsus éclos, des nymphes, quelques larves dont la forme répondait bien à l'idée que je m'en étais faite, et beaucoup d'autres larves très-différentes de forme et qui piquèrent ÉD. Perris. — Métamorphoses du Farsus unicolor. 31 vivement ma curiosité. Au premier aspect je les pris pour des larves d'un Hyménoptère parasite. Leur surface très-lisse, la petitesse de leur tête, la simplicité et la conformation des organes de la bouche semblaient justifler cette opinion ; mais elle se trouvait contredite par le nombre des segments et par la position des stigmates. J'étais donc fort intrigué. Je signalai ces larves à M. Bauduer, en l'invitant à ne rien négliger pour en suivre les métamorphoses, et je me promis d'en faire autant de mon côté. N'ayant pas alors le temps de les étudier, j'en mis plusieurs dans l'alcool, comme je l'avais déjà fait pour les larves et nymphes reconnues appartenir au Farsus, afin de les examiner plus tard. Ceci se passait au mois de juillet 1863. Depuis lors rien ne naquit de mes bois jusqu'en juillet de l'année suivante, et à cette époque je n'en vis sortir que des Farsus. En désespoir de cause je me mis à dépecer ces bois, et je n'y trouvai plus une seule de ces larves dont j'étais si préoc- cupé. M. Bauduer n'en avait pas appris plus que moi. Sur ma demande, il m'envoya un nouveau tronçon de chêne ; j'y retrouvai les deux sortes de larves déjà observées, vivant pêle-mêle dans des cellules ou galeries séparées, sans que l'une parût être parasite de l'autre. En les étudiant alors avec attention, je leur trouvai, malgré des différences de forme bien tranchées et de grandes dissemblances de structure du côté de la tête, des points de rapprochement qui me persuadèrent que la larve, en appa- rence d'Hyménoptère, n'était qu'un premier étal de la larve du Farsus. Pour contrôler cette supposition, je suivis assidûment leur développe- ment, en découvrant de temps en temps quelqu'une d'entre elles, et je finis par constater que les lances objet de tant de doutes et de préoccu- pations prenaient k forme de celles dont j'étais parfaitement sûr. Donnons maintenant la description de ces deux larves : Première forme de la' Larve du Farsusé Longueur maximum : 7 millim. —Elliptique, très-ventrue, apode, d'un blanc presque mat, charnue^ assez ferme, parfaitement glabre et lisse, même au microscope. Tête très-petite, enchâssée dans le prothorax, un peu plus longue que large, subconvexe, blanche comme le reste du corps, marquée de trois 32 ÉD. Perris. lignes rousses subcornées se réunissant un peu au-dessus du milieu; les deux inférieures arquées, formant par leur réunion une demi-ellipse, la supérieure bifurquée vers le vertex. Ces lignes s'épaississent un peu à leur point de réunion, où les inférieures semblent, à une très-forte loupe, for- mer une sorte de lame tranchante, enclosant en partie un petit mamelon charnu qui paraît surmonté de tubercules subcornés. C'est dans cet état de simphcité que se présentent, même à un fort grossissement, les organes qui composent la bouche; mais au microscope on voit autre chose. Cet instrument montre, en effet, que le mamelon précité supporte une lan- guette conique et bifide à l'extrémité, et à droite et à gauche de cette languette un petit appendice un peu moins long, beaucoup plus grêle, simulant un palpe uniarticulé et en ayant probablement les fonctions. Le corps, très-ventru, ainsi que je l'ai dit, mais un peu déprimé, est composé de douze segments, dont trois pour le thorax et neuf pour l'ab- domen. Tous ces segments sont égaux ou à peu près en longueur ; mais il va sans dire, vu la forme de la larve, qu'il est loin d'en être de même pour la largeur. Le dernier segment est régulièrement arrondi, sans la moindre inégalité, le moindre pli. Les côtés n'ont pas de bourrelet am- bulatoire rétractile, mais ils sont festonnés par la saillie des segments. Sur le milieu de chaque segment, tant en dessus qu'en dessous, à part ce- pendant le prothorax et le dernier segment abdominal, on aperçoit une toute petite plaque ou aréole roussàtre, comme subcornée, du moins sur son périmètre, en ellipse transversale, nullement rétractile et stigmati- forme. On serait, en effet, tenté de prendre ces aréoles pour des stig- mates, malgré l'anomalie de leur nombre (dix paires) et de leur position sur tous les segments, sauf le premier et le dernier, si l'on n'était frappé par la vue des vrais stigmates, très-apparents le long des flancs. Ils sont roussàtres aussi, circulaires, à péritrême bien marqué, et au nombre de neuf paires, dont une près du bord antérieur du mésothorax et une près du bord antérieur des huit premiers segments abdominaux. Avec cette régularité de formes et de détails, et le peu d'apparence des organes de la tête, il serait difficile de dire, au premier coup d'œil, où sont le dessus et le dessous de cette larve, puisque ces deux faces se ressemblent parfaitement. Si on la considère de côté, on remarque que, d'une part, elle est assez fortement bombée, et de l'autre très-peu con- vexe et un peu sinueuse. Tout naturellement on serait porté à croire que le côté convexe est celui du dos, et ce serait une erreur, car c'est préci- sément celui du ventre. On le reconnaît à l'anus qui se trouve sur cette face, très-près de la base du dernier segment. Il se présente sous la forme p'un mamelon déprimé, à peu près semi-discoïdal, avec un pli médian. Métmnorphoscs du Farsus imicolorl 33 Seconde forme de la Larve. Si l'on regarde la figure que je donne de cette seconde larve et qu'on la compare à celle de la première, on ne pourra s'empêcher de penser qu'elles appartiennent à deux insectes très-différents ; et plus on s'appe- santira sur cette comparaison, plus on se confirmera dans celte convic- tion, car les détails ne sont pas moins disparates que l'ensemble. Elles n'ont de commun que : 1° l'absence de pattes; 2° le nombre des segments, qui est de douze, caractère insignifiant pour les larves de Coléoptères, mais qui m'a conduit cependant à cette conclusion que la larve ventrue n'était pas de la classe des Hyménoptères parasites dont les larves, qui me sont connues, ont treize segments; 3° le nombre, la position et la forme des stigmates ; W les petites aréoles elliptiques placées, tant en dessus qu'en dessous, sur le milieu de tous les segments, sauf les deux extrêmes. Cette dernière particularité, dont la larve du Farsus m'offrait le premier exemple, et qui doit être fort rare, me parut avoir une grande importance, et c'est elle qui devint le motif déterminant d'un rapproche- ment que l'observation a plus tard confirmé. Voyons maintenant quelles modifications a subies la première larve pour devenir la seconde. Sa taille maximum de 7 millim. a pu atteindre celle de 10 à 11 millim. Sa forme, elliptico-ventrue et déprimée du côté du dos, est devenue allon- gée, presque cylindrique, avec un rétrécissement sensible et assez brusque antérieurement, et une diminution progressive de diamètre vers l'extré- mité postérieure. Le corps est demeuré glabre, mais sa surface, autrefois parfaitement lisse, même au microscope, s'est couverte d'aspérités spinu- liformes très-petites, extrêmement serrées et inclinées en arrière. Il s'est produit de plus, tant en dessus qu'en dessous des segments abdominaux, des rides inégales, onduleuses, se dirigeant obliquement vers la base ou les côtés. Sa tête charnue, convexe, très-petite et peu apparente, marquée des traits roussâtres dont j'ai parlé, avec les organes de la bouche à peine visibles et non saillants, sauf les palpes, s'est changée en une sorte de prisme ou de groin ferrugineux, solidement corné, tout d'une pièce, con- vexe d'un côté avec quelques inégalités peu apparentes, concave de l'autre avec une fine arête au milieu, quelques stries longitudinales raccourcies, W Série, TOME X, partie supplémentaire. 3 34 Ed. Perris. et à la base deux élévations, deux apophyses triangulaires qui augmentent la concavité. Le bord antérieur est profondément découpé en six dents, séparées en deux groupes de trois, dont la médiane, qui est la plus lon- gue, large et un peu obliquement tronquée, et les deux autres triangu- laires. Les lignes rousses de k tête ont complètement disparu, et elles se sont transportées sur le premier segment, où elles forment, tant en dessus qu'en dessous, un V renversé à branches un peu arquées et légèrement enfoncées. Entre ces deux branches, du côté où la tête est concave, surgit un assez gros mamelon charnu, un peu rétractile et obsolétement bilobé. J'ai dit les difficultés que j'ai éprouvées pour reconnaître le dos et le ventre de la première larve. Pour la seconde, j'ai cru pouvoir me pro- noncer sans hésitation. Évidemment, me sujs-je dit, la région ventrale est du côte où la tête est concave. La larve, eu effet, se nourrissant de bois, il est tout naturel de penser qu'elle pioche ou ratèle le tissu ligneux, en agissant de haut en bas à l'aide de l'instrument que la nature lui a donné, et que dès lors la face inférieure de la tête soit la face concave; car c'est de ce côté seulement que l'instrument semble pouvoir fonctionner avec quelque énergie comme pioche ou comme râteau. J'ai voulu néanmoins vériiier la chose, et ce n'est pas sans une grande surprise que j'ai rencontré l'anus sur le côté où la tête est convexe. Mais l'anus se trouvait-il exceptionnel- lement du côté du dos ? Rien n'était impossible avec une larve qui pré- sentait d'autres dérogations aux règles ordinaires. Je me suis mis alors à explorer la tête avec le plus grand soin et avec le secours d'une très-forte loupe. Sur la face concave, je n'ai trouvé que ce que j'ai déjà dit, et par conséquent rien qui pût éclairer la question. Sur la face convexe, au con- traire, j'ai remarqué distinctement, dans la profonde échancrure laissée par les deux groupes de dents, une petite pièce en rectangle transversal, suivie d'une autre pièce plus petite encore et antérieurement subarrondie. Voilà, me suis-je écrié, un épistome et un labre ; donc c'est là le dessus : c'est le dessous, m'ont dit tout aussitôt trois petits appendices surmontant le seconde pièce, laquelle devenait, dès lors, à mes yeux, l'analogue de celle que j'avais déjà observée dans la première larve. Je devais, en effet, voir dans ces organes non plus un épistome et un labre, mais un menton, une lèvre, une languette et des palpes que je ne puis bonnement consi- dérer comme placés sur le front. La moralité de ces hésitations, de ces hypothèses et de ces solutions définitives, c'est qu'il faut pouvoir disposer d'un assez grand nombre d'in- dividus pour voir dans l'un ce que l'autre vous cache et pour contrôler ce qu'on a vu ou cru voir une première fois , et qu'il y a toujours des Métamorphoses du Farsus unicolor. 35 inconvénients à étudier des sujets morts dont les organes ne sont pas en mouvement, et, qui pis est, conservés dans l'alcool, qui contracte ces organes et empêche souvent d'en bien voir la composition et la structure. Mes investigations m'ont révélé autre chose. Sur la même face convexe de la tête, au-dessous de l'angle qui sépare, de chaque côlé, la dent coni- que externe de la large dent tronquée, existe une cavité oblongue. Dans cette cavité se montre, à un très-fort grossissement, un organe mem- brano-charnu et tuberculiforme, mais composé au moins de deux articles rétractiles, dont le secondes! surmonté de deux petites pointes. Que sont ces organes ? S'ils étaient beaucoup plus rapprochés des palpes déjà signalés et qui sont des palpes labiaux puisqu'ils sont implantés sur une lèvre, je les quahfierais de palpes maxillaires; mais évidemment ils ne font pas partie des accessoires de la bouche , et dès lors je les appelle des an- tennes. Elles ne sont pas, il est vrai, insérées comme à l'ordinaire aux angles latéraux de la tête ; mais est-ce que cette anomalie a quelque chose de bien étonnant dans une larve qui en offre tant d'autres? Arrêtons-nous maintenant un instant sur les faits qui précèdent. Mon ami M. Fabre, d'Avignon, dont je déplore vivement, dans l'intérêt de la science, le mutisme entomologique, a publié dans les Annales des Sciences naturelles, avec un admirable talent d'observation et un style descriptif des plus attrayants, les surprenantes transfigurations que subit la larve du Sitaris muralis. Nous savons aussi, par le même auteur, que les larves des Meloe sont soumises aux mêmes lois, et M. Giraud, dans son remarquable et consciencieux travail sur les insectes de la ronce (Soc. ent., 1866, p. M3), justifiant les suppositions de M. Fabre, a dé- montré que les larves de Zonitis ont une destinée analogue. Il est plus que probable qu'il en est ainsi également de celles des Mylabris, des Cantharis et autres genres du môme groupe. Sans doute il y a très-loin de l'hypermétamorphose des larves de la famille des Méloïdes à celle de la larve du Farsus ; mais, en dehors dé cette famille, quelle est la larve qui éprouve les changements observés dans celle de l'Eucnémide dont il s'agit? Je n'en connais aucune, ni par moi-même, ni par les auteurs que j'ai pu consulter. Et ces changements ne sont pas, comme on a pu le voir, de faible importance, puisqu'il ne reste, en définitive, de commun aux deux formes qu'un ou deux caractères en apparence futiles. C'est là un fait très- piquant à la fois et très-intéressant, et qui cessera d'être unique le jour '^ù un observateur assidu, patieht, portant ses recherches sur les premiers âges des larves, et servi par le hasard ou averti par la découverte que des 36 Ed. Perris. circonstances, fortuites aussi, m'ont permis de faire, arrivera à constater des choses plus surprenantes encore peut-être. Les changements que j'ai signalés se manifestent nécessairement à la suite d'une mue, comme pour les larves des Méloïdes, et je suis convaincu qu'ils se produisent brusquement, sans passer par une autre forme transi- toire. Dès que j'ai cessé de trouver des larves de la pieroière forme, je n'ai plus rencontré que des larves de la seconde. j'ai dit que celles-ci atteignent une longueur de 10 à 11 millim.; mais celle taille est celle du plus petit nombre. La plupart ne dépassent pas 7 à 8 millim,, et il y en a qui descendent, même à l'état adulte, à 3 millim. Les larves d'Eucnémides déjà connues se réduisent à deux : celle du Melasis buprestoïdes, décrite par Eiichson (Arch. deWiegm., 18/11, I, p. 8/i) ; par M. Guérin (Soc. ent., 18/!i3, p. 163); par moi-même (Soc. ent., 18Zi7, p. 5Zil), et par M. Kordlinger (Ent. Zeit. Slettin, '^8àS, p. 226), et celle du Fornax madagascariensis, publiée par Cb. Coquerel (Soc. ent., 1856, p. 511). Ces deux larves et celle du Farsus, toutes apodes, il est vrai, aveugles et presque inertes, diffèrent tellement entre elles qu'on ne les croirait pas de la même famille. Celle du Melasis est en forme de pilon aplati, charnue, assez molle, souple ; celle du Fornax linéaire, très-dépri- mée, d'une consistance et d'une rigidité remarquables; l'une et l'autre, surtout la seconde, beaucoup plus longues que l'insecte parfait, tandis que celle du Farsus, assez ferme, du reste, est presque cylindrique et à très peu de chose près de la longueur de l'insecte qui doit en sortir. Ce sont là tout simplement des différences génériques comme on en trouve, pour ne citer que quelques exemples, entre les larves de Dyschirius, de Zabrus, ù^Omophron et de Bembidium, celles de Dyslicus, de Colymbetes, à'Hy- droporus et de Grjrinus, celles ù^Athoiis, à^Agriotes^i de Cryptohypnus, celles de Clirysoboihris et à^Agrilus, de MordcUistena et à''Anaspis, de Rhagium, de Saperda et à''Agapaîiihia, de Coccineila, de Thea, à'Eœo- chomus, de Novhis, de Sajmuvs, etc.; mais ce n'est pas aux formes ex- térieures qu'il faut exclusivement s'en rapporter; il importe surtout de vérifier les organes essentiellement caractéristiques. Or, si je compare sous ce rapport les larves de Melasis et de Fai'sus, et j'aime ces sortes de comparaisons parce qu'elles aident à fonder la véritable philosophie de la science, je constate que leur tête est constituée, à peu de chose près, de la même manière. Certaines parties de la tête cornée de la larve du Melasis sont assemblées, il est vrai, par des sutures membra- Métamorphoses du fea^'sus unicolor, 37 neuses, mais la soudure de ces organes est beaucoup plus intime que je ne l'ai dit dans ma description faite il y a plus de vingt ans , et le jeu hori- zontal des mandibules est si peu sensible qu'on peut le considérer comme nul. On n'y remarque qu'un semblant d'épistome et de labre, qu'une appa^ rence de menton et de lèvre inférieure, avec une languette terminée pa trois pointes. Le râteau céphalique de cette larve ressemble donc à celui de la larve du Farsits , sauf que ce râteau se compose de quatre dénis arquées en dehors, au heu de six dirigées en avant, et que les antennes sont insérées aux angles de la tête, au lieu d'être placées en dessous (1). (1) Je joins à celte notice deux nouvelles figures plus exactes de la tête de la larve du Melasis, et en voici une description rectificative de celle de 1847, qui pêche notamment sur ce point Important, que ce que j'avais pris pour le dessus est eu réalité le dessous et réciproquement. Cette tête, enchatonnée dans le prothorax, est en forme de losange transversal. Elle est comme divisée en deux parties, une basiiaire et une antérieure, de couleur et de consistance différentes. La partie basiiaire est circonscrite, tant en dessus qu'en dessous, par deux sillons qui partent, un de chaque côté, du milieu des bords laté- raux, et se dirigent, en décrivant un arc, Jusque près du bord postérieur. Ils sont réunis, au milieu de la tête, par un autre sillon transversal et arqué, bien plus court en dessus, parce que les sillons convergents y sont beaucoup plus rapprochés. Les parties limitées par ces sillons sont un peu convexes, testacées et subcornées, sauf antérieurieurement, où elles sont plus pâles et membraneuses. La portion antérieure de la tête est constituée en dessus par une plaque cornée et d'un brun ferrugineux, ayant à peu près la forme d'un losange transversal, avec le bord antérieur arrondi. Cette plaque est parcourue, dans toute sa largeur médiane, par une fine crête transversale à cinq lobes oblus, sauf celui du milieu, qui est conique et plus avancé. Un peu au-dessous de cette crête on en voit une autre plus fine et un peu arquée en arrière. Ces crêles sont, à mes yeux, les limites, les sutures de l'épis— tome et du labre, ordinairement libres dans les larves des Coléoptères, et intime- ment soudées dans celle-ci. La plaque dont il s'agit recouvre en partie deux man- dibules noires, robustes, cornées, profondément bidentées et sensiblement arquées en dehors, ' En dessous, la plaque antérieure a beaucoup moins la forme d'un losange à cause de l'écartement des sillons convergents; mais, comme celle de dessus, elle est lui- sante, cornée, d'un brun ferrugineux et munie de fines crêtes transversales, 11 y en a une assez près de la base, une autre au milieu, dentée à chaque extrémité, une troisième un peu plus en avant, légèrement concave. Le bord antérieur est arrondi. Ces crêtes seraient, selon moi, l'indication du menton et de la lèvre inférieure. 11 n'y a pas de traces de mâchoires et de palpes ; mais ces organes sont remplacés par un autre que l'on remarque entre les mandibules : il consiste en une languette cornéo-membraneuse et roussâlre, marquée de de:ix sillons lonsitudinaiix et terminée 38 ÉD. Perris. On trouve en outre des lignes rousses et subcornées sur le prothorax, et l'on observe sur les deux antépénultièmes segments de l'abdomen des traces de ces petites aréoles elliptiques que Irf larve du Farsus offre en plus grand nombre ; double caractère qui semble propre à la famille ^es Eucnémides. Quant à la larve du Fomax, que je ne connais pas de visu, il n'y qu'à lire la description et à voir la figure que M. Coquerel en donne pour admettre son afSnilé avec celles dont je viens de parler. Ici encore la tête est un râteau corné, mais à quatorze dents, au lieu de quatre ou de six, et toutes les parties qui le composent sont intimement soudées. Le prothorax a deux taches d'un noir brunâtre ; les stigmates sont placés près du bord antérieur du mésolhorax et des segments de l'abdomen, moins le dernier; enfin, chacun de ces segments porte une petite tache ovalaire plus foncée que le fond. Après tout cela, je n'ai pas besoin de la forme du corps pour admettre que cette larve est de la même famille que les deux autres. - J'ai pourtant deux remarques à faire à M. Coquerel. Mon savant collègue n'a vu ni menton, ni lèvre, ni palpes, ni antennes. Je m'étonne peu de cette lacune dans ses observations vis-à-vis d'une larve peut-être unique et conservée dans l'alcool ; mais je suis convaincu qu'il y a quelque chose d'analogue à ce qui existe dans ses similaires, car je ne connais pas une seule larve, même de Diptère, qui n'ait un organe buccal quelconque. D'un autre côté, M. Coquerel déclare que la larve du Fornax est divisée en douze segments, y compris te premier anneau buccal, ce qui ne laisserait plus pour le corps que onze segments, dont trois pour le thorax et huit pour l'abdomen. Il y aurait cette autre conséquence que cette larve ne posséderait que huit paires de stigmates, dont une paire sur le mésothorax et une sur chacun des sept premiers segments abdominaux, car M. Coquerel reconnaît que le dernier en est dépourvu. Il y a là une anomalie tellement extraordinaire à mes yeux, puisque je ne l'ai jamais observée, qu'elle fait naître en moi plus que des doutes. Celte notice était déjà entre les mains de M. de Bonvouloir lorsque j'ai par trois pointes, dont la médiane porte deux appendices ciliformes à peine visibles au microscope. Cette languette est un peu rétractile et sa base est engagée dans une sorte de fourreau de même nature qu'elle. De chaque côté de la tête, un peu au dessous du sillon, surgit une antenne courte et presque entièrement rétractile, formée de trois articles : le premier court et gros, en forme de mamelon, les deux autres un peu allongés et cylindriques, avec cette différence que le dernier est un peu plus étroit et un peu plus long que le précédent et que son extrémité est un peu frangée et comme décliiquetée. Métamorphoses du Farsus unicolor. 39 eu la douleur d'apprendre le décès de M. Coquerel. Bien d'autres déplo- reront comme moi la mort prématurée d'un habile entomologiste qui avait déjà enrichi la science d'observations précieuses et qui lui en promettait bien d'autres. Ce n'est plus de lui que nous devons attendre une vérifica- tion et une rectification au sujet de la composition segmentaire de la larve du Fornax ; mais M. de Bonvouloir m'a assuré qu'il avait lui-même reconnu son erreur. Mon ami vient en outre de me communiquer, d'une part, le premier volume des Proceedings of the Entoraological Society of Philadelphia, con- tenant, pages 112 et 113, les descriptions de deux autres larves de Fornax américains, le badins Mets, et Vorchesides Newm. , avec figures par M. Osten-Saken ; d'autre part , la traduction anglaise, dans The Annals and Magazine of Natural History of London, vol. XVIII, n° 105, septembre 1866, p. 173, d'un travail de M. Schiôdte sur la classification des Bupres- tides et des Elatérides, travail comprenant aussi les Eucnémides. Les larves de M. Osten-Saken ont les plus grands rapports avec celle du F. madagascariensis ; mais il leur donne douze segments, et il pense que c'est par erreur que Coquerel n'en a compté que onze à la sienne. Leur tête est dentelée antérieurement, plate et cornée, et tout d'une pièce; e prothorax a des taches cornées et en partie striées ; les autres segments, sauf le dernier, ont, en dessus et en dessous, une petite plaque cornée ou veloutée; elles présentent enfin, y compris les stries du corps que j'a signalées dans la larve du Farsus, les caractères particuliers qui semblent propres aux larves d'Eucnémides. M. Osten-Saken mentionne quelque chose de plus et vient confirmer mes prévisions sur les résultats qu'on aurait obtenus d'un examen plus minutieux où fait dans de meilleures conditions, de la larve du F. mada- gascariensis, au sujet des organes de la bouche. Il y a vu, en effet, saillir de chaque côté des dents médianes, et inséré en dessous, un très-petit appendice bi-articulé et rétractile, accompagné intérieurement d'un autre plus court et uni-articulé. Il considère les premiers comme des palpes maxillaires, et les seconds comme les Ibbes des mâchoires, tandis que j'ai regardé comme palpes labiaux, vu leur position et leur insertion, les deux appendices bi-articulés qu'offrent les larves de Melasis et de Farsus. Quant aux antennes, il n'en a pas vu de traces. M. Osten-Saken est porté à croire que les larves de Fornax sont carni- vores, comme certaines larves d'Éiatérides , et détruisent d'autres larves xylophages. Ces derniers mots me ramènent au travail de M. Schiôdte. Je ne con- hO ÉD. Perris. naissais ce savant que de nom ; mais depuis que j'ai lu le mémoire men- tionné plus haut et ses Observationes de Metamorphosi Eleutheratormn, qu'il a bien voulu m'envoyer, je le tiens pour un entomologiste de premier ordre , doué d'un grand esprit philosophique, d'une grande sagacité et d'une remarquable habileté d'appréciation et de discussion, et, de plus, d'an tel talent iconographique, que je ne connais guère rien de compa- rable aux figures de ses larves. Rien n'y manque : pas un poil, une den- telure , un pli , une ride ; ce qui démontre aussi une surprenante clair- voyance. M. Schiôdte, cependant, a subi la loi commune à tous ceux qui, voulant juger sur des analogies trompeuses sans avoir personnellement observé les faits, s'exposent à tomber dans l'erreur. C'est en effet ce qui, selon moi du moins, lui est arrivé relativement à la larve du Melasis. Dans ses considérations comparatives, il critique l'assimilation que l'on a faite de cette larve avec celles des Buprestides, dont elle a la forme générale et dont elle aurait aussi les goûts, d'après les auteurs qu'il combat. Il pense, au contraire, qu'il faut l'assimiler aux larves d'Élatérides, dont elle présente les caractères essentiels, y compris la forme dentée du neuvième segment abdominal. On a vu plus haut que je suis, sur ce point, de l'avis de M. Schiôdte; je ne m'en éloigne que relativement à ce qu'il dit de la forme du dernier segment de l'abdomen. Je viens d'y regarder encore avec le plus grand soin, et pas plus aujourd'hui qu'antérieurement je n'y vois de bord denté. Cela est d'ailleurs sans importance, car M. Schiôdte doit savoir aussi bien que moi que, si le bord de ce segment est fortement denté dans les larves di'Athous, de Corymbites, à'Adelocera, de Lacon, il est sinué dans celles de Melanotus; simple, avec une épine apicale, dans celles d.''Elater, de Mcgapenthes et d.''Ag7notes, et entièrement lisse dans celles de Ludius et de Cryptohypnus. Or, de ce que la larve du Melasis se rapporte à celles des Élalérides, il conclut qu'à l'instar de celles-ci elle se nourrit de substances animales. Bien plus, il affirme qu'elle ne peut pas se nourrir d'autre chose et qu'elle est incapable d'absorber des matières ligneuses et de creuser une galerie dans le bois. Ainsi, d'une part, M. Schiôdte blâme les naturalistes qui ont parlé de la larve du Melasis d'avoir obéi à un préjugé, en la considérant comme xylo- phage parce qu'ils lui trouvaient des rapports de ressemblance avec celles des Buprestides, et, d'autre part, sans s'apercevoir qu'il peut lui-même être dupe d'un préjugé, il la déclare exclusivement carnassière à cause de son analogie avec celle des Élatérides. La partie est donc égale, et il vaut Métamorphoses du Farsiis unicolor. tll la peine d'élucider la question. Je vais Pexaminer sans le moindre parti pris, et, ce qui vaut mieux que toutes les hypothèses, toutes les déduc- tions, pièces en main. Et d'abord , les larves d'Élalérides sont-elles si essentiellement carni- vores qu'elles ne puissent vivre que de proie ? Voici ce que j'ai dit à leur sujet dans mon travail sur les Insectes du Pin maritime : « De quoi se « nourrissent les larves d'Élatérides? Les savants qui les ont le mieux « étudiées disent qu'elles sont carnassières ; MM. Ratzeburg et Léon Dufour « les ont vues dévorer diverses larves et même des larves de leur propre « espèce. Je suis en mesure de confirmer ce l'ait, dont j'ai été bien des « fois témoin de la part des larves à l'état de liberté et de celles que « j'élevais dans mes bocaux, et que j'alimentais en partie de larves de « Longicornes. Mais elles n'ont pas toujours une pareille proie à leur « portée, et elles seraient condamnées à de bien longs jeûnes si elles n'y « pouvaient suppléer. Par bonheur, à défaut de victimes, elles peuvent se « nourrir de matières animalisées, excréments et dépouilles qu'elles trou- « vent en abondance dans les vermoulures où elles serpentent. Il est à « remarquer, en effet, que la plupart ne se trouvent que dans ces condi- « tiens, ce qui les place, sous le rapport de leurs goûts, dans la même ft catégorie que les larves de Temnochila, d'Aulonium et autres dont j'ai « déjà parlé. Il en résulte que, lorsqu'on veut les élever avec succès, ce « n'est pas dans la sciure de bois, mais bien dans la vermoulure qu'il faut « les installer, et qu'on aura plus de chances de réussir en y introduisant » de temps en temps quelques larves destinées à leur servir de pâture. » « Certaines larves cependant, celles des Agriotes, par exemple, parais- « sent être essentiellement phytophages. Celle de Y A. segeiis a été par- te ticulièrement signalée comme causant de grands dommages aux légumes « des jardins, aux céréales, aux fourrages racines et à plusieurs autres « plantes. M. Dagonel (Annales de la Soc. d'Agric. de la Marne, ISûl) a « constaté les ravages faits dans un champ de froment par les larves des « A. gUvellus Fab. et gallicus Dej., et j'ai souvent moi-même trouvé des « larves à' Agriotes en fouillant à la racine de très-jeunes pieds de maïs « qui se flétrissaient peu de jours après leur apparition, et dont elles « dévoraient le grain. Ces larves, enfermées dans un bocal avec des grains « de maïs, ne tardent pas à les perforer, et finissent pas s'y loger presque « entièrement. » Je n'ai absolument rien à changer à ces observations, dont j'ai eu plus d'une occasion de vérifier l'exactitude ; de sorte qu'il est avéré pour moi que les larves d'Élatérides peuvent traverser les tissus végétaux d'une mé- A2 ÉD. Perris. diocre résistance , et qu'elles peuvent se nourrir de substances azotées, telles que des grains, ou de déjections d'autres larves. En second lieu, faut-il conclure, comme le veut M. Schiôdte, de ce que la larve du Melasis a les mêmes caractères que celles des Élatérides, et de ce qu'on n'aperçoit pas sa cavité buccale, qu'elle n'est organisée que pour déchirer et percer des substances molles, telles que la peau des larves et des nymphes xylophages, et qu'elle doit se nourrir en buvant ? J'admets, je le répète , que la larve du Melasis a des points d'analogie avec celles des Élatérides ; mais on doit convenir aussi qu'il faut un certain effort d'attention et même de déduction logique pour assimiler une larve en pilon subdéprimé, charnue, molle, apode, h tête très-petite et enchâssée, avec des antennes presque invisibles et les organes de la bouche incom- plets et la plupart soudés h une autre larve cylindrique, dure, cornée, pourvue de pattes robustes et d'une tête bien saillante, amplement munie de tous les organes qu'on retrouve dans les larves convenablement douées. Faut-il maintenant pousser l'assimilation jusqu'à dire qu'elles doivent avoir les mêmes appétits, et qu'il est impossible qu'il en soit autrement ? C'est s'avancer un peu trop, ce me semble, et l'on n'a le droit d'être aussi affir- matif, aussi absolu , que lorsqu'on a vu et qu'on a la conviction d'avoir bien vu. Certes, il y a bien plus de rapports entre les larves d'Aidonium et de Colydium et celles d'OUbrus et de Brachypterus qu'entre celles de Melasis et ù'Elater; et cependant, si les premières sont carnassières, les secondes sont essentiellement phytophages. Bien plus, dans la même famille des Nitidulaires, les larves de certaines Epurœa et Soronîa vivent de la sève des arbres malades ou récemment abattus, tandis que celles des Pria, des Meligethes se nourrissent des organes floraux des plantes, et que celles du Carpophilus hemipterus se repaissent peut-être de larves se développant avec elles dans certaines matières fermentescibles. Je pourrais multiplier ces comparaisons ; je n'en ferai qu'une autre. Beaucoup de larves de Muscides vivent dans des larves, des chenilles, des liquides putrescibles où elles boivent plus qu'elles ne mangent, et d'autres, qui leur ressemblent tellement, même par leurs organes essentiels, qu'on, a de la peine à les distinguer, déchirent et consomment le parenchyme des feuilles, se nour- rissent de la substance des galles dont elles ont provoqué la formation, des capitules des fleurs synanthérées , ou bien creusent de longues galeries dans les tiges des plantes. Comment donc pourrait-on affirmer a priori, et à plus forte raison contre la déclaration de ceux qui disent a^'oir vu que telle larve vit nécessairement de telle manière? Cela ne serait pas toujours illogique, j'en conviens! mais cela serait impriident, parce que la nature Métamorphoses du Farsus unicolor. ^3 donne souvent des démentis aux déductions les plus rationnelles en appa- rence. Mais, dit M. Schiôdte, la cavité buccale de la larve du Mdasis présente une ouverture si petite qu'on ne peut l'apercevoir qu'avec la plus grande difficulté. Qu'est-ce que cela prouve? Qu'elle doit boire, comme il le pense, et non manger? Mais, franchement, quelle différence présentent dans leur cavité buccale la larve d'Epursua, buveuse de sève, et celle de Gis, qui triture les champignons les plus durs; celle de Hister et celle d'An- taxia, celle à'Elater et celle de Dircœa? Sait-on quelles sont les dimensions relatives du pharynx dans les larves de Tachina, d'Eristalis, de Teicho- myza, qui se nourrissent de matières liquides, et dans les larves phyto- phages, mycétophages et gallicoles de Lipara, de Helomyza, de Lonchsea, d'Agromyza; dans la larve d'/cAneumom'rfe, buvant le sang d'une chenille, et celle de Cerceris, broyant les dures carapaces de Charançons et de Bu- prestes? A-t-on calculé ce qu'il faut d'espace pour introduire dans l'œso- phage cet atome que détache du bois le râteau de la larve du Melasîs? Mais , dit encore M. Schiôdte, la larve du Melasis n'est organisée que pour dévorer les larves xylophages; elle n'est pas conformée de manière à percer le bois : elle est donc impuissante à le faire. M. Schiôdte, qui con- naît les larves des Diptères du genre Laphria, puisqu'il les compare sous certains rapports à celle du Melasis, m'accordera certainement qu'elles ont la tête organisée h peu près comme cette dernière. Elles sont carnassières, je le sais, et s'attaquent aux larves lignivores; mais je m'inscrirais en faux contre quiconque voudrait soutenir qu'elles ne percent pas les bois, même les plus durs. C'est pour elles une véritable nécessité, parce qu'une larve ne leur suffisant pas, il faut qu'elles puissent passer dans la galerie d'une autre, et que, lorsqu'après avoir dévoré leur dernière victime dans les profondeurs du tissu ligneux, elles veulent, avant leur métamorphose en nymphes, se rapprocher de la surface pour que l'insecte parfait puisse prendre son essor, elles doivent nécessairement se faire un chemin à tra- vers les couches ligneuses. C'est ce que j'ai constaté bien des fois pour les larves des Laphria atra et gilva, qui, dans les souches très-résistantes des vieux pins, font la chasse aux larves du Griocephalus rusticus et du Spon- dylis buprestdides. Je pourrais montrer une galerie de sept centimètres de longueur creusée par une larve de Laphria gilva dans un fragment noueux d'une souche de pin , et l'on serait étonné de la quantité de sciure et surtout de paillettes détachées par cette larve, jugée si impuissante. De tout cela je puis conclure, sans trop de présomption , je crois, qu'il lik ÉD. Perris. n'est pas impossible que la larve du Melasis ronge le bois de l'aune même récemment mort, et par conséquent assez dur. Il me reste à prouver qu'elle le ronge réellement. Je ne dirai pas, comme M. Nordlinger, que j'ai trouvé des femelles du Melasis sur l'aune, et un insecte parfait engagé dans un trou de sortie, ou, comme M. Guérin , que j'ai reçu d'un ami la larve et le morceau de bois où elle a vécu; j'ai beaucoup mieux que cela. J'affirmerai que plus d'une fois j'ai trouvé de hautes souches d'aunes morts renfermant des centaines de larves de Melasis de tout âge, chacune dans sa galerie carac- téristique, c'est-à-dire telle qu'aucune autre larve ne la .pratique, sans qu'il y eût, parmi ces galeries ou dans les environs, une seule galerie, une seule larve d'une autre espèce. Je ferais plus, je montrerais, car j'ai l'habitude de faire collection des bois, des écorces, des feuilles môme rongés par les larves, je montrerais des fragments d'aune criblés de ces galeries que l'on ne saurait confondre avec aucune autre et qui débouchent au dehors par un trou parfaitement rond. Nierait-on que les larves de Melasis en fussent les auteurs? Je ne puis le croire, lorsque j'affirme que j'ai vu bien des fois dans ces galeries des larves de Melasis très-jeunes, puis adultes, puis des nymphes, enfin des insectes parfaits , et que j'ai suivi pour ainsi dire leur marche dans l'épaisseur du bois et leur développement. J'ai dit dans ma notice de 18Zi7, et je viens de répéter ici que ces gale- ries sont caractéristiques. M. Schiôdte trouve, au contraire, d'après ma description même, qu'elles ressemblent à celles des autres larves ligni- vores, et il croit d'autant plus à une erreur de ma part. Je vais donc reprendre ma description, en la rendant le plus claire possible. Ce sont des cavités creusées horizontalement, et par conséquent perpendiculairement aux fibres du bois, ayant en largeur une fois et demie celle du prothorax, près de trois fois celle de l'abdomen , et guère plus d'un millimètre de hauteur. Les parois inférieure et supérieure sont planes et parallèles, et nullement concaves comme celles des autres larves qui me sont connues, et l'on dirait qu'elles ont été faites par un ciseau très-tranchant de cinq millimètres de largeur et d'un millimètre d'épaisseur, plongeant horizonta- lement dans le bois jusqu'à une protondeur de deux à cinq centimètres. Il y a cependant une différence entre l'effet que produirait le ciseau et la réalité : c'est l'existence sur ces parois de petites stries arquées et trans- versales visibles à la loupe, et qui font naturellement présumer que la larve détruit le bois par un mouvement horizontal de la tête." Je donne de mon mieux un dessin de ces galeries, qui ont, je ne saurais trop le redire, un cachet tout particulier et véritablement exceptionnel, Mélamorpfioses du Farsus unicolor. ^5 J'ajoute que les échanlillons d'aune que j'ai sous les yeux sont parfaite- ment sains, comme du bois mort depuis quelques mois seulement, et nul- lement altérés ou ramollis. Il est vrai de dire que le bois d'aune a la fibre plus fine et plus tendre que celui de chêne. Je puis, je crois, me flatter maintenant d'avoir prouvé non-seulemenl qu'il n'est pas impossible que la larve du Mdasis creuse des galeries dans le bois, mais qu'en outre il est certain qu'elle le fait. Ce n'est pourtant pas tout : il faut prouver aussi que ces galeries ne sont pas des chemins pratiqués vers des larves ou des nymphes dont elle doit faire sa proie. Cette preuve est parfaitement inutile pour quiconque réfléchit à la direc- tion des galeries. Si elles avaient pour objet la chasse aux larves environ- nantes, elles seraient indifl'éremment transversales, obliques, longitu- dinales; mais elles sont toutes, uniformément ou bien peu s'en faut, horizontales; il est donc naturel de croire qu'elles ne sont pas creusées dans un but de recherches. Au surplus, j'affirme, pièces en main : 1° que les galeries sont en partie remplies de déjections pulvérulentes, decrotlins très-fins et tassés, de couleur un peu plus fcncée que celle du bois, et étant évidemment, comme la poussière qui encombre habituellement les galeries des larves xylophages, les résidus de la digestion du bois; 2" qu'il n'existe pas dans les fragments en ma possession , renfermant de nom- breuses traces des larves du Melasis et s' étendant au delà de leurs limites, le moindre vestige d'une autre larve, pas même des parties cornées «]m n'auraient pu être détruites par une larve n'ayant que la propriété d'ab- sorber des liquides ; 3° que des tronçons d'aune, ainsi attaqués, renfermés dans un sac, ne m'ont donné que des Melasis. Il est vrai, que les souches d'aune sont envahies par les larves du Dorcus pm-allelipipedus, du Trichius fasciatus, de la Melandrya cara- boïdes, de la Strangalia aurulenia; mais ces larves, dont les déjections nourrissent celles de la belle Tipulaire Ctenoplwra atrata et celles de VEryx ater, et qui deviennent elles-mêmes les victimes des larves de VAthous rhombeus et de YElater sangitincus, n'arrivent que lorsque le bois commence à être ramolli par le temps. Le Melasis devance tous les autres ; c'est pourquoi là où vit sa larve on ne trouve qu'elle. Que dirai-je maintenant, sur le même sujet, de la larve du Farsus? Rien de plus, mais aussi rien de moins, si ce n'est que ses galeries sont cylin- driques comme son corps, et dès lors sans caractère spécial, et qu'elle aime le bois mou et spongieux, parce que sans doute le chêne qui la nourrit est beaucoup plus dur que l'aune ? Ici encore on voit des galeries perpendiculaires aux fibres du bois plus ou mo ns remplies de déjections Û6 Ed. Perris. pulvérulentes, et absence complète de vestiges de larves de toute autre espèce. Des fragments de chêne enfermés dans un sac m'ont donné de nombreux Farsus, et rien de plus. Donc, j'ose le dire , les larves du Melasis et du Farsus sont lignivores. Pour surcroit de démonstration , j'ajouterai un simple raisonnement aux preuves matérielles que j'ai données. Les larves carnassières qui ne naissent pas à portée de leur proie, comme beaucoup de larves parasites ou zoophages d'Hyménoptères et de Diptères, sont douées d'une certaine activité et ont des moyens plus ou moins puissants de locomotion, tels que des pattes, des bourrelets, des mamelons, lorsque surtout elles sont appelées à traverser des milieux résistants. Voyez les larves à'Elater, qui pourtant ne vivent pas nécessai- rement de proies vivantes; elles sont munies de pattes robustes, d'un mamelon anal énergique. Voyez celles des Laphria, qui probablement aussi ne sont pas exclusivement carnassières. Quel luxe de puissants ma- melons pour mouvoir leur corps revêtu d'une peau coriace toute couverte de stries et d'aspérités ! Les larves de Thereva elles-mêmes, qui pourtant ne vivent que sous terre ou dans les détritus pulvérulents , ont pour elles leur museau presque en crochet, leur corps filiforme, lisse, subcorné, remarquable de souplesse et d'agilité. Quant aux larves du Melasis et du Farsus, elles sont, je l'ai déjà dit, molles, charnues, presque entièrement dépourvues d'organes de locomotion, même élémentaires, et d'une inertie, d'une impuissance telles , la seconde surtout dans son premier état , que, retirées de leurs galeries, elles demeurent à peu près immobiles. La raison seule dit qu'elles ne peuvent être des larves chasseresses. Et les larves de Fornax, qu'en dirai-je ? Absolument rien, parce que je ne les connais pas et que je n'ai pas sur leur compte des observations précises. Tout ce que nous savons, c'est que les larves trouvées par MM. Coquerel et Osten-Saken vivaient dans des bois mous, arrivés à l'état de pourriture sèche. Ce dernier savant est porté à croire qu'elles sont carnivores ; mais il n'a sur ce point que des présomptions, et il ne peut se prévaloir d'aucune observation directe, d'aucun fait positif. Il est donc possible que les larves de Fornax vivent de bois ou du moins de déjec- tions animales, et j'admets volontiers, comme je l'admettrai pour celles du Melasis et du Farsus, qu'elles ne respecteraient pas une larve qui se trouverait sur leur chemin. Je n'oublie pas, en effet, que j'ai vu plus d'une fois, non dans des bocaux, ce qui ne serait pas étonnant, mais à l'état de liberté, des larves lignivores, par exemple de Rhagium et de Dorais, dévorer leurs semblables ou des nymphes de leur espèce. Il reste Métamorphoses du Farsus unicolor, ICI donc encore à constater de quelle nature sont les appétits des larves de Fornax. Quant à ceux des larves qui font spécialement l'objet de celte discussion, je les ai déterminés non avec la présomptueuse certitude d'avoir échappé à toute erreur, mais avec la conviction d'avoir fait tout ce qui était en mon pouvoir pour être vrai. On a placé les Eucnémides entre les Buprestides et les Élatérides. J'en suis enchanté , et si j'eusse été dans l'ignorance de ce fait , et que l'on m'eût demandé quelle place j'assignerais à cette famille d'après la struc- ture des larves, j'aurais immédiatement signalé celle qu'on lui a donnée. Je n'ai aucune raison de contester que les Buprestides doivent être installés avant les Élatérides , et j'ai fait ressortir, dans mon travail sur les Insectes du Pin maritime, combien cette nécessité de classitication des insectes parfaits crée de difficultés peut-être insolubles pour le classement méthodique des larves de Buprestides, tellement différentes de celles des Élatérides qu'elles n'ont pour ainsi dire aucun point de contact ; mais une fois les Buprestides casés, je trouve que les larves d'Eucnémides, qui ont avec celles des Buprestides des relations évidentes, quoique moins bien douées encore, du moins en apparence, sous le rapport des organes buc- caux, en ont plus encore avec celles des Élatérides, à cause de l'absence du treizième segment anal, de la consistance du corps, de la tête cornée et de certaines soudures caractéristiques. Nous avons, depuis un moment, perdu de vue la larve du Farsus } revenons-y pour dire comment elle vit. Celle du Melasis affectionne le bois d'aune assez récemment mort, et elle y creuse des galeries déprimées, taillées avec une netteté remarquable. Celle du Fornax madagascaricnsis -se développe, d'après M. Coquerel, dans le bois pourri, et c'est aussi dans le bois pourri, presque spongieux du chêne, que la femelle du Farsus unicolor aime à pondre ses œufs. C'est sans doute dans le courant du mois de juillet ou du mois d'août que s'effectue la ponte, car c'est à ces époques qu'éclosent les insectes parfaits. Les œufs produisent des larves de la première forme ; et comme la subs- tance dont-elles vivent doit être peu nourrissante et que leur inertie et la faiblesse de leurs instruments de trituration ne leur permettent pas une grande consommation, elles mettent plus d'une année à atteindre, en ne creusant qu'une courte galerie, le maximum du développement que cette larve comporte. On trouve toujours, en effet, dans le bois, au mois de juillet, des F ai'sus transformés, des nymphes et quelques larves de la deuxième forme ; tout le reste est des larves de la première forme, qui ne Û8 Ed. Perris. passeront que plus tard à la deuxième et qui n'accompliront leurs der- nières évolutions que Tannée suivante, après avoir creusé dans l'épaisseur du bois des galeries parfaitement cylindriques et très-peu sinueuses de 4 ou 5 centimètres de longueur, perpendiculaires aux fibres ou à peu près, où elles laissent plus ou moins de déjections. Comme toutes, sans doute, n'ont pas trouvé une veine bien substantielle , il en est qui n'atteignent qu'un développement de 3 ou û millimètres, ainsi que je l'ai déjà dit. Les larves de Farsus ont donc une existence de deux années. On conçoit que, durant ce temps, n'ayant que cela à faire, elles puissent, malgré l'imper- fection des instruments que la nature leur a donnés, cheminer dans le bois pourri qui les nourrit. Elles viendraient certainement à bout d'un bois plus dur encore , témoin les larves des Melasis, et, qui plus est, celles des Diptères du genre Laphria, lesquelles produisent, dans des bois très-résistants, tels que le chêne, le châtaignier et le pin, et avec des instruments analogues, des effets vraiment surprenants. Nous savons que les larves de Farsus sont apodes, et nous avons vu qu'elles n'ont ni pseudopodes, ni de ces bourrelets que présentent tant de larves lignivores. Il ne leur faut pas, on en conviendra, des organes de locomotion bien énergiques pour parcourir en deux ans une galerie de U centimètres de longueur; mais il est nécessaire pourtant qu'afin de lutter contre la résistance des bois qu'elles doivent désagréger et triturer, elles puissent s'affermir et avoir de solides points d'appui. La nature ne leur en a pas refusé les moyens, et je les vois bien évidents dans ces petites plaques ou aréoles à bordure subcornée que portent les segments en dessus et en dessous, dans la forme ventrue et dilatable du corps des larves de la première forme; et pour celles de la deuxième , dans le ma- melon charnu extractile qui se trouve à la face dorsale du premier seg- ment, et surtout dans les innombrables aspérités, inclinées en arrière, dont leur corps est couvert. Lorsqu'elles le veulent, leur corps ridé se dilate, il s'accroche de toutes parts aux parois lisses de la galerie, et le mamelon prothoracique sert sans doute de point d'appui spécial au râteau qui travaille et de secours à l'action de ce levier. Quelle simplicité et quelle efficacité de combinaisons! Quelle sollicitude pour celte larve, en apparence si déshéritée, qui travaille dans l'ombre près de deux années et ne doit jamais voir le jour ! C'est dans leurs galeries mêmes que les larves de Farsus se transforment en nymphes. Métambrphoses des Farsiis iinicolor et Eucnemîs capucîna. U% Nymphe. Elle est nue, c'est-à-dire non enveloppée d'une coque, et elle présente, emmaillottées comme de coutume, toutes les parties qui constituent l'insecte partait. La figure que j'en donne me dispense de toute description. Je dirai seulement qu'elle porte quelques poils extrêmement fins sur le pro- thorax, le long des flancs et au bord postérieur des derniers segments de l'abdomen, et que sa taille varie de 3 à 10 millimètres. L'insecte sort par un trou parfaitement rond. C'est à la demande de mon excellent ami M. de Bonvouloir que j'ai rédigé cette notice, destinée à trouver place dans son travail monographi- que sur la famille des Eucnémides. Je lui laisse donc le soin de décrire l'insecte parfait, me bornant à dire que, lorsqu'on le met sur le dos, il saute à la façon des Élatérides , mais bien moins vigoureusement, et que j'en possède d'une taille décroissante de 10 millimètres à 2 1/2. ^sBcnemis capiicina. C'est en 1868 que j'écrivais ce qui précède, ne m'attendant h y rien ajouter, si ce n'est le signalement de la larve du Xylobius, que mon ami M. de Bonvouloir demandait à tous les sapins morts qu'il rencontrait dans les Pyrénées ; mais je comptais sans l'activité et la chance de M. Bauduer. Il m'avait déjà fait connaître et mis à même d'élever la larve du Farsus, et c'est à lui que je dois de pouvoir publier celle de VEucnemîs capucùia. Au mois de juillet 1869, en furetant dans le tronc d'un orme mort depuis longtemps et feuilleté par la pourriture , il rencontra plusieurs individus de VEucnemis, et, pensant à moi, il fit ce que tous les entomologistes devraient faire en pensant à la science : il recueillit et mit dans un tube 4* Séiie, TOME X, partie supplémentaire. U 50 ÉD. Perris. contenant de l'alcool quatre larves et deux nymphes trouvées au même lieu, et eut la bonté de me les apporter. La forme de ces larves ne per- mettait pas le moindre doute ; elles étaient évidemment de la famille des Eucnémides, et, puisqu'elles avaient été trouvées avec VEucnemis, elles appartenaient sans conteste à cet insecte; ce qui me faisait d'autant plus de plaisir que j'avais ainsi la larve du genre qui a donné le nom à ce groupe. En voici la description : Larve. Long. 14-15 millim.; larg. 1 2/3 millim. -—Linéaire, subdéprimée, rous- sâtre, subcornée, glabre et assez luisante. Tête ferrugineuse, très-plate en dessus et en dessous, formée par une sorte de lame cornée, semi-elliptique, lisse, très-luisante, plus épaisse à la base, s'amincissant d'arrière en avant, tout d'une pièce, sans trace de sutures, marquée de quelques points très- épars, carénée au milieu en dessus et en dessous dans sa moitié posté- rieure , avec une dépression longitudinale de chaque côté de la carène. Bords creusés d'une profonde entaille vers le milieu de leur longueur, et, à partir de cette entaille , très-visiblement dentelés sur tout le pourtour antérieur. Dents au nombre de sept de chaque côté : la première, venant après l'entaille, plus petite que toutes les autres, très-émoussée et munie en dessous d'une petite soie qu'on aperçoit au microscope à travers l'en- taille; la seconde, en remontant, plus grande, subtriangulaire, émoussée aussi; les quatre suivantes en dents de scie, avec cette particularité que l'intervalle qui sépare la cinquième dent de la sixième est beaucoup plus grand que les autres, et que, sur cet intervalle, le microscope montre deux très-petits tubercules, dont le plus extérieur est surmonté d'une soie fine et très-courte. Quelquefois ce dernier tubercule est seul visible et ne se révèle que par la petite soie , ce qui semblerait indiquer un organe rétractile. La septième dent est double ou formée de deux parties, la plus externe triangulaire, l'autre tronquée. La ligne qui réunit cette dent à sa correspondante et qui forme le milieu antérieur de la tête est droite et semble être le bord antérieur d'un labre. Vis-à-vis l'intervalle qui sépare la septième dent de la sixième, se montre, de chaque côté, une ligne foncée, indice d'une pièce interne, visible seulement par transparence. 11 ne faut me demander ni des ocelles, il n'en existe pas, ni des palpes et des antennes, je ne les ai Métamorphoses de l'Eucnemis capucina. 51 pas vus. Si les larves eussent été vivantes, j'aurais sans doute aperçu quelque chose ; mais , sous l'action de l'alcool, les larves contractent ou font rentrer certains organes, qu'il est ensuite impossible de mettre en relief comme durant la vie. Je me persuade cependant que le tubercule piligère, accompagné d'un autre tubercule sans poil qui surgit ordinaire- ment, et quelquefois d'un seul côté seulement , entre la cinquième et la sixième dent, est l'analogue de ce que M. Osten-Saken a vu dans les larves de Fornaœ, et qu'il considère comme un palpe maxillaire et son lobe. En tout cas, la circonstance qu'il disparaît parfois prouve qu'il n'est pas inhé- rent au bord antérieur de la tête et qu'il constitue un organe indépendant et rétractile. Corps de douze segments, les trois thoraciques un peu plus courts que les autres. Prothorax profondément échancré au bord antérieur, s'élargis- sant d'avant en arrière, ayant à droite et à gauche de la ligne médiane, tant en dessus qu'en dessous, un espace triangulaire plus corné, de la couleur de la tête, marqué de points bien visibles, mais très-épars, et au bord antérieur une lisière veloutée. Mésothorax et métathorax n'offrant d'autre particularité que l'existence au bord antérieur, tant en dessus qu'en dessous , d'une lisière veloutée , semblable à celle du prothorax, mais un petit peu plus étendue, sans atteindre les côtés; et sur ce dernier, du moins en dessous et au tiers postérieur, une toute petite aréole ellip- tique et transversale. Huit premiers segments abdominaux égaux, ayant très-près du bord antérieur, en dessus comme en dessous, une petite plaque subarrondie, mate et comme veloutée, et au quart postérieur une petite aréole trans- versalement elliptique. Dernier segment un peu plus large que les précé- dents, orbiculaii'e, plus foncé, plus corné et assez fortement, mais éparse- ment ponctué à sa face postérieure, muni en dessous d'une plaque arrondie mate et veloutée, et en dessous d'un groupe aussi étendu d'aspé- rités rousses. Stigmates grands, très-apparents, à périlrême corné et ferrugineux, au nombre de neuf paires ; la première au bord antérieur du raésothorax, les autres près du bord antérieur des huit premiers segments abdominaux. J'ai dit que la larve est glabre ; cependant, quand on l'examine au mi- croscope, on voit que le dernier segment est pourvu postérieurement de petits poils, et on constate aussi l'existence, sur les côtés de chaque seg- ment abdominal, de deux, trois et même quatre soies très-fines et très- courtes. 52 ÉD. Perris. La larve dont il s'agit n'a pas de pattes , et cependant elle n'est pas dépourvue d'organes de locomotion. La tête, en effet, est parfaitement organisée pour lui servir de point d'appui quand elle veut se hisser en avant, et un autre point d'appui lui est fourni par les aspérités que le dernier segment porte en dessous ; mais, ce qui doit singulièrement favo- riser ses mouvements de reptation, très-lents du reste, ce sont ces lisières et ces plaques veloutées dont j'ai parlé et dont elle a été si généreusement pourvue. Examinées à la plus forte loupe, ces plaques n'ont qu'une appa- rence veloutée; mais, sous le microscope, elles se présentent comme des brosses de spinules extrêmement serrées et inclinées en arrière, et on conçoit, sans qu'il soit utile de l'expliquer, de quel secours elles sont pour les mouvements de la larve. Enfin, celle-ci porte, mais seulement le long des flancs, de fines stries longitudinales, comme celles des larves de Farsus. J'ai déjà dit que la larve de VEucmmîs capucina a été trouvée entre les feuillets d'un orme dont le bois avait été décomposé par la pourriture sèche, et où elle avait vécu de substances et de détritus appropriés à son organisation. M. Bauduer, que j'ai consulté à ce sujet, m'a affirmé n'avoir pas trouvé d'autre larve avec elle, ce qui exclut, comme pour les larves de Melasis et de Farsus, l'idée d'appétits exclusivement carnassiers. Ce fait vient encore à l'appui de l'opinion, contraire à celle de M. Schiôdte, que j'ai développée antérieurement. Il n'a pas non plus observé deux états dans cette larve ; de sorte que , jusqu'ici , celle du Farsus serait la seule qui jouisse de ce privilège. La larve de VEucnemis capucina, par sa forme, sa couleur, sa consis- tance, a de tels rapports avec ceUes à'Elater, qu'au premier coup d'œil on pourrait se méprendre ; mais la structure de la tête et du dernier segment ne peut que rendre cette méprise fort peu durable. On voit donc qu'elle diffère beaucoup des larves de Melasis et de Farsus, à corps charnu et tête beaucoup plus courte , plus massive et plus robuste ; mais elle res- semble tellement à celles de Fornacc que Ch. Coquerel et M. Osten-Saken nous ont fait connaître, qu'on dirait, si on ne connaissait l'insecte parfait, qu'elles appartiennent à ce genre. Physionomie et couleur générales, forme de la tête, plaques veloutées et aréoles elliptiques, conformation, ponctua- tion postérieure et aspérités du dernier segment, tout leur est commun, et on ne trouve guère, pour les distinguer, que de légères différences dans les dentelures du segment céphalique et une plus grande parcimonie de stries longitudinales dans la larve de VEucne7nis. Métam, de l'Eucnemis capucina et du Xylobius humeralis. 53 Nymphe. Celte larve se transforme aux lieux mêmes où elle a vécu. Sa nymphe, dont je m'abstiens de donner la figure, n'offre absolument rien de particu- lier; elle présente, emmaillottées comme à l'ordinaire, toutes les parties de l'insecte parfait, et porte quelques poils fins sur la tête, sur le thorax et même sur les élytres. L'insecte parfait naît ici vers la fin de juin ou au commeDcement de juillet. Xylolïlus husiieraïls Dufour. J'ai dit plus haut, au début de l'article relatif à VEucnemts capucina, que j'espérais joindre à ce travail sur les métamorphoses de quelques Ëucnémides la description de la larve du Xylobius. Cet espoir a failfi être déçu, et je pensais bien qu'il le serait lorsque j'ai vu les planches gravées, l'impression n'attendant que le bon à tirer, sans que cette larve tant désirée et tant cherchée eût été découverte. Vainement M. de Bonvouloir avait fouillé les sapins morts et pourris dans lesquels il avait trouvé des insectes parfaits ; vainement il m'en avait envoyé des tronçons, que j'avais soumis au plus minutieux examen; vainement il m'avait communiqué toutes les larves par lui rencontrées; vainement aussi je venais de passer deux jours avec lui et l'ami M. Abeille de Perrrin (18 et 19 juillet 1870 ) dans les vastes forêts. pyrénéennes de Payole, abattant et réduisant en paillettes des sapins qui, l'année dernière, avaient donné des Xylobius, ou qui en recelaient, cette fois, des individus beaucoup trop rares, hélas ! la larve demeurait introuvable. J'allais donc quitter Bagnères-de-Bigorre avec 5û ÉD. Perris. cette déception sur le cœur, lorsque, examinant par désœuvrement un tube où se trouvaient trois larves avec cette étiquette : Sapins -pourris, Payole, septembre 1869, je constatai avec autant de stupéfaction que de joie que ces larves étaient d'Eucnémide, ce dont il n'était pas permis de douter, et que, par conséquent, elles appartenaient au Xylobius humcralis. Cette conséquence était rigoureuse et infaillible, car Payole est une des patries du Xylobius, et cet Eucménide est le seul que fournisse le sapin des Pyrénées. Il ne peut donc s'élever à cet égard aucune contestation, et c'est avec une entière sécurité, je dirai plus, avec une certitude absolue, que j'attribue à cet insecte la larve dont voici la description : Larve. Longueur : 9-10 millim.; largeur : 1 1/3 millim. — Linéaire, subdépri- mée, d'un blanc roussâtre, subcornée, glabre et assez luisante. Tête ferrugineuse, très-plate en dessus et en dessous, formée par une sorte de lame cornée, semi-elliptique, lisse, très-luisante, plus épaisse à la base, s'amincissant d'arrière en avant, tout d'une pièce, sans trace de sutures, marquée de quelques points très-épars et à peine visibles, carénée en dessus sur les deux tiers postérieurs, et en dessous creusée, sur la même étendue, d'une dépression divisée antérieurement par une carène longi- tudinale. Bords très-fortement sinués, à partir de la base jusque vers le milieu, puis très-visiblement dentelés sur tout le pourtour antérieur. Dents au nombre de quatre de chaque côté, subtriangulaires, émoussées, non arquées ; la première plus petite que la seconde, qui est moindre que la troisième ; celle-ci à peu près égale à la quatrième, dont le bord anté- rieur est un peu sinueux, et qui est réunie à sa correspondante par une petite échancrure. De chacune de ces deux dents antérieures semble faire partie une sorte d'apophyse verticale et à troncature bilobée, analogue à celle que l'on observe dans la larve de VEucnemis, où elle fait, ainsi que je viens de le vérifier de nouveau, partie intégrante de cette dent; mais, examinées à une très-forte loupe, ces apophyses, un peu moins cornées que le reste, paraissent dépendre d'une pièce cornéo-membraneuse qui les unit. Cette pièce, à bord antérieur un peu convexe, a la forme d'un labre; mais sa position , un peu inférieure au plan supérieur de la tête, doit la faire considérer comme une lèvre, et les apophyses pourraient bien être Métamorphoses du Xijlobius hiimeralis. 55 les représentants des palpes labiaux. Au bord antérieur de la troisième dent et d'une toute petite cavité creusée dans son épaisseur, surgissent deux papilles adossées, un peu inclinées en dehors, et dont l'extérieure, à peine plus longue que l'autre, est surmontée d'un très-petit poil. Ces papilles, parfaitement visibles dans une des trois larves, moins dans une autre, et cachées dans la troisième, sont évidemment des organes rétrac- tiles, et je les considère comme des palpes maxillaires munis de leur lobe. Cette observation confirme ce que j'ai vu dans la larve de VEucnemis, et me permet d'assigner avec plus de certitude la même destination aux deux tubercules que j'ai signalés au bord antérieur de chacune des cin- quièmes dents. Elle m'entraîne aussi à rectifier l'opinion que j'ai exprimée au sujet des mêmes organes dans la larve du Far sus et du Melasis, et à qualifier de palpes maxillaires ce que j'ai pris d'abord, avec plus ou moins de doute, pour des antennes. Seulement, il faut admettre alors que, dans ce groupe, les mâchoires sont placées bien plus loin de la ligne médiane de la tête que dans les autres larves. Corps de douze segments, les trois thoraciques un peu plus courts que les autres. Prothorax profondément échancré au bord antérieur, et plus en dessous qu'en dessus ; sinué latéralement, ayant à droite et à gauche de la figne médiane, tant en dessus qu'en dessous, une sorte de plaque en ellipse étroite et allongée, cornée, de la couleur de la tête, et marquée de quelques stries longitudinales bien visibles et inégales. L'espace compris entre ces plaques est mat et paraît, à une forte loupe, très-finement granulé. Mésothorax et métathorax ayant antérieurement et sur leurs deux faces une assez large bande mate et granulée, s'atténuant vers les côtés, qu'elle n'atteint pas tout à fait ; munis, en outre, aux deux cinquièmes de leur longueur, d'iine petite aréole roussâtre et transversalement elliptique, mais presque invisible sur le premier. Huit premiers segments abdominaux égaux , ayant très-près du bord antérieur, et sur leurs deux faces, une bande transversale subelliptique, presque mate et granulée, un peu plus raccourcie sur les côtés que celles des deux derniers segments thoraciques, et aussitôt après, vers le milieu de leur longueur, une aréole géminée. Je dois dire cependant que ces aréoles ne sont géminées ni en dessous sur aucun segment, ni en dessus sur le huitième abdominal, et même parfois sur le septième. Dernier seg- ment un peu plus étroit et un peu plus court que le précédent, semi- elliptique, lisse en dessus, avec deux fossettes longitudinales subobsolètes, un peu plus foncé et plus corné au bord postérieur, qui est vaguement et imperceptiblement ridé, muni extérieurement de petits poils très-courts, 56 ÉD. Perris. visibles au microscope, et ayant en dessous, lors de la rétraction du ma- melon anal, une dépression transversalement subtriangulaire et couverte d'aspérités rousses disposées en lignes sinueuses et syniétriques. Stigmates très-apparents, circulaires, roussâtres, à périlrème corné et ferrugineux, au nombre de neuf paires ^ la première près du bord anté- rieur du mésothorax, les autres près du bord antérieur des huit premiers segments abdominaux. La larve est apode; toutefois, pas plus que les précédentes, elle n'est privée d'organes de locomotion. La tête et les aspérités du dernier seg- ment lui servent de points d'appui ; mais ce qui doit le plus favoriser sa marche, assurément fort lente, du reste, ce sont ces bandes mates et comme granulées que j'ai signalées snr deux faces de tous les segments, sauf le dernier. Sous les verres amplifiants du microscope, ces bandes ne sont autre chose que des brosses ou des cardes de spinules très-fines et très-courtes, extrêmement serrées et un peu inclinées en arrière. Ainsi qu'on peut le voir par la figure que j'en donne, la larve du Xylo- bîus a de grands rapports avec celle de VEucne?nù, dont elle diffère néan- moins par des caractères nombreux et tranchés. Ainsi , sa tête n'a que quatre dents de chaque côté, au lieu de sept, et la profonde entaille laté- rale est remplacée par une large échancrure d'où surgit une soie assez épaisse; les côtés du prothorax sont antérieurement sinueux, et ses pla- ques cornées sont plus étroites, plus courtes et striées ; aux plaques veloutées subarrondies des segments abdominaux sont substituées des bandes transversales plus étendues ; les aréoles dorsales sont géminées, sauf la dernière, et situées, comme les aréoles ventrales, au milieu des segments, et non au quart postérieur ; enfin, le dernier segment, au lieu d'être plus large que le précédent et orbiculaire , est plus étroit et semi- elliptique. Jusqu'à présent les larves qui s'éloignent le plus de la forme et de la consistance propre aux larves dont je m'occupe ici sont celle du Melasis, qui a la physionomie d'une larve de Buprestide, et celle du Farsus, trapue et assez molle, et présentant en outre le phénomène, unique jusqu'ici dans ce groupe, d'une sorte d'hypermétamorphose. Dans tous les cas, et au milieu de toutes les dissemblances , dominent deux caractères qui se re- trouveront, je n'en doute pas, dans toutes les larves d'Eucnémides, savoir : une tête cornée à parties intimement soudées et à bord antérieur dentelé, et les brosses spinuleuses, ainsi que ce que j'ai appelé les aréoles, car tout cela se voit même dans la larve charnue du Melasis. Métamorphoses du Xylobius humcralis, etc. 57 La femelle du Xylobius humeralis pond ses œufs sur les sapins debout ou abattus, morts depuis longtemps, dépouillés ou non de leur écorce, à bois ramolli par les intempéries et en voie de décomposition. Les larves s'y nourrissent en creusant des galeries transversales et cylindriques, qui ne paraissent pas acquérir une grande longueur. C'est à l'extrémité un peu élargie de ces galeries qu'elles se transforment en nymphes, car c'est dans ces conditions que nous avons trouvé des insectes parfaits récem- ment éclos. Rien, absolument rien ne me permet de supposer que ces larves soient forcément carnassières ; mais, pour être vrai, je dois dire que, dans les sapins où elles vivent, j'ai rencontré des larves du Mclanotus castaneipes, d'un Elcder nouveau, voisin du balteatus, du Dictyopterus sanguineus, de VEros rubens, de la Zilora fcrruginea, et probablement du Serropalpus striatus, du Rliyncolus ckloropus, des Bhagium bifasciatum et inquisitor, des Leptura testacea et cincta, d'un Diptère du genre La- phria et d'un autre nommé Heieronevra albimana. iNYMPHE. Elle m'est inconnue. EXPLICATION DES FIGURES Planche l'^ • Fig. 1. Larve de la première forme, vue en dessus. 2. Mesure de sa grandeur naturelle au maximum. 3. La même larve vue posée sur le côté droit, de sorte que le dos est à droite et le ventre à gauche. k. Tête vue de face. 5. Lèvre, languette et palpes. 6. Dernier segment en dessous pour montrer l'anus. 7. Larve de la deuxième forme. 58 Explication des planches 1 et 2. Fig. 8. Mesure de sa grandeur maximum. 9. Tête vue en dessous. 10. Tête vue en dessus. 11. Tête vue de trois quarts. 12. Antenne. 13. Dernier segment en dessous. ili. Spinules qui recouvrent le corps. 15. Nymphe. 16. Fragment de bois travaillé par les larves. Métamorphoses du MËl^AiSISi BVPRËS^TOIDS;». Fig. 17. Tête et prothorax de la larve en dessus, 18. Id. id. en dessous, 19. Fragments de bois d'aune criblé de galeries de larves de Meiasis buprestoides. Planche 2. Métamorpboses de l'EKJCMEMIi§ CAPCCIIVA. Fig. 1. Larve. 1 a. Mesure de sa grandeur. 2. Tête très-grossie. Métamorphoses du IK^YIiO^IUS SIlJIlIKRAIilS. Fig. 3. Larve. o a. Mesure de sa grandeur. 3 b. Tête très-grossie. EXPLICATION DE DIVERS TERMES EMPLOYÉS DANS CE TRAVAIL. Avant de transcrire ici le tableau des genres, il m'a paru nécessaire de donner quelques explications au sujet d'un certain nombre de termes dont je me suis servi pour désigner telle ou telle partie de l'insecte, et de bien faire saisir en même temps la valeur que j'attache à certaines modi- fications. Chez un assez grand nombre d'espèces nous voyons à la base de l'épis- tome une petite carène transverse, allant d'un œil à l'autre et souvent plus ou moins interrompue au milieu; je l'ai appelée carène interoculaire. Les mandibules, vues en dessous, nous présentent deux types bien distincts : Dans le premier, lorsqu'elles sont fermées, nous voyons leur tranche externe fortement dilatée en arrière en une large surface rugueuse un peu arrondie postérieurement {Fomax tumidicoUis, pi. 3, fig. 7). Lorsqu'elles sont ouvertes, leur base est toujours fort large, et alors elles sont très-inégalement et obtusément bidentées à leur sommet {Nema- todes aculedtus, pi. 2, fig. 9), c'est-à-dire avec leur dent apicale, dé- passant très-notablement l'interne. Quelquefois elles sont de plus bifides (Microrhagus pygmœus), c'est-à- dire avec leur dent apicale elle-même divisée en deux pointes. Dans le second, les mandibules, toujours vues en dessous, lorsqu'elles sont fermées, présentent leur tranche externe étroite et allongée, nulle- ment dilatée en arrière ; lorsqu'elles sont ouvertes, elles sont fortement courbées en avant avec leur pointe simple {Anelastes Druryi, pi. 2, fig. 6). J'ai donné le nom de carène supplémentaire antérieure du pronotum à la carène qui se détache du bord antérieur de ce dernier, de chaque côté, pour se diriger en arrière {Microrhagus) ; de même que celui de carène supplémentaire postérieure du pronotum à celle qui part du bord inférieur 60 Henry de Bonvouloir. de l'angle postérieur et se détache de la carène inférieure pour se diriger en avant {Uicrorhagus). De plus, j'ai donné le nom de carme préscutellaire à une petite carène qui se trouve au milieu de la base du pronotum, et par conséquent devant l'écusson {Microrhagus pijgmasus). Pour moi, le nom de propectus s'applique h toute la partie inférieure du protliorax, et celui de prosternum à la partie médiane limitée de chaque côté par une suture longitudinale que je nomme suture prosternale. Toute la partie qui se trouve en dehors de ces sutures est indiquée sous le nom de propleures. Les sutures proslernales sont dites simples quand elles sont bien dis- tinctes dans toute leur étendue et qu'elles ne sont ni élargies ni excavées {Tachycnemis niger, pi. 2, fig. 3). Elles sont dites fermées en avant lorsqu'elles viennent se joindre intime- ment, soit à la carène du bord antérieur du propectus, soit à celle du bord interne du sillon marginal, sans les traverser distinctement {Dromseolus Barnabita, pi. 3, fig. 4). Elles sont dites ouvertes en avant lorsqu'elles traversent distinctement la carène antérieure du propectus ou l'interne du sillon marginal, et qu'elles se prolongent en avant en s'élargissant plus ou moins ( Dromœolus for- nacoides, etc.). Elles sont dites excavées lorsqu'elles sont creusées très-profondément, de manière à pouvoir recevoir les antennes au repos {Pterotarsus iuberculatus, pi. 2, fig. 7). Sous le nom de sillon juxta-suiural, j'entends le large sillon longitu- dinal, plus ou moins déprimé, partant du bord externe des hanches anté- rieures et se terminant au bord antérieur du propectus, limité en dedans par le bord interne de ce dernier, et en dehors par la carène infléchie qui part des angles postérieurs du prothorax (Microrhagus pygmœus, pi. 2, fig. Ix). Il ne faut pas confondre ce sillon avec les sutures excavées dont je viens de parler. En effet, ces dernières, partant d'un point plus interne que les hanches antérieures, sont très-fortement obliques en dehors, tandis que notre sillon juxta-sutural part du bord externe de ces dernières et est à peu près droit. EucnémUks. Termes employés. 61 L& sillon marginal du propectus est ce sillon longitudinal limité en dehors par le bord externe du prothorax, et en dedans par le bord externe du triangle des propleures (pi. 3, fig. 2, h et 7). Je me suis servi du nom de triangle des propleures pour désigner cette partie des propleures, en général plus ou moins triangulaire, comprise entre la suture proslernale et le sillon marginal , et limitée en arrière par la partie excavée du prosternum destinée à recevoir les cuisses antérieures au repos (pi. 3, fig. 2, h et 7). La saillie prosternale est toute la partie postérieure du propectus com- prise entre les hanches et se prolongeant plus ou moins en arrière {Melasis flabellicornis, pi. 3, fig. 6). Il ne faut pas confondre avec cette dernière l'épine qui produit le saut (appelée mucro saltatorius par M. le docteur Schiôdte), qui est au-dessus d'elle et se trouve presque toujours cachée pour peu que le prothorax soit incliné. Les divers caractères que nous fournit le métusternum ont une grande importance dans la famille qui nous occupe, et méritent ici une mention toute spéciale : Dans le premier cas, nous voyons un sillon assez profond et assez large partir de l'épaule et atteindre le bord externe de la hanche intermédiaire, puis se courber en arrière et se réduire à une ligne profonde qui se pro- longe jusqu'au bord postérieur du métasternum (Gastraulacus, Temjiillus). Dans ce cas, nous voyons de chaque côté sur l'abdomen un sillon tarsal longitudinal '{Temnillus Leprieuri, pi. 3, fig. 2). Dans le second cas, le sillon partant de l'épaule est moins profond, et la ligne enfoncée qui se prolonge en arrière est bien moins profonde et n'arrive pas au bord postérieur du métasternum {Eucnemis capucina, pi. 3, fig. 3). Dans le troisième cas, le sillon parlant de l'épaule n'existe plus, et nous n'avons qu'un sillon profond partant du bord externe de la hanche in- termédiaire et dirigé en arrière, mais n'atteignant pas le bord postérieur du métasternum [Dendrocharis). Dans le quatrième cas, le sillon partant de l'épaule n'existe plus, et il ne reste qu'un petit sillon assez nettement limité, qui se trouve derrière le bord externe des hanches intermédiaires; mais, comme il est assez court, il se trouve souvent masqué par la cuisse {Idiotarsus). 62 H. DE BOMVOULOIR. — Encnémidcs. 7'ermes employés. Au sujet du métasternum, je dois faire remarquer ici que j'ai pris à la lettre le mot d'ejozsto^nwjn, sans comprendre sous ce même nom, ainsi qu'on le fait souvent, l'épisternum et l'épimère. Pour terminer, il me semble presque inutile de donner une explication au sujet des lames des hanches postérieures, puisque ces parties, se trou- vant juste entre l'abdomen et le métasternum, ne peuvent être confondues avec aucune autre. Enfin, pour rendre toute confusion impossible, je crois utile de dire que, dans les espèces où je me sers de la longueur relative du second article de l'antenne, je n'entends jamais parler que de la partie que l'on voit en dedans lorsque l'antenne est repliée le long du corps , partie qui se trouve alors recouverte plus ou moins par le premier article. FAMILLE DES EUGNÉMÏDES . <3o<^«€> Eucnemidœ Westw., Inlr. to the Mod. Class., I, p. 232. — Kiesen- wetter, Naturg. der Ins. Deut. , IV, p. 173. — Eucnéinides Lacord., Gêner, des Col., IV, p. 95. — Jacquelin du Val, Gêner, des Col., III, p. 112. — Cérophytides Lacord., Gêner, des Col, IV, p, 1!xk. —Melasidœ Thoms., Skand. Col., VI, p. M. Tête verticale, plus ou moins enfoncée dans le prolhorax. Epistome grand, infléchi, rétréci à la base par les cavités antennaires, le plus souvent trapéziforme, continuant directement la courbure du front. Labre nul ou indistinct (1). Mâchoires à deux lobes petits; l'externe manquant parfois. Palpes maxillaires de quatre articles; les labiaux de trois. Languette mem- braneuse. Paraglosses nulles. Antennes insérées assez loin des yeux, sous un petit rebord du front ; de onze articles, assez variables, le plus souvent subfiliformes, dentées, pectinées ou même flabellées. Prothorax librement articulé, ne portant point exactement en dessous contre la partie anté- rieure du mésothorax. Prosternum presque toujours tronqué en avant et dépourvu de mentonnière (2); terminé postérieurement par une saillie plus ou moins forte ayant au-dessus d'elle un petit prolongement pouvant pénétrer librement dans une cavité antérieure du mésosternum. Abdomen offrant inférieurement cinq segments apparents distincts, dont le dernier est en général le plus grand. Hanches antérieures globuleuses , sans tro- chantins apparents, avec leurs cavités cotyloïdes librement ouvertes en arrière; les postérieures en lames transverses variables, sillonnées posté- rieurement. Pattes non fouisseuses. Tarses de cinq articles. Corps oblong ou subcylindrique, quelquefois très-allongé. (1) Quelquefois visible chez \t%Pterotarsus. (2) Excepté Cerophytum et Ceratogonys. Tableau des Genres. 1. Hanches postérieures complètement enfouies dans leurs cavités cotyloïdes, n'ayant pas de prolonge- ment en forme de lame (groupe des Cérophy- tites). (Pi. 3, tig. 1.) Cerophytum. — Hanches postérieures prolongées en une lame trans- verse pouvant recouvrir entièrement ou seule- ment une partie de la cuisse (groupe des Euc- némîtes) 2. 2. Carènes marginales du pronotum parallèles aux su- tures prosternales (groupe secondaire des Méla- sites. (PI. 3, f]g. 5.) 3. — Carènes marginales du pronotum et sutures pros- ternales convergentes en avant (groupe secon- daire des Eucnémites propres). (Pi. 3, fig. h.)- - U' 3. Pattes et tarses robustes, larges, comprimés. . . . Melasis. — Pattes et tarses assez grêles. Tarses longs, étroits, filiformes Tharops. h. Sillons longitudinaux sur Tabdoraen pour les tarses postérieurs. (Pi. 3, fig. 2.) 5. — Pas de sillons longitudinaux sur l'abdomen pour recevoir les tarses 7. 5. Lames des hanches postérieures transversales, assez étroites, subparallèles, brusquement dilatées au miUeu de leur base. Sutures prosternales nulles. Potergus. — Lames des hanches postérieures transversales assez larges, obliques, très-notablement rétrécies au milieu de leur base. Sutures prosternales bien distinctes . » 6, H. DE BONVOULOm, ~ Eucnémides. Tableau des Genres. 65 6. Yeux intègres Gastraulacus. — Yeux divisés Tcmnillus. 7. Sutures prosternales nullement excavées pour rece- voir les antennes, mais pouvant avoir un sillon juxta-sutural 8. — Sutures prosternales fortement et profondément excavées pour recevoir les antennes, n'offrant jamais de sillon juxta-sutural. (PI. 2, fig. 7.). . 85. 8. Tarses sans lamelles en dessous 9. — Tarses avec plusieurs articles munis en dessous au sommet d'une longue lamelle. (Pi. 2, fig. 10). . 83. 9. Lames des hanches postérieures plus ou moins for- tement rétrécies en dehors, très-rarement pres- que parallèles, mais alors métasternum marqué d'une hgne oblique parlant du dedans de l'épaule ou avec le protliorax offrant deux carènes mar- ginales 10. — Lames des hanches postérieures parallèles ou même dilatées en dehors. Métasternum sans ligne obli- que partant du dedans de l'épaule. Carène mar- ginale du prothorax simple. (Pi. 2, fig. 7.). . . . 73. 10. Sillon marginal du propectus plus ou moins mar- qué 11. '— Point de sillon marginal lil. 11. Sutures prosternales fortement arquées Stethem. — Sutures prosternales plus ou moins obliques, mais toujours droites 12. 12. Premier arceau ventral de l'abdomen avec son bord externe s'emboîtant sur le bord des élytres. . . Diomus. — Premier arceau ventral de l'abdomen avec son bord externe ne s'emboîtant pas sur le bord des ély- tres 13. h" Série, TOME X, partie supplémentaire. 5 66 Henry de Boîvvodloir. 13. Métaslernum offrant de chaque côté à sa base, derrière le bord externe des hanches intermé- diaires, un sillon distinct, nettement limité par deux lignes. (Pi. 3, fig. 3.) 1Z|. — Métasternum n'offrant aucune trace de sillon. (PI. 3, fig. 7.) 19. IZi. Métasternum sans ligne oblique partant du dedans de l'épaule 15. — Métasternum avec une ligne oblique partant du dedans de l'épaule. (PI. 3, fig. 3.) 18. 15. Tarses postérieurs à premier article pas plus long ou à peine que tous les autres ensemble. ... 16. — Tarses postérieurs à premier article beaucoup plus long que tous les autres ensemble Idiotarsus. 16. Tarses à quatrième article excavé échancré en des- sus. Angles postérieurs du pronotum subacumi- nés Arisus. — Tarses à quatrième article simple 17. 17. Angles postérieurs du pronotum fortement arrondis. Euryostus. — Angles postérieurs du pronotum subacuminés. . . Lamprotriclms. 18. Sillon marginal ne se continuant pas directement sur la tête, où il est resserré par les yeux. Pro- pleures beaucoup moins longues que larges à la base Pœcilockrus. — Sillon marginal se continuant largement et directe- ment sur la tête. Propleures aussi longues que larges à la base Eucnemis. 19. Sillon marginal se continuant directement sur la tête et n'étant nullement rétréci par le bord in- terne des yeux. (Pi. 3, fig. Zi.) 20. — Sillon marginal ne se continuant pas directement sur la tête, mais toujours rétréci par le bord nférieur interne des yeux. (PI. 3, fig. 7.), . . 29. Eucnémidcs. Tableau des Genres. 67 20. Sutures proslernales nulles Arganus. — Sutures prosternales toujours distinctes et assez longues 21. 21. Sillon marginal limité en dehors par le bord externe du pronotum 22. — Sillon marginal distinctement séparé en dehors du bord externe du pronotum par un espace bien visible Diaeretus. 22. Sillon marginal aussi large ou au plus presque moi- tié moins large que le triangle des propleures. . 23. — Sillon marginal toujours plus de moitié plus étroit que le triangle des propleures 24. 23. Sillon marginal élargi en arrière . . . Deltometopus. — Sillon marginal élargi en avant Anabolus. lïX' Bord postérieur du triangle des propleures aussi long ou quelquefois même plus long que l'ex- terne 25. — Bord postérieur du triangle des propleures tou- jours notablement moins long que l'externe. . . 27. 25. Triangle des propleures avec son bord postérieur égal à l'interne 26. — Triangle des propleures avec son bord postérieur deux fois plus long que l'interne Entbynosato'pus. 26. Bord interne du sillon marginal atteignant distinc- tement au sommet de la suture prosternale. . . Thambus. — Bord interne du sillon marginal n'atteignant qu'au quart antérieur de la suture prosternale. . . . Phanerochrœus. 27. Antennes à troisième article subégal au deuxième et moitié plus court que le quatrième Diacerus. — Antennes à troisième article plus grand que le deuxième, plus long que le quatrième ou tout au moins subégal à ce dernier. 28. 68 Henry de Bonvouloir. 28. Tarses filiformes. Ongles simples Dromœolus. — Tarses fortement épaissis. Ongles dentés à la base. BermiUus. 29. Épimères métathoraciques invisibles 30. — Épimères métathoraciques visibles. (PI. 3, fig. 8.). Melanocoleus. 30. Sillon marginal plus ou moins profond et distinc- tement séparé du triangle des propleures (1). Dernier segment abdominal très - rarement pointu 31. — Sillon marginal peu profond, nullement limité en dedans et confondu avec les propleures (1). Dernier segment abdominal toujours terminé en pointe Scython. 31. Bord externe du triangle des propleures formé par une ligne élevée ou fin rebord, ou au moins très- nettement limité dans toute son étendue. ... 32. — Bord externe du triangle des propleures sans ligne élevée ou fin rebord, mais toujours bien dis- tinct (2) Û2. 32. Quatrième article des tarses ni excavé ni échancré en dessus. . ' Phœnocerus. — Quatrième article des tarses excavé échancré en dessus 33. 33. Antennes à article â-lO variables, mais jamais pro- longés en deux rameaux distincts . 3Zi. — Antennes à article Zi-10 prolongés chacun en deux petits rameaux bien distincts. . Didadus. (1) ^.e Plesiofornax ligniperda Mt seul exception par son sillon antennaire, qui n'est pas distinctement séparé des propleures et son abdomen, qui est arrondi au bout, tandis que dans la division opposée {Scython) il est fortement terminé en pointe. (2) Légèrement limité par un petit rebord chez VEucalodemas antiquum; mmis alors les épipleures des élytres couvrent en entier les épistcrnums métathoraciques, ce qui n'arrive jamais dans la division opposée. Eucnêmidcs. Tableau des Genres. 69 3Zi, Antennes épaisses, ne dépassant pas les angles pos- térieurs du pronotum ; à articles Zt-10 bien moins longs que larges Lacus. — Antennes grêles, dépassant, le plus souvent sensi- blement, les angles postérieurs du pronotum ; à articles 4-10 bien plus longs que larges 35. 35. Dernier article des tarses postérieurs bien moins long que tous les suivants réunis 36. — Dernier article des tarses postérieurs au moins aussi long que tous les suivants réunis 37. 36. Troisième article antennaire près de deux fois plus long que le deuxième, subégal au quatrième. . Gyrtosthetus. — Troisième article antennaire égal au deuxième; ces deux articles réunis pas plus longs que le quatrième Hodocerus. 37. Proslernum jamais notablement relevé entre les hanches ni fortement excavé en avant 38. — Prosternum fortement relevé entre les hanches et excavé en avant Gladus. 38. Sillon marginal jamais aussi large que le triangle des propleures à sa base 39. — Sillon marginal beaucoup plus large que le triangle des propleures à sa base Galbodema. 39. Antennes à articles deuxième et troisième réunis égaux au quatrième Geratus. — Antennes à articles deuxième et troisième réunis plus longs que le quatrième 40. 40. Antennes filiformes, quelquefois dentées, nullement ou à peine comprimées (1) Fornax. — Antennes plus ou moins fortement comprimées. . 41. — Antennes très-fortement peclinées Euryaulacus. (I) Jamais les épipleiu-es des élytres ne sont deux fois aussi larges que les épis- ternums métathoiaciques dans leur milieu. 70 Henry de Bokvouloir. UL Épipleures des élytres à peine atténuées, deux fois plus larges au milieu de leur longueur que les épisternums métathoraciques Eucalosoma. — Épipleures des élytres notablement atténuées en arrière, n'égalant pas, au milieu de leur lon- gueur, deux fois la largeur des épisternums mé- tathoraciques Piestoccra. Zi2. Sillon marginal très-peu profond UB. — Sillon marginal très-profond Zt6. . Û3. Sillon marginal terminé par un bord élevé, tran- chant, continuant le bord postérieur du triangle des propleures UU. — Sillon marginal sans bord élevé tranchant conti- nuant le bord postérieur du triangle des pro- pleures A5. Uli. Sillon marginal limité en dedans seulement par son fond lisse. (Pi. 2, fig. 3.) Tachycncmis. — Sillon marginal limité dans sa moitié antérieure par un petit rebord Dromœocnemis. U5. Antennes à troisième article toujours bien plus long que le second Vlesiofornax. — Antennes à troisième article subégal au second. . Acedax. Zi6. Sillon marginal au moins aussi large que le trian- gle des propleures à la base ' . Micro tri g omis. — Sillon marginal deux fois moins large que le triangle des propleures à la base Eucalodemas. Ù7. Prothorax offrant toujours latéralement deux ca- rènes marginales et souvent une troisième très- courte (1) liS. (1) L'une part des angles antérieurs infléchis, se dirige en arrière et limite le sillon juxta-sutural ; l'autre part des angles postérieurs infléchis pour se diriger en Eucnémidcs. Tableau des Genres. 71 — Prothorax n'offrant latéralement qu'une seule carène marginale (1) 5Zi. Û8. Propleures fortement et obliquement excavces dans toute leur surface Macraulacus. — Propleures jamais largement ni profondément ex- cavées i9. h9. Propeclus offrant un sillon juxta-sutural nettement limité. (PI. 2, fig. h.) 50. — Propectus sans sillon, mais seulement avec une légère dépression ou impression à limites plus ou moins indistinctes. (PI. 2, fig. 5.) 52. 50. Articles deuxième et troisième de l'antenne moins longs, réunis, que le quatrième Entomophtalmus. — Articles deuxième et troisième de l'antenne beau- coup plus longs, réunis, que le quatrième. ... 51 . 51. Base du sillon juxta-sutural touchant la hanche. . Microrhagus. — Base du sillon juxta-sutural éloigné de la hanche. . Balistica, 52. Tarses postérieurs à premier article aussi long que tous les suivants réunis Adelothyreus. — Tarses postérieurs à premier article aussi long que les trois suivants réunis 53. 53. Carène marginale inférieure partant de l'angle an- térieur du pronolum bien distincte en arrière. . Farsus. — Carène marginale inférieure partant de l'angle an- térieur du pronotum effacée en arrière Arrhipis. avant ; la troisième part du Ijord antérieur au-dessus des autres, se courbe en arrière et est en général assez courte. Dans le genre Arrhipis il ne reste plus de la carène marginale inférieure du bord antérieur du pronotum qu'un rudiment tout à fait en avant. (1) Très-rarement (Nematodes mexicanus) avec un commencement de seconde carène marginale partant du bord antérieur; mais alors dernier segment de l'abdo- men prolongé en pointe en arrière. 72 JIenry de Bokvouloir. 5/i. Mandibules offrant extérieurement une large sur- face inégale ou rugueuse faisant saillie en ar- rière. (PI. 2, fig. 9.) 55. — Mandibules n'offrant en dehors qu'une surface étroite, moins rugueuse et sans saillie posté- rieure. (PI. 2, f]g. 6.) 60. 55. Dernier arceau ventral de l'abdomen prolongé au sommet en une pointe aiguë plus ou moins no- table 56. — Dernier arceau ventral de l'abdomen distinctement atténué au sommet, mais obtus au bout avec le dernier arceau dorsal prolongé en triangle aigu. Antennes flabellées Hybtastes. — Dernier arceau ventral de l'abdomen simple et ar- rondi en arrière, avec le dernier arceau dorsal obtus et nullement saillant. Antennes pas même dentées Hypocœlus. 56. Tarses à quatrième article entier 57. — Tarses à quatrième article plus ou moins excavé, échancré en dessus 58. 57. Antennes épaisses, très-courtes, n'atteignant pas aux angles postérieurs du pronotum Henecocerus. — Antennes filiformes, dépassant très-notablement les angles postérieurs du pronotum Emalhion. 58. Antennes filiformes, plus ou moins renflées vers le sommet, mais nullement pectinées 59. — Antennes filiformes, fortement pectinées Compsocnemis. 59. Épisternums métathoraciques parallèles. Dernier segment dorsal de l'abdomen caché en dessus. . Nemaiodes. — Épisternums métathoraciques rétrécis en avant. Dernier segment dorsal de l'abdomen visible en dessus Trigonopleurus. Eucnémidcs. Tableau des Genres. 73 60. Bord antérieui- de l'épislome arrondi 6li — Bord antérieur de répistome fortement écliancré de ciiaque côté Schizophilus. — Bord antérieur de l'épistome écliancré dans son milieu en avant Cepludodcndron. 61. Lames des hanches postérieures très-brusquement rétrécies en dehors h. partir du tiers interne, souvent même à angle droit 62. — Lames des hanches postérieures plus ou moins notablement rétrécies en dehors, mais graduel- lement et à partir de leur milieu 6Zi. 62. Sutures prosternales droites 63. — Sutures prosternales sensiblement arquées Anelastes. 63. Antennes à articles 4-10 plus longs que larges, augmentant graduellement de longueur vers l'extrémité Anelastidius. — Antennes à articles û-7 très-petits, pas plus longs que larges, subégaux, les suivants plus de deux fois plus longs que ces derniers Epiphanis. 66. Antennes à articles Zi et 5 réunis à peine plus longs que le suivant. Namobius. — Antennes à articles Zi et 5 réunis notablement plus longs que le suivant 65. 65. Antennes à articles Zi à 8 très-courts et transverses, à peine plus longs réunis que le neuvième. . . Dyscolocerus. — Antennes à articles û à 8 de longueur variable, mais, réunis, très-ne lablement plus longs que le neuvième 66. 66. Tarses à quatrième article simple 68. — Tarses à quatrième article fortement excavé, échan- cré en dessus 67. 7Zi Henry de Bonvouloir. 67. Antennes filiformes, avec leurs trois derniers ar- ticles à peine plus longs que les précédents. . . Eumenes. — Antennes filiformes, avec leurs trois derniers ar- ticles plus de deux fois plus longs que les pré- cédents, renflés ou dentés en scie Phlegon. 68. Épimères métatlioraciques invisibles 69. — Épimères métathoraciques bien distinctes Phyllocerus. 69. Antennes très-notablement flabellées OEsocerus. — Antennes subfiliformes ou légèrement dentées. . . 70. 70. Épistome très-peu rétréci à la base, au plus aussi large que l'espace compris entre lui et l'œil. . . 71. — Épistome assez rétréci à la base, toujours notable- ment plus étroit que l'espace compris entre lui et l'œil 72. 71. Propleures larges, peu rétrécies en avant Eudorus. — Propleures triangulaires, très-fortement rétrécies en avant Lycaon. 72. Propleures notablement et graduellement rétrécies en avant Cryptosioma. — Propleures notablement dilatées, arrondies en de- hors dans leur milieu Orodotes. 73. Sillon marginal du propectus nul ou très-rarement marqué seulement en avant (1) 7/i. — Sillon marginal du propectus assez profond et bien limité 79. l!x. Épimères métathoraciques entièrement cachées sous les épipleures des élytres 75. — Épimères métathoraciques formant un petit trian- gle distinctement à découvert Calyptocerus. (1) Dans le genre Cafolus seulement, qui se distingue facilement par le bord anté- rieur de son pronotum offrant de chaque côté une petite carène oblique en arrière. Eucncmidcs. Tableau des Genres. 75 75. Antennes filiformes ou obsolétemenlettrès-obtusé- ment dentées. Tarses postérieurs à premier ar- ticle de la longueur des deux suivants réunis. . 76. — Antennes fortement dentées en scie ou pectinées. . 77. 76. Antennes épaisses, filiformes, à troisième article petit, à peine égal au deuxième et plus petit que le quatrième Xylobius. — Antennes non dentées ou très-faiblement, à troi- sième article moitié plus long au moins que le deuxième et plus long que le quatrième. . . . Ilylochares. 77. Bord antérieur du pi'onotum simple dans toute sa longueur 78. — Bord antérieur du pronotum offrant de chaque côté une petite carène obliquement dirigée en ar- rière Cafolus. 78. Antennes à troisième article très-petit, subégal au deuxième Otho. — Antennes h troisième article beaucoup plus grand que le deuxième Sarpedon. 79. Épimères métathoraciques formant un petit trian- gle distinctement à découvert Setnnodema. — Épimères métathoraciques entièrement recouvertes. 80. 80. Épipleures des élytres laissant à découvert les épis- ternum métathoraciques 81. — Épipleures des élytres couvrant presque en entier les épisternums métathoraciques Mesogenus. 81. Antennes filiformes, légèrement dentées ou forte- ment flabellées 82. — Antennes très-distinctement atténuées en avant : à articles 3-10 petits, courts et plus ou moins transverses Heterotaxis. 76 H. DE BONVOULOIR. — Eucnémides. Tableau des Genres. 82. Tarses postérieurs sensiblement plus longs que le tibia; à quatrième article déprimé, élargi, su b- cordiforme et excavé en dessus. Triangle des propleures notablement plus long que large. . . Diapodius. — Tarses postérieurs sensiblement plus courts que le tibia, cylindriques, légèrement atténués vers le sommet ; à quatrième article très-petit et légè- rement excavé. Triangle des propleures pas plus long que large VitcUius. 83. Métasternum offrant de chaque côté, à sa base, un petit sillon partant du bord interne de la han- che Dendrocharis. — Métasternum sans sillon 8/i. Si. Antennes robustes, à articles h-1 un peu trans- * verses, les suivants plus courts et très-obtiisé- ment dentés Agastocerus. — Antennes assez grêles, très-fortement pectinées ou fla])ellées Galba. 85. Sutures prosternâtes très-fortement obliques en de- dans et terminées notablement avant les hanches antérieures Solenîscus. — Sutures prosternales bien moins obKques en de- dans, se terminant contre les hanches anté- rieures 86. 86. Bord infléchi de l'élytre fortement oblique en de- dans, brusquement rétréci en arrière, se confon- dant avec le bord externe un peu avant l'extré- mité des épisternums Pterotarsus. — Bord infléchi de l'élylre seulement un peu arqué en dedans, se rétrécissant graduellement en ar- rière, se confondant avec le bord externe bien au dessous des épisternums Thylacostcrnus. Groupe 1". CEHOrîSYTiTi:®. Front fortement gibbcnx en avant. Antennes très-rapprochées à leur base, insérées sur la ffibbosité frontale de chaque coté. Prosternum muni cCune mentonnière en avant. Hanches postérieures co?nplétement enfouies dans leurs cavités cotyloïdes, planes, sans aucune lame supérieure. Les caractères extrêmement remarquables que présente ce groupe l'ont fait éloigner des Eucnémides par quelques auteurs, et dernièrement M. La- cordaire, dans son Gênera des Coléoptères, en a fait une famille spéciale sous le nom de Cérophytides, qu'il place entre les Cébrionides et les Rhi- picérides. Les caractères sur lesquels s'appuie M. Lacordaire sont la gibbosité frontale, l'insertion des antennes et surtout la structure des hanches pos- térieures, qui sont réduites à de simples lames enfouies dans leurs cavités cotyloïdes, au niveau des segments de l'abdomen. Les deux premiers caractères dont se sert M. Lacordaire ne me paraissent pas assez impor- tants pour motiver la création d'une famille nouvelle, d'autant plus que le reste de la tête est conformé comme chez les Eucnémides , si bien qu'il fait remarquer lui-même combien les insectes en question se rapprochent des Eucnémides par la réduction de leurs organes buccaux et par l'absence du labre. Quant à celui tiré de la forme des hanches postérieures, il est, en effet, des plus exceptionnels, et paraît devoir éloigner les Cérophytides des Eucnémides, et même des Élatérides; mais, comme l'a très-bien fait remarquer M. von Kiesenv^retter (Naturg. des Ins. Deuts., IV, 188), et après lui Jacquelin du Val (Gêner, des Col. d'Eur., III, p. 113), cette structure n'est pas aussi anormale qu'elle en a l'air au premier abord. Ce n'est point , à proprement parler, la hanche elle-même qui a changé de forme, mais seulement la lame supérieure qui la recouvre qui a disparu, et par conséquent a annulé également le large sillon postérieur. Nous voyons dans les Eucnémides les nombreuses modifications que cette lame supérieure peut subir, et dans les Élatérides on peut le constater d'une manière beaucoup plus frappante, puisqu'elle arrive à disparaître presqu'en entier chez la Dima elaieroides. Ce groupe ne renferme jusqu'ici qu'un seul genre. 78 Henry de Bonvouloir. Genre 1. Cerophytuni Lalr. {itipuç, corne; fvrov, plante.) Latr., Gen, Crust. et Ins., IV, 375. — Lacord., Gen. des Col., IV, 245. — Kiesenwetter, Natui'g. der Ins. Deut., IV, 137. — Jacquelin du Val, Gêner, des Col.. III, 113. — Chorea Hald., Proceed of the Acad. of Philad., III, 150. — Ceratophytum Leach. Corps oblong, légèrement convexe. Tête à peine convexe en arrière sur le vertex, petite, peu fortement enfoncée dans le prothorax. Épistome fortement renversé à sa base, dilaté ensuite en avant, où il est très-légère- ment arrondi, relevé dans son milieu en une carène longitudinale plus ou moins marquée. Mandibules fortement arquées et fortement croisées au repos, simples sur leur bord externe apparent, en pointe simple au sommet. Palpes maxillaires à dernier article robuste sécuriforme. Antennes longues, assez robustes, à premier article gros et assez long, deuxième très-petit, troisième un peu plus long que les suivants et subcylindrique ou triangulaire chez les femelles, muni chez les mâles, dans sa moitié basilaire, d'un rameau interne plus long que lui ou quelquefois subtrian- gulaire fortement et obtusément denté en dedans ; les suivants plus ou moins obtusément dentés en dedans chez les femelles; munis chacun à leur base, chez les mâles, d'un rameau interne sensiblement plus long ou même deux l'ois plus long que l'article lui-même ; à dernier article simple, ovale oblong chez les femelles , plus allongé chez les mâles. Pronotum court, transverse, assez convexe, arrondi sur les côtés en avant, avec ses angles postérieurs très-courts , légèrement relevés , aigus et saillants. Écusson subtriangulaire. Sutures prosternales simples, subparallèles, très- légèrement arquées en dehors , ne formant point de sillon pour rece- voir l'antenne. Hanches postérieures graduellement mais notablement élargies en dehors. Trochanters des pattes antérieures peu allongés, ceux des pattes intermédiaires obconiques presque aussi longs que la moitié de la cuisse, les postérieurs, également obconiques, plus longs que Eucnémidcs. Ccrophylimi. 79 la moitié de celle-ci. Cuisses antérieures marquées sur leur tranche interne de deux carènes longitudinales, dont l'inférieure borde le sillon destiné à recevoir la jambe au repos et l'autre limite sa tranche supérieure. Tarses peu allongés avec leur premier article un peu plus long que le second, quatrième excavé échancré en dessus; crochets des tarses pectines intérieurement dans leur moitié basilaire. Les espèces qui composent ce genre sont encore peu nombreuses et paraissent propres à l'Europe et à l'Amérique. On les trouve sous les écorces ou au pied des vieux arbres , et j'ai pris le C. dateroides, au printemps, en battant des saules marceaux. En décrivant le C. pidsator, M. Haldemann fait la remarque suivante : cet insecte, en rapprochant les pattes antérieures du prothorax, puis en les débandant d'une manière subite, se trouve lancé à une plus ou moins grande hauteur. L'observation de M. Haldemann est parfaitement exacte, et j'ai pu la vérifier sur notre espèce d'Europe, qui saute également mais un peu moins qu'un Elater. Tableau des espèces du genre CEROPHYTUM. 1. Pronotum sinué sur les côtés en arrière, avec ses angles postérieurs assez saillants en dehors. ... 2. — Pronotum droit sur les côtés en arrière, avec ses • angles postérieurs nullement saillants en dehors. Ix. 2. (5*. Angle antérieur interne du troisième article de l'antenne prolongé en un rameau semblable à celui du quatrième 3. — d*. Angle antérieur interne du troisième article de l'antenne obtusément proéminent, mais nullement prolongé en rameau comme le quatrième 3. convexicoUe. 3. Épistome à carène forte dans son milieu. Ponctua- tion du pronotum forte et rugueuse. Ce dernier sans carène longitudinale en avant chez la Ç. . . i. elater oides. — Épistome à carène obtuse. Ponctuation du prono- tum médiocre et nullement rugueuse. Ce dernier 80 BTênry de Bonvouloir. relevé en carène dans son milieu antérieur chez la $ , 2. -pulsator. h. Pronotum fortement rugueux. Saillie prosternale ter- minée en arrière en une petite pointe très-courte, /i. fuscicorne. <— Pronotum à peine rugueux. Saillie prosternale ter- minée en arrière en une petite pointe très-longue. 5. cayenneme. \ 1. C. ELATEROIDES Latr. (PI. Zi, fig. 1.) Supra nigro-piceum, subtus brunneo piceum vel postîce ferrugineum, pube subtile griseo flavcscente vesiiium ; capite dense punctato-rugoso, cly- peo scit fortiter carinato, carina usque in froniem extensa; pronoto brevi, Icderibus antice rotundato , postice sinuata, angulis posticis acutis promi- nutis, crebre forliter punctato rugoso; elytris punctato-stricdis, interstitiis subtilité)' sat crebre punctuUdis ; lobo prosternaii basi utrinque angulato, dein attenucdo, apice subacuminato ; pedibus ferrugineis. Long. 6 à 7 1/2 mill. Latr., Gen. Crust. et Ins., IV, 375. — Guérin, Iconogr. du Règne anim., /il, pi. 12, fig. 6. — Redtenbacher, Faun. Austr., édit. II, 525. — Kiesenw., Naturg. der Ins. Deut., IV, 187. — Jacquelin du Val, Gêner, des Col., III, pi. 27, fig. 131. — {Morio Sturm, Cat., 1843, p. 6/t.) Corps oblong, légèrement convexe, d'un noir de poix en dessus ou d'un brun noirâtre , revêtu supérieurement d'une pubescence grise très-fine, assez courte et médiocrement serrée. Tête un peu brunâtre tout à fait en avant, très-densément ponctuée, rugueuse. Carène longitudinale médiane de l'épislome assez forte, se continuant en arrière sur le front entre les yeux. Antennes ferrugineuses. Chez la femelle, le troisième article est cylindrique, allongé, notablement plus long que les suivants, qui sont EiiC7\émides. Cerophftum. 81 sublriangulaires et dentés en dedans, à peu près subégaux entre eux ; chez le mâle, le troisième est subégal aux suivants et muni d'un rameau interne un peu moins allongé que celui des suivants, qui devient graduellement plus long vers le sommet. Pronotum beaucoup moins long que large, trans- verse, arrondi sur les côtés en avant, sinué de chaque côté en arrière au- dessus des angles postérieurs, qui sont petits, assez aigus et saillants en dehors ; fortement convexe dans son milieu, à ponctuation assez forte et très-dense, principalement sur les côtés, et par suite quelquefois un peu rugueuse ; offrant de chaque côté, au-dessus des angles postérieurs, une assez large dépression oblique en dedans mais légère; faiblement déprimé transversalement au milieu de sa base. Élylres oblongues, obtuses au sommet, un peu plus larges que le pronotum à leur base, subparallèles, à peine sinuées de chaque côté au-dessous de l'épaule, puis très-légèrement élargies en arrière ; à stries toutes bien marquées , un peu plus fortes au sommet, densément et assez notablement ponctuées; intervalles faiblement convexes, à ponctuation très-fine et assez serrée. Dessous du corps d'un brun noirâtre ou même quelquefois ferrugineux dans sa moitié postérieure ; revêtu d'une fine pubescence jaunâtre couchée, médiocrement serrée. Saillie prosternale faiblement convexe , assez fortement élargie entre les hanches, puis se rétrécissant brusquement derrière celles-ci, pour se ter- miner en pointe courte et peu aiguë. Cuisses antérieures peu robustes, à peine élargies au sommet, ce qui les rend très-faiblement sinuées. Pattes ferrugineuses. Cette espèce paraît répandue dans une grande partie de l'Europe. Elle se prend en Allemagne, en Autriche, en Belgique, en Savoie, et n'est pas rare aux environs de Paris. Je l'ai prise sur le saule marceau, mais elle se trouve également sur le peuplier (Ghevrolat-Chevrier). 2. C. PDLSATOR Hald. Nigro-piceum, pube subtUi griseaparum dense vestitum; capiie dense punctato-rugoso, clypeo longitudinaliter obtuse carinato ; fronte non cari- nata ; antennarum articula tertio é quarto subœquali, articulîs 3-10 Ç intus fortiter dentatis ; pronoto brevi, lateribus antice rotundato, postice sinuato, (f Série, TOME X, partie supplémentaire. 6 82 ÏIE^RY DE BONVOULOIR. angulis postîcis valde prominulis , antice in medîo longitud inaliter sub- carinato, mediocriter non rugose punctato; elytris fortiter pimctato-striatis, interstitiis transversim rugulosis; lobo prosternali basi lato, obtuse angu- lato, apice subsensim attenuato ; pedibus nigro-brunneis ', tarsis ferru- gimis. Long. 7 mill. Chorea pulsator Halderaan, Proceed of the Acad. of Philad., III, 150. Cerophytum pulsator Leconle, Proceed. of the Acad. of Nat. Se. of Philad., VI, 230. — Leconle, Revision of the Elateridœ of the United States from the Americ. Philosophie. Transactions, X, 1853, p. Z|21. Même forme que le précédent, d'un noir de poix, revêtu supérieurement d'une pubescence grisâtre très-fine et peu serrée. Tête très-densément ponc- tuée, rugueuse. Épistome offrant dans son milieu une carène longitudinale peu marquée, disparaissant sur le front en avant entre les yeux. Antennes à premier article d'un noir de poix; les suivants d'un brun noirâtre, chez la femelle comme chez le G. elateroides, mais les articles 3-10 plus longue- ment dentés en dedans ; chez le mâle, fortement prolongées en dedans en un rameau allongé à partir du troisième article, ce dernier subégal au suivant. Pronotum beaucoup moins long que large, transverse, arrondi sur les côtés en avant, fortement sinué de chaque côté en arrière au-dessus des angles postérieurs, qui sont assez petits, aigus et notablement saillants en dehors ; très-fortement convexe dans son milieu, et même relevé en une carène longitudinale partant du miUeu de sa longeur et prolongée en avant pres- que jusqu'au bord antérieur ; à ponctuation médiocre et très-dense, mais nullement rugueuse; offrant de chaque côté, au-dessus des angles posté- rieurs, une petite dépression très-légère ; faiblement déprimé transversa- lement au milieu de sa base. Élytres oblongues , obtuses au sommet , un peu plus larges que le pronotum à leur base, presque parallèles, très- légèrement renflées derrière le milieu, à stries larges et fortes, densément et notablement ponctuées, intervalles faiblement convexes , à ponctuation très-fine, très-serrée et un peu rugueuse transversalement. Dessous du corps d'un noir de poix. Saillie proslernale faiblement convexe, assez forte- ment élargie entre les hanches, obtusément angulée derrière celles-ci, puis se terminant graduellement en arrière en une pointe courte. Pattes d'un ferrugineux rougeàtre foncé. Cuisses antérieures un peu plus robustes que les autres seulement, et faiblement sinuées en dedans un peu avant le sommet. Tarses ferrugineux. Encnhnides. Ccrophytum. 83 Le G. pulsator, bien que très-voisin de notre espèce d'Europe, s'en distingue néanmoins facilement par la carène de son épistome moins notable, par ses antennes plus longuement dentées chez la femelle , les angles postérieurs du pronotum un peu plus saillants, par la convexité de ce dernier, beaucoup plus notable en avant, sa ponctuation non rugueuse, les stries des élylres plus fortes, etc. Je dois à la générosité de M. Leconte un exemplaire femelle de cette espèce, provenant de Pensylvanie. 3. C. cONVExicoLLE Leconte. Prœcedenti slmiUimiwi, sed antennanim maris articulo tertio triangulari intus nullo modo longe ramoso, facile dignoscendum. Long. 6 1/2 mill. Cerophytum convexicolle Leconte, Additions to the Coleopterous Fauna of the United States (Proceed of the Acad. of Nat. Se. of Philad., 1867, p. 388). Même forme que les deux précédents, et également d'un noir de poix. Épistome légèrement relevé dans son milieu en une carène longitudinale peu notable disparaissant sur le front, entre les yeux. Antennes ferrugi- neuses à premier article noir. Chez le mâle, le troisième article est sub- Iriangulaire, plus long que le suivant, avec son angle antérieur interne un peu proéminent seulement, ce qui le rend obtusément denté; le quatrième ainsi que les suivants sont prolongés chacun en un rameau interne plus long que l'article lui-même, et augmentant graduellement de longueur vers le sommet. Pronotum à peu près comme celui du G. elateroides, mais un peu plus dilaté-arrondi en avant, nullement relevé en carène dans son milieu en avant, très-densément ponctué et très-légèrement rugueux. Élytres à intervalles plans et non rugueux transversalement, les stries beaucoup moins fortes que celles du pulsator. Comme on le voit par cette description, notre insecte est extrêmement voisin des deux précédents, et au premier abord en offre entièrement le 84 Henry de Bonvouloir. faciès. La structure de son troisième article antennaire le distingue égale- ment bien de ces deux espèces, puisque chez le pulsator (Leconte, loc. cit.) le troisième article est prolongé intérieurement en un rameau allongé semblable au suivant, caractère qui se reproduit également cliez le C. ela- teroides. M. Leconte a décrit cette espèce sur un exemplaire c? pris par feu le docteur Schaum à Sacramento (Californie). Je possède l'exemplaire qui faisait partie de la collection de cet auteur. 4. C. FUSCICORNE. (PI. 4, fig. 3.) Nigro-piceum, abdominîs apice obscure ferrugiiiea ; piibe subtili grisea vestitwn ; capite dense punctato rugoso ; clypeo longitudinaliter carinaio, carina in fronte subtili; pronoto breviore, iransverso, lateribus antice angulatim roLundato, postice paidulum angustalo, angulis posticis redis, haud prominulis, creberrime fortiterque punctato-rugoso; elytris fortiter striatis, striis distincte subcrenatis, interstitiis elevatis, convexis, sparsim subtilissime punctulaiis transversimqiie ruguLosis; lobo prosternati lato, postice fortiter sensim ampliato, pone coxàs laie truncato, apice mucrone minuta brevi instinccto; pedibus ferrugîneis. Var. Capite pronoto antennisque ferrugineis; elytris fcrrugineo-castaneis cum scutello suturaque brunneis; pedibus testaceis. Long. 6 1/2 raill. Corps ovale-oblong, très-épais et convexe, en entier d'un noir de poix, revêtu supérieurement d'une pubescence grisâtre très-fine, courte et peu serrée. Tête très-densément ponctuée, rugueuse. Carène longitudinale de l'épistome prolongée en arrière sur le front. Yeux gros , globuleux , sail- lants. Antennes d'un ferrugineux obscur, rembrunies à la base, à troisième article comprimé, subtriangulaire, les suivants notablement comprimés, larges et fortement dentés en scie aiguë intéiieurement chez la femelle. Eucnrniidfs. Ccrophijtuiiu 85 Pronolura beaucoup moins long que large, transverse, anguleusement arrondi sur les côtés en avant, faiblement rétréci en arrière, non sinué, avec ses angles postérieurs droits et point saillants en dehors ; très-forte- ment convexe dans son milieu en avant, à ponctuation forte très-serrée et rugueuse, offrant de chaque côté, au-dessus de ses angles postérieurs, une légère dépression ; légèrement déprimé au milieu , en arrière. Élytres ovales-oblongues, obtuses au sommet, sensiblement plus larges que le pro- notum à leur base, subparallèles dans leurs deux tiers antérieurs, et com- primées au-dessous de l'épaule, graduellement et légèrement rétrécies dans leur tiers postérieur ; à stries toutes fortes et profondes, densément mar- quées de points enfoncés qui les rendent légèrement crénelées. Intervalles assez étroits, très-relevés, marqués de petits points extrêmement fins et très-légèrement rugueux transversalement. Dessous du corps d'un noir de poix, un peu ferrugineux vers le sommet de l'abdomen , revêtu d'une fine piibescence déprimée d'un gris jaunâtre, médiocrement serrée. Saillie prosternale large, à peine convexe à la base, plane et plus large en ar- rière, fortement tronquée au niveau du bord postérieur des hanches, avec une toute petite pointe médiane très-courte placée sur un plan inférieur. Pattes ferrugineuses. Cuisses antérieures sensiblement plus robustes que les autres, distinctement élargies vers le sommet , où elles sont oblique- ment et notablement arrondies, avec une sinuosité très-marquée sur leur dos au-dessous de celui-ci. Var. Tête et prothorax ferrugineux. Antennes ferrugineuses. Élytres d'un châtain ferrugineux, avec l'écusson et la suture d'un brun obscur. Dessous du corps d'un brun ferrugineux, avec l'abdomen d'un fauve lestacé. Pattes teslacées, avec les cuisses antérieures ferrugineuses. Cette espèce se dislingue facilement des précédentes par sa forme plus courte. Son pronotum beaucoup plus anguleux en avant, ses cuisses anté- rieures plus robustes, la forme triangulaire du troisième article des an- tennes chez la femelle, les intervalles de' ses élytres plus relevés , et enfin la forme de sa saillie prosternale. J'ai vu trois Individus $ de celte espèce dans les collections de M. le comte de Mniszech, de M. Chevrolat et du docteur Haag, qui a bien voulu me sacrifier son unique exemplaire. On trouve cette espèce au Mexique et à Carthagène. 86 Henry de Bonvouloir. 5. C. CAYENNENSE. (PI. U, fig. 2.) Castaneo-ferrugineum antice obscurior, subtus antice fuscum, medio brunneo-ferrugineum in abdomine ferrugineo-castamwn; pube subtili griseo flavescenti vestitum ; capite dense punctato rugoso : clypeo tongitudincdiler carinato, carina in frontc obsolcta; pronoto brcvi, transverso, lateribus antice rotundato, basi levitcr attenucdo, lateribus recto, angulis posticis obtusis, nuUo modo prominulis, crebre sat fortiter punctcdo rugoso ', clytris fortiter striatis, striis distincte crenatis, intcrstiliis leviler convexis, sub- tilissime sparsim punctulatis ; loba prosterncdi Lcdiore, postice elevnio gibboso, dein recurvo atque apice in spinam longam subito prolongato ; pedibus ferrugineis. Long. 10 mill. ' Corps oblong, légèrement convexe, d'un clkàUin ferrugineux supérieu- rement, plus obscur sur la tête et le pronolura, revêtu en dessus d'une pubescence d'un gris jaunâtre, très-fine, assez courte et médiocrement serrée. Tête très-densément ponctuée-rugueuse, avec la carène longitu- dinale de l'épistome obsolète en arrière sur le front. Yeux gros et saillants. Antennes d'un testacé ferrugineux, à troisième article en cône renversé, les suivants dentés en scie aiguë chez la femelle. Pronotura beaucoup moins long que large, transverse, arrondi sur les côtés en avant, légère- ment atténué en arrière et nullement sinué sur les côtés, avec ses angles postérieurs tout à fait mousses, obtus et nullement saillants en dehors; très-fortement convexe dans son milieu et presque globuleux, à ponctua- tion assez forte et très-dense, principalement sur les côtés, et par suite rugueuse; offrant de chaque côté, au-dessus des angles postérieurs, une toute petite et très-faible impression , un peu déclive transversalement à sa base; marqué dans son milieu d'une ligne longitudinale assez légère. Élylres oblongues, obtuses au sommet, un peu plus larges que le pro- notum à leur base, à peine subcomprimées de chaque côté au-dessous des épaules, puis faiblement élargies et atténuées tout à fait en arrière; à elries toutes fortes et très-profondes dans toute leur longueur, densément Eucnémides. Ccropliytum. 87 marquées de points qui les rendent crénelées sensiblement ; intervalles assez convexes, à ponctuation extrêmement fine, très-peu serrée et peu marquée. Dessous du corps d'un brun obscur en avant, d'un ferrugineux brunâtre sur le métapectus et d'un châtain clair sur l'abdomen ; revêtu d'une très-fine pubescence jaunâtre couchée, médiocrement serrée. Saillie prosternale graduellement et fortement élevée d'avant en arrière jusqu'à la partie postérieure des hanches, et très-large, puis brusquement re- courbée et très-fortement resserrée en une pointe placée sur un plan inférieur, très-longue, un peu courbe et aiguë. Pattes d'un ferrugineux teslacé. Cuisses antérieures légèrement plus robustes que les autres, gra- duellement un peu épaissies vers le sommet, où elles sont obliquement arrondies; à peine sinuées en dedans et en dehors, au-dessous de celui-ci. Il est facile de distinguer cette espèce de la précédente par sa couleur, son pronotum moins fortement rugueux, les stries de ses élytres beaucoup plus enfoncées et la structure de sa saillie prosternale. L'unique exemplaire Ç que j'ai vu m'a été obligeamment communiqué par M. Ciievrolat, et venait de Cayenne. Groupe 2. HfJCMEMIl^i:®. Front déprimé ou simplement convexe. Antennes insérées de chaque côté de la base de Cépistome Celui-ci continuant directement la courbure du front, ou même formant un angle tres-obtus ewec ce dernier, et par suite toujours plus ou moins défléchi. Bouche tout h fait inférieure. Pros-" ternwn tronqué en avant, sans mentonnière. Hanches postérieures munies d'une lame transverse supérieure, ce qui les rend largement sillonnées en eirriere. Ce groupe comprend tout le reste de la famille, et peut à son tour se 88 Henry de Bonvouloir. subdiviser en trois groupes secondaires qui me paraissent assez naturels : les Mélasites, qui se distinguent facilement par les carènes marginales du pronotum, parallèles aux sutures prosternâtes, tandis qu'elles sont toujours convergentes en avant chez les autres; les Eucnémites propres et les Hylocharites, qui se distinguent par la forme des lames des hanches posté- rieures. I. Groupe secondaire des MELASITES. Carènes marginales du pronotum subparaUeles aux sutures prosternaks et largement distantes les unes des autres. Sutures prosternâtes toujours simples. Lames des hanches postérieures brusquement et fortement dilatées en dehors. On ne connaît jusqu'ici que deux genres qui doivent rentrer dans ce groupe. Genre 2. Mclasis Oliv. (^Ixas, noir.) Olivier, Entom., II, 30. — Lacord., Gen. des Col., IV, 99. — Kiesenw., Naturg. der Ins. Deuts., IV, 190. — Jacquelin Duval, Gen. des Col., II, 113. — ïhom., Skand. Col., VI, Zi6. Corps étroit, allongé, plus ou moins cylindrique. Tête grande, peu convexe, très-profondément enfoncée dans le prothorax. Épislome faible- ment rétréci à sa base, avec son bord antérieur échancré au milieu et sinué de chaque côté. Front plan. Mandibules arquées, en pointe simple, offrant sur leur dos, vers leur base, une petite surface déprimée, extérieu- rement apparente, finement rugueuse et pubescente. Dernier article des palpes maxillaires ovalaire. Antennes médiocrement allongées (d") ou assez Euvncmidcs. Melasis. 89 courtes ($), à premier article assez long, un peu arqué, deuxième petit, troisième également petit ($) ou un peu pins grand et triangulaire (d*), les suivants transversalement prolongés en dedans, à prolongements graduel- lement plus longs vers le sommet, obtus et assez courts ($), aigus et deux fois plus longs (d*). Pronotum moins long que large, subcylindrique, graduellement rétréci en arrière, avec ses angles postérieurs aigus et saillants. Sutures prosternâtes simples, nullement excavées. Lames des hanches postérieures notablement dilatées en dedans, brusquement et fortement rétrécies en dehors. Pattes robustes, larges, comprimées princi- palement chez les mâles. Tarses de même, fortement atténués vers le sommet, à premier article aussi long que les deux suivants réunis. Crochets des tarses simples. La forme allongée cylindrique et subparallèle des Mclasis les rend très- faciles à reconnaître. Leurs espèces sont jusqu'ici peu nombreuses et paraissent propres à l'Europe et à l'Amérique. On les trouve dans l'intérieur du bois, et la larve du M. buprestoidcs seule est connue. Tableau des espîxes du genre MELASIS. 1. Front sans carène au-dessus de l'insertion des an- tennes 2. — Front avec une petite carène au-dessus de l'inser- tion des antennes , 3. rufipolpis. 2. d*. Pronotum plus court, plus large à la base, et offrant au-dessus des angles postérieurs une petite sinuosité bien distincte (1) ' 1. biiprestoides. — c?. Pronotum moins court, moins large à la base, et sans sinuosité distincte au-dessus des angles postérieurs (1) 2. pectinicornis. (1) Les Ç de ces deux dernières espèces sont tellement voisines que je n'ai pu les faire rentrer dans ce tableau et j'ai préféré renvoyer pour la détermination à leurs descriptions respectives. 90 Henry de Bonvouloir. 1. M. BUPRESTOIDES Lin. (PI. 4, fig. /i.) Nigro-pîcea, opaca, pube brcvi griseo-flavescenti subtiiUer vestita; capite punctato-rugoso, fronte média sulco Lœvi plus minusve distincto lon- gitudinaliter notata, pone oculos transversiin siibcarinata; pronolo Latitu- dinc breviore, posticc distincte sat fortitcr attenuato, anguiis posticis acutis, divergentibiis cdquc productis, anticis non carinatis ( d* ) ; supra crcbre asperato Uneaque média longitudinali basali plus {ijLtùH, courant.) Kiesenwetler, Naturg der Ins. Deutsch.,IV, p. 197. — Jacquelin Duval, Gen. des Col. d'Europe, Ht, p. 115. Corps oblong, plus ou moins allongé et en général médiocrement con- vexe supérieurement. Tète médiocre, convexe, assez profondément en- foncée dans le prothorax. Front transversalement élevé chez les uns, simple chez les autres. Épistome plus ou moins fortement rétréci à sa base, infléchi par rapport à la tête, avec son bord antérieur à peu près droit ou sinueux. Mandibules très-inégalement bifides, offrant extérieure- ment une surface déprimée, rugueuse, large et légèrement arrondie en arrière. Dernier article des palpes maxillaires comprimé, fortement sécuri- forme. Antennes médiocres, filiformes, quelquefois un peu obtuséraent dentées ou même épaissies vers le sommet; à premier article assez épais ou subcylindrique , allongé , légèrement arqué , aussi long que les deuxième, troisième ou quatrième suivants réunis; deuxième tantôt très- petit, caché en partie par le premier, .tantôt subégal au quatrième ; les suivants subégaux en longueur ou augmentant graduellement vers le sommet, subcylindriques ou légèrement moniliformes; dernier oblong ou ovale oblong. Pronotum de forme variable, mais en général un peu moins long que large et un peu atténué en avant ; fortement bisinué à la base, avec un lobe médian subtronqué , assez large et court, ses angles posté- rieurs plus ou moins prolongés en arrière, en pointe aiguë au sommet. Sutures prosternâtes simples et parfaitement fermées antérieurement k" Série, TOME X, -partie supplémentaire. 13 19/i Henry de Bonvouloir. contre l'angle du prosternum chez les uns, très-finement mais distincte- ment sillonnées et visiblement ouvertes en avant oii leur bord interne s'éloigne un peu de l'angle du prosternum chez les autres. Sillon margina^ du propectus limité en dehors par le bord externe tranchant du prono- tum, beaucoup plus étroit que le triangle des propleures, point ou rare- ment (1) un peu élargi en arrière, lisse dans son fond, terminé postérieu- rement par une fine ligne ou rebord très-oblique faisant suite à son bord interne et ne le fermant pas en arrière. Triangle des propleures beaucoup plus long que large. Prosternum sans traces de fossettes latérales. Lames des hanches postérieures assez étroites, plus ou moins anguleusement dilatées en dedans et plus ou moins rétrécies en dehors à partir du som- met de l'angle. Pattes médiocres. Jambes sublinéaires, à peine ou légère- ment élargies vers le sommet. Tarses filiformes, les antérieurs assez courts et un peu plus épais, tous à pénultième article excavé-échancré en dessus au sommet et par suite légèrement prolongé en dessous; les postérieurs à premier article de longueur variable. Ongles simples. Le genre Dromœolus, créé par M. de Kiesenwetler sur notre espèce d'Europe, YEucnemis barnabita de Villa, se trouve aujourd'hui représenté par un nombre d'espèces relativement considérable chez lesquelles on remarque des variations assez notables, soit dans la vestiture de leurs téguments, soit même dans leur forme générale, ce qui leur donne parfois un faciès assez dilTérent. Tout d'abord j'avais attribué une trop grande valeur à certaines modifi- cations, et je voulais considérer le barnabita comme devant former à lui seul le genre Dromœolus, me basant sur les caractères tirés des sutures prosternâtes et du triangle des propleures ; mais depuis, l'examen d'un assez grand nombre d'espèces, qui m'étaient alors inconnues, a modifié singulièrement mes idées à cet endroit, et j'ai pu constater que certaines différences n'étaient pas aussi tranchées que je l'avais cru dans le prin- cipe ; aussi ai-je pensé bien préférable de ne me servir de ces carac- tères que comme simples divisions facilitant l'étude des espèces. (1) Fastidiosus, exuL Eucnémides. Dromseolus. 195 Tableau des espèces du genre DROMSEOLUS, 1. Sutures prosternales très-légères, nullement sillonnées bamabita — Sutures prosternales très-finement mais visi- blement sillonnées 2. 2. Sutures prosternales fermées en avant contre l'angle du prosternum 3. — Sutures prosternales ouvertes en avant. ... 29. 3. Carène interoculaire bisinueuse entière. ... U. — Carène interoculaire arquée interrompue sur la base de l'épistome 25. h. Épistome caréniforme à la base ou au moins avec une carène longitudinale à la base. . 5. — Épistome caréniforme plus ou moins rétréci à la base, mais nullement caréné 16. 6. Pubescence des élytres ne formant pas de dessin distinct et ne donnant pas à leur extrémité une couleur différente de la cou- leur foncière 6. — Pubescence des élytres formant un dessin dis- tinct et donnant à leur extrémité une cou- leur différente de la couleur foncière. ... 15. 6. Pattes et antennes entièrement ferrugineuses. 7. — Pattes et antennes jamais ferrugineuses en en- tier 9. 7. Pronotum atténué en avant au moins à partir du milieu. Antennes à deuxième article plus petit que le quatrième^ 8u 196 HEiMîY de BOKVOuLOiR. - Pronotum parallèle , arrondi seulement aux angles antérieurs. Antennes à deuxième ar- ticle égal au quatrième dignoscendus. . . 6. 8. Antennes à premier article ferrugineux comme les suivants ; le troisième article égal au quatrième diiutipes k- — Antennes à premier article noirâtre, les autres ferrugineux ; le troisième article un peu plus long que le quatrième ferruginlpcs ... 5. Pattes noires en entier ou avec les tai'ses seu- lement ferrugineux. Les antennes d'un brun noirâtre en tout ou en partie 11. — Pattes noires avec les tibias (au moins les an- térieurs) et les tarses ferrugineux. Les an- tennes ferrugineuses, à premier article noi- râtre 10. 10. Antennes à troisième article subégal au qua- trième coiigcncr 9. — Antennes à troisième article notablement plus long que le quatrième tibialis 10. 11. Antennes à deuxième article assez grand, sub- égal au quatrième 12. — Antennes à deuxième article notablement plus court que le quatrième 13. 12. Antennes à troisième article subégal au qua- ti'ième ampedoidcs. ... 7. — Antennes à troisième article sensiblement plus long que le quatrième litigiosus . . . .11. io. Front légèrement déprimé dans son milieu en avant fidiginnsus. ... 2. Front nullement déprimé dans son milieu en Etirnrmt'df.'!. Dromccohis. 197 ih. Carè«e inleroculaire siirmonlée clans son mi- lieu d'une carène courte et assez forte. . . inmctipcnnis ... 8. — Carène interoculaire nullement surmontée d'une carène. . . , murinus 3. 15. Carène longitudinale au dessus du bord anté- rieur du front nulle bellus 12. — Carène longitudinale au-dessus du bord anté- rieur du front bien distincte Insignis 13. 16. Pubescence des élytres d'un gris clair un peu jaunâtre, formant des dessins très-appa- rents 17. — Pubescence des élytres ne formant point de dessins 18. 17. Élytres sans pubescence grise le long de la su- ture. Intervalles des stries non rugueux. . Snllei I/4. — Élytres avec une pubescence sulurale cendrée faisant tache. Intervalles des stries ru- gueux variegatus. ... 15. 18. Pattes et antennes ferrugineuses. Sillon mar- ginal distinctement élargi en arrière chez le mâle fastidiosus. ... 19. — Pattes et antennes non ferrugineuses : l'un ou l'autre de ces organes pouvant être isolé- ment de cette couleur, mais jamais ensem- ble. Sillon marginal non élargi chez le mâle 19. 19. Antennes à troisième article sensiblement plus long que le quatrième 20. — Antennes à troisième article subégal au qua- trième 24. 20. Pronolum sans ligne enfcnci'C distincte au mi- lieu de sa base 21. 198 Henry de Bonvodloir. — Pronotum avec une ligne enfoncée bien dis- tincte au milieu de sa base 23. 21. Pronotum presque droit sur les côtés et nota- blement rétréci seulement dans son tiers antérieur tristis 16. — Pronotum graduellement rétréci de la base au sommet 22. 22. Pronotum bien distinctement sinué de chaque côté au-dessus des angles postérieurs. Ver- tex caréné à la base ignotus 18. — Pronotum nullement sinué sur les côtés. Ver- tex non caréné. cinerascens . . . 17. 23. Front marqué dans son milieu en avant d'une carène longitudinale qui se prolonge en ar- rière jusqu'au milieu des yeux australasîse ... 23. — Front sans trace de carène opacus , 20. 2 à. Élytres assez profondément striées; toutes les stries bien distinctes amicus 21. — Élylres légèrement striées ; les stries très-fines et tout à fait obsolètes sur les côtés indicus 22. 25. Dessus du corps à couleur foncière d'un brun ferrugineux ; revêtu d'une pubescence flave très-serrée 26. — Dessus du corps à couleur foncière noire ; revêtu plus ou moins densénient d'une pu- bescence grisâtre 27. 26. Épistome quatre fois plus étroit à la base , qu'au sommet angustus 24. — Épistome deux fois seulement plus étroit à la base qu'au sommet Vr'adieri 25. 27. Tête, pronotum et base des élytres recouverts d'une pubescence grise si serrée qu'elle Eucnêmides* Dromseolus, 199 cache la couleur foncière, qui est noire. Deuxième article de l'antenne un peu plus petit que le quatrième semigriseus ... 28. »— Corps recouvert en dessus d'une pubescence peu serrée, un peu plus dense sur la base du pronotum et des élytres. Deuxième ar- ticle de l'antenne subégal au quatrième. . 28. 28. Antennes à troisième article subégal au qua- trième modestus .... 28. — Antennes à troisième article sensiblement plus long que le quatrième Funckii 27. 29. Carène interoculaire entière 30. — Carène interoculaire distinctement séparée au milieu sur la base de l'épistome 33. 30. Élytres noires, à pubescence grisâtre 31. — Élytres d'un brun clair, à pubescence dorée soyeuse fornacoîdes , . » hh. 31. Abdomen terminé en pointe. Pronotum sensi- blement plus long que large Bohemanni . . . Zil. — Abdomen non terminé en pointe. Pronotum moins long ou au plus presque aussi long que large 32. 32. Antennes à articles sixième à dixième égaux , submoniliformes transfuga. . . . û2. — Antennes à articles sixième à dixième beau- coup plus longs et augmentant graduelle- ment de longueur vers le sommet isclnodontoides . /i3. 33. Sillon marginal assez étroit, nullement élargi en arrière 34. — Sillon marginal graduellement et distinctement élargi en arrière exul. ...... 39. 200 Henry de Bonvodlojr. 3/i. Élytres à pubescence unicolore ne formant pas de dessins distincts 35. — Élytres à pubescence de deux couleurs for- mant deux bandes transverses blanchâtres. Batesii hO. 55. Élytres et pronotum à rugosités toujours dis- tinctes, mais plus ou moins fortes. Aspect mat, au moins sur le pronotum. ..... 36. — Élytres et pronotum sans rugosités» Aspect très-brillant JaveM. . . . . . 37. 36. Antennes assez longues, à articles huitième à onzième notablement plus longs que larges. 37. — Antennes très-courtes, à articles huitième à ouzième pas plus longs que larges brevicornis ... 35. 37. Épistome plus de deux fois moins large à la base qu'à son bord antérieur. Triangle des propleures avec son bord externe deux fois au moins aussi long que le postérieur. . . 38. ' — Épistome à peine une fois moins large à la base qu'au sommet. Triangle des propleures variable . 45. 38. Dessus du corps noir Z|1. — Dessus du corps d'un brun foncé ou d'un brun rouge 39. 39. Prosternum à ponctuation forte et éparse. . . ambiguus .... 50. — Prosternum à ponctuation fine et assez serrée. ^0. ZiO. Base de l'épistome à peu près aussi large que l'espace compris entre elle et l'œil novitius 49. — Base de l'épistome deux fois aussi étroite que l'espace compris entre elle et l'œil Marseulî .... 48. Zil. Front caréné longitudinalement dans son mi- lieu , 42. Vjicnimidrs. nrom.Toliis, 20î — Front non carën<' dans son milieu hk. 42. Prosternum couvert de gros points ocellés. . . lugubrù 31. — Prosternum à ponctuation non ocellée. ... /i3. Zi3. Bord interne des lames des hanches posté- rieures oblique en dehors, mais droit. . . etongatus .... 32. — Bord interne des lames des hanches posté- rieures oblique en dehors, mais fortement sinué près de l'angle. exiïis 3Zi. ZiZ(. Antennes à troisième article égal aux deux suivants réunis. . frater 29. — Antennes à troisième article à peu près de la longueur du quatrième ■propînquus ... 30. Zj5. Triangle des propleures avec son bord externe deux fois au moins aussi long que le posté- rieur 46. — Triangle des propleures avec son bord externe à peine moitié plus long que le postérieur. 50. 46. Corps noir en dessus 48. — Corps en entier d'un brun assez clair. .... Zi7. 47. Mésopleures ponctuées seulement à la base et en dehors sejunctus .... 46. — Mésopleures entièrement ponctuées salsus 47. 48. Élytres à peine striées dans leur moitié posté- rieure, où les intervalles sont plans. ... 49. — Élytres striées dans toute leur étendue ; les intervalles convexes strialus 38. 49. Tarses postérieurs à premiei- article sensible- ment moins long que tous les suivants réu- nis maronita .... 33. — Tarses postérieurs à premier article subégal aux suivants réunis . cyUndrlcoliis . . 36. 202 Henry de Bonvouloik. 50. Antennes filiformes, nullement épaissies au sommet 51. — Antennes filiformes, très-distinctement épais- sies au sommet crassicomis. . . 52. 51, Pronotum marqué au milieu de sa base d'une ligne longitudinale bien distincte Schaumn . . . . Zi5. — Pronotum sans trace de ligne enfoncée au mi- lieu de sa base Chevrolatù ... 51. Sutures prosternâtes très-légères , nullement sillonnées. Tarses posté- rieurs à premier article plus court que tous les autres ensemble. 1. D. BARNABITA Villa. (Pi. 8, fig. 3.) Supra niger, pube subtili grisea, pronotî elytrorumque basi densiore et valde distinctiore vestitus ; fronte eequali ; antennis basi obscure brunneis dein dilutioribus ; pronoto subquadrato lateribus postice recto antice vix (?) vel distincte ((j*) attenuato ; basi utrinque impressione sat pro- funda notato ; elytris postice paululum ($) vel fortius [é) attenuatis, dis- tincte siriatis, interstitiis dense subtiliter transversim siibrugulose punc- tatis ; pedibus obscure brunneis ; tarsis apice saltem ferrugineis. Long, i 1/2 à 5 mill. Eucnemis bamabita Villa, Coleopt. spec, nov. in hoc altero supplemento commemoratae, p. 62 (1836). Eucnemis Heydeni Bach., Stettin Entom. Zeit., p. 2Zi7 (1856). [Eucnemis currax von Heyd. in litt.) {Eucnemis rugulosus Dej., Cat., édit. 3% p. 96.) Encnhnides. Dromwolus, 203 Dromêeolus barnabita Kiesenw., Naturg. Ins. Deuts., IV, 198.— Jacquelin Duval, Gen. Col. d'Eur., III, pi. 27, fig. 135. Corps oblong, assez allongé, médiocrement convexe supérieurement, à peine atténué vers le sommet, en entier d'un noir profond mat, couvert en dessus d'une très-fine et courte pubescence grisâtre, plus forte et plus apparente à la base des élytres et du pronotum , ainsi que le long des bords latéraux de ce dernier. Tête à ponctuation assez forte et serrée ; épistome assez notablement rétréci à sa base, mais nullement comprimé en carène ; carène interoculaire bisinueuse, mais entière, allant d'un œil à l'autre et passant très-visiblement sur la base de l'épistome. Antennes nullement dentées, d'un brun foncé à la base, un peu plus claires ensuite, avec l'extrémité de leur dernier article ferrugineuse; à premier article subcylindrique, de la longueur des trois suivants réunis ; le second petit, très-notablement plus court que le quatrième ; le troisième un peu plus long que le quatrième; les suivants sensiblement plus longs que larges, subégaux ; le dernier oblong, au moins une fois et demie aussi long que le précédent. Pronotum au moins aussi long que large, légèrement con- vexe, presque carré, droit sur les côtés en arrière et très-légèrement atténué tout à fait au sommet, plus sensiblement rétréci à partir du milieu de sa longueur chez le mâle ; ce dernier à angles postérieurs plus pro- longés en arrière, avec son lobe médian postérieur court et enfoncé, mar- qué au milieu de sa base d'une petite dépression longitudinale, et de chaque côté de celle-ci d'une assez forte impression subovalaire légère- ment oblique en dedans ; couvert d'une ponctuation serrée, principalement sur les côtés, où elle devient un peu rugueuse. Élytres à peine ($) ou plus sensiblement (c? ) atténuées en arrière, arrondies ensemble tout à fait au sommet, marquées de stries longitudinales bien distinctes, à intervalles assez finement et densément ponctués transversalement, un peu rugueux. Dessous du corps d'un noir de poix, finement et densément ponctué. Sutures prosternales fermées contre l'angle antérieur du prosternum. Sillon marginal du propectus très-profond, assez étroit, non élargi en arrière. Pattes d'un brun noirâtre, avec leurs articulations plus claires. Tarses ferrugineux, les postérieurs à premier article un peu plus court que les autres ensemble. Jusqu'ici cette espèce est restée fort rare dans les collections, et, en dehors d'une douzaine d'exemplaires pris anciennement à Francfort-sur- le-Mein par feu M. le sénateur de Heyden, je n'en connais actuellement qu'un nombre Irès-restreint. 20Zl ïlE^T.Y DE CONVOUÏ.OIR. D'après M. de Ilcydcn, qui l'a élevé, cet insecte vivrait dans le hêtre et paraîtrait vers le milieu de juin; de plus, il a constaté chez lui la larullé du saut. Dernièrement, mon ami M. Rey m'a communiqué un exemplaire trouvé par lui, au mois d'août, en battant un fagotier à charbonnièi-es, près Lyon. L'exemplaire $ que je possède provient de la collection Dejean ; le c? m'a été généreusement donné par M. de Ileyden. a a. Suùires prosternalcs simples ou finement sillonnées dans leur longueur moyenne, fermées aniérieurement contre l'angle du jyrosternum. Tarses -postérieurs à premier article aussi long que tous les autres ensemble {fuiiginosus à semigriseus). Les espèces de ce groupe peuvent encore se subdiviser de la manière suivante : b. Carène interoculaire bisimicuse, mais entière, allant d'un œil a l'autre et passant tres-visiblement sur la base de l'épistome {fuiiginosus à austratasise). c. Épistome plus ou moins fortement comprimé à la base, mais offrant toujours une carène longitudinale tranchante (fuiiginosus à insi- gnis). Eiicncniidcs. Driniurolus. 205 2. D. FULIGINOSUS. (PI. 8, fig. h.) Supra niger , pube subtilt, grisco-hi'unnca sut dense tectus , sed in chjtrorum basi et in pronoti Icdcribus basique pube densiore et gviseo- flavescente vestitus ; antennis brunneis , articulis secundo et undecimo fcrrugineis , articulo primo quatuor sequentibus asquali, secundo quarto minore, tertio quarto vix longiore ; pronoto latitudinis longitudine, late- ribus postice subrecto, antice attenuato ; elytris postice leviter attenuatis, subtiiiter distincte strialis , interstitiis dense, transvcrsim, subrugulose punctatis; pedibus nigro-brunncis; tarsis ferrugincis. Long. 5 milL Corps oblong, médiocrement convexe supérieurement, à peine atténué vers le sommet, en entier d'un noir de poix, couvert en dessus d'une très-fine et courte pubescence d'un brun un peu grisâtre, plus forte, plus apparente et d'un gris jaunâtre formant une large bande sur la base des élylres, une bande bi-arquée sur celle du pronolum, et de plus recouvrant le front et le vertex ainsi que les bords latéraux du pronolum. Tète à ponctuation assez forte, assez serrée , légèrement rugueuse ; front très- légèrement déprimé dans son milieu, tout à fait en avant, où il offre une petite ligne élevée longitudinale disparaissant quelquefois en entier. Épis- lome très-fortement comprimé à sa base en une carène longitudinale. Antennes brunes, à premier, second et dernier articles ferrugineux; le premier aussi long que les quatre suivants réunis ; le second petit, très- notablement plus court que le quatrième ; ce dernier seulement un peu plus petit que le troisième ; cinquième à dixième un peu plus longs que larges, subégaux; dernier plus allongé. Pronotuni aussi long que large, légèrement convexe, à peu près droit sur les côtés en arrière, légèrement arrondi au-dessus du milieu et atténué en avant, avec son lobe médian postérieur court et enfoncé, marqué au-dessus de ce dernier d'une petite gibhosité bien visi1)le; couvert d'une pi)nctnation assez fine, serrée et un peii i-ugueuse, plus dense sur les côtés. Élytres très-légère- 206 Hei^ry de Bonvodloir. 'ment atténuées en arrière et obtuses à l'extrémité ; marquées de stries longitudinales assez fines, mais biep distinctes; leurs intervalles finement et densément ponctués, un peu rugueux transversalement. Dessous du corps d'un noir de poix, finement et densément ponctué, revêtu en entier d'une fine pubescence déprimée d'un gris jaunâtre. Sutures prosternales fermées contre l'angle antérieur du proslernum. Sillon marginal du pro- pectus profond, nullement élargi en arrière. Pattes brunes, avec les arti- culations et les tarses ferrugineux ; ces derniers à premier article de la longueur des quatre suivants réunis. AU premier abord, le faciès de cette espèce rappelle un peu celui de la précédente, bien qu'elle en diffère essentiellement par ses sutures pro- sternales distinctes, sa pubescence plus notable, son pronotum plus atté- nué en avant, etc. Les deux exemplaires que je possède provierinent de Cayenne. 3. D, MURLNUS. Supra niger, pube subtiti grtsco-flavesccnte, in elytrorum pronotique basi densiore, vestitus ; antennis nigro-brunneis, articula primo tribus sequentibus sequali, tertio quarto multum longiore, quarto-nono subtrans- versis, latitudine brevioribus, decimo longiore, undecimo elongato; pro- noto latitudine paululum breviorc, lateribus postice recto, anticc vice attenuato; dense rugoseque punctato; elytris postice leviter attenuatis, distincte striatis, interstitiis dense rugosis; pedibus brunneis; tarsis fer" rugineis. Long. 5 mil!. Corps oblong, peu convexe en dessus, très-légèrement atténué en arrière, en entier d'un noir de poix mat, assez densément couvert en dessus d'une pubescence d'un gris jaunâtre, plus apparente sur le prono- tum et la base des élytres. Tête à ponctuation assez serrée et assez notable, non rugueuse; front très-légèrement déprimé dans son milieu en avant, sans trace de carène longitudinale. Antennes d'un brun ferru- gineux, à premier article noirâtre, de la longueur des trois suivants réu- nis; deuxième assez petit, ferrugineux, notablement plus petit que le quatrième; troisième notablement plus grand que le suivant; quatrième à Eucnêmides. Dràmœolus. 207 neuvième subégaux, un peu Iransverses, moins longs que larges ; dixième sensiblement plus long que large ; dernier encore beaucoup plus long et atténué au bout. Épistome bien moins comprimé à la base, mais offrant toujours sa carène médiane basilaire. Pronotum presque aussi long que large, légèrement convexe, droit sur les côtés en arrière, atténué seule- ment tout à fait en avant, avec son lobe médian postérieur court et enfoncé, offrant au-dessus de lui une petite carène longitudinale extrême- ment courte ; couvert d'une ponctuation médiocre, assez serrée et un peu rugueuse, sur les côtés en arrière, Élytres légèrement atténuées posté- rieurement, distinctement striées surtout à la base, leurs intervalles nota- blement et densément ponctués rugueux. Dessous du corps d'un noir de poix. Prosternum assez densément et assez notablement ponctué. Méta- sternum un peu moins fortement, mais très-légèrement rugueux. Sillon marginal du propectus profond, nullement élargi en arrière. Abdomen plus finement et plus densément ponctué, très-légèrement rugueux trans- versalement. Pattes d'un brun foncé, avec les articulations et les tarses ferrugineux ; ces derniers à premier article aussi longs que les suivants réunis. Cette espèce offre tout à fait le faciès de la précédente et, par consé- quent, peut facilement être confondue avec elle, quoique ses caractères distinctifs soient assez nombreux et tranchés. La ponctuation du dessus du corps est plus forte et plus rugueuse; le premier article de l'antenne est sensiblement plus court; les articles quatrième à neuvième sont éga- lement notablement plus transverses ; le pronotum est un peu plus court et moins rétréci en avant. Je n'en possède qu'un exemplaire provenant de Bogota. U. D. DILUTIPES. Prsecedenti aflims, sed rfiulto minor; antennis totis ferrugineis, ariiculti quarto-decimo Latitudine longioribus ; pronoto latitudine longiore cum carina longitudinali média basait longiore, pedibusque totis ferrugineis, facile dignoscendus. Long. 3 1/2 mill. Corps oblong, peu convexe supérieurement, très-légèrement atténué ,208 IJii.MU' DE BOKVOLJLOIR. dans son tiers postérieur, noir en entier, assez densémcnt couvert en dessus d'une très-fine et courte pubescence d'un gris un peu jaunâtre, plus apparente sur le pronotum et la base des élytres. Tête à ponctuation serrée, assez notable et un peu rugueuse en arrière; front sans trace de dépression sensible dans son milieu en -avant, ni de carène longitudinale. Antennes ferrugineuses en entier ; à premier article très-allongé, subégal aux quatre suivants réunis ; second très-petit, notablement moins allongé que le quatrième; le troisième peu allongé, subégal au quatrième; les suivants plus longs que larges, augmentant graduellement de longueur vers le sommet ; le dernier allongé, presque aussi long que les deux pré- cédents réunis. Pronotum au moins aussi long que large, légèrement convexe, droit sur les côtés en arrière, atténué dans sa moitié antérieure, peu convexe, offrant, au-dessus du lobe médian basilaire, qui est court et enfoncé, une sorte de gibbosité un peu acuminée en arrière, puis mar- qué d'une carène longitudinale qui n'atteint pas le milieu en avant; cou- vert d'une ponctuation assez forte, très-serrée et rugueuse. Élytres très- légèrement atténuées dans leur moitié postérieure; distinctement striées, surtout à la base ; leurs intervalles assez notablement et densément ponc- tués, rugueux transversalement. Dessous du corps entièrement noir ; pro- sternum densément et assez notablement ponctué; abdomen plus finement et très-densément ponctué un peu rugueux. Pattes en entier d'un ferru- gineux testacé. Tarses testacés à Textrémité. On peut facilement reconnaître cet insecte à sa petite taille, sa forme plus allongée, son pronotum plus long, ainsi qu'à la couleur ferrugineux clair de ses antennes et de ses pattes. De plus, les articles intermédiaires des antennes sont très-différents de ceux du murinus. L'unique exemplaire que j'ai vu fait partie de la collection de M. Salle et a été pris par lui à Toxpam (Mexique), au mois de juin. 5. D. FERRUGINIPES. (PI. 9, fig. 7.) Supra nigro-piceus, piibe subtiii flavescente grisea vestitus ; capite dis- tincte , dense rugoseque punciato ; fronte antice in medio vix foveolata ; antennis fcrrugineis, articido primo nigro-piceo, ieriio quarto paulidiim Euciihnidfs. Urorna;oius. 209 longiore; pronoto Udiiudine via; brcvlore, a basi ad apicem se.nsim leviicr attenuato, densius rugose punctaio ; elyiris posiice Icviier atlcnuatis, striis distinctis , interslitiis densius transversini rugulose punctatis ; pedibus ferrugineis. Long, û 1/2 mill. Corps oblong, faiblement convexe supériem-ement, légèrement atténué en arrière, en entier d'un noir de poix mat; couvert en dessus d'une fine pubescence d'un gris jaunâtre, assez courte et serrée. Tête à ponc- tuation assez notable, serrée et légèrement rugueuse; front légèrement déprimé à son bord antérieur, sans ligne élevée distincte au-dessus de ce bord. Épistome moins comprimé h sa base, où il est plus large que l'espace compris entre lui et l'œil, mais offrant une carène longitudinale médiane très-distincte. Antennes d'un beau ferrugineux clair; à premier article noirâtre; le second plus petit que le quatrième; le troisième sensiblement plus long que le quatrième ; les suivants à peine plus longs que larges, augmentant graduellement de longueur vers le sommet; dernier notable- ment plus long que le précédent. Pronotum à peine moins long que large, faiblement mais presque graduellement rétréci de la base au sommet, avec ses angles postérieurs non obliques en dehors ; offrant une petite ligne très-légère et à peine distincte au milieu de sa base; couvert d'une ponctuation assez notable, très-serrée et très-rugueuse. Élytres légèrement atténuées en arrière, dans leur moitié postérieure ; marquées de stries longitudinales assez distinctes, leurs intervalles à ponctuation assez fine, mais très-serrée et rugueuse transversalement. Pattes ferrugineuses en entier. Tarses de même couleur. il est facile de distinguer cette espèce de la précédente par sa ponctua- tion plus serrée et surtout plus rugueuse (ce qui lui donne un aspect mat); par le premier article de l'antenne noirâtre, etc. Elle offre une cer- taine analogie de faciès avec quelques espèces de la division suivante ; mais la carène de la base de l'épist'ome ne permet pas de Tan rap- procher. Cet insecte a été découvert dans l'île de Waigiou par M. Wallae». h" Série, tome X, partie supplcimntaire. iZi 210 Henry de Bonvouloir. 6. D. DIGNOSCENDDS. Prœcedenti valde affinis, minus dense sed fortius pundcUus; pronoto laieribus parallelo, anlice non attenuato , antennarwn articula secundo quarto aequali, etc., elytrorwn intcrstitiis minus dense rugulosis, dis- tinctus. Long. 5 mill. Bien que très-voisin du précédent, le D. dignoscendus m'en parait dis- tinct par les caractères suivants : sa ponctuation générale est plus gros- sière; celle des intervalles des élytres est sensiblement moins serrée; le pronotum est tout à fait parallèle sur les côtés et largement arrondi, seulement aux angles antérieurs; le second article de l'antenne est égal au quatrième; l'épistome est sensiblement plus étroit à la base ; la ponc- tuation du dessous du corps est sensiblement plus forte et moins serrée, et la couleur des tarses est plus claire. Cette espèce a été trouvée à Melbourne par M. le comte de Castelnau, qui a bien voulu m'en donner un exemplaire. 1. D. AMPEDOIDES MotSCll. (PI. 8, fig. 5.) Supra nigcr, pubc subtili griseo-brunnea, elytrorum pronotiquc basi et lateribus densiore, vestitus; antcnnis nigris, articulo primo tribus sequen- tibus œqucdi, secundo quarto subœquali vcl vix breviorc, tertio quarto subœquali, quinto tcditudinis tongitudinc, sexto-decimo paululum sensim longioribus ; pronoto latitudinis tongiludine, antice viagis attenuato, for- tius punctato ; ehjtris postice sat fortiter attenuatis, distincte striatis, Eucnémidcs. Dromxolus. 211 interstitiis subiiiiter dense punciaiis ; pedibus nigro-brunncis ; iarsis fer- rugineis. Long. 5 à 7 mill. Eucnemîs ampedoides Motscli., Essai Gâtai. Ins. Ceylan, p. 21. Corps oblong, médiocrement convexe supérieurement, notablement atténué en arrière chez les mâles, un peu moins cliez les femelles; en entier d'un noir de poix ; couvert en dessus d'une très-fine et courte pubescence d'un brun grisâtre, plus cendrée et plus apparente à la base des élytres et du pronotum et le long des bords latéraux de ce dernier. Tète à ponctuation assez serrée, non rugueuse. Épistome comprimé en carène à la base. Front légèrement déprimé dans son milieu en avant, offrant quelquefois, au milieu de sa dépression, une petite ligne élevée longitudinale tout à fait obsolète. Antennes noires, à premier article un peu plus long que les trois suivants réunis; le second subégal en longueur au quatrième, ou à peine plus court; le troisième presque subégal au suivant; le quatrième pas plus long que large; les suivants augmentant très-légèrement de lon- gueur vers l'extrémité ; le derniei- plus long que le précédent, notable- ment atténué au sommet. Pronotum à peu près aussi long que large, légèrement convexe, droit sur les côtés en arrière, assez notablement atténué en avant à partir de son tiers basilaire (d*) ou seulement à partir du milieu ou même des deux tiers de sa longueur (Ç), avec son lobe médian postérieur court et enfoncé, offrant au-dessus de ce dernier une petite ligne longitudinale extrêmement fine, très-courte et très-obsolète; couvert d'une ponctuation assez notable, médiocrement serrée, un peu rugueuse sur les côtés. Élytres notablement atténuées de la base à l'extré- mité, marquées de stries longitudinales bien distinctes, leurs intervalles assez finement mais densément ponctués et même un peu ruguleux trans- versalement. Dessous du corps d'un noir de poix, à ponctuation bien dis- tincte et serrée, plus fine sur l'abdomen; revêtu d'une fine pubescence très-courle, un peu grisâtre. Sillon marginal du propectus nullement élargi en arrière. Pattes noirâtres. Tarses ferrugineux, à premier article aussi long que tous les suivants réunis. V ampedoides se distingue très-facilement du murinus par son épistome plus étroitement comprimé à la base, la forme plus atténuée en avant de son pronotum, la ponctuation plus forte et moins rugueuse de ce dernier» 212 Henry de Bonvouloir. le quatrième article des antennes subégal au troisième, et enfin par ses élytres notablement plus atténuées en arrière. Il diffère aussi du dilutipes par ses pattes noires, dont les tarses seuls sont ferrugineux. Cet insecte m'a été communiqué par M. le docteur Schaum et M. Salle, comme provenant de Ceyian, et j'ai dû à l'obligeance de M. de Motschulsky d'avoir vu son type même, qui vient des montagnes de Numa-Ellia et Patannas. 8. t). PUNCTIPENNIS. (PI. 8, fig. 6.) Supra niger, pube subtili obsmire grisea, in elytrorum pronotique basi dcnsiore et viagis grisea, vestitus ; fixante antice linca longitudinali ele- vcda brevi distincte notata; anicnnis nigro-brunneis , articido secundo fcrrugineo et quarto valde breviore , tertio quarto niultutn longiore ; pro- noto latitudine paulo breviore, antice pauliduni attenuato , crcbre rugose- que punctato; elytris postice parum attenuaiis, leviter striaiis, interstitiis subtiliter sat dense punctatis, transversim vix rugulosis ; pedibus nigro- brunneis ; genibus iarsisque sanguineis. Long. 8 mill. Corps oblong, légèrement convexe supérieurement, peu atténué vers le sommet, en entier d'un noir de poix ; couvert en dessus d'une très-fine pubescence d'un brun grisâtre, plus cendrée et beaucoup plus apparente à la base des élytres et du pronotum et un peu le long des bords latéraux de ce dernier. Tête à ponctuation serrée, un peu rugueuse. Épistome comprimé en carène h la base. Front nullement déprimé en avant, mais offrant dans son milieu, en avant, une ligne élevée longitudinale très-bien marquée, assez courte, ne dépassant pas en arrière le milieu de l'œil. Antennes à premier article d'un noir de poix; le second ferrugineux, notablement plus petit que le quatrième ; les suivants d'un brun noirâtre; le troisième notablement plus long que le quatrième; les suivants plus longs que larges, devenant graduellement un peu plus longs vers le som- met; le dernier atténué au bout. Pionotum à peine moins long que large, Eucnnnides. Dromncolus. 21,3 légèrement convexe, droit sur les côtés en arrière, rétréci seulement à partir de sa moilié antérieure, mais bien plus fortement dans son tiers antérieur; offrant, au milieu de sa base, une impression longitudinale assez notable et très-marquée, avec une petite fossette ronde de chaque côté; couvert d'une ponctuation assez notable, très -serrée et très- rugueuse. Élytres peu atténuées en arrière, plus sensiblement dans leur moitié postérieure; marquées de stries longitudinales assez légères, mais pourtant distinctes ; surtout vers le milieu leurs intervalles assez finement et densément ponctués, très-légèrement rugueux transversalement. Des- sous du corps d'un noir de poix, finement et assez densément ponctué ; sillon marginal du propectus nullement élargi en arrière. Pattes noirâtres, avec les articulations et les tarses ferrugineux. Tarses postérieurs à pre- mier article plus longs que tous les autres ensemble. Sans parler de la forme bien moins atténuée en arrière, il est facile de distinguer cette espèce de la précédente par le troisième article de ses antennes plus long, la ponctuation plus dense et plus rugueuse, la carène frontale, etc. L'unique exemplaire que je possède a été pris à Ternate par M. Wallace. 9. D. CONGENER. (PI. 8, fig. 7.) Supra niger, pube subtiii obscure grisea, in elytrorum pronolique basi dilutiore densîoreque, vestitus; fronte antice in viedio subimpressa, Linca longitudinali brevi obsolète notata ; antennarum articulo primo nigro- piceo sequentibus ferrugineis , articulo tertio quarto subœquali; pronoio longitudinis fere latitudine, antice tantum attenuato, dense punctato ; ely- tris postice vix attenuatis, leviier striatis , interstitiis subtiliter dense punctatis, transversim vix rugidosis; pcdibus nigro-piceis ; tibiis anticis tarsisque ferrugineis. Long. mill. Corps fuboblong, légèrement convexe supérieurement, très-peu alténué 214 Henry de Bonvouloir. vers le sommet, en entier d'un noir de poix, couvert en dessus d'une très- fine piibescence grisâtre, plus cendrée et beaucoup plus apparente à la base des élytres et du pronotum, ainsi que sur les côtés de ce dernier. Tête à ponctuation médiocre, assez serrée, non rugueuse. Front offrant, dans son milieu en avant, une dépression transverse assez marquée, au milieu de laquelle se trouve une petite ligne élevée longitudinale, presque obsolète, très-fine et très-courte. Antennes à premier article d'un noir de poix, les suivants d'un ferrugineux obscur, devenant graduellement plus clairs vers l'extrémité ; le second article sensiblement moins long que le quatrième ; le troisième presque subégal au quatrième ; les suivants un peu plus longs que larges, devenant graduellement plus longs vers l'ex- trémité, le dernier atténué au sommet. Pronotum à peu près aussi long que large, assez convexe, droit dans ses deux tiers postérieurs, atténué notablement dans son tiers antérieur; assez notablement relevé tout à fait au milieu de sa base, en carène obtuse sur laquelle se trouve une petite ligne enfoncée longitudinale bien distincte; couvert d'une ponctuation dense, non rugueuse. Élytres à peine atténuées en arrière, marquées de stries longitudinales assez légères, mais bien distinctes; leurs intervalles assez finement, mais densément ponctués, très-légèrement rugueux trans- versalement. Dessous du corps d'un noir de poix. Sillon marginal du pro- pectus nullement élargi en arrière. Pattes d'un brun noirâtre, avec les tibias antérieurs, les articulations et les tarses ferrugineux ; ces derniers, du moins les postérieurs, à premier article subégal aux trois suivants réunis. La forme, peu atténuée en avant et en arrière, fait facilement distin- guer cet insecte des D. ampedoides et pwictipennis, dont il se sépare d'ailleurs par bien d'autres caractères, tels que la couleur des pattes et des antennes, qui ne permet pas de le confondre avec le premier, et le troisième article de l'antenne subégal au quatrième, qui l'éloigné du second. Le seul individu connu jusqu'ici a été rapporté de Sarawak par M. Wallace et fait actuellement partie de ma collection. Eucnémides, Dromaeolus. 215 10. D. TIBIALIS, (PI. 8, fig. 8.) Supra niger, pube subtilî obscure grisea sparsim, in elytrorum disco ba- sique et in pronoti basi, grisea et densiore, vestiius; fronte antice linea longitudinali média subtili noiata ; antennis ferrugineis, articula primo nigro, tertio quarto vix longiorc; pronoto latiiudinis iongitudine, antice tantum attenuato, crebre rugoseque punctato; elytris postice parum atte- nuatis, distincte striatis, interstitiis dense rugoseque punctatis; pedibus nigro-brunneis; tibiis tarsisque ferrugineis. Long. 6 1/2 mill. Corps oblong, légèrement convexe supérieurement, peu atténué en arrière, en entier d'an noir de poix, couvert en dessus d'une pubescence très-fine et peu serrée, grisâtre, plus cendrée et beaucoup plus apparente à la base des élytres et du pronotum, ainsi que sur le disque des élytres, dans leur moitié postérieure. Tète à ponctuation assez serrée, à peine rugueuse; front offrant dans son milieu, en avant, une ligne élevée lon- gitudinale assez légère, dépassant le milieu des yeux en arrière. Antennes à premier article un peu plus long que les trois suivants réunis, noi- râtre; les suivants ferrugineux; le second petit, plus court que le qua- trième ; le troisième un peu plus long seulement que le quatrième ; les suivants sensiblement plus longs que larges, augmentant graduel- lement de longueur vers l'extrémité ; le dernier atténué au bout. Pro- notum au moins aussi long que large, atténué en avant dans son tiers antérieur seulement, droit sur les côtés en arrière, offrant, au milieu de sa base, une dépression longitudinale assez marquée se prolongeant en avant jusqu'au milieu de sa longueur; couvert d'une ponctuation très- serrée et très-rugueuse. Élytres légèrement atténuées en arrière dans leur moitié postérieure, marquées de stries longitudinales bien distinctes; leurs intervalles très-densément ponctués et, fortement rugueux transver- salement. Dessous du corps d'un noir de poix; sillon marginal du pro- pectus nullement élargi en arrière. Pattes noirâtres, avec les tibias et les tarses ferrugineux. 216 Heîn'RY de Bokvouloir. Sans parler de la laille, qui est de beaucoup supérieure à celle de la précédente, cette espèce s'en dislingue bien facilement par la poncluatiou de son pronotum bien pkis rugueuse, par la tache formée par sa pubes- cence sur le disque de ses élytres, et enfin par ses tibias entièrement fer- rugineux. Elle a été prise par M. Wallace dans l'île d'Arou. 11. D. LITIGIOSDS. Supra niger, snbnitidus, jmbe subtiii grisea, in capite, pronoti clytro- rumque basi, clensiore et subnrgcntea, vestiius ; fronte antice carina longi- tudinaii vaUle disUncta, postice m verlice evanescente, notata; antennis nigro-piceis, articulo secundo quarto subsequali, quarto tertio breviore ; pronoto latitudinis fere longiiudine, a basi ad apicem leviter subsensim attenuuto, mediocriter, sat dense, non rugose punctato ; elytris postice leviter attenuatis, distincte striatis, interstitiis sat dense subtiliter punc- tatis; pedibus nigro-rufesccntibus ; tai^sis apice fennigineis. Long. 7 mill. Corps oblong, légèrement convexe supérieurement, un peu atténué en arrière, en entier d'un noir de poix, couvert en dessus d'une pubescence très-fine, déprimée et médiocrement serrée, grisâtre ; plus dense, beau- coup plus apparente et d'un gris argenté sur la tête, le pourtour du pro- notum, la base des élytres et le commencement de la suture. Tête à ponc- tuation assez notable, à peine rugueuse; carène longitudinale de la base de l'épistome distinctement prolongée au delà du tiers de sa longueur. Front marqué dans son milieu, en avant, d'une carène longitudinale assez forte, qui se prolonge en arrière presque jusqu'au niveau du bord posté- rieur des yeux. Antennes noires en entier, à premier article de la lon- gueur des trois suivants réunis ; le second subégal en longueur au qua- trième ; le troisième sensiblement plus long que le quatrième ; ce dernier assez petit, seulement un peu plus long que large ; les suivants plus allongés, augmentant graduellement de longueur vers le sommet; le der- nier allongé, sensiblement plus long que le précédent. Pronotum à peu près aussi long que large, assez convexe, très-légèrement mais subgra- Eitcnrmidrs, Di'oi>i,rokis. 217 (îuellcment atlénué de la base au sommet, non sinr.é sur les côlés; sans trace de dépression longitudinale dans son milieu; marqué à la base, de chaque côté du lobe, d'une petite fossette peu profonde; couvert d'une ponctuation médiocre assez serrée et non rugueuse. Élytres assez atté- nuées en arrière, dans leur moitié postérieure; marquées de stries longi- tudinales distinctes, assez fines ; leurs intervalles finement et assez densé- ment ponctués, non rugueux. Dessous du corps d'un noir de poix. Sillon marginal du propectus non élargi en arrière. Pattes d'un brun noirâtre, avec l'extrémité des tarses seule ferrugineuse ; les postérieurs à premier article aussi long que tous les suivants réunis. Le faciès de cet insecte ofi"re une certaine analogie avec les D, tibialis et bellus, bien qu'il en soit très-distinct par de nombreux caractères. Il s'éloigne du premier par la couleur noire de ses antennes et de ses pattes, par sa carène frontale très-notable, son pronotum non rugueux, etc., et du second également par sa carène frontale, son épistome plus longue- ment caréné et les dessins formés par sa pubescence. Je dois à la générosité de M. de Heyden l'unique exemplaire de sa col- lection, qui était indiqué comme provenant du Brésil. 12. D. BELLUS. (PI. 8, fig. 9, c?.) Su-pra niger, pube subtili griseo-brunnea in capitc, pronoti 7nargme basique, elytrorum basi, humeris, sutura et apice, argentea et multum densiore, vestitus ; fronte sine carina longiludinali ; antennis nigro-brmi- neis. articula tertio quarto vix longiore ; pronoto latitudim paululum l)reviore, a basi ad apicem teviter sensim attcnuato; elytris postice leviter attenuatis, leviter, sed distincte, basi prœsertim, striatis; interstitiis dense, subtiliter, iransversim subrugulose punctatis; pedibus nigro-brun- neis vel brunneo-ferrugineis ; tarsis, apice saltem, ferrugineis. Long. Zi 1/5 à 6 1/2 mill. Corps oblong, médiocrement convexe supérfeuremenl, légèrement allé- 218 Henry de BonvodloiPx. nué en arrière, d'un noir de poix, couvert en dessus d'une fine et courte pubescence déprimée, d'un brun grisâtre obscur, mais bien plus appa- rente, plus serrée et d'un gris argenté, sur la tête, le pourtour du prono- tum, la base des élytres et leurs côtés depuis les épaules jusqu'à la moitié de leur longueur, la suture de la base jusqu'aux deux tiers postérieurs et l'extrémité. Tête à ponctuation serrée, légèrement rugueuse ; front sans trace de ligne élevée longitudinale au milieu ; épistome caréniforme, seu- lement tout à fait à la base. Antennes d'un brun plus ou moins noirâtre; à premier article de la longueur des trois suivants réunis ; le deuxième no- tablement plus court (c?) ou seulement un peu plus (?) que le quatrième ; le troisième à peine plus long que le quatrième; cinquième à dixième plus longs que larges (d*) ou plus courts ($), augmentant graduellement de longueur vers l'extrémité; le dernier atténué au sommet, sensiblement plus long que le précédent. Pronotum un peu moins long que large, un peu convexe, légèrement et graduellement atténué de la base au sommet, droit sur les côtés en arrière, avec son lobe médian postérieur court et un peu enfoncé; sans ligne longitudinale distincte au-dessus de lui; couvert d'une ponctuation serrée, principalement sur les côtés, et légèrement rugueuse. Élytres légèrement rétrécies de la base au sommet ; marquées de stries longitudinales fines, mais assez distinctes, surtout à la base ; leurs intervalles assez finement et densément ponctués transversale- ment, un peu ruguleux. Dessous du corps d'un noir de poix, finement et densément ponctué, entièrement revêtu d'une fine pubescence couchée, grisâtre, très-courte. Pattes d'un brun plus ou moins obscur. Tarses plus clairs, ferrugineux vers le sommet. A la suite de la description du Utigiosus, j'ai déjà indiqué les princi- pales différences qui le font reconnaître très-facilement du bellus; il ne me reste donc plus qu'à le distinguer du D. insignis, puisque les autres espèces, dont la pubescence forme des dessins plus ou moins analogues à ceux de notre insecte, rentrent dans la division à épistome non caréni- forme à la base. Sans parler de la taille très-notablement inférieure, l'ab- sence de carène longitudinale sur le front et la brièveté de la carène de l'épistome ne permettent point de le confondre avec le suivant. Il a été rapporté par M. Baies, d'Ega, dans les Hautes-Amazones. Eucnnnides, Droms?olns. 219 13. D. INSIGNIS. (PI. 9, lig. 1.) Supra nigro-piceus, pube subiiii griseo-brunnea, in capite, promît margine basique, elytrorum basi, humeris, sutura apiceque, griseo flaves- cmte et miiltum densiore, vcstiius ; frontc antice carina subtilt longitudi- nali in medio notata; antennis nigro-brunncis, articula tertio quarto paulo longiore; pronoto latitudinis longitudine, postice lateribus vix sinuato, antice tantum attenuato ; elytris postice tantum leviter attenuatis, basi tantum distincte striatis, striis dein omnino obsoletis vel deletis, dense subiiliter punctatis, medio late brunneis, basi, lateribus apiceque nigri- cantibus; pedibus nigro-brunneis ; tarsis apice ferrugineis. Long. 7 à 9 1/2 mill. Corps oblong, médiocrement convexe supérieurement, légèrement atté- nué en arrière dans sa moitié postérieure, d'un noir de poix, couvert en dessus d'une fine et courte pubescence déprimée, d'un gris brunâtre, devenant beaucoup plus serrée, bien plus apparente et d'un gris clair un peu jaunâtre sur la tête, le pourtour du pronotum, la base des élytres, les épaules jusqu'à la moitié de la longueur de ces dernières, la suture et l'extrémité. Têle à ponctuation assez serrée, très-peu rugueuse. Front offrant dans son milieu, en avant, une fine ligne élevée longitudinale bien distincte, ne se prolongeant pas tout à fait jusqu'au niveau du bord postérieur des yeux et marqué, de plus, d'une petite fossette assez légère de chaque côté de cette dernière. Antennes assez robustes, faiblement comprimées, d'un noir brun; premier article de la longueur des trois suivants réunis, le second seulement un peu plus court que le quatrième, le troisième un peu plus long que le quatrième, qui est assez petit ; les suivants un peu plus longs que larges, augmentant graduellement de lon- gueur vers le sommet. Pronotum aussi long que large, légèrement con- vexe, à peine sinué sur les côtés en arrière, légèrement arrondi un peu au-dessus du milieu et distinctement atténué dans son tiers antérieur, avec son lobe médian postérieur court et enfoncé ; marqué, au-dessus de 220 HkNRV IIK BONVOULOIR. ce dernier, d'iiiic ligne longiludinale obsolèle el très-courte; couvert d'une ponctuation assez fine, assez serrée, principalement sur les côtés, où elle devient un peu rugueuse. Élytres à peine rétrécies en arrière, un peu plus vers rextrémilé ; marquées de stries longitudinales fines, distinctes seulement tout à fait à la hase et devenant entièrement obsolètes ensuite; très-finement poncluées, surtout en arrière; d'un brun un peu rougeâtre, avec la base, les côlés et le tiers apical d'un noir de poix. Dessous du corps d'un noir de poix, finement et densément ponctué, entièrement revêtu d'une fine pubescence couchée, très-courte et jaunâtre. Pattes d'un noir brun. Tarses ferrugineux au sommet, les postérieurs à premier article au moins aussi long que les suivants réunis. Cette jolie espèce se fait trop remarquer par sa grande taille el les des- sins formés par sa pubescence pour qu'il soit utile d'énoncer ici ses caractères différentiels. J'en ai eu sous les yeux trois exemplaires : l'un faisant partie de la collection de M. de La Ferté, où il est indiqué comme provenant du Para, l'autre appartenant à M. Chevrolat et le troisième à la collection de M le comte de Mniszech, où il était inscrit comme du Brésil. ce. Épistome pins ou moins fortement rélréci a sa base, mais jamais com- primé de manière h former une carène prolongée plus ou moins sur sa surface {Sallei h australasiœ). ih- D. Sallei. (PL 9, fig. 2.) Supra nigro-piceus, pube subtili griseo-brunnea, in capite, pronoti mar- gine basique, elytrorum basi, humeris et apice, griseo flavescente et multum densiore vestitus; capite sot fortiter dense punctato; fronte antice non impressa, neque carinata; antennis basi nigris, apice ferrugineis, articula tertio quarto majore; pronoto latitudine paululum breviore, subparallelo. Eucnnnides. Diuuiwulus. 221 antice tantum leviter attenuato ; elytris poslice levitcr aiicnuatis, s<(t dis- tincte, basi prœscrtim, striatis , intcrsfitiis sat drnse punct(dis; pedibus nigro-brunmis ', tarsis anticis fcrnigineis.,aliis cuin articulo primo infus- cato. Long. 6 1/2 iiiill.) Corps suboblong, médiocrement convexe supérieurement, légèrement atténué en arrière, en entier d'un noir de poix, couvert en dessus d'une fine pubescence, assez courte et déprimée, d'un gris brunâtre, devenant beaucoup plus serrée, bien plus apparente et d'un gris jaunâtre sur la tête, le pourtour du pronotum, les épaules, la base et le quart apical des élytres. Tète à ponctuation assez forte et assez dense ; front sans trace d'impression et sans carène longitudinale dans son milieu en avant. Antennes peu robustes, mais nullement amincies vers le sommet; noires, un peu roussâtres vers le sommet ; le second article subégal au quatrième, le troisième près de deux fois plus grand que le quatrième, qui est assez court; les suivants devenant graduellement plus longs vers le sommet. Pronotum un peu moins long que large, assez convexe, à côtés subparal- lèles ; atténué tout à fait en avant, avec son lobe postérieur court et enfoncé; sans trace de ligne longitudinale au-dessus de lui ; couvert d'une ponctuation assez notable et serrée, surtout sur les côtés, où elle devient rugueuse. Élytres légèrement rétrécies dans leur tiers postérieur; mar- quées de stries longitudinales fines, mais distinctes, surtout à la base ; leurs intervalles assez finement et assez densément ponctués non rugueux. Dessous du corps d'un noir de poix, entièrement revêtu d'une fine pubes- cence couchée, d'un gris jaunâtre, assez serrée; assez finement et densé- ment ponctué. Pattes noirâtres, avec les jambes un peu rougeàtres. Tarses antérieurs ferrugineux en entier, les autres à premier article seul rembruni. J'ai placé cette espèce au commencement de celle division pour la rap- procher, autant que possi])!e, des D. bcLlus et insignis de la division pré- cédente, pensant ainsi établir assez bien le passage entre ces derniers, dont elle offre à peu près la même disposition de pubescence, et l'espèce suivante, avec laquelle elle présente encore bien plus d'analogie. Elle se distingue, au premier coup d'œil, du varieriatus par l'absence de bande suturale, la ponctuation de la tête plus forte, celle du pronotum et des élytres moins serrée, etc. 223 Henry de Bonvodloir. Ce charmant insecte est l'une des plus jolies découvertes que M. Sallé ait faites au Mexique ; aussi suis-je heureux de pouvoir le lui dédier. L'exemplaire unique qui a servi à cette description fait partie de sa col- lection. 15. D. VARIEGATUS. (PI. 9, fig. 3.) Supra nigro-piceus, pube subtili nigro-brunnea in capitc, pronoti mar- gine basique, clytroriim basi, humeris, sutura, tertiaquc parte postica, dilute griseo-flavesci'nte et multum densiore vestitus; fronte antice obsolète impressa, long itudin aliter îion carinata; antennis nigro-piceis, articula tertio quarto longiore ; pronoto latitudinis longitudinc, subparallelo, apice smnmo leviter attenuato, densius subtiliter punctato, ruguloso ; elytris postice distincte altenuatis, obsolète striatis, intersiitiis dense subrugulose punctatis , nigris ; pedibus nigro-brunneis ; tarsis apice saltem ferru- gineis. Long. 7 1/2 mill, ■ Corps suboblong, médiocrement convexe supérieurement, sensiblement atténué en arrière, en entier d'un noir de poix, couvert en dessus d'une fine pubescence assez courte et déprimée, d'un brun noirâtre, devenant beaucoup plus serrée, bien plus apparente et d'un gris clair très-légère- ment jaunâtre sur la tête, le pourtour du pronotura, les épaules, la base des élylres, la suture et le tiers apical de ces dernières. Tète à ponctua- lion médiocre, dense, légèrement rugueuse. Front très-légèrement impres- sionné dans son milieu en avant. Antennes assez robustes, d'un noir de poix, à premier article de la longueur des trois suivants réunis, le second assez petit, notablement plus court que le quatrième ; le troisième nota- blement plus grand que le quatrième; cinquième à dixième notablement plus longs que larges, devenant graduellement plus longs et s'amincissant vers le sommet ; dernier allongé et presque terminé en pointe. Pronotum â peine moins long que large, assez convexe, à côtés à peine sinués au- dessus de la base, très-légèrement atténué tout à fait en avant, avec son Eucnémides. Dromxolus. 223 lobe postérieur court et enfoncé ; sans trace de ligne longitudinale au- dessus de lui; couvert d'une ponctuation assez fine, mais très-dense, principalement sur les côtés, où elle devient légèrement rugueuse. Élylres sensiblement atténuées en arrière; marquées de stries longitudinales très- fines, visibles à la base, puis ensuite plus ou moins obsolètes; leurs inter- valles finement et densément ponctués rugueux. Dessous du corps d'un noir de poix, entièrement revêtu d'une fine pubescence couchée d'un gris jaunâtre, assez serrée; finement et densément ponctué. Pattes d'un brun noir. Tarses ferrugineux, au moins au sommet; à premier article aussi long que tous les suivants réunis. C'est encore à M. Bâtes, l'intrépide chasseur des Amazones, que l'on doit cette jolie espèce prise par lui à Ega. 16. D. TRISTIS. (PL 9, fig. à.) Supra niger, nitidulus, pube subtili brunneo-grisea, pronoii elytro- rumquc basi dilute grisea, densiore et vcdde distinctiore, vtstitiis; fronte antice vix depressa, carinula Longitudinali, brevi, obsoleta, noiata; anten- nis nîgro-brunneis, articido tertio quarto dimidio tongiore; pronoto lati- tudinis longitudinc, postice lateribus subrecto, antice dein tantum atte- nuato, dense ci minus subtilitcr punctato subruguloso; elytris in média parte postica attenuatis, distincte striatis, interstitiis basi subconvexis, dense subtiLiter punciatis; pedibus obscure brunneis, tibiis dilutioribus; tarsis apice saltem ferrugineis. Long. 6 à '8 mil!. Corps suboblong, médiocrement convexe supérieurement, légèrement atténué en arrière, en entier d'un noir assez luisant, couvert en dessus d'une très-fine et courte pubescence déprimée, d'un gris brunâtre, plus dense, bien plus apparente et d'un gris bien plus clair et à peine jaunâtre le long des épaules, à la base des élytres et du pronotum et le long des bords latéraux de ce dernier. Tête à ponctuation médiocre, serrée et un 22i Henry de Boavouloir. peu rugueuse. Front offrant dans son milieu, en avant, une petite dépres- sion extrêmement légère, au milieu de laquelle se trouve un vestige de carène longitudinale très-courte. Antennes d'un brun noirâtre, à premier article de la longueur des trois suivants réunis, le second plus petit que le quatrième, le troisième moitié plus long que le quatrième, qui est assez court ; les suivants bien plus longs que larges, augmentant graduel- lement de longueur vers l'extrémité; dernier un peu plus long que le précédent, atténué au bout. Pronotum à peu près aussi long que large, assez convexe, presque droit sur les côtés en arrière et très-légèrement atténué ensuite en avant, avec son lobe postérieur court et enfoncé; sans ligne longitudinale distincte au-dessus de lui ; couvert d'une ponctuation assez notable, serrée principalement sur les côtés, où elle devient légère- ment rugueuse. Élytres légèrement rétrécies en arrière, à partir de leur moitié postérieure, marquées de stries longitudinales fines, mais bien distinctes ; leurs intervalles légèrement convexes, finement et densément ponctués très-légèrement rugueux. Dessous du corps d'un noir de poix, finement et densément ponctué. Pattes d'un brun obscur; jambes plus claires. Tarses ferrugineux en entier ou seulement au sommet. Les dessins formés par la pubescence sont tellement différents de ceux de l'espèce précédente, qu'on dislingue notre D. iristis à première vue. Il se rapprocherait plutôt du suivant, avec lequel cependant il ne peut être confondu à cause de sa couleur plus brillante, de son pronotum moins rétréci en avant, de ses élytres moins atténuées et enfin de la ponctuation du dessus de son corps, qui est un peu plus fine et un peu plus serrée. Deux individus de cette espèce ont été trouvés à Izabal par M. Salle, qui a bien voulu m'en céder un exemplaire. 17. D. CIIN'ERASCE? BScriuillus. Corps ovale-oblong, assez notablement convexe supérieurement. Tête médiocre, convexe, assez profondément enfoncée dans le prothorax. Épis- tome assez fortement rétréci à la base, infléchi par rapport à la tête, avec son bord antérieur légèrement arqué en avant. Mandibules très-inégale- ment bifides, offrant extérieurement une surface déprimée, rugueuse, allongée, assez étroite et non dilatée en arrière. Antennes courtes et épaisses chez le mâle, ne dépassant pas les angles postérieurs du prono- tum; plus allongées chez la femelle et dépassant sensiblement les angles postérieurs du pronotum. Ce dernier distinctement moins long que large, notablement convexe, fortement atténué en avant, notablement bisinué à la base, avec son lobe médian très-large et très- court et ses angles posté- rieurs peu prolongés en arrière, en pointe aiguë au sommet. Sillon mar- ginal du propectus limité en dehors par le bord externe tranchant du pronotum, très-large, très-profond, nullement rétréci vers les angles pos- térieurs, où il n'est pas limité en dedans par une ligne élevée faisant suite au bord externe du triangle des propleures. Bord postérieur de ce triangle un peu plus court que le bord interne. Prosternum non déprimé en avant des hanches, avec sa saillie inlercoxale droite et tout à fait sur le même plan. Lames des hanches postérieures distinctement dilatées dans leur tiers interne, puis rétrécies en dehors, où elles ne sont guère qu'une fois plus étroites qu'intérieurement. Pattes assez courtes, épaisses. Jambes sensiblement élargies vers le sommet. Tarses courts et larges, à quatrième article fortement excavé-échancré en dessus, les postérieurs à premier article un peu plus long seulement que les deux suivants réunis. Ongles légèrement dentés en dedans. La forme générale de ce genre, ainéi que les caractères qu'il nous pré- sente, sont des plus remarquables et ne nous permettent de le confondre avec aucun des précédents. Je l'ai mis à la fin de cette division comme faisant assez bien le passage aux Phœnocerus et Lacus, qui suivent. Il se fait surtout remarquer par sa forme épaisse, ses antennes courtes chez le mâle et à articles intermédiaires très-courts et très-larges; ses pattes épaisses, avec des tarses très-larges, les lames de ses hanches pos- térieures proportionnellement moins rétrécies en dehors, etc. On en connaît jusqu'ici qu'une espèce. 284 Henry de Bonvouloir. B. DISPAR. Ater , vel obscure rufo-brunneus , opacuSj fovtiter denseque riigosiis ; obtongo-ovatus ; antcunis rufo-brunneis vel obscure ferrugineis , crassis, brevibus, articidis qiiarto-decimo transversis {S'), vel gracilioribus, arti- culis quarto-decimo Longioribus ($) ; pronoto latitudine breviore, antice sensim, sat fortitcr attenuato ; elytris postice sat fortiter ($), vel minus 0), attenucdis, profunde striaiis, interstitiis convexis ; subtus nigro vel obscure rufo-brunneus, rugosus ; pedibus crassis fusco-ferrugineis. Long. 8 à 9 mill. Corps ovale-oblong, faiblement (cf), ou plus sensiblement atténué en arrière ($), d'un noir mat ou d'un brun rougeâtre; couvert d'une fine pubescence dorée peu serrée, très-fugace. Tête très-grossièrement et très- densément rugueuse. Front sans trace de ligne longitudinale élevée. Épis- tome notablement rétréci à la base, près de moitié plus étroit que l'espace compris entre lui et l'œil. Antennes d'un brun noirâtre ou d'un ferrugi- neux très-foncé, courtes, épaisses et ne dépassant pas les angles posté- rieurs du pronotum chez les mâles; à premier article épais, un peu cylin- drique, légèrement arqué en dehors, sensiblement plus long que les deux suivants réunis; deuxième assez petit, caché en partie par le premier, vu en dedans sensiblement plus court que le quatrième; troisième assez grand, plus long que le suivant; quatrième à dixième courts, bien moins longs que larges, un peu moniliformes, un peu plus développés à leur côté interne; dernier de la longueur des deux précédents réunis, plus ou moins conique; plus longues chez la femelle et dépassant sensiblement les angles postérieurs du pronotum; à premier article assez allongé, presque aussi long que les trois suivants réunis; deuxième notablement plus court que le quatrième ; le troisième assez allongé, mais n'égalant pas en lon- gueur les deux suivants réunis; quatrième plus petit, mais au moins aussi long que large; les suivants plus longs, augmentant graduellement de longueur vers le sommet ; dernier en oblong allongé. Pronotum sensible- ment moins long que large, à peu près droit sur les côtés dans son quart postérieur environ, puis assez brusquement et assez notablement atténué en avant à partir de ce point ; transversalement déprimé au milieu de sa Eucnnnides. Phœnocerus. 285 base, mais sans trace de fossettes distinctes ; marqué chez les uns d'une ligne lisse longitudinale parlant du milieu de la base et ne dépassant guère le milieu en avant; disparaissant chez les autres et remplacé par un petit sillon basiiaire très-court; grossièrement et densément rugueux. Écusson presque carré. Élytres atténuées dans leur tiers postérieur seule- ment ((j"), ou presque à partir de la base (Ç), très-profondément striées, avec leurs intervalles convexes et très-fortement rugueux. Dessous du corps d'un brun noirâtre ou rougeâtre, densément ponctué-rugueux. Saillie intercoxale large, à peine atténuée en arrière, arrondie à Fexlré- mité. Pattes rougeâtres, ainsi que les tarses. Cet insecte se trouve à Malacca. M. de Castelnau m'en a communiqué deux exemplaires mâles et M. de Mniszech un exemplaire femelle. DD. Sillon marginal du pi'opectits ne se continuant pas directement ni surtout parallèlement sur la tête, mais toujours rétréci par le bord interne de l'œil (genres Phœnocerus à Melanocoleus). E. Épimères métathoraciques invisibles (genres Phœnocerus à Scython). Genre 25. Phsenocerus. {fuiv'jo, je parais; Kiptti, corne.) Corps ovale-oblong , três-légèrement déprimé supérieurement. Tête médiocre, très-légèrement convexe, profondément enfoncée dans le pro- thorax. Épistome très-légèrement rétréci à sa base, infléchi par rapport à la têle, avec son bord antérieur assez 'régulièrement arqué en avant, non sinueux. Mandibules simples, assez étroites et allongées, offrant extérieu- rement une surface déprimée un peu rugueuse, assez étroite. Antennes assez notablement épaissies, subcomprimées et dilatées vers le sommet, à peine de la longueur de la tête et du prolhorax; à premier article très- épais, subcylindrique, caréné à son bord antérieur, de la longueur au moins des deux suivants réunis; deuxième petit, assez étroit, caché en partie par le premier; troisième allongé, légèrement plus long que les 286 Henry de Bonvouloir. deux suivants réunis; quatrième à huitième devenant graduellement plus épais, noueux et submoniliformes ; neuvième et dixième sensiblement plus grands et comprimés; le dernier plus étroit et plus allongé, à peu près conique; ces trois derniers articles formant une massue distincte. Prono- tum très-notablement moins long que large, assez fortement et presque graduellement atténué de la base au sommet; assez fortement bisinué à la base, avec son lobe médian assez large, très-coui't et légèrement sinué, ses angles postérieurs assez notablement prolongés en arrière, en pointe aiguë au sommet. Sillon marginal du propectus directement continué jusqu'au sommet des angles postérieurs, étant bordé en arrière intérieure- ment par une ligne élevée continuant le bord externe du triangle des propleures; d'une largeur médiocre, très-profond et lisse dans son fond. Triangle des propleures assez large, son bord externe étant un peu plus long que le postérieur. Pattes médiocres. Jambes nullement élargies vers le sommet. Tarses subflliformes ; les antérieurs plus courts, à articles légèrement dilatés; tous à pénultième article simple, nullement excavé- échancré; les postérieurs à premier article sensiblement plus court que tous les suivants réunis. Ongles simples. J'ai établi ce genre sur une espèce extrêmement curieuse, qui se fait remarquer principalement par la structure toute particulière de ses antennes et par le quatrième article de ses tarses nullement excavé- échancré. P. SDBCLAVATUS. (PI. 13, fig. 1.) Supra femigineo-bnmneus, pube siibtili flavesceiïte sat dense veslitiis ; capite sat fortiter, dense punctato ; clypeo transvershn impresso ; fronte antice depressionc parum profunda notata ; anlennis ferrugineis subcla- vaiis ; pronoto Uditudine multum breviore, antice sensim attenuato ; parum dense, Lateribus denshis, punctato ; elytris postice paidulum atte- nuatis, distincte striatis, intcrstitiis sat dense punctatis; sublus ferru- gineo-brunneis ; pedibus ferrugineis. Long. 8 1/2 mill. Corps ovale-oblong, subdépriraé supérieurement, très-légèrement atté- Eucnéinidcs. Lacus. 287 nué en arrière, d'un brun ferrugineux; couvert en dessus d'une fine pujjescence dorée assez serrée. Tôle à ponctuation assez forte et assez serrée; marquée sur l'épistome en avant d'une impression transverse assez profonde, et offrant de plus sm- le front, en avant, une petite impression médiane assez légère, mais bien distincte. Antennes ferrugineuses. Prono- tum très-notablement moins long que large, assez fortement et presque graduellement atténué de la base au sommet, très-légèrement déprimé à la base, couvert d'une ponctuation assez notable, peu serrée sur son disque, plus dense sur les côtés. Élytres très-légèrement atténuées en arrière, dans leur tiers postérieur, assez fortement striées ; leurs intervalles plans, assez légèrement et assez densément pontués. Dessous du corps d'un brun ferrugineux, couvert d'une ponctuation peu serrée sur le mé- tasternum, plus serrée et plus grosse sur le triangle des propleures, assez fine et moins serrée sur l'abdomen. Pattes d'un ferrugineux clair. Cette jolie espèce vient de Tasmanie. Genre 26. Ijacns. Corps ovale-oblong , légèrement convexe supérieurement. Tête mé- diocre, légèrement convexe, assez profondément enfoncée dans le pro- thorax. Épistome assez peu rétréci à sa base, infléchi par rapport à la tête, avec son bord presque régulièrement arqué en avant. Mandibules très-inégalement bifides, offrant extérieurement une surface déprimée, rugueuse, large et un peu arquée en arrière. Antennes assez courtes, ne dépassant pas les angles postérieurs du pronotum, épaisses surtout dans leur milieu, un peu atténuées vers l'extrémité. Pronotum notablement moins long que large, assez convexe, atténué en avant, assez fortement bisinué à la base, avec son lobe médian très-large, court ; ses angles postérieurs assez notablement prolongés en arrière, en pointe aiguë au sommet. Sillons marginaux du propectus très-larges, assez profonds, à peine atténués vers les angles postérieurs, distinctement limités, en dedans en arrière, par une ligne élevée faisant suite au bord externe du triangle des propleures. Bord postérieur du triangle des propleures sensiblement plus long que le bord interne. Prosternum nullement déprimé en avant des hanches ; avec sa saillie prosternale droite et tout à fait sur le même 288 Henry de Bonvouloir. plan. Lames des hanches postérieures fortement et anguleusement dilatées dans leur tiers interne environ, fortement rétrécies en dehors, où elles sont au moins quatre fois plus étroites qu'intérieurement. Pattes de lon- gueur médiocre. Jambes à peine élargies vers le sommet. Tarses fili- formes, tous à pénultième article excavé-échancré en dessus, et par suite légèrement prolongé en dessous ; les postérieurs à premier article presque aussi long que tous les suivants réunis. Ongles à peine épaissis à la base, ce qui les fait paraître très-légèrement dentés en dedans. L'espèce, unique jusqu'ici, sur laquelle j'ai basé ce genre offre des caractères qui ne permettent point de la placer dans aucune des coupes génériques voisines, dont elle diffère essentiellement par la structure de ses antennes et de ses tarses, la forme du triangle de ses pro- pleures, etc. L. LATICORNIS. (PI. 13, fig. 2.) Supra rufo-ferrugineus ,* pube subtili aurea sat dense vestiiiis ; capite dense rugoseque punctcdo ; fronte antice leviter impressa ; antennis crassis, submonUiformibus ; pronoto Uditudine breviore, convexo, supra angulos posticos leviter dilatedo, dein antice attenuato, basi média bifoveokdo et utrinque uni-impresso, dein in medio longitiidinatiter impresso et idrinque Iransversivi depresso, dense rugoseque punctato; elytris postice leviter attenuatis, striatis, interstitiis dense rugulose punctatis ; snbtus rufo- ferrugineus ', pedibus concoloribus. Long. 8 1/2 mill. Corps ovale-oblong, légèrement atténué en arrière, convexe supérieu- rement ; en entier d'un rouge ferrugineux, sauf l'extrémité des mandi- bules qui est noire; densément couvert d'une fine pubescence dorée. Épistome très-légèrement relevé longitudinalement dans son milieu. Tête à ponctuation plus forte, serrée et légèrement rugueuse. Front distincte- ment déprimé transversalement dans son milieu en avant, sans carène Eucncmides. Cyrtostcllms. 289 inleroculaire, avec une apparence de ligne longitudinale sur le vertex. Antennes d'un rouge ferrugineux clair, assez courtes, épaisses ; à premier article assez épais, subcylindrique, arqué en dehors, aussi long-que les trois suivants réunis ; deuxième très-petit, caché en partie par le premier, bien plus petit que le quatrième ; troisième assez grand, notablement plus long que le suivant ; quatrième à neuvième moins longs que larges, distinctement moniliformes ; dixième plus long que large, légèrement atténué en avant ; dernier un peu conique, à peine plus long que le pré- cédent. Pronotum avec son bord antérieur un peu rembruni, sensible- ment moins long que large, très-légèrement dilaté de chaque côté, tout à fait à la base, au-dessus des angles postérieurs, puis assez atténué en avant, dans sa moitié antérieure ; marqué au milieu de sa base de deux fossettes distinctes, assez rapprochées, et d'une dépression oblique en dehors de chaque côté de celles-ci ; offrant de plus sur son disque trois fossettes, les deux externes transverses et la médiane oblongue ; couvert d'une ponctuation assez notable, très-serrée et rugueuse. Écusson trian- gulaire, un peu relevé longitudinalement. Élytres atténuées seulement dans leur moitié postérieure, assez profondément striées ; leurs intervalles dis- tinctement, mais moins densément et plus finement ponctués que le pro- notum, un peu rugueux. Saillie prosternale assez fortement atténuée en arrière, où elle est subacuminée. Bord postérieur du triangle des pro- pleures notablement arqué en avant. Dessous du corps assez finement et assez densément ponctué, plus fortement sur le prosternum. Abdomen à dernier segment tronqué. Cette jolie espèce a été prise à Ega, dans les Hautes-Amazones, par M. Bâtes. Genre 27. Cyrtosteilius. (xu^TÔs, convexe; o-tSSo?, poitrine.) Corps oblong et légèrement convexe supérieurement. Tête médiocre, convexe, assez enfoncée dans le prothorax. Épistome peu rétréci à sa base, infléchi par rapport à la tête, avec son bord antérieur légèrement arqué en avant. Mandibules allongées, très-inégalement bifides, offrant une surface déprimée étroite et rugueuse, non arquées en arrière. An- k^ Série, TOME X, partie supplémentaire. 19 290 Henry de Bon vouloir» tennes filiformes, allongées, dépassant sensiblement les angles postérieurs au prouotum. Pronotum aussi long que large, à peine sinué sur les côtés au-dessous du milieu, mais assez notablement et presque graduellement atténué en avant, fortement bisinué à la base ; avec son lobe médian kirge, très-court, ses angles postérieurs assez fortement prolongés en arrière, en pointe aiguë au sommet. Sillon marginal du propectus bien marqué, très-légèrement rétréci tout à fait vers les angles postérieurs, limité en dedans, en arrière, par une ligne élevée faisant suite au bord externe du triangle des propleures. Proslernum légèrement convexe en avant des hanches. Saillie prosternale assez brusquement relevée à la base des hanches et sur un plan plus élevé que le prosternum, légère- ment et subgraduellement rétréci en arrière, où elle se termine en pointe. Triangle des propleures à bord postérieur très-notablement plus court que le bord interne. Lames des hanches postérieures fortement et angu- leusement dilatées en dedans ; dans leur tiers interne, très-fortement rétrécies en dehors où elles sont au moins quatre fois plus étroites qu'en dedans. Pattes non épaissies, mais jambes légèrement élargies vers le sommet. Tarses filiformes, tous à pénultième article excavé-échancré en dessus, et par suite légèrement prolongé en dessous ; les postérieurs à pi-emier article un peu moins long que les suivants réunis. Ongles simples, à peine épaissis à la base. îl est facile de distinguer ce genre du précédent par son prosternum relevé en arrière entre les hanches, par ses tarses postérieurs à pénul- tième article moins long que les suivants réunis, par la forme du triangle des propleures, la structure de ses antennes, etc. îl ne renferme jusqu'ici qu'une seule espèce. C. THROSCOIDES. (PI. 13, fig. 3.) Supra plus mînusve obscure-brunneus, piibe flavesccnie vesiiins ; capite dense i\UjUloscqiir- ]:uitclaîo ; fronte antice vix deprcssa; antennis dilutio- tibus,fiUformibus, (.riicidis quarto-septhno laliLudine tongioribus, octavo, nom cl dccimo p.ralo longioni'Us, vndecimo angusiiore, duobus prœcc' Eucnémidcs. Cyrlosteihiis. 291 dentibus sequalî ; pronoto latitudinis fere longiiudinc ., a basi ad apican distincte, subsensim attenuato, basi mcdia dcpresso, dense piinctato, non rugoso ; elyiris postice [éviter attenucdis, distincte stricdis, interstitiis sat dense, leviter, rugulose punctalis ; subtiis plus minusve obscure brunneus ; pedibus rufo-ferrugineis. Long. 4 1/2 à 5 mill. Corps oblong, un peu alténué en arrière, légèrement convexe su- périeurement ; d'un brun plus ou moins obscur, pouvant devenir sou- vent beaucoup plus foncé sur le pronotum et la partie postérieure; couvert d'une fine pubescence jaunâtre assez dense. Tête à ponctuation assez notable, serrée et rugueuse. Front très-légèrement ou même quel- quefois obsolétement déprimé dans son milieu en avant, sans carène lon- gitudinale distincte. Antennes ferrugineuses, à premier article assez épais, subcylindrique, un peu arqué en dehors, de la longueur environ des trois suivants réunis ; deuxième assez petit, sensiblement moins long que le quatrième ; troisième subégal au suivant ; quatrième à septième sensible- ment plus longs que larges, augmentant à peine de longueur vers le sommet ; huitième à dixième sensiblement plus longs ; dernier plus étroit, presque aussi long que les deux précédents réunis. Pronotum à peu près aussi long que large, assez notablement et subgraduellement atténué de la base au sommet ; marqué au milieu de sa base d'une dépression trans- verse assez notable et offrant, au-dessus de celle-ci, une petite ligne longitudinale lisse, assez courte, plus ou moins fine, et disparaissant même quelquefois entièrement ; couvert d'une ponctuation médiocre, assez serrée et non rugueuse. Écusson à peu près aussi long que large, légèrement arrondi sur les côtés, tronqué en arrière et nullement relevé dans son milieu. Êlytres légèrement atténuées en arrière, bien distincte- ment striées, avec leurs intervalles finement et densément ponctués, très-légèrement rugueux transversalement. Dessous du corps d'un brun rougeâtre, à ponctuation distincte et serrée, beaucoup plus forte et bien moins serrée sur le prosternum. Pattes d'un rouge ferrugineux. Au premier abord, le faciès de cet insecte rappelle un peu celui àe certains Throscus, Il se trouve à Sarawak, d'où il a été rapporté par M. Wallace. 292 Heînry de Bonvouloir. Genre 28. Ceratus. Corps oblong, assez convexe supérieurement. Tête médiocre, légère- ment convexe, assez profondément enfoncée dans le prolhorax. Épistome très-peu rétréci à la base, infléchi par rapport à la tête. Mandibules très- inégalement bifides, offrant extérieurement une surface déprimée assez large, rugueuse, arquée en arrière. A.ntennes de longueur médiocre, fili- formes, nullement dentées en scie intérieurement ; premier article assez épais, subcylindrique, de la longueur environ des trois suivants réunis ; deuxième assez petit, subconique; troisième petit, à peine plus long que le précédent; ces trois articles moins longs ensemble que le suivant; celui-ci allongé, un peu plus long que le sixième ; cinquième à dixième subégaux, moitié plus longs que larges ; dernier un peu plus allongé. Pro- notum aussi long ou un peu moins long que large, droit sur les côtés en arrière, plus ou moins atténué en avant, assez fortement bisinué à la base ; avec son lobe médian très-large, extrêmement court, ses angles postérieurs assez fortement prolongés en arrière, en pointe aiguë au sommet. Sillons marginaux du propectus un peu atténués vers les angles postérieurs, où ils sont faiblement limités en dedans par une légère ligne défléchie faisant suite au bord externe du triangle des propleures. Pro- sternum nullement déprimé et plus ou moins convexe en avant des hanches. Saillie prosternale horizontale et tout à fait sur le même plan. Lames des hanches postérieures fortement et assez anguleusement dilatées en dedans, fortement rétrécies en dehors. Pattes de longueur médiocre. Jambes à peine élargies vers le sommet. Tarses filiformes, tous à pénul- tième article excavé-échancré en dessus et par suite légèrement prolongé en dessous. Ongles notablement épaissis dans leurs deux tiers basilaires, puis ensuite brusquement rétrécis. Nous retrouvons, dans les deux espèces qui suivent, la même modifi- cation dans la structure antennaire que nous avons déjà observée dans la division précédente chez les Diacerus. Ce caractère, tout à fait exception- nel dans la famille, nous a empêché de grouper les deux insectes en question dans un genre déjà connu, et nous avons dû créer pour eux une coîipe générique nouvelle. Eucnémides. Ceratiis, 293 1. C. INSOLITUS. (PI. 16, fig. 3.) Oblongus, postice paululum attenuatus, brunneo-ferrugineus, pube sub- tiii flavescente sat dense vestitiis ; capUe sat fortiter, dense ruguloscque punctato ; fronte intégra ; clypeo basi fortius coarctato ; pronoto iongitu- dinis latitudine, in parte média antice attenuato, lateribus postice recto, dense ruguioseque punctato ; elytris, postice tantum, teviter attenuatis, leviter striatis, interstitiis leviter, sat dense punctaiis, non rugulosis ; subtus brunneo-ferrugineus ; abdomine pedibusque dilutioribus ; tarsis ferrugineis. Long. 7 mill. Corps oblong, légèrement atténué tout à fait en arrière, en entier d'un brun ferrugineux ; couvert en dessus d'une pubescence jaunâtre assez serrée. Tête à ponctuation assez notable et assez serrée, un peu rugueuse. Front sans carène interoculaire distincte. Épistome n'offrant point de carène longitudinale distincte, rétréci à la base, avec son bord antérieur sinué. Antennes ferrugineuses. Pronotum court, à peu près aussi long que large, atténué en avant dans sa moitié antérieure, droit sur les côtés en arrière ; marqué au milieu de sa base de deux petites impressions assez légères ; couvert d'une ponctuation assez notable, serrée et un peu rugueuse. Écusson tronqué en arrière. Élylres allongées, très-légèrement atténuées dans leur moitié postérieure, légèrement striées ; leurs inter- valles très-finement et assez densément ponctués, non rugueux. Dessous du corps d'un brun ferrugineux. Abdomen plus clair. Pattes de la couleur de ce dernier avec les tarses plus clairs. La coloration de cette espèce la fait facilement reconnaître au premier coup d'œil. Elle provient de Java, où elle a été prise par ;m. Wallace. 294 Henry de Bonvouloir. 2. c. sodalis. (PI. 16, fig. li.) Oblongo-ovcdus, postice sut attemiatus, nigro-piceus, nitidus, pube sub- tili griseo-flavescente sat dense vestitus ; capîte sut fortiter, dense, subru" giilose punctato ; fronte intégra ; clypeo paruin cocirctato ; pronoto longi- tudinis fere latitudine, antice sat fortiter attenuato, lateribus postice recto, sat leviter, dense nec rugulose punctato ; elytrîs postice sat fortiter attenuatis, stria juœta-suturali tantum distincte notatis, leviter, sat dense punctatis, non nigulosis; subtus nigro-piceus; pcdibus piceis; tarsis apice ferrugineis ; tibiis dilutioribus. Long. 9 mill. Corps ovale-oblong , assez notablement atténué en arrière dans sa moitié postérieure ; d'un noir très-légèrement bleuâtre, assez brillant ; couvert d'une pubescence d'un gris jaunâtre, assez serrée. Tête à ponc- tuation assez notable, très-serrée et un peu rugueuse. Front sans carène interoculaire et sans carène longitudinale. Épistorae avec son bord anté- rieur arqué. Antennes brun foncé. Écusson arrondi en arrière. Pronotum à peu près aussi long que large, légèrement atténué dans sa moitié anté- rieure, droit sur les côtés en arrière; offrant, au-dessus de l'écusson, une saillie obtuse assez bien limitée et de chaque côté de celle-ci une petite impression et une légère trace de ligne enfoncée longitudinale qui dispa- raît au-dessus du milieu; couvert d'une ponctuation assez fine, serrée et nullement rugueuse. Élytres assez notablement atténuées en arrière dans leur moitié postérieure ; n'offrant qu'une strie juxta-suturale bien dis- tincte, finement et assez densément ponctuées, nullement rugueuses. Dessous du corps d'un noir de poix. Pattes de la même couleur, avec les tibias plus clairs. Derniers articles des tarses ferrugineux. Celte espèce a été prise à Makassar par M. Wallace. Eucnémides. Fomax, 295 Genre 29. Fos'nax de Cast. De Castelnau, Silberm. Rev. Entom., III, 172 (1835). — Lacord., Gen, des Col., IV (1857). — Dirhagus Melsli., Proceed. Ac. Nat. Se. Philad., Il, 150 (1846). — Isarthrus Leconte, Proceed. Acad. Nat. Se. Philad., VI, /48. — Onychodon Newi»., The Entom, Mag., V, 38U, Corps de forme variable , mais en général oblong , plus ou moiifs allongé ou subcylindrique, plus ou moins convexe supérieurement. Tête médiocre, légèrement ou même quelquefois à peine convexe, assez pro^ fondement enfoncée dans le prothorax. Épistome en général assez peu rétréci à la base, mais pourtant quelquefois assez notablement, avec son bord antérieur plus ou moins sinueux. Mandibules très-inégalement bifides, offrant extérieurement une surface déprimée plus ou moins large, rugueuse et arrondie en arrière. Dernier article des palpes maxillaires médiocre, subcomprimé, subsécuriforme. Antennes plus ou moins allon- gées, filiformes ou dentées en scie intérieurement, quelquefois un peu, mais le plus souvent non comprimées ; à premier article assez épais, sub- cylindrique, légèrement arqué en dehors, de la longueur des deux ou trois suivants réunis ; deuxième de longueur variable ; troisième plus de deux fois plus long que le deuxième ou deux fois seulement ; quatrième égal au suivant ou même plus petit ; les autres sensiblement plus longs que larges, devenant graduellement plus longs vers le sommet. Pronotum de forme variable, droit ou sinué sur les côtés en arrière, plus ou moins atténué en avant, avec ses angles postérieurs presque toujours aigus, rare- ment mousses. Sillon marginal du propectus de forme et de largeur va- riables, mais toujours bien plus étroit que la base du triangle des pro- pleures, prolongé en arrière jusqu'au sommet de l'angle postérieur du prothorax, ou très-rarement terminé, au-dessus de la base de cet angle {debilis, guineensis), par le prolongement du bord postérieur du triangle des propleures. Prosternum nullement déprimé, tout à fait en avant, et plus ou moins convexe en avant des hanches ; avec sa saillie prosternak plus ou moins horizontale et à peu près sur le même plan, très-rarement distinctement relevée, tout à fait à l'extrémité. Bord postérieur du triangle 296 Henry de Bonvouloir. des propleures presque toujours notablement plus court que le bord externe, ou au plus, mais rarement, subégal à ce dernier. Lames des hanches postérieures toujours assez fortement et plus ou moins anguleu- sement dilatées en dedans, souvent très-notablement rétrécies en dehors. Épipleures des élytres plus ou moins grandes, mais ne recouvrant jamais en entier les épisternums du métathorax. Pattes de longueur médiocre. Jambes non ou à peine élargies vers le sommet. Tarses filiformes, tous à pénultième article excavé-échancré en dessus, et par suite légèrement prolongé en dessous. Les postérieurs à premier article environ aussi long que tous les suivants réunis. Ongles presque toujours épaissis à la base ; très-rarement simples. Le genre Fornax est de beaucoup le plus nombreux de la famille des Eucnémides. Bien que les espèces qui le composent soient en général assez faciles à reconnaître, quelquefois même très-distinctes au premier coup d'œil, il n'en est pas moins vrai que la détermination devient assez longue lorsqu'il faut chercher au milieu d'un si grand nombre d'espèces. Pour éviter cet inconvénient et rendre l'étude plus facile, j'avais essayé, dans le principe, de diviser les espèces en un grand nombre de groupes ; mais des communications importantes m'ont ensuite forcé de renoncer à mon premier projet. En effet, la conformité de structure est des plus grandes chez ces insectes, et, en outre, on rencontre certains caractères opposés chez des espèces trop voisines pour les faire rentrer dans deux divisions différentes. Je n'ai donc pu arriver à caractériser d'une manière convenable que trois groupes, sans établir la moindre subdivision tranchée dans le troi- sième, qui est malheureusement de beaucoup le plus nombreux, puisqu'à lui seul il comprend environ cinquante espèces. Cependant , avec le tableau ci-joint on pourra toujours arriver facilement à la détermination des espèces, d'autant plus que, pour éviter toute erreur, j'ai souvent mis la même espèce à deux places différentes. Tableau des espèces dd genre FORNAX. 1. Sillon marginal du propectus brusquement ter- miné au-dessus des angles postérieurs du prothorax Eucnémidcs. Fornax, 297 — Sillon marginal du propectus se prolongeant jusqu'à l'exlrémité des angles postérieurs. . 3. 2. Carène interoculaire bien marquée et entière, debilis 1. — Carène interoculaire nulle guineensis. . . 3. 3. Antennes à deuxième article toujours deux fois plus court que le quatrième et même da- vantage 3i. — Antennes à deuxième article un peu plus court, subégal ou même un peu plus long que le quatrième U. U. Antennes à articles quatrième et cinquième pris ensemble plus longs que le sixième, le plus souvent notablement 6. — Antennes à articles quatrième et cinquième pris ensemble pas plus longs que le sixième. 5. 5. Corps d'un brun noirâtre Westermanni. . 26. — Corps d'un ferrugineux très-clair farvulus. ... 30. 6. Élytres n'offrant qu'une strie juxta-suturale distincte (1) 7. — Élytres légèrement mais distinctement striées. 12. 7. Pronotum et élytres à ponctuation fine, assez dense et non ou à peine rugueuse 8. — Pronotum et élytres à ponctuation forte, dense et rugueuse subquadratus . . 8. 8. Élytres et pronotum marqués de taches blan- ches formées par la pubescence pictus 6. — Élytres et pronotum sans taches blanches for- mées par la pubescence. . . . , 9. 9. Saillie prosternale avec une petite carène lon- gitudinale médiane tout à fait à l'extrémité, ater 3. (1) Très-rarement avec quelques vestiges de stries chez certains individus ; mais alors les élytres avec des taches formées par la pubescence {yictus); ou avec le sillon marginal du propectus distinctement élargi en arrière {concolor). 298 Henry de Bonvouloir. — Saillie prosternale sans carène longitudinale médiane à l'extrémité 10. 10. Sillon marginal du propectus distinctement élargi en arrière. concolor, .... 5. ^— Sillon marginal du propectus nullement élargi en arrière .s 11. 11. Pronotum atténué seulement tout à fait en avant, distinctement sinué sur les côtés au- dessus des angles postérieurs, marqué au màlieu de sa base d'une petite ligne enfoncée bien distincte thoracicus. ... 7, — Pronotum assez notablement et presque gra- duellement atténué de la base au sommet, droit sur les côtés en arrière, sans ligne lon- gitudinale bien distincte au milieu de sa base morosus h- 12. Corps entièrement noir ou d'un noir brun (1), 13. — ' Corps d'un brunâtre plus ou moins foncé ou même clair 18. 13. Pronotum très-finement ponctué. Carène inter- oculaire interrompue le plus souvent (2). . IZi. — Pronotum assez fortement ponctué. Carène in- teroculaire entière puncticoUis. . . 11. lli. Carène interoculaire assez largement séparée au milieu 15. — Carène interoculaire à peine visiblement sé- parée au milieu australis .... 9. 15. Dernier segment abdominal non comprimé, mais seulement atténué à l'extrémité. ... 16. ~ Dernier segment abdominal fortement com- (1) Le F. subacuminatus seul varie au brun, aussi l'ai-je mis dans les deux divisions. (2) Cliez certains individus de Vaustralis, la carène est entière, mais la ponctua- lion du pronotum est bien plus fine que celle du puncticoUis. Eucnémides, Fornax. 299 primé de cliaque côté en arrière, relevé et terminé en pointe 17. 16. Antennes à premier article noir substriatus. . . 10. — Antennes à premier article ferrugineux. . . . seponemhis. . . 16. 17. Front sans carène longitudinale subacuminatus. 28. ■— Front avec une carène longitudinale ..... tenuis ..... 29. 18. Antennes à quatrième article subégal au sui- vant 19. — Antennes à quatrième article notablement plus petit que le suivant 22. 19. Pronotum fortement comprimé sur les côtés en avant elegantulus. . . l/i. — « Pronolum non comprimé sur les côtés en avant 20. 20. Corps d'un fauve clair. fulvus 13. — Corps d'un brun plus ou moins foncé 21. 21. Élytres très-notablement et graduellement atté- nuées de la base au sommet Dohrni 15. — Élytres très-légèrement atténuées en arrière dans leur moitié postérieure seulement. . . badins 23. 22. Corps assez court, large, nullement cylin- drique Latus 12. — Corps allongé, cylindrique 23. 23. Pronotum offrant à sa base un sillon longitu- dinal médian bien distinct, dépassant le mi- lieu de sa longueui" Glarkîi 17. — Pronotum sans sillon longitudinal médian. . 2Zj. 2Zi. Dernier segment abdominal comprimé vers l'extrémité et brusquement terminé en pointe (1) 25. (1) Dans cette division, le dernier segment est fortement comprimé et déprimé de chaque côté, et, par conséquent, relevé au milieu en arrière en une carène longitu- dinale un peu olHuse, se prolongeant postérieurement d'une manière assez notable en formant une pointe brusque et bien saillante. 300 Henry de Bonvouloir. — Dernier segment abdominal non comprimé, plus ou moins fortement convexe et atténué seu- lement à l'extrémité (1) 29. 25. Quatrième article de l'antenne à peine aussi long que large, moniliforme sinuatus .... 18. — Quatrième article de l'antenne sensiblement plus long que large, nullement monili- forme 26. 26. Abdomen terminé par une'pointe allongée, pa- rallèle, étroite à sa base salax 21. —' Abdomen terminé par une pointe plus courte et à base plus large 27. 27. Épistome assez rétréci à la base, notablement plus étroit que l'espace compris entre lui et l'œil 28. — Épistome peu rétréci à la base, presque aussi large que l'espace compris entre lui et l'œil, subacuminatus. 28. 28. Tête sans carène longitudinale dans son mi- lieu Fairmaireî. . . 27. — Tête avec une carène longitudinale fine, mais distincte striatulus ... 20. 29. Bord externe du triangle des propleures nulle- ment limité par une carène virgmum. ... 19. — Bord externe du triangle des propleures for- tement limité par une carène bien distincte. 30. 30. Carène interoculaire peu marquée, nullement prolongée sur la base de l'épistome, qui est presque aussi large que l'espace compris entre lui et l'œil 31. — Carène interoculaire très-marquée, visiblement (t) Ici le dernier segment peut être plus ou moins convexe, mais ne forme pas de carène, même obtuse ; ses côtés ne sont pas fortement déprimés, s'atténuent graduellement jusqu'à l'extrémité et se terminent quelquefois {striatulus) en une petite pointe, nullement brusque et peu saillante. Pour rendre toute confusion impossible, j'ai mis cette dernièi'e espèce dans les deux divisions. Eucncinidcs. Fornaa;. 301 prolongée sur la base de l'épistome, qui est deux fois moins large environ que l'espace compris entre lui et l'œil 32. 31. Bord postérieur du triangle des propleures presque deux fois moins long que celui de l'externe. Corps brun foncé badins 23. — Bord postérieur du triangle des propleures un peu moins long seulement que l'externe. Corps d'un fauve ferrugineux addiius 25. 32. Carènes interoculaires réunies l'une à l'autre sur la base de l'épistome par une petite carène transverse 33. — Carènes interoculaires séparées sur la base de l'épistome sans carène transverse les reliant l'une à l'autre meridîanus. . . Ik» 33. Front marqué d'une carène longitudinale dis- tincte Lacerda .... 22. 34. Dessus du corps unicolore 35. — Dessus du corps de couleurs variées 36. 35. Dessus du corps d'un brun rougeâtre plus ou moins foncé 45. — Dessus du corps d'un beau ferrugineux. . . . superbus. ... 31. 36. Élylres unicolores 37. — Élytres marquées de taches bien distinctes. . 42. 37. Dessous du corps noir. Pronotum ferrugineux, marqué de noir au milieu et sur les côtés, notabilîs. ... 79. — Dessous du corps jamais noir. Pronotum uni- colore 38. 38. Élytres à stries profondes très-lisses 39. — Élytres à stries superficielles larges et ponc- tuées comme le reste 40. 39. Pronotum brusquement alténué seulement dans son quart antérieur ruficolUs. ... 80. — Pronotum presque graduellement atténué de la base au sommet scriceus. ... 81. 302 Henry de Bonvouloir. 40. Dernier segment abdominal échancré ou sim- plement tronqué au sommet. Antennes noi- res, à premier et deuxième article ferru- gineux M. — Dernier segment abdominal arrondi au bout. Antennes entièrement ferrugineuses .... arvogans. ... 35. Al. Dernier segment abdominal échancré à l'extré- mité venustus, ... 33. — Dernier segment abdominal tronqué à l'extré- mité spectabilis ... 3Zi. h% Élytres très-fortement rétrécies en arrière; dernier segment abdominal fortement échan- cré en demi-cercle , mirabilis. ... 32. — Élytres très-légèrement rétrécies en arrière ; dernier segment abdominal non échancré au sommet Z(3. Ù3. Élytres marquées de grandes taches oblongues d'un rouge sanguin Uh. — Élytres d'un bran rouge avec les côtés noirs. . Mniszechii. . . 68. hà. Tète maculée de rouge dans son milieu. . . . sanguineosignatus. 11. — Tête entièrement noire variipennîs, . . 78. Zt5. Carène interoculaire entière â6. — Carène interoculaire nulle ou plus ou moins interrompue au milieu 52. Û6, Dernier segment abdominal fortement échancré à l'extrémité kl. ~ Dernier segment abdominal non échancré à l'extrémité Zi8. hl. Bord externe du triangle des propleures au moins deux fois plus long que le posté- rieur . incisus. .... 36. — Bord externe du triangle des propleures bien moins de deux fois plus long que le posté- rieur. , ....*,,»..«.» adnexus .... 37. Eucnêmîdes. Fornax. 303 Zi8. Pronolum parallèle sur les côlés ou rétréci seulement dans sa moilié antérieure. . . . /|9. — Pronotum très-fortement et graduellement ré- tréci de la base au sommet pisciformis. . . 70. Zi9. Front marqué d'une carène longitudinale très- notable lîneatus , . , , 69. — Front sans trace de carène longitudinale. . . 50. 50. Antennes filiformes, nullement dentées. ... 51. — Antennes comprimées, fortement dentées, sur- tout les articles troisième à sixième. .... senilîs 8/i. 51. Épipleures des élytres nullement sillonnées en avant. calceahis . ... 71. — Épipleures des élytres fortement sillonnées en avant. . . .- opifex 83. 52. Épipleures des élytres non sillonnées ou à peine à la base 53. — Épipleures des élytres sillonnées dans toute leur étendue 88. 53. Carène interoculaire nulle sur la base de l'épis- tome . • 5/!. "- Carène interoculaire visible sur la base de fépistome 85. Ô/i. Ongles des tarses notablement épaissis à la base, très-rarement, faiblement, mais alors épistorae caréné longitudinalement au mi- lieu. 55. —« Ongles des tarses nullement épaissis à la base ; épistome sans trace de carène longitudinale médiane costulalus ... 72, 55. Mésopleures ponctuées dans toute leur éten- due. 57. — Mésopleures ponctuées seulement en dehors et en arrière 75. — Mésopleures offrant des points très-fins et très-écarlés sur toute leur étendue. .... 56. 30Û Henry de Bonvotjloir. 56. Têle, pi'onolura et base des élytres couverts d'une pubescence grise qui tranche avec celle du reste du corps Nietneri, var. . 39. — Tête, pronotum et base des élytres à pubes- cence semblable à celle du reste du corps, umbrinus. ... 38. 57. Angles postérieurs du pronotum plus ou moins acuminés 59. — Angles postérieurs du pronotum arrondis. . . 58. 58. Bord latéral du pronotum non sinué au-dessus de l'angle postérieur molestus .... 49. — Bord latéral du pronotum bien distinctement sinué au-dessus de l'angle postérieur. . . . subdentalus . . 51. 59. Antennes dentées 60. — Antennes non dentées 62. 60. Antennes dépassant à peine le pronotum. . . orchesides ... 50. — Antennes dépassant très-notablement le pro- notum 61. 61. Base de l'épistome deux fois plus étroit que l'espace compris entre lui et l'œil. Prono- tum peu densément ponctué tarsaiis Ih. — Base de l'épistome aussi large que l'espace compris entre lui et l'œil. Pronotum peu densément ponctué tumidicoUis, <$, 73. — Base de l'épistome aussi large que l'espace compris entre lui et l'œil. Pronotum très- densément ponctué afrîcanus . . . 76, 62. Stries des élytres très-superficielles, ponctuées comme le reste 63. — Stries des élytres bien distinctement mar- quées 64. 63. Saillie prosternale notablement et graduelle- ment atténuée en arrière, subarrondie tout à fait au bout coUega 42. — Saillie prosternale parallèle, nullement atténuée Eucnémides. Fornaœ. 305 en arrière, mais tronquée à l'exlréinilé et terminée par une sorte de grosse dent mé- diane obtuse et très-courte stcrnalts. ... /i3. 6/i. Saillie prosternale nullement impressionnée à la base de la saillie prosternale 65. — Saillie prosternale impressionnée à la base de la saillie prosternale 69. 65. Prosternum sur le même plan que la saillie prosternale 6G. — Prosternum bombé, mais sur un plan infé- rieur à la saillie prosternale. . tumidicoUis, var. cribricqos. 75. 66. Dernier segment abdominal nullement tron- qué. 67. — Dernier segment abdominal Irès-notableinent tronqué 68. 67. Élytres non terminées en pointe en arrière, nullement déhiscentes à Textrémité. . . . macrocerus. . . 59. — Élytres terminées en pointe en arrière, dis- tinctement déhiscentes tout à fait à l'extré- mité Nietneri, d*. . . 39.. 68. Corps d'un noir de poix mat. Élytres déhis- centes tout à fait à l'extrémilé Nieiiwi, ?.. 39. — Corps d'un brun rougeâtre assez luisant. Ély^ 1res nullement déhiscentes à rexlrémité. . slupefuctus, . . hk- 69. Saillie prosternale fortement relevée à l'extré- mité filicornis. ... 61. — Saillie prosternale nullement relevée à l'extré- mité ................ ^. .... . 70. 70. Pronotum au moins aussi long que large. . . intcrnicdius . . 60. —■ Pronotum moins long' que large 71. 71. Tête et pronotum nullement rugueux 72. — Tète et pronotum fortement rugueux. .... madagascarieiisis. 52. 72. Pronotum à ponclqation trés-serrce. /....' iumldicoUis, var. distiuguciulus. 75. k" Série, TOME X, luvlic siipplnnrnhdrr, 20 306 Henry de Bonvouloir. — Pronotura à poncluation médiocremenl serrée. 73. 73. Pronolum offrant nn peu en avant du milieu, sur son disque, deux fossettes légèrement transverses et bien distinctes tumidîcoUis . . 15. — Pronolum sans trace de fossettes en avant du milieu 7/i. 7Zi. Pronolum un peu gibbeux, notablement et brusquement rétréci dans sa moitié anté- rieure tumidicoUis, var. parens. 75. — ■ Pronolum nullement giblieux à côlés paral- lèles, atténué seulement contre le bord an- térieur himidicoUis, var. minor. 75. 75. Bord latéral du pronotum dédoublé en avant (l) 76. — Bord latéral du pronotum non dédoublé en avant (1) 8/i. 76. Pronolum rugueux , c'est-à-dire présentant tous les intervalles des points convexes, surtout sur le disque 77. — Pronotum non rugueux, avec les intervalles des points plans, surtout sur le disque. . . 80. 77. Saillie proslernale à côtés parallèles, arrondie au sommet infrequens ... i5. — Saillie proslernale plus ou moins atténuée vers l'extrémité et terminée plus ou moins en fer de lance 78. 78. Dernier segment abdominal subgraduelleraent atténué en arrière 79. — Dernier segment abdominal brusquement et anguleusement rétréci en arrière dans sa moitié postérieure • ventralis. ... 55. (I) par d:àoiiLiemcnt du bord latéral du pronotum, nous entendons designer la ligne externe qui, se poiiani en dedans, devient visible en dessus en même temps que îa ligne inlcrn9 Uont elle n'est séparée que par quelques joints loWqu'oa fCgarde l'insCcte en dessus d*avant en ornêrc» Euav'midcs. Fornctx. 307 79. Intervalles des slries des élytres convexes dans toute leur étendue mndagascaricnsis. 52. — Intervalles des stries des élytres très-légère- ment convexes à la base seulement nffmis 56. 80. Saillie prosternale à côtés graduellement ré- trécis en arrière grandis .... 46. — Saillie prosternale à côtés parallèles dans leur moitié basilaire 81. Si. Saillie prosternale arrondie au sommet en ar- rière pcrjidus .... 57. — Saillie prosternale terminée en pointe en ar- rière . , 82. 82. Pros'ernura plus ou moins impressionné entre les hanches 83. — Prosternura plan ou à peine impressionné entre les hanches consentunais 83. Élytres parallèles dans leur moitié basilaire. . confimis. . — Élytres fortement et graduellement atténuées de la base h l'extrémité VctUi! . . . 8Zj. Épistome marqué d'une carène longitudinale médiane dissimiils . — Épistome sans carène longitudinale médiane. piloscUus. . 85. Antennes à troisième article plus court que le suivant nvjzolcnùs — Antennes à troisième article plus long que le suivant . kl. 5Zi. b'o, ZlS. 58. /lO, 86. Abdomen tronqué en arrière. Saillie prosternale arrondie au bout 87. — Abdomen terminé en pointe en arrière. Saillie prosternale acuminée au bout planus 73, 87. Antennes à quatrième article seulement un peu plus petit que le Iroisicme. ...... coUega. . = . . 4?. — Antennes à quatrième article deux fois pUu pBLil que je iroiaièiiie. ...,,*...,, novatui' lii. 308 Henry de Bonvouloir. 88. Sillon marginal distinctement élargi en avant. 89. — Sillon marginal parallèle, non élargi en avant. 93. 89. Carène interoculaire nulle sur la base de l'épis- îome 90. — Carène interoculaire très-distincte sur la base de l'épistome fraudiUcntiis, . 82. 90. Épipleures des élytres sillonnées seulement à la base re-joulsus .... 66. — Épipleures des élytres sillonnées dans toute leur étendue 91. 91. Pronotum fortement gibbeux dans son milieu, gibbosus . ... 65. — Pronotum nullement gibbeux dans son milieu. 92. 92. Pronotum droit sur les côtés, brusquement atténué dans son quart antérieur ruficoUis. ... 80. — Pronotum subgraduellement atténué en avant, sericeus 81. 93. Élytres à stries larges, lisses, avec une série de points beaucoup plus gros en arrière et sur les côtés. variepundatus. 6li. — Élytres simples 9/i. 9Zi. ]\Iésopleures ponctuées seulement en ar)ière et en dehors luridus 67. ■— Mésopleures entièrement ponctuées. ..... 95. 95. Pronotum finement ponctué, non rugueux. . mendacc .... 62. — Pronotum moins finement ponctué; rugueux vu d'arrière en avant obrutus 63. Eiicnétnidcs. Forna.r, 309 I. Sillon marginal du propcciiis brusquement terminé en arrière bien au-dessus des angles postérieurs du prothorax par une ligne élevée coîilinuant le bord postérieur du triangle des propleures. (Cette division ne contient jusqu'ici que les deux espèces suivantes.) 1 . F . D E B I L I s . (PI. 16, fig. 2.) Elongatus, postioe sat attenuatus , supra obscure brunneus, pube sub- tili fulva vestitus; capite sat fortiter, dense, vix rugose punctato ; fronte cum carina interoculari intégra, medioque carina longitudinali notata. Antennis dilute ferrugineis ; pronoto latitudinis fere longitudine, antice attenuato ; scuiello latitudine longiore, lateribus recto ; elytris postice attenuatis, leviter striatis ; înterstitiis sat dense basi rugulose punctatis ; loba prosternali postice scnsim attenuato , acuminato ; subtus obscure rufo-brunneus, abdomine paulo dilutiore ; pedibus dilute ferrugineis. Long, 8 1/2 mil]. Corps allongé, légèrement atténué en arrière, médiocrement convexe supérieurement; d'un brun un peu foncé; couvert en dessus d'une fine pubescence jaunâtre assez serrée. Tête à ponctuation assez notable, serrée et à peine rugueuse. Front séparé de l'épistome par une carène inter- oculaire, un peu arquée en avant et entière; de plus marqué dans son milieu d'une carène longitudinale faisant suite à celle de l'épistome et s'étendant jusque sur le vertex en arrière. Antennes d'un ferrugineux clair, filiformes; à deuxième article petit, caché en partie par le premier; troisième assez grand (les suivants manquent dans l'exemplaire que j'ai sous les yeux). Pronolum à peu près aussi long que large, très-légère- ment sinué sur les côtés en arrière, très-faiblement rétréci en avant, un 310 PlENRY DE BONVOULOIR. peu plus distinctement à partir de son quart antérieur, avec ses angles postérieurs aciiminés; maniué, au milieu de sa base, d'une petite fossette allongée, avec un point de chaque côté; couvert d'une ponctuation assez notable et trè ^-serrée, devenant rugueuse sur les côtés. Écusson plus long que large, droit sur les côtés, arrondi en arrière. Éiytri^s allongées, très-légèrement atlénuéi^s en arrière dans leur première moitié, plus notablement ensuite; l'gèrement striées. Leurs intervalles finement et assez densémenl ponctués, à peine rugueux, à la base seulement. Dessous du corj s d'\in hiun rou'eâli'e foncé, un peu plus clair sur l'abdomen; à ponctuation as=ez fine et assez serrée, plus notable sur le proslerni'ni. Saillie p oi^ternale m llcnn nt déprimée dans son milieu, giadueliement atténuée en arrière, acurainée au bout. Dernier segment abdominal sub- graduelleraent atténué en arrière et ariondi au bout. Pattes d'un feirugi- aeux clair, ainsi que les tarses. Les jambes antérieures sont visiblement dilatées dans l'exemplaire que 6 possède. Il est possible que ce caractère ne soit que sexuel. Cette espèce faisait partie de la collection de M. de La Ferté, où elle était indiquée comme provenant de Colombie. 2. F, GDINEENSIS. Elovgahis, postice sat attcnuatus , obscure briinnnis , pube fulva sut dense vesiitus ; capite sat furtilcr riigose piinctcdo ; fronie antice intégra, car in a longitudinali nidla noicda ; anlennis diliite ferriigineis ; pronoto latiludinis longitudine , antice tanium allenuaio ; scuieilo latitudiiiis lon- giludine, postice altenncdo ; elyiris in diniidia parte postica sat atlenuatis, obsolète striatis ; interstitiis leviter, sat dense, basi tantum rugulose punc- tcdis ; lobo prosterncdi postice rotundato ; subiiis obscure rufo-brunneus ; pedibus dilute ferrugincis. Long. 6 1/2 raill. Môme forme et même couleur que le debilis. Tête un peu plus forte- ment et su tout plus rugueusenient ponctué''. Front sans aucune trace Eucnêmides, Fornax, 311 de carène interoculaire sur la base de Tépistome, très-légèrement déprimé dans son milieu en avant, sans aucune tiace de carène longitudinale. Épistome également sans carène longitudinale. Antennes d'un ferrugi- neux clair, fililbrmes; à deuxième article assez court, caché en part'e par le premier, un peu moins long seulement que le quatrième; le troisième sub^gal aux deux suivants réunis; le qualrième suhégal au suivant; les autres sensiblement plus longs, augmentant graduellement de longueur vers le sommet. Pronotum aussi long que large, sensible- ment atténué en avant à partir de son tiers antérieur seulement, à peine sinué sur les côtés en arrière au-dessus des angles postérieurs, qui sent acuminés; sans trace de fossette allongée au n]ilieu de la base, marqué seulement de deux points enfoncés ; à ponctuation assez notable et serrée, un peu rugueuse sur les côtés. Écusson cà peu près aussi long que large, atténué-arrondi en arrière. Élytres assez allongées, h peine atténuées en arrière dans leur moitié basilaire, plus notablement ensuite; très-obsolélement striées, les stries internes seules bien distinctes; leurs intervalles finement et assez densément ponctués, un peu rugueux trans- versalement à la base. Dessous du corps d'un brun rougeàtre très-foncé; à ponctuation assez fine et assez serrée, plus notable et moins dense sur le prosternum. Saillie prosternale déprimée dans son milieu, peu atténuée en arrière et arrondie au bout. Lames des hanches postérieures avec leur bord interne légèrement sinué. Dernier segment abdominal graduellement atténué en arrière , très-légèrement acuminé tout à fait à l'extrémité. Pattes d'un ferrugineux clair. La structure toute particulière du sillon marginal, ainsi que la forme et la couleur, rapprochent beaucoup celte espèce de la précédenie, dont elle se dislingue cependant par un grand nombre de caractères, tels que l'absence de carène interoculaire, la forme plus longue et moins atténuée en avant du pronotum, la saillie prosternale arrondie en arrière, et enfin les tibias antérieurs nullement dilatés. L'exemplaire unique que je décris se trouve en Guinée. Il fait partie de la collection du Musée de Stockholm et m'a été obligeamment communi- qué par M. Stàl. 312 Henry de Bonvouloir. II. Sillon marginal du fropcctus se prolongeant en arrière jusqu'à Ccxtréînité des angles postérieurs du prothorax. (Cette division comprend tout le reste des espèces du genre Fornax.) a. Antennes a deuxième article a peine plus court, subéged ou même un peu plus long que le quatrihne. (Dans ce groupe nous faisons rentrer toutes les espèces depuis le F, ater jusqu'au F. parvidus inclusiveraent.) 3. F. ATER. (PI. 13, fig. h.) Oblongo-ovedus, postice plus minusve leviter attenuatus, supra nigro- pîceus, pube subtili grisea vesiitiis ; capite sot subtiliter punctato ; fronte cum carina interoculari intégra; antennis rufo-brunneis ; pronoto IcUitu- dine paululwn breviore , antice scd leviter attenuato, Icderibus postice recto, distincte sut dense punctato ; elytris postice sat leviter cdtenuatis, distincte sut dense punctatis ; lobo prosternali carina longitudincdi postice notato ; subtus piceus, vel obscure rufo-brunneus ; pedibus rufo-brunneis vel ferrugineis, tarsis ferrugineis. Var. Magis elongatus, antennis ferrugineis longioribus ; pronoto antice ma gis attenuato ; elytris postice magis attenuatis. (Pi. 13, fig. 5.) Long, /j à 6 1/2 mill. Corps ovale-oblong, assez large, légèrement atténué en arrière, peu convexe ; en entier d'un noir de poix brillant ; couvert en dessus d'une fine et courte pubescence grisâtre. Tête à ponctuation assez fine, médio- crement serrée, non rugueuse. Front séparé de l'épistome par une carène interoculaire sensiblement arquée en avant, dans son milieu, et entière ; sans trace de carène longitudinale. Épistome assez notablement rétréci à la base. Antennes dépassant à peine en arrière les angles postérieurs du Eucnémidcs. Fornax. 313 prolliorax ; d'un brun plus ou moins rougeàtre et quelquefois même ferru- gineuses; à quatrième article subégal au second, un peu transverse, sen- siblement moins long que le suivant; ces deux réunis sensiblement plus longs que le sixième ; les suivants allongés, augmentant graduellement de longueur vers le sommet. Pronotum un peu moins long que large, nota- blement attérilié en avant dans sa moitié antérieure, droit sur les côtés en arrière, avec ses angles postérieurs acuminés à l'extrémité; marqué, au milieu de sa base, de deux points enfoncés distincts, sans trace de ligne médiane, même tout à fait à la base; couvert d'une ponctuation assez fine, médiocrement serrée, un peu moins au milieu de la base, nullement rugueuse. Écusson à peine plus long que large, un peu atténué en arrière. Élytres assez larges à la base, légèrement et presque graduel- lement atténuées en arrière; marquées seulement d'une strie juxta-sutu- rale distincte; couvertes d'une ponctuation assez légère, mais assez serrée, non rugueuse. Dessous du corps d'un brun noirâtre, devenant un peu rougeàtre sur le prosternum et l'extrémité de l'abdomen ; à ponctua- tion fine et assez serrée, un peu plus notable sur le prosternum. Sillon marginal du propectus très-profond, nullement élargi en arrière. Saillie prosternale peu atténuée dans sa moitié basilaire , plus notablement ensuite , offrant vers l'extrémité une petite carène longitudinale médiane bien distincte. Dernier segment abdominal largement arrondi au bout. Pattes d'un brun rougeàtre ou même ferrugineuses. Var. Corps un peu plus allongé; antennes un peu plus longues, entière- ment ferrugineuses; pronotum un peu plus atténué en avant, et élytres un peu plus rétrécies en arrière. (Pi. 13, fig. 5.) Cette espèce est une des plus répandues de ce genre. Elle a été prise par M. Wallace dans la Nouvelle-Guinée, à Batchian, Morty, Kaioa, Waigiou, Dorey, Ceram, Ternate, Gilolo. h. F. MOROSUS. (PI. 13, fig. 6.) Elongahis, postice fortius sensùn attenuatus, nîgro-piccus, nUiclus , piibe subtili grisca vcsiitus ; capite sat subtUiter punctato ; fronte cum carina interociilan medio discisa, vel 7^arius intcgra ; antennis basi rufo- 314 Henry de Bonvouloir. brunneis vel ferrugîneis ; pronoio longiludinis tatitudine, antice sat for- titer sensîm aitenuaio, latcribus ■postice recto, leviter sat dense punctato ; eiijtris postice fortius scnsim altiniiatis, stria juxta-suturali taiitwn no- tatis, distincte dense pimctatis ; sulco marginali postice nulto modo am- pliato ; lob prosterna ti carina longiludinuli média nuUa notato ; subius niyro-pùeus, pedibus rufo-brunnas, iarsis ferrugineis. Var, a. Pronoto antice fortius et sensim attenuato. (Pi. 13, fig. 7.) Var. b. Nigro-brunneus ; capite, pronuti margine, lateribusque rufo- brunneis ; anlennis pedibusque ferrugineis, Var. c. Carina interoculari intégra ; pronoto basi fortius bîarcuato ; antennis pedibusque ferrugineis. Long. 6 à 7 1/2 mill. Corps oblong, assez allongé, notablement rétréci en arrière, peu con- vexe; d'un noir de poix brillant; couvert en dessus d'une fine et assez courte puLescence d'un gris un peu jaunâtre, à peine plus dense à la base du pronotum et des élytres. Têle à ponctuation assez fine et assez serrée, nullement rugueuse. Front avec sa carène iiiteroculaire dislincte- ment interrompue au milieu, sur la base de l'épislome, ou très-rarement entière. Ce dernier assez notablement rétréci à la base; sans trace de carène longitudinale. Antennes dépassant à peine les angles postérieurs du prolliorax; lèrrugineuses ou quelquefois un peu rembrunies à la base; à quatrième article à peu près aussi long que large, près de moitié plus coui't que le cinquième; ces deux articles réunis notablement plus longs que le sixième ; les suivants îdlongés et augmentant graduellement de longueur vers le sommet. Pronotum aussi long que large, légèrement convexe, droit sur les côtés en arrière; assez notablement et presque sub- graduellemjit atténué en avant, avec ses angles postérieurs acuminés à l'extrémité, son bord postérieur plus ou moins sinueux, son lobe médian assez peu prolongé en arrière; marqué, au milieu de ce dernier, de deux points enfoncés distincts, et, entre ces deux points, d'une petite ligne longitudinale, très-courte et très-légère, quelquefois même obsolète; cou- vert d'une ponctuation assez fine, assez dense et non rugueuse, ou quel- quefois à peine sur les côtés. Élytres très-fortement et graduellement rétrécies en arrière, légèrement, mais densément ponctuées, non ru- gueuses. Dessous du corps d'un noir de poix, devenant quelquefois plus Eucnémidcs. Fornax. 315 ou moins légèrement rougeàtre sur le Lord antérieur du prosternum, le triangle des propleures et rextrémité de rabdomcn. Sillon marginal du propectus très-profond dans toute son ctendje, niil.ement élargi en arrière. Saillie prosternale presque graduellement atténuée en arrière, sans carène longitudinale médiane à rextrémité. Dernier segment ahdo- iTiinal fortement atténué en arrière et plus ou muins acuminé à l'extré- mité. Pattes d'un brun rougeâlre, tarses ferrugineux. Var. «. Pronolum plus fortement et plus graduellement atténué en avanl. (Pi. 13, fig. 7.) Var. b. Dessus du corps d'un brun noirâtre ; avec la tête, les bords antérieurs et latéraux du pronotum rougeâtres, les antennes et les pattes ferrugineuses. Var. c. Dessus du corps également d'un brun noirâtre; carène inter- oculaire enlière; pronolum avec son bord postérieur plus fortement sinueux que dans le type. Les exemplaires avec lesquels j'ai fait celte variété m'ont embarrassé longtemps, et j'ai même hésité à les considérer comme devant former une espèce distincte. En effet, la carène inleroculaire enlière paraît devoir les exclure du morosus type, chez lequel elle est séparée au milieu; mais l'on trouve déjà dans la variété a des individus dont la carène est moins largement interrompue; quant au caractère tiré du bord postérieur du pronolum plus sinueux, il ne faut pas y attribuer trop de valeur, car je le vois déjà s'atténuer d'une manière notable chez un individu à carène entière. Comme d'autre part tous les caractères sont entièrement con- formes à ceux du type, j'ai cru préférable de considéj'er ces différences comme de simples variations spécifiques. Le F. morosus, malgré ses nombreuses variations, sera toujours facile à distinguer du précédent à sa forme bien plus atténuée en arrière, à son pronolum plus graduellement rétréci en avant, et de plus, à l'absence de carène longitudinale médiane à l'extrémilé de la saillie prosternale. L'espèce paraît assez répandue, car j'en possède des exemplaires trou- vés par M. Waltace à Ceram, Dorey, Amboine, Sarawak, Tondey. J'en ai même un de Ceylan. 316 Henry de Bonvouloir. 5. F. CONCOLOR Blanchard. (PI. 13, fig. 8.) b long 0-e long (dus , poslice leviter attenuatus, nigro-piceus ; clypeo, protlioracis margine antica angulisque posticis, elytroriim basi lateribus- que postîce riifo-brunneis ; fronte cuni canna interoculari intégra ; clypeo- basi sut fortiter coarctato ; antennis ferrugineis ; pronoto laiitudine pau- lulum breviore, antice leviter attenuato lateribusque postice recto, sat dense punctato, basi média fortiter biimpresso ; elytris postice attenuatis, leviter sat dense punctatis ; siilco marginali postice distincte ampliato; lobo pros- ternali in medio postice longitiidinaliter non carinato ; subtus riifo- brunneus ; pedibus ferrugineis. Long. 6 raill. Eîicnemis concolor Blanch., Voyage au pôle sud et dans l'Océanie sur V Astrolabe et la Zélée, 1853, IV, 92, pi. 6, fig. ih. Corps oblong assez allongé, assez atténué en arrière ; d'un noir de poix mat, avec l'épistome, le bord antérieur et les angles postérieurs du pro- notum, la base des élytres et leurs côtés, surtout en arrière, rougeâtres ; couvert d'une pubescence grisâtre, assez serrée. Tête à ponctuation assez fine et médiocrement serrée, non rugueuse. Front séparé de l'épistome par une carène interoculaire fortement angulée, au milieu en avant, et entière ; sans carène longitudinale médiane. Épistome assez notablement rétréci à la base. Antennes ferrugineuses en entier, dépassant un peu plus les angles postérieurs du prothorax; à quatrième article un peu plus long que large, sensiblement plus long que le cinquième; ces deux réunis notablement plus longs que le sixième; les suivants devenant graduelle- ment plus longs vers le sommet. Pronotum un peu moins long que large, légèrement atténué en avant dans sa moitié antérieure, droit sur les côtés en arrière, avec ses angles postérieurs acuminés, son bord postérieur notablement sinueux et son lobe médian assez prolongé en arrière; mar- qué, au milieu de la base, de deux fossettes verticales assez notables ; Eucnéinulcs. Fornax. 317 couvert d'une ponclualion assez fine, médiocrement serrée, non rugueuse. Élylres assez atténuées en arrière dans leur moitié postérieure; marquées d'une slrie juxta-suturale distincte, et quelquefois offrant à la base quelques vestiges de stries obsolètes; assez finement et assez densément ponctuées. Dessous du corps rougeâtre, un peu rembruni sur le métasler- num. Sillon marginal du propectus assez profond en avant, un peu moins en arrière, où il est très-distinctement élargi. Saillie prosternale presque graduellement atténuée en arrière, sans carène longitudinale dans son milieu vers l'extrémité. Dernier segment abdominal notablement atténué en arrière, mais à peine acuminé au bout. Pattes ferrugineuses. Celte espèce paraît, au premier abord, tellement voisine de la variété c de la précédente, qu'on est tenté de l'y rapporter; mais l'examen de ses caractères ne tarde pas à convaincre du contraire. Ici, en effet, la forme du pronotum est moins atténuée en avant, ses deux impressions basilaires sont plus notables et plus verticales, ses élytres sont moins atténuées en arrière, et les sillons marginaux du propectus sont distinctement élargis en arrière; enfin sa carène interoculaire est entière et fortement angulée au milieu en avant. L'exemplaire sur lequel M. Blanchard a fait sa description fait partie actuellement de la collection du Musée de Paiis. Elle est indiquée de Banda (ile Ternate). J'en possède un second individu pris par M, Wallace également à Ternate. i. F. PIGTUS (PI. 13, fig. 9.) Elongalû-oblongus, postice forliler attenuatits, n'ujvo-ficeus, pube sub^ un grisea sat dense iectus , sed cum capite, pronoti basi laie, scutellù elytrorumqiie viita transversali, in sutura plus minusve sejuncta, pube albida muUum densius tectis ; fronte cum carina interoculari, medio late sejuncta, carinaquc longitudinali notata ; chjpeo basi sat fortiter coarc- iato ; anicmiis ferrugineis, pube albida dcîise tectis ; pronoto latitudine: paululum breviore, antice plus minusve fortiter attenuato, tatcribus postice recto, sat dense punctato, basi obsolète biimpresso ; ehjtris a basi ad api- cem sensim fortiter atienuatis, leviter sat dense punctatis; subtus nigro- piceus, tel in prostcrno et edjdomine obscure rufo-brunncus ; propecloris 318 Henry de Bonvouloir. sulco margi naii postice nutlo modo ampliato ; femoribus plus minusve infuscatis ; pedibus ferrugineis. Long. Ix h k il2 mill. Corps oblong allongé, très-fortement atténué en arrière ; d'un noir pas très-brillant, rarement avec la suture un peu rougeàtre ; couvert d'une pube.^cence grise, fine et serrée, bien plus dense et plus blanchâtre et tranchant assez avec le reste pour faire tache sur la tête, la base du pro- notum, Técusson et un peu au-dessous du miheu des élytres, formant une bande transverse assez étroite, plus ou moins largement interrompue sur la suture. Têle à ponctuation médiocre, serrée et légèrement rugueuse. Front séparé de l'épislonie par une carène interoculaire largement inter- rompue au milieu, marqué de plus, dans son milieu, d'une petite carène longitudinale bien distincte se prolongeant en avant sur l'épistome. Ce dei'nier assez notablement rétréci à la base. Antennes ferrugineuses, recouvertes d'une pubescence blanchâtre très-serrée; à quatrième article à peine plus court que le suivant; ces deux réunis notablement plus longs que le sixième ; les suivants graduellement plus longs veis le sommet. Pronotum un peu moins long que large, assez notablement rétréci de la base au sommet, ou seulement dans sa moitié antérieure, droit sur les côtés en arrière, avec son bord postérieur assez notablement sinueux ; marqué, au milieu de la base, de deux impressions très-légères entière- ment cachées par la pubescence blanchâtie, et au milieu de celles-ci d'une petite ligne enfoncée longitudinale, très-légère; couvert d'une ponc- tuation fine, assez peu serrée. Élytres très-fortement et graduellement atténuées de la base au sommet; marquées seulement d'une strie juxla- suturale distincte ou à peine, avec quelques vestiges de stries obsolètes à la base; assez finement et assez densément ponctuées non rugueuses. - Dessous du corps entièrement noirâtre, avec le proslernum et l'abdomen un peu rougeâires. Sillon marginal du propectus nullement élargi en arrière. Saillie prosterna le à peu près graduellement rétrécie en arrière, sans carène longitudinale médiane vers l'extrémité. Dernier segment abdominal assez atténué en arrière, très-peu acuminé au bout. Pattes ferrugineuses, avec les cuisses un peu rembrunies. Tarses' ferrugineux. Le D. pictus est trop remarquable par les taches blanchâtres, formées par sa pubescence, pour qu'il soit besoin de le distinguer des autres espèces du genre. Il a été pris par M. Wallace à Dorey, à Waigiou et à MOrty. Eucnémides, Fornax. 319 7. F. THORACICUS. (PI. IZi, fig. 1.) Elo7iffato-oblongus, postice leviter attcnuatiis, nigro-piceus , pube subtili grisea parwn dense, pronoti elytrorumque basi densius, vcstitus ; fronte cum carina interoculari , niedio tate sejuncta, iongitudincdiler rioncarinata', clypeo basi fortiter coarctato ; antennis rufo brunneis, basi nigro-infus- caiis ', pronoto latiiudinis fere longitudine, aniice tanlum leviter atlenuato, utrinque unie nngulos posiicos distincte sinuato, basi média tinea longitu- dinali brevi impressa notato, sat dense punctaio ; elytris postice leviter attenuatis ; stria juxta-suturali tantum uotatis ; leviter sat dense punc- tatis, basi rugulosis ; subtus nigro-piceus ; sulco marginali postice non anipliato ; lobo prosternali medio longiludinaliier non carinato ; pedibus rufo-brunneis, femoribus infuscatis ; tarsis ferrugineis. Long, k 1/2 mill. Corps ohlong allongé, légèrement atténué, en arrière, d'un noir peu brillant; couvert d'une pubescence peu serrée, un peu grisâtre, plus seri'ée sur la base du pronolu.n et des élylres. Tète'à ponctuation mé- diocre, assez serrée, non rugueuse, ou à peine tout à fait en avant. Front séparé de Tépistome par une carène inleroculaire largement interrompue au milieu ; sans trace de carène longitudinale médiane. Épistome assez noiablement rétréci à la base. Antennes d'un brun rougeàtre, à premier article d'un noir de poix ; le quatrième sensiblement plus court que le cinquième; ces deux réunis notablement plus longs que le suivant, les autres graduellement plus longs vers le sommet. Pronotum aussi long que large, à peine rélréci tout à fait en avant, bien distinctement sinué de chaque côté au-dessus des angles postérieurs ; son bord postérieur assez notablement sinueux, marqué au milieu d'un petit sillon longitu- dinal assez court, mais bien distinct ; couvert d'une ponctuation assez légère et assez dense. Élytres assez légèrement rétrécies en arrière, dans leur moitié postérieure ; marquées seulement d'une strie juxta-suturale distincte ; assez finement, mais assez densément ponctuées, surtout à la base, oùelles^sDQt un ptu -rugueuses. D&sâous du corps d'un noir de 320 Henry de Bonvouloir. poix, assez notablement et non rugueusement ponctué. Sillon marginal du propeclus nullement élargi en arrière. Saillie prosternale graduelle- ment et assez notablement rélrécie en arrière, dans sa moitié postérieure ; sans carène longitudinale médiane. Dernier segment abdominal assez rétréci en arrière, mais non acuminé. Pattes d'un brun rougeâtre, avec les cuisses plus foncées. Tarses ferrugineux. Cette espèce est remarquable par la forme de son pronotum aussi long que large, atténué seulement tout à fait au sommet et bien distinctement sinué au-dessus des angles postérieurs. Elle a été découverte à Batchian par M. Wallace. 8. F. SUBQUADRATUS. {PI ili, f]g. 2.) Elonffato-oblo7igus, sat leviter attenuaius, nigro-brimneus opacus, pube flavcscente sat dense vcstiiiis ; fronte antice longiiiidinaliter carinata, et carina interoculari, medio angiiste sejuncta, noiaia; clypeo basi fortitcr coarciaio ; antcnnis fernigineis, basi infuscatis ; pronoto Lcditudinis longi- iudine, antice tantum attenuaio, lateribus subdilatato, ante angidos pos- ticos vix siniudo, basi viedia linea longitudinnli impressa, ante médium evanescente notato , devise rugoseque piinctato ; ehjtris postice Leviter aite- nuatis, stria juxta-suturali tantum notatis, fortiter dense rugoseque punc- iatis; subtus nigro-piceus opacus; propectoris sulco mar g inali postice non ampliato; pedibus rufesccntibus, femoribus infusccdis ; tarsis ferrugineis. Long. A 1/2 mil!. Corps oblong allongé, assez atténué en arrière, d'un noir de poix mat un peu brunâtre; couvert d'une pubescence serrée, jaunâtre. Tête à FLonctuation médiocre, serrée et à peine rugueuse. Front séparé de l'épis- torae par une carène inleroculaire moins largement interrompue au milieu; marqué de plus, dans son milieu en avant,' d|une carène longitu- dinale médiocre assez courte, ne se prolongeant pas en arrière jusqu'au vertex. Épistome notablement rétréci à la base. Antennes feirugincuses, à premier article rembruni; les suivants comme chez le précédent, Prono- Eucnémidrs. Fornax. 321 tiira au moins aussi long que lai'ge, s'élargissant vers les deux tiers anté- rieurs et h peine rétréci tout à fait en avant, ce qui le rend très-légère- ment sinué sur les côtés en arrière, avec son bord postérieur moins sinueux que chez le précédent; marqué, au milieu de sa base, d'un petit sillon longitudinal bien distinct et assez court, n'atteignant pas tout à fait le milieu de la longueur en avant; couvert d'une ponctuation assez forte, très-serrée et très-rugueuse. Élytres légèrement rélrécies en arrière, plus sensiblement dans leur moitié postérieure; marquées seulement d'une strie juxla-suturale distincte; notablement et densément ponctuées, nota- blement rugueuses transversalement. Dessous du corps d'un noir mat, assez fortement, surtout sur le prosternum, et un peu rugueusement ponctué. Sillon marginal du propectus nullement élargi en arrière. Saillie prosternale presque graduellement atténuée en arrière; sans carène lon- gitudinale médiane à l'extrémité. Dernier segment abdominal assez rétréci en arrière, mais non acuminé. Pattes d'un brun rougeâlre, avec les cuisses noirâtres. Tarses ferrugineux. Il est facile de distinguer celte espèce de la précédente par sa ponctua- tion bien plus notable et surtout plus rugueuse, par la couleur jaunâtre de sa pubescence, par son pronolum moins rétréci en avant, moins sinué de chaque côté de sa base, etc. Le F. subquadratus a été pris à Singapour par M, Wallace. 9. F. AUSTRALIS. (PI. ih, fig. 3.) Elongato-oblongus, postice sat fortitcr attenuatus, nigro-piccus, piibc subtili grisia, pronoti elytrorumque basi Uistincliorc, vcstilus; fronte an- iice Iransvcrsim carinata , carina inedio plus minusve scjuncta vei sub intégra; clypeo basi fortiter coarclato; antennis totis ferrugineis, vel basi plus minusve infuscaiis; pronolo latiludine breviore, a basi ad apicem sat fortiter sensim attcnuato, labrilus recto, basi mcdia linca impressa non dislincte notato, Lcvitcr, pantin dense, non rugose punctalo ; elytris sensim, sat fortiter, postice attcnualis, dislincte striatis ; inlerniitiis convexis, k' Série, tome X, partie supplémentaire. 21 322 Henry de Bonvouloir. parum dense, rugulose punctàtis ; subtus nigro-piceus vel rufo-brunneus ; pedibus ferrugineis, femoribus infuscatis ; tarsis dilutioribus. Long. 3 1/2 à Zt mill. Corps oblong, assez allongé, notablement atténué en arrière; en entier d'un noir de poix ; couvert en dessus d'une très-fine et courte pubescence grisâtre, un peu plus apparente à la base des élytres et du pronolum. Tête à ponctuation assez fine et assez peu serrée. Front séparé de l'épis- tome par une carène interoculaire très-étroilement et quelquefois même à peine interrompue au milieu; assez convexe dans son milieu, mais sans trace de carène longitudinale bien distincte. Épistome très-notablement l'étréci à la base. Antennes ferrugineuses entièrement ou avec le premier article plus ou moins rembruni et même noir. Longueur relative des articles comme cbez les espèces précédentes. Pronolum un peu moins long que large, assez notablement et plus ou moins graduellement atténué en avant, droit sur les côtés en arrière, assez convexe, sans ligne enfoncée distincte au milieu de sa base ou n'en offrant qu'un vestige seulement; couvert d'une ponctuation assez fine, peu serrée, plus dense sur les côtés et non rugueuse. Élylres assez notablement et graduellement atténuées en arrière ; marquées de stries longitudinales assez fines, mais bien dis- tinctes; leurs intervalles un peu convexes, finement et peu densément ponctués, mais transversalement rugueux, surtout à la base. Dessous du corps d'un noir de poix ou d'un brun rougeàtre; à ponctuation assez légère et non rugueuse. Sillon marginal du propeclus nullement élargi en arrière. Saillie prosternale presque graduellement atténuée en arrière, sans carène longitudinale médiane. Dernier segment abdominal comme chez le précédent. Pattes entièrement d'un ferrugineux rougeâtre ou avec les cuisses plus foncées. Tarses ferrugineux. Le D. ausiralis commence la série des espèces à stries distinctes sur les élytres, et par ce caractère se distingue déjà facilement du précédent, avec lequel il ne peut être confondu en aucune manière, soit à cause de sa forme, soit à cause de sa ponctuation. Il est plus voisin du D. substrUdus, dont il se distingue cependant aisément par sa taille plus petite, son pro- notum plus atténué en avant, ses élytres plus rétrécies en arrière et la ponctuation des intervalles des stries moins dense et rugueuse. Cet insecte a été rapporté par M, Wallace, qui l'a pris dans les îles Batchian, Waigiou et Dorey. Eucnémides. Fornax. 323 10. F. SDBSTRIATUS. (PI. IZi, fig. h.) Oblongus, postice levîter attenuatus, nigro-pîceus, pube subtili grisea, pronoti elytrorwnque basi paulo distinctiore, vestitus ; fronte antice trans- vcrsim carinata, carina medio distincte sejuncta ; clypeo basi sat coarc- tato ; antennis rufo-ferrugineis, articula primo nigro ; pronoto latitudine vice breviore, antice tantum leviter attenuato, lateribus postice recto, basi média linea impressa brevi obsolète notato ; leviter dense punctato non rugoso ; elytris postice leviter attenuatis, distincte leviter striatis ; inter- stitiis dense , non rugulose punctatis ; subtiis obscure nigro-brunneus ; pedibus rufo-ferrugineis, femoribus paulo infuscatis ; tarsis ferrugineis. Long. 5 mill. Corps oblong, légèrement atténué en arrière ; en entier d'un noir de poix ; couvert en dessus d'une fine et courte pubescence grisâtre, un peu plus dense à la base du pronotum et des élytres. Tête à ponctuation fine et assez dense, nullement rugueuse. Front séparé de l'épistome par une carène interoculaire distinctement interrompue au milieu ; sans trace de carène longitudinale. Épistome assez notablement rétréci à la base. Antennes d'un ferrugineux rougeâtre, à premier article d'un noir de poix; le reste comme chez les précédents. Pronotum à peine moins long que large, légèrement atténué en avant, dans son tiers antérieur environ, droit sur les côtés en arrière; marqué, au milieu de sa base, d'une petite ligne enfoncée longitudinale, obsolète et très-courte; couvert d'une ponctuation fine, dense principalement sur les côtés et non rugueuse. Élytres légère- ment atténuées en arrière, dans leur moitié postérieure seulement; mar- quées de stries longitudinales fines et légères , moins distinctes vers l'extrémilé; leurs intervalles densément ponctués non rugueux. Dessous du corps d'un brun noirâtre; assez finement et assez densément ponctué non rugueux. Sillon marginal du propectus à peine un peu plus large en arrière. Saillie prosternale et dernier segment abdominal comme chez le 324 Henry de Bonvouloir. précédent. Pattes d'un ferrugineux rougeâtre, les cuisses un peu plus foncées. Tarses ferrugineux. L'unique exemplaire que j'ai sous les yeux a été trouvé à Batchian par M. Wallace. 11. F. PDNCTICOLLIS. (PI. 1/j, fig. 5.) Oblongus, postice leviter attenuatus , nigro-pîceus, pube subtili griseo- flavescenie vestitus ; fronte cum carina interoculari intégra, et antice carina longitudinalî média postice evanescente notata ; clypeo basi sat coarctato ; antennis rufo-ferrugineis; pronoio latitudine vix breviore, an- tice leviter atlenuato ; basi média linea longitudinalî brevi notato, sat forliter dense punctato, non rugoso ; elytris postice leviter attenuatis, distincte striatis; interstitiis sat dense, basi rugulose punctatis ; subtus rufo-bî'unneus ; pedibus rufo-fen'ugineis ; tarsis ferrugineis. Long. 6 mill. Corps oblong, légèrement atténué en arrière; d'un noir de poix mat; couvert en dessus d'une fine et courte pubescence d'un gris un peu jau- nâtre, un peu plus dense à la base du pronotum et des élylres. Tête à ponctuation assez forte, serrée et rugueuse. Front séparé de l'épistome par une carène interoculaire entière, légèrement arquée en avant, offrant de p'us une carène longitudinale médiane partant du milieu de cette der- nière et se prolongeant en arrière jusqu'au milieu du vertex. Épistome peu notablement rétréci à sa base. Antennes en entier d'un iérrugineux rougeâtre, comme chez les espèces précédentes. Pronotum un peu moins long que laige, très-légèrement atténué en avant dans sa moitié anté- rieure, droit sur les côtés en arrière, marqué au milieu de sa base d'une petite impression longitudinale très-courte, couvert d'une ponctuation assez forte et très-senée, mais non rugueuse. Élytres peu atténuées en arrière dans leur moitié postérieure, marquées de stries distinctes; leurs intervalles assez notablement et assez densément ponctués, légèrement rugueux transversalement, surtout à la base. Dessous du corps d'un brun Eucnémides. Fornax. 325 rongeâtre. Sillon marginal du propectus nullement élargi en arrière. Saillie proslernale comme chez le précédent. Dernier segment abdominal largement arrondi en arrière. Faites d'un ferrugineux rougeâlre. Tarses ferrugineux. Sans parler de sa taille sensiblement plus grande, cette espèce se dis- tingue facilement de la précédente par la ponctuation de sa tèle plus forte et plus dense, sa carène interoculaire entière, la carène longitudinale de son front plus marquée et la ponctuation de son proaotum bien plus notable et plus serrée. Se trouve à Célèbes. 12. F. LATUS. (PI. IZi, fig. 6.) Oblongo-ovatus, ferrugineo-brunneus, pube flavescente sat dense vesti- tus ; fronte antice transversim carinata, carina medio Late sejiincta, lon- gitudinaliter non carinata; clypeo basi sat lato; antennis ferrugineis, articulo quarto quinlo multum breviore ; pronoto tatitudine distincte breviore, antice leviter attenuato, punctis subocellatis sat densis, punc- tisque minoribus minus dense teclo, transversim ruguloso, basi linea iin- pressa nuUa notato ; elytris postice sat ieviler attenuatis, distincte slria- tis, striis leviter punctatis non rugosis ; subtiis ferrugineo-brunneus ; pedibus ferrugineis. Long. 6 1/2 mill. Corps ovale-oblong, légèrement atténué en arrière; d'un brun ferrugi- neux; couvert en dessus d'une pubescence jaunâtre, assez dense. Têle à ponctuation assez notable, dense et un peu rugueuse. Front transversale- ment élevé de chaque côté, au-dessus de la b^se des antennes, en une carène s'arrêtant tout à fait à la base de l'épistome, et ne formant plus de carène interoculaire proprement dite; sans carène longitudinale dis- tincte, Épistome aussi large à la base que l'espace compris entre lui et l'œil. Antennes entièrement ferrugineuses, sensiblement plus longues que chez le subsiriatus ; à quatrième article notablement plus court que le cinquième; les suivants proportionnellement plus allongés. Pronolum sen- 326 Henry de Bonvouloir. siblement moins long qae large, légèrement atténué en avant, plus nota- blement dans sa moitié antérieure, droit sur les côtés en arrière ; marqué seulement à la base de deux petites fossettes peu profondes; sans trace de ligne longitudinale ; couvert de points assez notables, un peu ocellés et assez serrés, et en outre, entre ceux-ci, de points plus petits, distincte- ment riiguleux transversalement. Élylres légèrement, mais presque gra- duellement atténuées en arrière, à stries assez marquées; leurs intervalles finement et peu densément ponctués non rugueux. Dessous du corps d'un brun ferrugineux. Sillon marginal du pi'opectus très-légèrement élargi en arrière. Saillie prosternale graduellement atténuée en arrière. Dernier segment abdominal largement arrondi en arrière. Pattes ferrugineuses. La forme élargie de cette espèce et sa couleur brun ferrugineux la rendent facile à reconnaître. Elle se fait remarquer en outre par son épistome large à la base, la ponctuation toute particulière de son prono- tum et son dernier segment largement arrondi à l'extrémité. M. Wallace l'a trouvée dans l'île Arou. 13. F. FULVCS Motschulsky. (PI. IZi, fig. 7.) Elongatus, postice attenuatus, fulvo-ferrùgineus , pube flavescente sat dense vestitus ; capite sat fortiter dense punctato ; fronte ante oculos transversini carincda, canna medio distincte sejuncta; clypeo basi sat coarctato ; antennis ferrugineis , articula quarto quinto subœquali ; pro- noio latitudine paulo breviore, a basi ad apicem subsensim attenuato, sat fortiter dense rugoseque punctato, basi média leviter bipunctato ; elytris postice sat attenuatis, leviter striatis, interstiis sat dense punctatis, trans- versini rugulosis ; sublus rufo-ferrugineus ; pedibus ferrugineis. Long. 6 à 7 mil!. Fornax fulvus Motscli., Essai d'un Catal. des Ins. de l'île de Ceylan, 23 (Bull, de Moscou, 1861, p. 117). Corps allongé, assez atténué en arrière; d'un ferrugineux un peu fauve ; Eucnémides. Fornax. 327 couvert d'une fine pubescence jaunâtre, assez dense. Tête à ponctuation assez notable , serrée et à peine rugueuse, tout à fait en avant. Front transversalement élevé, de chaque côté au-dessus de la base des antennes, en une caiène qui s'étend un peu sur Tépislome, formant ainsi une carène inleroculaire distinctement interrompue au milieu ; sans trace de carène longitudinale médiane. Épislome assez notablement rétréci à la base, dis- tinctement moins large que Tespace compris entre lui et l'œil. Antennes ferrugineuses, assez longues, à quatrième article un peu plus long que large, subégal au suivant ; les autres graduellement plus longs vers le sommet. Pronotum un peu moins long que large, droit sur les côtés en arrière, légèrement et subgraduellement rétréci de la base au sommet, à peine comprimé sur les côtés en avant et légèrement convexe, assez peu défléchi à la base et marqué, au milieu de celle-ci, de deux points enfon- cés assez légers; couvert d'une ponctuation assez forte, très-serrée et rugueuse. Élytres assez notablement et subgraduellement atténuées de la base au sommet, légèrement et finement striées ; leurs intervalles assez finement et assez densément ponctués, légèrement rugueux transversale- ment. Dessous du corps d'un ferrugineux un peu rougeàtre. Sillon mar- ginal du propectus à peine un peu plus large en arrière. Saillie proster- nais non ou à peine visiblement relevée entre les hanches et non inflé- chie ensuite en arrière; offrant, dans son milieu en arrière, une petite carène longitudinale très-fine. Dernier segment abdominal subgraduelle- ment rétréci en arrière, terminé en pointe très-obtuse. Pattes ferrugi- neuses. La forme allongée, la couleur plus claire, ainsi que la ponctuation dis- tinguent facilement cette espèce de la précédente. Le D. fulvus se trouve à Ceylan. J'ai dû à l'obligeance de M. Motschulsky la communication de son type. Le docteur Schaum m'en avait donné un exemplaire de la même localité, pris dans les montagnes. IZî. F. ELEGANTDLUS. (t^l. l/i, lig. 8.) Elongatus, angustatus, fulvo-ferrugineus, postîce fortiter attenuatus, pube flavesccnte sat dense vestitus ; capite sat fortiter, sat dense punctato ; fronte ante oculos utrinque transversim carinata, carina late sejuncta ; 328 Henry de Bonvouloir. clypeo basi minus coarctalo ; aniennis ferrugineis, artîculo quarto quinto œquali ; pronoto latitudine paulo breviore, basi utrinque sat for Hier ciiLa- tato, dein sensim attenuato, antice lateribus compressa, leviler parum dense punctato, non rugoso, basi média punctis nuUis notato; elytris pos- iice sensim fortiter attetmatis, (éviter striatis, interstiliis parmn dense, leviter punctatis ; subtus ferrugineus ; pedibus ferrugineis. Long. 5 mill. Corps très-étroit, allongé, assez notablement atténué en arrière ; d'un ferrugineux un peu fauve; couvert en dessus d'une pubescence jaunâtre assez dense. Tête à ponctuation assez notable, assez serrée, à peine rugueuse. Front transversalement élevé, de chaque côlé au-dessus de la base des antennes, en une carène assez largement séparée de l'opposée, ne dépassant pas la base de l'épis'ome; sans trace de carène longitudinale médiane. Épistome presque aussi large à la base que l'espace compris entre lui et l'œil. Antennes ferrugineuses, assez longues, à quatrième article notablement plus long que large, égal au suivant; les aulres gra- duellement plus longs vers le sommet. Pionotum un peu moins long que large, assez large et même un peu renflé tout à fait à la base, puis forte- ment et assez brusquement rélréci, à partir de ce point, et assez notable- ment comprimé sur les côtes en avant, assez convexe dans son milieu, tout à fait en avant, et paraissant légèrement et graduellement déprimé en arrière, sans points enfoncés au milieu de sa base, mais défléchi trans- versalement d'une manière plus sensible que cela ne s'observe chez les aulres espèces; couvert d'une ponctuation assez fine, peu serrée et nulle- ment rugueuse. Élytres très-notablement et graduellement atténuées de la base au sommet, légèrement et finement striées; intervalles très-finement et peu densément ponctués, non ruguleux transversalement. Dessous du corps d'un ferrugineux un peu fauve. Sillon marginal du propectus très- légèrement élargi en arrière. Saillie prosternale distinctement relevée enlre les hanches, puis infléchie ensuite en arrière ; sans trace de petite carène longitudinale dans son milieu en arrière. Dernier segment abdo- minal subgraduellement et fortement rétréci en arrière, terminé en pointe assez aiguè. Pattes aussi d'un ferrugineux fauve. La forme toute particulière de son pronotum, dilaté sur les côtés en arrière et fortement comprimé en avant, fait reconnaître aisément cette espèce. De plus la ponctuation de son pronotum est beaucoup plus Eucnémides. Fornax. 329 notable, plus dense et rugueuse; son lobe prosternai n'est pas relevé entre les hanches et est marqué d'une petite carène longitudinale très- légère. Elle se trouve à Ceylan. 15. F. DOHRNI. (PI. IZi, fig. 9.) Elongafus, sat angustafus, postice fortitcr attmuatus, rufo-brunnrus, pube flavescente sat dense vestitus; capitesat fortiter dense punrtato; fronte ante oculos utrînque transversim carinata, carina late sejuncta ; clypeo basi médiocrité}' coarctcdo ; antennis ferrugineis articula quarto quinte sequcdi; pronoio laiitudine paululwn breviore, a basi ad apicem sat for- titer siibsensim attenuato, basi média obsolète bipunctato, [éviter paruni dense punctcdo; elytris fortiter, sensim, postice cdtenuatis, leviter stria- iis ; interstitiis leviter, parum dense punciatis ; subtus rufo-brunneus ; pedibus rufo-ferrugineis. Long. 5 mill. Corps allongé, très-étroit, fortement atténué en arrière; d'un brun noi- râtre, devenant un peu rougeâtre dans la moitié postérieure des élytres ; assez denséraent couvert d'une pubescence jaunâtre. Tète à ponctuation assez notable, serrée et rugueuse. Front transversalement élevé, de chaque côté au-dessus de la base des antennes, en une carène ne dépassant pas la base de l'épistome, et p 'r conséquent largement séparée de l'opposée. Épistome à peu près aussi large h la base que l'espace compris entre lui et l'œil. Antennes ferrugineuses, assez .longues, à quatrième article sub- égal au suivant. Pronotum un peu moins long que large, notablement et graduellement atténué de la base au sommet, très-légèrement com- primé sur les'côtés en avant; marqué au milieu de la base de deux points enfoncés obsolètes; couvert d'une ponctuation fine, pas trop serrée et non rugueuse. Élytres fortement et giaduellement atténuées de la base au sommet, très-légèrement striées, leurs inlervalles assez finement et assez peu densément ponctués, non rugueux. Dessous du corps d'un brun rou- geâtre foncé. Sillon marginal du propectus à peine élargi en arrière. Saillie 330 Henry de Bonvouloir. proslernale nullement élevée entre les hanches, graduellement atténuée en arrière, sans trace de carène longitudinale. Dernier segment abdominal subgraduellement et assez fortement rétréci, terminé en une pointe un peu obtuse. Pattes d'un ferrugineux rougeàtre. Tarses ferrugineux. Cette espèce se distingue facilement des deux précédentes par sa colo- ration d'un brun noirâtre, avec les élylres rougeâtres en arrière. Son pronotum se rapproche de la forme de celui du fulvus, mais il est plus notablement atténué en avant et très-légèrement ponctué, comme chez Velegantulus, dont il est bien distinct par la forme. Enfin sa saillie pro- sternale n'est nullement relevée entre les hanches et n'offre aucun vestige de carène longitudinale. Je dois à la générosité de M. Dohrn l'unique exemplaire connu de cette espèce, qui malheureusement n'a aucune indication précise de patrie. 16. F. SEPONENDUS. Oblongus, sat elongatus, pbstice vix attenuatus, obscure nigro-brunneus sutura rufescente, pube flavescente sat dense vestitus ; capite fortiter, dense rugoseque punctato ; fronte cum carina interoculari medio sejuncta, in clypei basi nuUa, non longitudinaliier carinaia ; clypeo basi sat coarc- tato ; antennis ferriigineis, articuLo quarto quinto œquali ; pronoto latitu- dine paukdimi longiore, ad apicem tantum attenuato, laieribus basi recto, basi média obsolète bipunctato, leviter dense punctato, non rugoso ; elytris postice leviter attrnuatis, distincte striatis; interstitiis leviter, parum dense punctatis ; subtus obscure rufo-brunneus ; pedibus ferrugineis. Long. 7 mill. Corps oblong, légèrement atténué tout à fait en arrière, d'un brun noi- râtre, avec la suture distinctement rougeàtre; couvert d'une pubescence jaunâtre assez serrée. Tête à ponctuation assez forte, serrée et rugueuse. Front avec sa carène interoculaire interrompue au milieu, ne se prolon- geant nullement sur la base de l'épistome; sans carène longitudinale. Épistome assez rétréci à la base, près de moitié plus étroit que l'espace compris entre lui et l'œil. Antennes ferrugineuses, à quatrième article à peine plus long que large, subégal au cinquième; les articles huitième à Eucnémides. Fornax, 331 dixième un peu plus longs que larges; dernier près de deux fois plus long que le précédent. Pronolum un peu plus long que large, à peine atténué en avant, rétréci seulement d'une manière distincte dans son quart antérieur, droit sur les côtés; marqué au milieu de la base de deux points enfoncés distincts et d'un vestige de ligne très courte entre ceux-ci; couvert d'une ponctuation fine, mais serrée et non rugueuse. Élytres légèrement atténuées en arrière dans leur moitié postérieure, bien dis- tinctement striées dans toute leur étendue ; les intervalles finement et peu densément ponctués, très-légèrement rugueux, seulement tout à fait à la base. Dessous du corps d'un brun rougeâtre. Sillon marginal du pro- pectus non élargi en arrière. Saillie prosternale à peine relevée entre les hanches, atténuée graduellement en arrière; sans carène longitudinale médiane. Dernier segment abdominal graduellement atténué en arrière, terminé en pointe mousse, mais nullement comprimé. Pattes ferrugi- neuses. La forme et la taille de cette espèce sont tellement différentes de celles de la précédente, qu'il me paraît bien inutile de l'en distinguer. Elle res- semble davantage, comme faciès, au F. planus de la division suivante ; mais, sans parler de la structure des antennes, qui ne permet pas de les rapprocher, la ponctuation de la tête est beaucoup plus dense el rugueuse, le front n'a pas de carène inleroculaire, etc. Le seul exemplaire que je possède a été trouvé à Myzol par M. Wallace. 17. F. Clarkii. (PI. 15, lig. 1.) ELongatus, subcylindricus, rufo-brunneus, pube subtili flavescente ves- titus ; capîte sat fortiter, dense rugoseque punclato ; fronte cùm carina interoculari medio sejuncta, in dypei basi nuUa, non tongitudinaliter carinata; clypeo basi parum coarctato ; antennis ferrugimis, articula quarto quinto minore; pronoto latitudine paulutum longiore, Lateribus postice recto, antice tantum attenuato, basi média iinea loîigitudinaii, usque ad médium producta distincte notato, sat dense, fortiter, rugoseque punctato ; elytris subcylindricis in tertia parte postica leviter attenuatis, distincte striatis ; insterstitiis sat dense, transversim rugose punctatis ; 332 Henry de Bonvouloir. subtus rufo-brunneus ; abdominis segmento ultimo postîce acwninato ; pedibus rufo-brunneis, tnrsis dilulioribus. Long. 9 1/2 mill. Corps allongé, assez cylindrique, très-légèrement atténué tout à fait en arrière, assez notablement convexe supérieurement, d'un brun rouge, couvert d'une fine pubescence jaunâtre assez dense. Tête à ponctuation forte, serrée et fortement rugueuse. Front à carène inleroculaire inter- rompue au milieu, ne se prolongeant pas sur la base de l'épislome; sans carène longitudinale médiane distincte. Épislome peu rétréci à la base, aussi large que l'espace compris entre lui et l'œil. Antennes ferrugineuses, à quatrième article sensiblement plus petit que le suivant. Pronotum un peu plus long que large, droit sur les côtés en arrière, très-légèrement, mais un peu brusquement rétréci dans son tiers antérieur seulement, avec ses angles postéiieurs acuminés; marqué au milieu de sa base d'une ligne enfoncée longitudinale assez notable, dépassant sensiblement le milieu en avant; couvert d'une ponctuation assez furie, assez serrée et rugueuse, ou plutôt un peu granuleuse. Élytres subparallèles, un peu cylindriques, seulement dans leur tiers postérieur; légèrement, mais bien distinctement striées; leurs intervalles assez finement et assez densément ponctués, for- tement ruguleux transversalement. Dessous du corps d'un brun foncé un peu rougCcâtre ; à ponctuation fine, serrée et à peine rugueuse, plus fine, moins serrée et nullement rugueuse sur le proslernum. Sillon marginal du propeclus nullement élargi en arrière. Saillie pn sternale é'evée entre les hanches, puis assez brusquement défléchie ensuite en arrière, sans carène longitudinale médiane, légèrement atténuée en arrière. Lames des hanches postérieures avec leur bord externe deux fois plus étroit seule- ment que la partie interne la plus large. Dernier segment abdominal assez notablement et presque graduellement atténué en arrière, subacuminé à l'extrémité. Pattes ferrugineuses; tarses plus clairs. Sa forme cylindrique, ainsi que sa taille et sa couleur d'un brun rouge, font facilement distinguer cette espèce des précédentes. Elle se fait remar- quer en outre par son épislome peu rétréci à la base, par la ponctuation un peu granuleuse et la ligne enfoncée de son pronotum, qui se prolonge jusque au-delà du milieu. Le seul exemplaire que je possède faisait partie de la collection de M. Clark, qui l'avait reçu de Tejuca. Eucnémidfs. Fornax. 333 18. F. SINUATDS. (PI. 15, fig. 2.) Supra elongatus, obscure rufo-brunneus, pube subtili flavcscente sat dense vestitus ; capite sat fortiter dense rugnseque punctato ; fronte cum carina interoculari medio sejuncta, in clypei basi nulla, longitudinaliter medîo sut fortiter carinata ; clypeo basi fortius coarctato ; antennis fer- rugincis, articulo quarto quinto minore submoniliformi; pronoto latitudine paululum breviore, lateribus postice recto, antice tantum leviter attenuato, basi média biimpresso, in medio longitudinaliter linea elevata obsolète notato, mediocritcr, sat dense, lateribus tantum, vix rugose punctato ; elytris postice ad apicem sat leviter attenucdis, distincte striatis ; inters- titiis sat dense et transversim rugulose punctatis ; subtus nigro-brunneus ; propleurarum triangulo eatus carinato ; abdominis segmenta ultimo apice distincte producto ; pedibus ferrugineis, tarsis dilutioribus. Long. 10 mill. Corps allongé, assez atténué en arrière, raécliorrement convexe supé- rieurement, d'un brun rougeâtre très-foncé, couvert d'une fine pubescence jaiinàlre assez dense. Tête h ponctuation assez forte, serrée et rugueuse. Front à carène inleroculaire interrompue au milieu, ne se prolongeant pas sur la base de l'épislonie, mais se coudant assez brusquement pour suivre le bord externe de ce dernier; marqué, dans son milieu, d'une carène longitu.linale parlant du vertex et n'atteignant pas la base de l'épis- torae en avant. Épistome notablement rétréci à la base, plus de deux l'ois plus étroit que l'espace compiis entre lui et l'œil. Antennes ferrugineuses, à quatrième article notablement plus petit que le cinquième, à peine aussi long que large, moniliforme; les suivants graduellement plus longs vers le sommet. Pi'onolum très-légèrement moins long que large, a côtés presque subparallèles, atténué seulement en avant à partir du tiers anté- rieur, pas dislinctemenl sinué au-dessus des angles poslérie.irs; marqué, au milieu de sa base, de deux petits points enfoncés assez légers, et, entre ceux-ci, d'un vestige peu distinct de ligne élevée longitudinale qui se prolonge en avant presque jusqu'au bord antérieur, mais se trouve 334 Henry de Bonvouloir. inlerrompue assez souvent dans le cours de son étendue ; couvert d'une ponctuation médiocre, serrée, non rugueuse au milieu et très-légèrement sur les côtés. Élytres légèrement atténuées dans leur moitié postérieure , distinctement striées; leurs intervalles assez finement et densément ponc- tués, ruguleux transversalement. Dessous du corps d'un brun noirâtre, à ponctuation fine, assez serrée, non rugueuse, un peu moins fine et un peu plus serrée sur le prosternum. Sillon marginal du propectus très- légèrement élargi en arrière. Saillie prosternale nullement élevée entre les hanches et non défléchie ensuite en arrière, sans carène longitudinale distincte. Lames des hanches postérieures avec leur bord externe très- étroit, plus de quatre fois plus que la partie interne la plus large; de plus, l'angle formé par la dilatation interne est bien plus aigu que chez le Clarkiî. Dernier segment abdominal atténué en arrière, puis comprimé tout à fait à l'extrémité et brusquement terminé en pointe, qui dépasse sensiblement l'extrémité des élytres. Pattes ferrugineuses, ainsi que les tarses. Cette espèce n'offre qu'une certaine analogie de forme avec la précé- dente, car elle s'en éloigne par un très-grand nombre de caractères. Son épistome est deux fois plus rétréci à la base, son front est caréné longitu- dinalement, son pronotum est assez fortement rugueux, les lames des hanches postérieures sont bien plus rétrécies en dehors, etc. Le F. sinualus se trouve à Gayenne. 19. F. VIRGINUM. Eloîigatus, postice sat aitenuatus, rufo-brunneus, pube ftavescente sat dense vestitus ; capite, fronte et clypeo ut in precedenti ; antennis ferru- gineis, articula quarto quinto valde minore, no?i moniiiformi ; pronoto latitudine breviore, antice attenuato, linea longitudinaii média nulla no- tato, subtiliier densius punctato, lateribus tantum vix ruguloso ; elytris postice sat attenuatis, distincte striatis, interstitiis parum dense, sed sub- tilius punctatis ; subtus rufo-brunneus ; propleurarum triangulo extus carina nulla notato ; abdominis segmento ultimo apice tantimi subacumi- nato ; pedibus iarsisque ferrugineis. Long. 8 1/2 mill. Corps assez allongé, assez atténué en arrière, peu convexe supérieure- Eucnémides. Fornax. 335 ment, d'un brun rouge, couverl d'une pubescence jaunâtre assez serrée. Tête à ponctuation assez notable, serrée et rugueuse. Front comme chez le précédent ; épistome de même. Antennes ferrugineuses, à quatrième article notablement plus petit que le cinquième, un peu plus long que large et nullement moniliforme. Pronotum un peu moins long que large, légèrement atténué en avant dans sa moitié antérieure, droit sur les côtés en arrière, offrant à peine quelque vestige de deux points enfoncés à la base, sans trace de ligne longitudinale distincte ; couvert d'une ponctua- lion plus fine et plus serrée que chez le sinuatus, mais à peine rugueuse, sur les côtés seulement. Élytres assez atténuées dans leur moitié posté- rieure, distinctement striées; leurs intervalles très-finement et peu densé- ment ponctués, à peine rugueux seulement tout à fait à la base. Dessous du corps d'un brun rouge luisant, à ponctuation très-fine, assez serrée, moins fine, mais notablement plus serrée sur le prosternum. Sillon mar- ginal du propectus distinctement élargi en avant, n'étant plus limité en dedans par la carène du bord externe du triangle des propleures, qui est effacée. Saillie prosternale et lames des hanches postérieures comme chez le sinualus. Dernier segment abdominal graduellement atténué en arrière, terminé en une pointe peu saillante et obtuse. Pattes ferrugineuses, ainsi que les tarses. Notre F. virginum se distingue des espèces voisines par l'absence de carène au bord externe du triangle des propleures. On ne peut pas, d'ail- leurs, le confondre avec le précédent, à cause de la ponctuation plus fine de son pronotum, de l'absence de ligne élevée médiane, du dernier seg- ment abdominal non prolongé en longue pointe en arrière, etc. L'exemplaire que je décris a été trouvé à Ega, dans les Hautes- Amazones, par M. Bâtes. 20. F. STRIATULUS. (PI. 15, flg. 3.) Prœcedenti vaide affinis, sed carina interocuLari medio intégra, pronoio fortins punctato, pro-p leur arum iriangulo extus distincte carinato, abdo~ minis segniento uUimo postice fortius producto, bene disiinctus. Long. 9 1/2 mill. Extrêmement voisin de l'espèce précédente, mais cependant bien dis- 336 Henry de Bonvodloir. linct par les caractères suivants : Front séparé distinctement de Tépistome par une carène inleroculaire entière; ponctuation du pronotum sensible- ment plus forte et très-serrée; ce dernier offrant un vestige de dépression longitudinale au-dessus du milieu de sa base ; intervalles des stries des élytres plus rugueusement ponctués. Sillon marginal du propectus limité, en dehors en arrière, par la carène du bord externe du triangle des pro- pleures. Dernier segment abdominal | rolongé en pointe postérieurement, dépassant un peu l'extrémité des élytres. M. Bâtes a pris cette espèce à Ega, dans les Hautes-Amazones. M. le docteur Gemminger m'en a communiqué un exemplaire du Musée de Munich, indiqué comme du Brésil. 21. F. SALAX (PL 15, fig. à.) Sat elongatus, nigro vel rufo-brunneus , pube subtiii flavescente sat dense vestitus ', capUe sat fortiter , dense rugoseque punctato ; f roule cum carina interoculari viedio laie sejimcta, in medio Longitudinaliter carinata ; clypco basi sat coarctato ; anlennis obscure rufo-brimneis vel ferrugineis, articido quarto qidnto multo breviore, non moniliformi ; pro' nota latitudine Oriviore, lateribus poslice recto, antice paululwn atte- nuato, basi média Icvitcr biimpresso, mediocriter sat dense punclato non rugoso ; elytris postice leviter attenuatis, distincte siriatis, interstitiis sat dense transversim rugulose punctatis ; siibtus nigro- brunneus vel ferru- gineus ; propLeurarum iriangulo extus carinalo ; abdominis segmenta ultimo apice fortiter prolongcdo ; pedibus tarsisque ferrugineis vel obscure rufo-brunneis. Long. 10 à 12 mill. Corps assez allongé, légèrement atténué en arrière, médiocrement con- vexe supérieurement, d'un brun roiigeàlre plus ou moins obscur, coLivert d'une pubescenoe j^iunàtre. Têle à ponctuation assez forte, serrée et rugueuse. Front à carène interoculaire interrompue au milieu, ne se pro- longeant nullement sur la base de l'épistome; marqué en outre au milieu d'une carène longitudinale partant du vertex et n'atteignant pas la base Eucnémides. Fornax. 337 de répistome en avant. Ce dernier près de deux fois plus étroit à la base que l'espace compris entre lui et l'œil. Antennes d'un brun obscur ou ferrugineuses, à quatrième article sensiblement moins long que le cin- quième, un peu plus long que large, nullement moniliforme. Pronotum un peu moins long que large, droit sur les côtés en arrière, peu atténué en avantdanssa moitié antérieure; marqué au milieu de la base de deux points enfoncés assez légers; sans trace de sillon longitudinal ; couvert d'une ponctuation de grosseur médiocre, serrée et non rugueuse. Élylres très- légèrement atténuées en arrière, distinctement striées, leurs intervalles assez finement et assez densément ponctués, ruguleux transversalement. Dessous du corps d'un brun noirâtre ou bien rougeâtre, à ponctuation Irès-fine et serrée, nullement rugueuse, à peine moins fine, mais un peu plus serrée sur le prosternum. Sillon marginal du propeclus nullement ou à peine élargi en arrière, limité en dedans p^r la carène externe du triangle des propleures. Saillie proslernale nullement élevée entre les hanches et non détiéchie ensuile en arrière, légèrement déprimée dans son milieu, sans trace de carène longitudinale médiane. Lames des hanches postérieures avec leur bord externe très-étroit, comme chez le sinuatus. Dernier segment abdominal assez fortement comprimé sur les côtés en arrière, relevé dans son milieu en une carène obtuse qui se prolonge postérieurement et forme une pointe qui dépasse notablement l'extrémité des élytres. Pattes ferrugineuses ou d'un brun obscur. Tarses de même. Le D. salax offre quelque ressemblance avec l'espèce précédente pour la forme et pour le faciès, mais il est cependant bien facile de l'en distin- guer. Sa carène inleroculaire frontale est largement interrompue et son abdomen se termine en une pointe bien plus notable que chez le D. Striatulus. Il se trouve à Saint-Paul et à Cayenne. M. le comte de Mniszech m'en a communiqué un individu de celte dernière localité. 22. F. Lacerda. (PI. 15, fig. 5.) Sat elongatus, ntgro-brunneus , pube subtiLi flavescente vesiitus ; capUè sat forliter dense rugoseque punclato ', froide cum carinajnteroculari, in U" Série, TOME X, partie supplémentaire. 22 338 Henry de Bonvouloir. medio clypei subtiliore, vios distincta, carina longitudincdi nuUa notato ; clypeo basi sat coarctato ; antennis rufo-ferrugineis, articulo quarto qidnto muiiwn breviore ; pronoto latitudine brevîore, lateribus poslîce [éviter sinucdo, anlice leviter attenuato , angulis posticis intiis recurvts, basi média non distincte imprcsso, mcdiocriter sat dense punctato ; elytris poS' tice leviter attenuatis, distincte striatis, interstitiis sat dense rugulose punctatis ; subtus obscure rufo-brwineus ; abdominis segmenta ultimo apice tantum acuminato^ non producto', pedibus rufo-brmmeis ', iarsis ferrugineis. Long. 11 mill. Corps assez allongé, légèrement atténué en arrière, médiocrement con- vexe supérieurement, d'un brun noirâtre devenant un peu rougeâtre sur les élytres, couvert d'une fine pubescence jaunâtre. Tête à ponctuation assez forte, assez serrée et un peu rugueuse. Front avec sa carène inter- oculaire paraissant assez largement interrompue sur la base de l'épistome, mais offrant cependant en cet endroit une petite carène transverse beau- coup plus fine reliant les deux parties opposées de la carène interoculaire; sans trace bien distincte de carène longiludinale médiane. Épistome assez rétréci à la base, près de moitié plus étroit que l'espace compris entre lui et l'œil. Antennes d'un ferrugineux rougeâtre, à quatrième article nota- blement plus court que le cinquième, un peu plus long que large et nul- lement moniliforme. Pronotum moins long que large, très-légèrement, mais distinctement sinué sur les côtés en arrière, légèrement rétréci en avant, dans sa moitié antérieure seulement, avec ses angles postérieurs un peu rentrants ; légèrement déprimé au milieu de sa base, sans impression bien distincte ; couvert d'une ponctuation peu notable, serrée et nullement rugueuse sur son disque. Élytres assez légèrement atténuées en arrière, à épaules saillantes, distinctement striées ; leurs intervalles finement et assez densément ponctués, très-légèrement ruguleux transversalement. Dessous du corps d'un brun rougeâtre très-foncé, presque noirâtre, à ponctuation fine et assez serrée, non rugueuse. Sillon marginal du propectus nulle- ment élargi en arrière. Saillie prosternale non relevée entre les hanches et nullement déprimé dans son milieu. Lames des hanches postérieures comme chez le salao). Dernier segment abdominal fortement, mais sub- graduellement rétréci en arrière, non comprimé et non prolongé en arrière en longue pointe obtuse. Pattes d'un ferrugineux rougeâtre. Tarses un peu plus clairs. Eumcmides. Fornacc, 339 Le F. Lacerda se reconnaît facilement du précédent à son front dépourvu de carène longitudinale, à son pronotum légèrement sinué de chaque côté au-dessus des angles postérieurs, qui sont distinctement ren- trants ; aux épaules des élytres légèrement saillantes, et de plus à son dernier segment abdominal rétréci, mais non prolongé en longue pointe en arrière. Cette espèce m'a été envoyée de Bahia par mon ami M. de Lacerda, auquel je suis heureux de la dédier. 23é F. BADiûs Melsheimer. (PI. 15, fig. 6.) Sat elongatus, obscure rufo-brunneus vel ferrugîneus, pube subtili fla- vescente vesUtus ; capite sat fortiter, sat dense, plus minusve rugose puiic- tato ; fronte cum carina înteroculari medio late et distincte sejuncta. Ion gitudinaliter non vel perquam obsolète carinata ', clypeo basi mediocriter coarctato ; antennis ferrugineis, articula quarto quinto breviore ; pronoto latitudinis fere longitudine, antice tantum, vel in parte média, leviter attenuato, lateribus postice recto ; angidis posticis rectis basi média obso- lète biimpresso, interdum linea longiiudinali lasvi plus minusve distincta notalo, sat dense plus minusve subrugose punctato ; elytris postice sub- sensim, sat leviter attenuatis, distincte striatis, interstitiis sat dense vix subrugidose punctatis ; subtus rufo-brunneus vel ferrugineus ; sulco mar- ginati postice non ampUato ; propleurarum margine postica eœterna duplo breviore ; abdominis segmento ultimo apice tantum acuminato ; pedibiis rufo-brunneis vel ferrugineis. Long, 8 à 11 mill. Dirhagus badius Melsh., Proced. Acad. Nat» Se. of Philadel., 1846, IIj 150. Fornax badius Leconte, Revis, of the Elaleridse of Ihe Unit. States, 416 (Amer. Phil. Trans., X, 1853). -. — Leconte, List of the Coleopt. of North Amer., 1866, /t/n 3/i0 Henry de Bonvouloir. Corps assez allongé, légèrement atténué en arrière, médiocrement con- vexe supérieurement, d'un brun rougeâtre foncé, quelquefois même un peu noirâtre, couvert d'une fine pubescence jaunâtre. Tête à ponctuation assez notable, assez serrée et plus ou moins rugueuse. Front avec sa carène interoculaire largement interrompue au milieu sur la base de l'épistome, sans carène longitudinale bien distincte dans son milieu, ou tout au plus avec un léger vestige peu distinct. Épislome légèrement rétréci à la base seulement, un pou plus étroit en cet endroit que l'espace compris entre lui et l'œil. Antennes d'un ferrugineux rougeâtre obscur ou ferrugineuses, à quatrième article notablement plus petit que le cinquième, notal)lement plus long que large. Pronolum plus long que large, droit sur les côtés en arrière ou à peine visiblement sinué; rétréci en avant, seule- ment tout à fait au sommet chez les uns, ou dans leur moitié antérieure chez les autres, avec ses angles postérieurs droils, nullement rentrants en dedans; marqué au milieu de sa base de deux points enfoncés et, chez quelques-uns, d'une petite ligne longitudinale médiane, lisse, très légère et ne dépassant jamais la moitié antérieure; couvert d'une ponctuation assez notable, assez serrée et plus ou moins légèrement rugueuse, surtout sur les côtés. Élylres assez légèrement et presque subgraduellement atté- nuées en arrière, distinctement striées; leurs intervalles finement et assez densément ponctués, non ou à peine ruguieux transversalement. Dessous du corps d'un brun rougeâtre plus ou moins foncé ou même ferrugineux, à ponctuation assez fine et assez serrée, non rugueuse, un peu plus notable sur le prusternura. Sillon marginal du propectus non élargi en arrière. Triangle des propleures avec son bord postérieur environ deux fois plus court que son bord externe. Saillie proslernale très-légèrement impres- sionnée dans son milieu, puis à peine déprimée en arrière des hanches. Lames des hanches postérieures comme chez les précédents. Dernier segment abdominal plus ou moins graduellement rétréci en arrière et sub- acurainé à l'extrémité, mais jamais terminé en arrière par une longue pointe saillante. Pattes d'un brun rougeâtre ou ferrugineuses. Tarses de même. Cet insecte diffère du précédent par sa taille beaucoup plus grande, par l'absence de la petite carène transverse du milieu de l'épistome qui relie ensemble les deux bouts de la carène interoculaire, par son pronotura plus long avec ses angles postérieurs non rentrants, les épaules non sail- lantes, la saillie prosternale légèrement déprimée dans son milieu et en arrière des hanches, et enfin par le bord postérieur du triangle des pro- pleures, qui est beaucoup p us court. Celle espèce paraît assez répandue dans les collections. Elle se trouve Eucnémides. Fornax. 341 en Géorgie, dans le Tennessee et à la Nouvelle-Orléans. M. Salle Ta prise sous des écorces, dans celte dernière localité, au mois de mai. M. Leconte, dans sa Révision des Élatérides des Étals-Unis (p. 150), publiée en 1853, rapporte avec doute le ruflpes de Melsheimer à cette espèce, et, dans son Catalogue des Coléoptères de l'Amérique du Nord, publié en 1866 (p. Uk), place l'espèce de Melsheimer à la suite du Fonax badins comme en étant distincte. Une noie manuscrite du docteur Horn, que me communique à l'instant M. Leconte, vient lever tous les doutes, car le rufipes Melsli. ne rentre pas dans le genre Fornax. 2Zl. F. MERIDIANUS. (PI. 15, fig. 7.) Sal elongatus, rufo-brunneus, in capite pronotoque valde infuscatus, pube flavesccnte veslitus ; capUe mediocritcr, sat dense, non rugose pimctato ; fronte cum canna inleroculari mcdio anguste srjuncta, longiludinalilcr von carinata; antennis ferrugineis, arliculo quarto quintu breviorc ; pro- noto latitudinis fere longitudine, lateribus pustire via; suh'inuuto, a basi ad api'cem leviter subsemim attenuato, basi média transversim Icviier depresso, sat leviter, parum dense non rugose punctato ; tlytris basi ad apicem sat attenuatis, leviter striatis, interstitiis sat dense, non rugu- lose punctatis; suhtus rufobrunneus ; sulco marginali postice dist ncle ampliato ; propleurarum margine pastica , extnna muitum breviore • abdoniinis segmente ultinio apice obtuse acuminato ; pedibus ferrugi- neis. Long. 7 1/2 mill. Corps assez allongé, assez atténué en arrière, médiocrement convexe supérieurement, d'un brun rouge, avec la tête et le pronolum sensible- ment plus foncés; couvert d'une puhescence jaunâtre. Tète à poncluation moins nolabie et moins serrée que chi^z le badins et nnllemenl iugu; use. Front avec sa carène interoculaire notable, passant irès-viyiblpment sur la base de l'épislome, mais étroitement interrompue au milieu, sans 342 Henry de Bonvouloir. carène longitudinale médiane. Épistome assez notablement rélréci à la base, près de deux fois plus étroit que l'espace compris entre lui et l'œil. Antennes ferrugineuses, à quatrième article notablement plus court que le cinquième, un peu plus long que large. Pronotum à peine moins long que large, à peine visiblement sinué sur les côtés en arrière, légèrement et subgraduellement rétréci de la base au sommet, avec ses angles posté- rieurs droits, transversalement déprimé h sa base, mais sans impression bien distincte ; couvert d'une ponctuation assez légère , peu serrée et nullement rugueuse. Élytres assez notablement et graduellement atténuées de la base au sommet; légèrement striées ; leurs intervalles finement et assez densément ponctués, non ruguleux transversalement ou à peine tout à fait à la base. Dessous du corps d'un brun rouge, à ponctuation très- flne et serrée, non rugueuse, pas plus notable sur le prosternum. Sillon marginal du propectus distinctement élargi en arrière. Bord postérieur du triangle des propleures près de deux fois plus court que le bord externe. Saillie prosternale peu distinctement déprimée dans son milieu et non relevée entre les hanches. Lames des hanches postérieures comme chez les précédents. Dernier segment abdominal fortement et graduellement rétréci en arrière et nullement prolongé en pointe en arrière. Pattes ferrugineuses. Cette espèce se reconnaît facilement à la coloration beaucoup plus foncée de sa tète et de son pronotum. Elle diffère en outre de la précédente par la ponctuation non rugueuse et plus fine de sa tête et de son pronotum, sa carène interoculaire bien plus avancée sur l'épistome, son sillon mar- ginal élargi en arrière, etc. On la trouve à Cayenne. 25. F. ADDITDS. Elongatus, fulvo-ferrugineus, pube flavescente sat dense vestitus; capite sat fortiter rugoseque punctato ; fronte cum carina interoculari medio laie sejuncta, longitudincditer non carincda ; clypco basi parum coarctato ; antennù ferrugineis, articulo quarto quinto multo breviore ; pronoto lati- tudine breviore, a basi ad apicem levitcr attenuato, basi média distincte biimpresso, carinaque prsescutellari brcvi notato, sat fortiter, dense, rugu- lose punclato ; elylris postice tantum attcnuatis, distincte striatis, inters- titiis subliliter sat dense punctatis ; subtiis rufo-fcrrugineus ; sulco mar- Eucnémidcs. Fornax. 3/i3 ginali postice non ampliato ; propleurarum margine postîca externa vix breviore ', abdominis segmento ultimo apice obtuse acuminato ; pedibus ferrugineis. Long. 5 mill. Corps allongé, légèrement atténué en arrière, assez convexe supérieu- rement, d'un ferrugineux fauve assez mat, couvert d'une pubescence jau- nâtre dense. Tête à ponctuation assez forte, très-serrée et rugueuse. Front avec sa carène interoculaire peu saillante, ne passant pas sur la base de l'épistome et largement interrompue au milieu; sans trace de carène lon- gitudinale. Épistome peu rétréci à la base, où il est presque aussi large que l'espace compris entre lui et l'œil. Antennes ferrugineuses, à qua- trième article notablement plus petit que le cinquième, sensiblement plus long que large. Pronolum un peu moins long que large, droit sur les côtés en arrière, assez légèrement, mais subgraduellement atténué de la base au sommet, avec ses angles postérieurs droits en arrière; offrant, au milieu de sa base, deux points enfoncés bien distincts, et entre ceux-ci une petite carène préscutellaire assez légère, mais cependant distincte, qui n'atteint pas le milieu en avant ; couvert d'une ponctuation notable, serrée et légèrement rugueuse, surtout sur les côtés. Élytres légèrement atténuées en arrière, dans leur tiers postérieur seulement, distinctement striées; leurs intervalles finement et assez peu densément ponctués, non rugueux transversalement. Dessous du corps d'un ferrugineux un peu rouge, à ponctuation fine et non rugueuse, plus notable sur le proster- num. Sillon marginal du propectus non élargi en arrière. Bord postérieur du triangle des propleures un peu plus court seulement que le bord externe. Saillie prosternale visiblement impressionnée dans son milieu en arrière. Dernier segment abdominal fortement et graduellement rétréci en arrière, nullement prolongé en longue pointe à l'extrémité. Pattes ferru- gineuses. Sans parler de la couleur uniforme, plus claire et plus mate, qui dis- tingue à première vue cette espèce de la précédente, elle présente un grand nombre d'autres caractères différentiels. La base de son épistome est bien plus large et sa carène interoculaire beaucoup plus largement interrompue ; la ponctuation de sa tête et de son pronotum est beaucoup plus notable et plus rugueuse, et le bord postérieur du triangle de ses propleures est bien plus long. L'exemplaire unique que j'ai sous les yeux vient de la Nouvelle-Hollande et fait partie de la collection du Musée de Stockholm. 3/i/i Henry de Bonvodloir. 26. F. Westermanni. Oblongo-elongatus, nigro-brunneus, pube flavescente dense vestitus ; ca- pite sat fortiter, dense rugoseque punctato ; fronte cum carina înteroculavi medio sat late sejuncta, longitudinaliter non carinata ; chjpeo basi pau- lulum coarctato ; antennis ferrugineis, articula quarto quinto subsequali, conjunctis sexto non longioribus ; pronoto iatitudine breviore, in parte média antica leviter attenuato, basi média Icviter biimpresso, carina nulla notato, mediocriter, sat dense, non rugose punctato ; ehjtris postice leviter altenuatis, sat fortiter striatis, interstitiis subtititer, sat dense, transver- sim subrugulose punctatis; subtus obscure rufo-brunneus ', sulco marginali postice leviter ampliato ; propleuram margine postica externa vix bre~ viore; abdominis segmenta ultima apice subcoynpresso , sed non longe prolongato ; pedibus ferrugineis. Long. 12 mill. Corps oblong allongé, pe.u atténué en arrière, médiocrement convexe, d'un brun obscur presque noir, couvert en dessus d'une pubescence jaune assez serrée. Tête à ponctuation assez notable, serrée et rugueuse. Front avec sa carène interoculaire assez largement interrompue au milieu, passant à peine sur la base de l'épistome; sans carène longitudinale distincte. Épis- tome seulement un peu plus étroit à la base que la partie comprise entre lui et l'œil. Antennes ferrugineuses, à premier article un peu rougeâtre, le quatrième un peu plus court que le second, pas plus long que large; le cinquième à peine plus long que le quatrième, ces deux réunis égalant à peine la longueur du sixième; le septième plutôt un peu plus court que le précédent; les suivants graduellement plus longs vers le sommet. Pro- notum sensiblement moins long que large, droit sur les côtés en arrière, légèrement atténué en avant dans sa moitié antérieure seulement; marqué au milieu de sa base de deux points enfoncés assez légers, mais sans trace de carène préscutellaire ; couvert d'une ponctuation de grosseur médiocre, assez serrée, non rugueuse sur le disque. Élytres légèrement atténuées en arrière, surtout dans leur moitié postérieure, assez notablement striées; leurs intervalles assez finement, mais assez densément ponctués et légère- ment rugueux transversalement. Dessous du corps d'un brun rougeâtre Eucnémicles, Fornax. 3^5 foncé, très-finement ponctué non rugueux, plus notablement sur le pro- slernum. Sillon marginal du propeclus légèrement élargi en arrière. Bord postérieur du triangle des propleures un peu f»lus court seulement que le bord externe. Saillie prosternale légèrement déprimée dans son milieu en arrière. Dernier segment abdominal assez notablement rétréci en arrière, très-légèrement comprimé au bout et terminé en pointe courte et obtuse qui dépasse à peine les élytres. Pattes ferrugineuses. Sa couleur presque noire et sa taille plus de deux fois plus grande font reconnaître cet insecte k première vue. Il offre une structure d'antennes qui le dislingue de tous les précédents. Je n'en ai vu qu'un exemplaire provenant du Brésil et faisant partie actuellement du Musée de Stockholm. 27. F. Fairmâirei. Oblongo-elongatus, fulvo-brunneus, pube flavesccnte dense iectus ; capîte sat fortiter, dense, plus minusve rugose punctato ; fronte cimi carina în- ierocidari, medio sat laie sejuncta, longitudinaliter non carinata ; clypeo basi sat coarctaio ; antennis ferrugineis, articulo quarto qiiinto valde bre- viore, conjunctis sexto multum longioribus ; pronoto latitudine paululum breviore, antice leviter subsensim attcnuato, basi média obsolète biimpresso, subtiliter, parum dense, non rugose punctato ; elytris postice, leviier, sub- sensim atlenuatis , distincte striatis ; interstitiis subtiliter, sat dense, transversim subruguluse punctatis ; subtus rufo-brunneus ; sulco marginail postice vix ampliato; propleurarum margine postica externa mulium bre- viore ; abdominis segmenta ultime apice sat fortiter compressa, distincte prodïicto; pedibus ferrugineis. Long. 10 à 11 mill. Corps oblong allongé, assez atténué en arrière, légèrement convexe, d'un brun fauve clair, densément recouvert d'une pubescence jaunâtre. Tête à ponctuation assez forte , mais plus ou moins rugueuse. Front avec sa carène inleroculaire passant à peine sur la base de l'épistome et assez largement interrompue au milieu ; sans trace de carène longitudi- nale. Épislome notablement plus étroit à la base que l'espace compris 3/16 Henry de Bonvouloir. entre lui et l'œil. Antennes ferrugineuses, à quatrième article notablement plus court que le cinquième, sensiblement plus long que large; ces deux réunis beaucoup plus longs que le sixième ; celui-ci subégal au suivant ; du septième au dixième graduellement plus longs. Pronolum un peu moins long que large, droit sur les côtés en arrière, légèrement atténué en avant dans sa moitié antérieure ou presque graduellement à partir de la base; marqué au milieu de celle-ci de deux points enfoncés extrêmement légers et sans trace de carène préscutellaire ; couvert d'une ponctuation très-fine, peu serrée et nullement rugueuse. Élytres assez légèrement, mais subgraduellement atténuées en arrière; bien distinctement striées; leurs intervalles assez finement et assez densément ponctués, très-légère- ment rugueux transversalement. Dessous du corps d'un brun rougeâtre, assez finement ponctué non rugueux, à peine plus notablement sur le pro- sternum. Sillon marginal du propectus très-légèrement élargi en arrière. Bord postérieur du triangle des propleures assez notablement plus court que l'externe. Saillie prosternale non distinctement déprimée dans son milieu en arrière. Dernier segment abdominal notablement rétréci en arrière, assez fortement comprimé vers l'extrémité et terminé par une pointe assez courte, mais bien distincte, qui dépasse sensiblement les élytres. Pattes ferrugineuses. Facile à distinguer du précédent par sa couleur bien plus claire, ses antennes à quatrième article bien plus petit que le cinquième, par la ponctuation très-fine et nullement rugueuse de son pronotum, etc. Je possède un exemplaire de celte espèce, qui m'a été donné par mon ami M. Fairmaire comme provenant de Java. Depuis j'en ai vu un second faisant partie de la collection du Musée de Stockholm, où il est indiqué comme venant de Rio-Janeiro. Il est bien certain qu'il y a ici erreur de localité. 28. F. SUBACDMINATUS. (PI. 15, fig. 8.) Etongaius, nigro vel obscure rufo-brûnneiis ; piibe subtilî grisea paulo flavescenie vestitus ; capite sat fortiter, dense, rugose pimctato ; fronte ciim canna interocidari tnedio laie sejuncta, longitudinaliter non carinata; clypeo basi parwn coarctato ; antennis ferrugineis, articido quarto quinio Eucnêmides. Fornaoc. 847 loaulo brevîore ; prbnoto laiitudine breviore, lateribus postice recto, aniice tantum attemiato, basî média obsolète biùnpresso, sat dense, non rugose punctato; elytris basi ad apicem sensim fortins atteniicdis, leviter striatis, interstitiis sat dense punctatis , paululum rugulosis ; subtus nigro vel rufo-brunncus ; sulco marginaii postice vix ampUato ; abdominis segmenta ultimo apice fortiter compresso, dcin prolongato. Long.. 6 1/2 à 10 mill. Corps allongé, très-fortement atténué en arrière, assez convexe supé- rieurement, d'un brun noirâtre devenant quelquefois rougeâtre ; couvert en dessus d'une fine pubescence grise un peu jaunâtre. Tête à ponctua- ion assez notable, serrée et rugueuse. Front avec sa carène interoculaire largement interrompue au milieu, sans trace de carène longitudinale. Épistome peu rétréci à la base, aussi large que l'espace compris entre lui et l'œil. Antennes ferrugineuses, à premier article quelquefois un peu rembruni, à quatrième article un peu plus court que le cinquième, ces deux réunis bien plus longs que le sixième. Pronotum moins long que large, atténué légèrement seulement tout à fait en avant, droit sur les côtés en arrière ; marqué au milieu de sa base de deux petites impres- sions très-légères; couvert d'une ponctuation assez légère, assez serrée et nullement rugueuse. Élytres très-fortement et graduellement atténuées en arrière, comme subtronquées tout à fait à l'extrémité; légèrement striées, leurs intervalles finement et assez densément ponctués, non ou à peine rugueux transversalement. Dessous du corps d'un brun noirâtre ou un peu rougeâtre, très-finement ponctué, un peu moins sur le prosternum, non rugueux. Sillon marginal du propectus à peine élargi en arrière, Saillie proslernale à peine déprimée dans son milieu en arrière. Dernier segment abdominal fortement comprimé de chaque côté en arrière, forte- ment convexe et terminé en pointe dans son milieu , ne louchant aux élytres que sur les côtés, de sorte qu'il est distinctement ouvert en arrière. Pattes d'un brun rougeâtre ou ferrugineuses. Tarses ferrugineux. Le D. subacuminatus est facile à reconnaître à sa forme bien plus for- tement atténuée en arrière, à son épistome moins rétréci h la base, et surtout à la forme de son dernier segment abbominal. Il a été pris par M. Wallace à Dorey et à Céram. 3/»8 Henry de Bonyouloib. 29. F. TENDIS. (Pi. 15, fig. 9.) Etongaius, mgro-piceus ; pube subtili grisca paulo flavescente vestitus ; capite sat mediocriter, sot dense, non rugose punctato ; fronte cum carina interoculari viedio late sejuncta, carînaque longitudincdi notata ; antennis ferrugineis cum articido primo infuscato, quarto quinto breviore, con- junctis sexto brevioribus ; pronoto latitudine paululum breviore, tateribus posiice recto, antice tanium paululum altenuato, basi obsolète biim,presso, sat dense non rugose punctalo ; elytris basi ad apicem sensim forfiter attenuatis, leviter slriatis, interstitiis leviter sat dense punctatis, vix sub- rugidosis ; subtus nigro-piceus ; sulco marginati abdominisque segmenta ultimo id in precedenti ; pcdibus rufo-ferrugineis, femoribus iîifuscatis ; pedibus ferrugineis. Long. 5 à 5 1/2 mill. Corps allongé, fortement allénué en arrièi-e, assez convexe supérieure- ment, d'un noir de poix assez mat, couvert en dessus d'une pubescence grise un peu jaunâtre, plus serrée et plus apparente à la base du prono- tum et des élylres. Tête à ponctuation de grosseur médiocre, assez serrée, non rugueuse. Front à carène inleroculaire largement interrompue au milieu, marqué en outre d'une carène longitudinale médiane bien distincte, prolongée en arrière sur le vertex. Épislonie peu rétréci à la base, où il est aussi large environ que l'espace compris entre lui et l'œil. Antennes ferru- gineuses, très-légèrement renflées vers le sommet, à premier article forle- ment rembruni, le quatrième plus court que le cinquième, ces deux réunis bien plus longs que le sixième. Pronolum un peu moins long que large, très-légèrement atténué seulement tout à fait en avant, droit sur les côtés en arrière; marqué au milieu de sa base de deux petites impres- sions très-légères; couvert d'une ponctuation assez fine, assez serrée et nullement rugueuse. Élytres très-fortement et subgraduellement atténuées en arrière, comme subtronquées tout à fait à l'extrémité; très-légèrement striées ; Inirs intervalles finement et assez peu densément ponctués, non ou à peine rugueux transversalement. Dessous du corps d'un noir de poix, Irès-finement ponctué, un peu moins sur le prosternum, non rugueux. Eucnémides. Fornax. 349 Sillon marginal du propectus non ou à peine élargi en arrière. Saillie pro- slernale comme chez le précédent, ainsi que le dernier segment abdo- minal. Pattes d'un brun noirâtre, avec les jambes un peu ferrugineuses. Tarses ferrugineux. Cet insecte se distingue facilement du précédent par la carène longitu- dinale de son front. Il provient de Céram, où il a été découvert par M. Wallace. 30. F. PARVULUS. (PI. 16, fig. 1.) Elongato-oblongus, supra fulvo-ferrugineus, pube flavescenie vestitus ; capîte tnediocriter , sat dense, rugulose punctato ; fronte cum carîna inter- oculuri medio anguste sejuncta, non longitudinaliler carinata ; clypeo basi parum coarctato ; antennis ferrugineis, articula quarto quinte subsequaii, conjunctis sexto non longioribus ; pronoto laiitudine breviore, lateribus postice recto, antice leviter attenuato, basi média transversitn depresso ; sat dense, paulwn rugose punctato ; etytris postice leviter attenuatis, distincte striatis, interstitiis sat dense ruguloseque punctatis ; subtus rufo-ferrugi- neus ) sulco marginali postice leviter ampliato ; abdominis segmenta ultima apice laie rotundata ; pedibus ferrugineis. Long. 5 1/2 mill. Corps oblong allongé, légèrement atténué en arrière, médiocrement convexe supérieurement, d'un ferrugineux fauve, couvert d'une pubes- cence jaunâtre. Tête à ponctuation médiocre, assez serrée et légèrement rugueuse. Front légèrement déprimé dans son milieu en avant, n'offrant point de carène longitudinale médiane, mais avec sa carène interoculaire passant visiblement sur la base de l'épislome et étroitement interrompue au milieu. Épistome peu rétréci à la base, où il est au moins aussi large que l'espace compris entre lui et l'œil. Antennes ferrugineuses, à qua- trième article petit, pas plus long que large; le cinquième subégal, pas plus longs les deux ensemble que le sixième. Pronotum sensiblement moins long que large , droit sur les côtés en arrière, très-légèrement 350 Henry de Bonyouloir. rétréci en avant, transversalement déprimé à sa base; sans impressions distinctes ; couvert d'une ponctuation médiocre assez serrée et très-légère- ment rugueuse. Élytres légèrement atténuées dans leur moitié posté- rieure, distinctement striées; leurs intervalles à ponctuation assez fine et peu dense, légèrement rugueuse transversalement. Dessous du corps d'un ferrugineux rougeâtre, à ponctuation assez fine et assez serrée, plus forte et peu serrée sur le prosternum. Sillon marginal du propectus légèrement élargi en arrière. Saillie prosternale légèrement relevée entre les hanches et légèrement défléchie ensuite. Dernier segment abdominal largement arrondi au bout. Cet insecte se distingue très-aisément des précédents par la structure toute particulière de ses antennes, dont les articles quatrième et cinquième ne sont pas plus longs, pris ensemble, que le sixième, et en outre par son dernier segment abdominal largement arrondi en arrière. L'unique exemplaire que je possède vient de la collection de feu M. Clark, qui l'avait reçu de Victoria (Australie). â a, Antennes à. deuxième article toujours sensiblement plus court que te quatrième, (Cette division comprend tout le reste des espèces du genre Fornax.) 31. F. SUPERBUS. (PI. 16, fig. 5.) Mongato-oblongus, postice fortiter sensim attenûatus, supra lœte fulvo- ferrugineus, pube subtili flavescente dense vestitus ; capite mediocriter, sat dense punctato, non rugoso ; fronte subconvexa, antice depressa, cwn carina interoculari paulo distincta, medio late sejiincta, longitiidinaliter non carincda ; clypeo basi lato ; antennarum articulis, primo, secundo tertioque basi ferrugineis, aliis nigris; pronoto lalitudine parwn breviore, antice attenuato, angulis poslicis apice subobtusis, basi média biimprcsso, in medio linea longiludinaliter impressa notato, subtiliter dense punctato ; Eucnèmides. Fornax. 351 elytris postice senshn sat fortiter attenualis, distincte striatis, apice non dcntatis, intcrstitiis convcxis, subtiLiter dense punctuUdis ; subtus fiUvo- ferrugineus ; abdominis segmcnto ultimo postice truncato ; pedibus fulvo- ferrugineis, Var. Antennis iotis ferrugineis. Long. 12 à 16 mill. Corps oblong allongé, assez fortement et graduellement atténué en arrière, à peine convexe supérieurement, d'un beau ferrugineux un peu fauve, assez luisant, couvert d'une pubescence jaune serrée. Tête à ponc- tuation de grosseur médiocre ou plutôt assez fine, assez serrée et nulle- ment rugueuse ou à peine, tout à fait en avant, contre le bord antérieur de l'épistome. Front assez notablement convexe, légèrement déprimé dans son milieu en avant, sans trace de carène longitudinale médiane, avec sa carène interoculaire très-légère, ne passant nullement sur la base de l'épistome, largement interrompue au milieu. Épistome notablement plus large à la base que l'espace compris entre lui et l'œil. Antennes avec les deux premiers articles et la base du troisième d'un beau rouge ferrugi- neux, les suivants d'un noir de poix , filiformes ; à troisième article nota- blement plus long que le suivant, les autres augmentant très-légèrement de longueur. Pronotum un peu moins long que large, droit sur les côtés en arrière, rétréci en avant dans sa moitié antérieure, avec ses angles postérieurs un peu mousses tout à fait à l'extréiuité ; marqué à la base de deux impressions bien distinctes et offrant dans son milieu une ligne enfoncée longitudinale effacée en avant et en arrière; couvert d'une ponc- tuation fine, serrée et nullement rugueuse. Élytres assez notablement et graduellement rétrécies en arrière, nullement convexes dans leur milieu, légèrement striées; leurs intervalles assez convexes, couverts d'une ponc- tuation très-serrée et nullement rugueuse; terminées en pointe à l'extré- mité et très-légèrement déhiscentes tout ' à fait en arrière. Dessous du corps d'un beau ferrugineux fauve, à ponctuation très-fine, serrée, pas plus forte, mais un peu moins serrée sur le prosternum. Sillon marginal du propectus nullement élargi en arrière. Saillie prosternale très-légère- ment convexe, nullement impressionnée à la base, légèrement atténuée en arrière, puis plus brusquement rétrécie à partir du bord postérieur des hanches et terminée en pointe. Ëpipleures des élytres assez larges, s'atlénuanl en arrière à partir du milieu des épisternums métathoraciquesj 352 Henry de Bonvodloir. sensiblement plus larges que ces dernières, limitées en dehors par une ligne assez fine, mais distincte, nullement sillonnées. Lames des hanches postérieures Irès-forlement angulées en arrière, leur angle étant prolongé en ptJnle en arrière. Dernier segment abdominal échancré en derai-cercle à l'extrémité. Pattes d'un ferrugineux fauve. Ongles épaissis à la base. Var. Antennes entièrement ferrugineuses. Cet insecte ne ressemble qu'au suivant, car sa coloration et son faciès sont tellement différents de ceux des autres Fornaœ, que toute confusion est impossible. Le comte de Castelnau m'en a communiqué un exemplaire pris par lui dans la presqu'île des Malais, et j'en ai vu un second individu dans la belle collection du comte de Mniszech. Je possède la variété à antennes entièrement ferrugineuses, qui pro- vient de Java, et je l'ai vue aussi de cette même localité au Musée de Bruxelles. 32. F. MIRABILIS. (PI. 16, fig. 6.) Supra laie femigineo-rufus, ciim pronoii macula antica semi-circulari, scutcUo, elytrorum basi viilaque iransverscdi medio sinuata, maculisque duabus oblonr/is siibapicalibus nigris ; pube subtili flavescente dense ves- titiis ; capife mcdiocriter sat dense punclato ; fronte sat conveœa, aniicc medio subdepressa, cum carina interoculari vix distinda, medio laie sejuncta, longitudinaliicr non carinata ; ciypeo bcisi lato; aniennis nigris, articulis primo et secundo ferrugineis ; pronoto Udiiiidine paululum brc~ viore, antice scd attcmmto, angulis posticis subobtusis, basi média biim- presso, mediocriter scd dense punctato, non riigoso ; elytris postice sensim fortiter atlcnucdis, subobsolcte striatis, interstiiiis basi tantiim convexiSf leviter sat dense punctatis ; subius dilute ferrugineo-rufus ; pedibus ferru- gineis. Long, ih mill. Corps oblong allongé, fortement et graduellement atténué en arrière, â peine convexe en dessus, d'un beau rouge ferrugineux brillant, marqué Eucnémidcs, Fornaoc. 353 au milieu, contre le bord antérieur du pronotum, d'une laciie semi- circulaire peu étendue, avec son écusson, le milieu de la base des élytres, la large bande transverse échancrée au milieu et séparée par la suture qui se trouve un peu au-dessus du milieu, et la tache anté-apicale de chaque élytre, noirs; couvert d'une pubescence fine, serrée, d'un jaune flave. Tête à ponctuation médiocre, assez serrée et nullement rugueuse. Front assez notablement convexe, légèrement déprimé dans son milieu en avant, avec sa carène interoculaire à peine marquée, ne passant point sur la base de l'épistome; sans carène longitudinale médiane. Épistome un peu plus large à la base que l'espace compris entre lui et l'œil. Antennes noires, avec les deux premiers articles d'un rouge ferrugineux; troisième article sensiblement plus long que le quatrième, les suivants augmentant graduellement de longueur vers l'extrémité. Pronotum sen- siblement moins long que large, droit sur les côtés en arrière, rétréci dans sa moitié antérieure, avec ses angles postérieurs un peu mousses à l'extrémité; marqué à la base de deux petites impressions bien distinctes, sans trace de ligne enfoncée longitudinale; couvert d'une ponctuation médiocre, peu serrée et nullement rugueuse. Élytres notablement et gra- duellement rétrécies en arrière, terminées en pointe à l'extrémité, où elles sont déhiscentes, à peine convexes, obsolétement striées, avec leurs intervalles un peu convexes, surtout à la base ; couverts d'une ponctuation un peu plus fine seulement que celle du pronotum, assez serrée et nulle- ment rugueuse. Dessous du corps d'un ferrugineux très-clair, un peu tes- tacé ; avec les lames des hanches postérieures presque entièi'ement noires, à ponctuation assez fine et assez serrée, plus notable sur le proslernum. Sillon marginal nullement élargi en arrière. Saillie prosternale convexe, nullement impressionnée à la base, brusquement rétrécie en arrièi'e à partir du bord postérieur des hanches, terminée en pointe à l'extrémité. Épipleures des élytres atténuées en arrière, surtout à partir du milieu des épisternums mélathoraciques, pas plus larges que ces dernières, limitées en dehors par une ligne assez fine, mais distincte ; non sillonnées. Lames des hanches postérieures fortement angijlées en arrière, leur angle se pro- longeant en pointe assez notable en arrière. Dernier segment ventral de l'abdomen échancré en demi-cercle à l'extrémité. Pattes d'un ferrugineux clair. Ongles épaissis à la base. Très-facile à distinguer des autres espèces par son système de coloration tout spécial. Ce joli insecte a été pris à Sarawak par M. Wallace. 4' Série, TOME X, YioHie sripplcinenùiùr. 23 354 Henry de Bonvouloir. 33. f. venustus. (PL i6, fig. 7.) Supra diliite rufo-ferrugiveus, cuin eUjiris nigris ; piibe subtili, in cccpile pronotoque flava sed in elylris grisea, sat dense vrstitus ; capite leviter dense punctato ; fronte untice transversim in mcdio subdcpressa ; cuin carina interoculari vix distlncta, medio laie sejuncta, longitudina- litfT non carinata ; clypeo basi lato ; antennis nigris, articulis primo secundoque dilute fcrnujineis ; pronolo latitudine vix breviore, antice lantiini Uvitcr atUnuato, laieribus recto, angulis posticis subacuminatis, bosi mcdia biimpresso, levilcr dense punctato, non rugoso ; elytris poslice leviter cdtenuatis, opice longe spinosis, leviter subobsolcie stricdis ', inter- slitiis biisi tantuni convexis, tiviter dense pmictatis ; subtus dilute rufo- ferrugineiis ', lobo prosterncdi postice sensim atlcnuato, apice longe acu- minato ; abdominis scgmento uUimo apice arcuatim exciso; pedibus dilute rufo-ferrugineis. Long. 15 mill. Corps oblong allongé, assez notablement rétréci en arrière dans sa moitié postérieure, légèrement convexe supérieurement, d'un ferrugineux clair un peu orangé, avec les élytres d'un noir brillant, couvert sur la tète et le pronotum d'une pubescence jaune assez serrée, d'un gris obscur et moins serrée sur les élylres. Tète à ponctuation fine, serrée et nulle- ment rugueuse. Épistome très-peu rétréci à la base, un peu plus large que la partie comprise entre lui et l'œil. Front assez convexe, légèrement déprimé dans son milieu en avant; sa carène intei oculaire très-peu mar- quée, ne passant pas sur la base de l'épistome, très-laigement inter- rompue au milieu; sans trace de carène longitudinale médiane. Antennes noiies, avec les deux premiers articles ferrugineux; troisième article sen- siblement plus long que le quatrième, les suivants augmentant graduelle- ment de longueur vers l'extrémité. Pronotum un peu moins long que large, très-légèrement rétréci tout à fait en avant, droit sur les côtés en arrière, avec ses angles postérieurs acuminés; marqué à la base de deux petites impressions distinctes; offrant quelquefois un vestige peu distinct de ligne longitudinale; couvert d'une ponctuation fine, dense et non Eucnêmides. Fornax. 335 rugueuse. Écusson en entier de la couleur du pronotuui ou noir dans sa moilié poslérieuie. Élytres légèremenl atténuées en arriére dans leur moitié postérieure, tei minées chacune en pointe assez longue, assez déhis- centes et dépassant notablement le dernier segment abdominal; légère- ment convexes, très-finement et obsolétemenl slriées, avec leurs inter- vahes un peu convexes seulement à la base et le long de la suture; marquées d'une ponctuation très-fine, serrée, non rugueuse. Dessous du corps d'un ferrugineux Irè -clair, un peu orangé ou même un peu testacé sur le propectus; ^ ponctuation fine et serrée, un ]ieu plus marquée sur le prosternum. Sillon marginal du propectus nullement élargi en arrière. Saillie prosternale nullement impressionnée, mais pins ou moins giaduelle- ment rétrécie en arrière, acuminée à Texlrémité. Épipleures des élytres pre>que graduellement, mais assez faiblement rétrécies en arrière, pas plus larges ou même un peu plus étroites que les épisternums mélaihora- ciques; limitées en dehors par une ligne assez fine; pas distinctement sillonnées. Lames des hanches postéiieures fortement angulées en arrière, leur angle prolongé en pointe courte en arrière. Dernier segment abdo- minal échaocré en demi-cercle à l'extrémité. Pattes d'un ferrugineux clair. Ongles épaissis à la base. La couleur noire de ses élytres fait distinguer aisément cette espèca de la précédente. Elle a été découverte à Balchian par M. Wallace. 3/i. F. SPECTABILIS. (PI. 16, fig. 8.) Prsecedenti statura et colore afflms, sed clyp'O basi fortins conrctato, (éviter sed distincte longiludincdiler àntice carinaio , pronoti angulis posticis obtusis, elytris ancc vix obtuse spinosis, minus dcinsccntibus, abdominis segmentum ultiinwn non super antibiis, abdoininc apice rccte runcalo, facile dignoscendus. m Long 12 mill. Corps oblong allongé, assez notablement rétréci en r-nièi dans sa 356 Henry de BonvouloipJ moitié postérieure, légèrement convexe supérieurement, ferrugineux clair un peu orange, avec les élylres d'un noir assez brillant; couvert sur la tête et le pronolum d'une pubescence jaune assez serrée, grise et un peu moins serrée sur les élytres. Tète à ponctuation assez fine, assez serrée et nullement rugueuse. Ëpistome assez peu rétréci à la base, pas plus large que Tespace compris entre lui et l'œil; très-faiblement caréné longitudinalement dans son milieu en avant. Front assez convexe, non déprimé dans son milieu en avant, avec sa carène inleroculaire largement interrompue au milieu, ne passant pas sur la base de l'épistome; sans carène longitudinale médiane. Antennes noires, avec les deux premiers articles d'un ferrugineux clair. Pronolum à peine moins long que large, très-faiblement rétréci tout à fait en avant, droit sur les côtés en arrière, avec ses angles postérieurs obtus ; marqué à la base de deux impressions distinctes, sans trace de ligne longitudinale enfoncée; couvert d'une ponc- tuation assez fine, assez dense et non rugueuse. Écusson d'un brun rou- geâtre. Élytres légèrement atténuées en arrière dans leur moitié posté- rieure, terminées, chacune à l'extrémité, en pointe bien plus courte, plus obtuse et bien moins déhiscentes que chez le précédent, ne dépassant pas le dernier segment abdominal; faiblement convexes, finement et même obsolétement striées, avec leurs intervalles légèrement convexes, seule- ment tout à fait h la base; marquées d'une ponctuation fine et nullement rugueuse. Dessous du corps d'un ferrugineux orangé plus clair que le dessus, à ponctuation fine et serrée, un peu plus marquée sur le proster- num. Sillon marginal nullement élargi en arrière. Saillie prosternale légère- ment déprimée dans son milieu, assez brusquement rétrécie tout à fait en arrière, bien moins acuminée à l'extrémité. Épipleures et hanches comme chez le précédent. Dernier segment abdominal nullement échan- cré en demi-cercle, tronqué droit à l'extrémité. Pattes d'un ferrugineux clair. Ongles épaissis à la base. Cette espèce est extrêmement voisine de la précédente par sa forme et sa couleur, mais s'en dislingue cependant par son épistome un peu plus rétréci à la base et légèrement caréné dans son milieu en avant, par son pronotum à angles postérieurs o])lus, sa saillie prosternale un peu dépri- mée et rétrécie seulement loul à fait au bout et moins acuminée, par ses élylres bien moins épineuses à l'extrémilé, moins déhiscentes et ne dépas- sant pas le dernier segment abdominal, enfin par ce dernier segment tronqué droit à l'exlrénîité. M. Wallacc a rapporté cet insecte de Surawak, Eiicnémides. Foniax. obi 35. F. ARROGANS. (PI. 16, fig. 9.) Prœcedenti statura et colore similis ; capiie sat subtiliter dense punc- tato ; fronie cum carina interocidari intégra, longiludinalilcr leviter carincda; clypco basi fortius coarcluto; antcnnis totis fcrrugineis; pronoto longitudinis fere latitudine, anticc subscnsim leviter aitenuato, Uderibus reclo, angulis posticis acumincdis, basi viedia longitudincditer impresso, sat leviter dense punctato ; elytris postice sat attenuatis, leviter distincle . striatis, postice non spinosis, interslitiis sat leviter dense punctaiis. Sub- tus îd in prsecedente ; lobo prosterncdi non dcpresso, ad apicevi sensim attenuato ; abdominis segmento ultimo apice rotundato ; pedibus dilute ferrugineis. Long. 13 mill. Forme, couleur et pubescence du précédent, mais avec les antennes entièrement ferrugineuses. Têle à poncliialion assez fine et serrée, nulle- ment rugueuse. Front très-légèrement déprimé au milieu en avant, avec sa carène interoculaire bien distincte et entière, offrant de plus une petite carène longitudinale médiane très-légère, prolongée en arrière sur le vertex. Épistome notablement rétréci à la base, environ quatre fois plus étroit que l'espace compris entre lui et l'œil. Antennes à troisième article sensible- ment plus long que le quatrième. Pronolum à peu près aussi long que large, légèrement mais un peu graduellement rétréci en avant, droit sur les côlés en arrière, avec ses angles postérieurs fortement acuminés; marqué au milieu de sa base d'une ligne longitudinale enfoncée qui atteint le milieu environ ; couvert d'une ponctuation un peu moins fine, mais plus serrée que celle du précédent, non rugueuse. Élytres nullement déhiscentes à l'extrémité, avec leur angle apical interne seulement très- légèrement denté; ne couvrant pas entièrement l'extrémité de l'abdomen; finement mais distinctement striées; leurs intervalles non convexes, même à la base; finement et densément ponctués, nullement rugueux. Couleur et ponctuation du dessous du corps comme chez le précédent. Sillon mar- ginal du propectus de même. Saillie proslcrnale non déprimée dans son milieu, fortement et gradocllen:ent attcniice en arrière, acuminéc au 358 Henry de Bonvodloir. bout. Hanches comme ehez le précédent. Dernier segment abdominal nul- lement tronqué en arrière, mais graduellement atténué et arrondi au bout. Pattes comme chez le précédent. Ongles des tarses nullement épaissis à la base. V arro(j ans Tpeul paraître, au premier abord, assez voisin de l'espèce précédente; mais son épistome fortement rétréci à la hase, sa carène inleroculaire entière, ses antennes complètement ferrugineuses et son abdomen arrondi au bout rendent impossible toute conlusion. Cette espèce vient d'Amboine, où elle a été prise par M. Wallace. 36. F. iNCisus. (PI. 17, fig. 1.) Supra nigro vel rufo-brunncus , pube subtili grisea parum flavfscente vestilus ; capile mediocriter sat dense pimctato ; fronte canna interoculari intégra, longitudinaliter distincte, vel plus minusve obsolète carinata ; clypco basi parwn coarctnto ; pronoto latitudinis fere lo7igitudin.p, lateribus poslice recto, antice Icviter atienuato, angulis poslicis subobtusis, basi linea longitudinali média plus minusve distincta nolato, leviter sat dense punclato ; elytris basi ad apicrm sat uttcnuatis, distincte strialis, inter- stitiis leviter denseque punctaiis, basi vix rugulosis ; subtus nigro vel rufo-brunneus; sulco marginali postice anipliato ; propleurarum triangulo curn linea eœierna basali duplo majore; lobo prostemali basi subimpresso, postice sensim atimuato; abdominis scgmento nllimo apice fortiter inciso; pedibus ferrugineis. Long. 7 1/2 à 12 mill. Corps oblong allongé, assez légèrement et plus ou moins subgraduelle- raenl atténué en arrière, assez convexe supérieurement, d'un brun noi- râtre devenant quelquefois un peu rougeâtre; couvert d'une fine pubescence grise un peu jaunâtre, assez dense. Tête à ponctuation médiocre et assez seirée, rugueuse sur l'épistome seulcmenl. Front avec sa carène inter- oculaire très-saillanle et entière; marqué en outre, dans son milieu, d'une trace de carène longitudinale plus ou moins distincte, quelquefois même tout à lait obsolète. Épistome peu rétréci à la base, un peu moins large Eucnêmidcs. Fornax. - 359 senlemenl que l'espace compris entre lui et Toeil. Antennes ferrugineuses, fililormes. Pronolum presque aussi long que lai'ge, droit sur les côtés on arrière, assez légèrement rétréci en avant à partir du milieu; avec ses anglt's postérieurs le plus souvent un peu mousses à l'extrémité; offrant au milieu de la base un petit sillon longitudinal dépassant le milieu, bien marqué chez Ips n-s, mais moins distinct et quelquefois même nul chez les autres; offrant en outre de chaque côté de la base une petite impres- sion plus ou moins obsolète; couvert d'une ponctuation assez légère, assez peu serrée et nullement rugueuse. Élylres assez notablement atténuées de la base au sommet, avec leur angle apical interne plutôt mousse et ruilleraent déhiscent; assez notablement striées; leurs intervalles légère- ment convexes, finement et assez peu densément ponctués, non ou Irès- légèrement ruguleux, surtout à la base. Dessous du corps d'un noir de poix ou d'un brun rougeâtre, à ponctuation assez fine et assez serrée, plus marquée sur le propectus. Sillon marginal du propectus peu profond, dislinclement élargi en arrière. Bord extrême du Iriangle des propleures deux fois environ aussi long que le bord postérieur. Saillie prosternale très-légèrement im^ ressionnée à la base, graduellement rélrécie jusqu'à Textrémilé, où elle est sui)acuminée. Épipleures des élytres subgraduelle- ment et légèrement relrécies en arrière, sensiblement plus larges que les épislernums métathoraciques, vers le milieu de leur longueur; limitées en dehors par une petite ligne élevée distincle: non sillonnées. Lames des hanches postérieures assez fortement angulées en arrière, leur angle assez aigu, mais non prolongé en longue pointe. Dernier segment abdo- minal fortement échancré en demi-cercle tout à fait à l'extrémité. Pâlies ferrugineuses. Ongles dislinclement épaissis à la base. Cette espèce m'a été communiquée par M. le comte de Casteinau. Elle vient de Singapour et de la presqu'île des Malais. 37. F. ADNÈXUS. (Pi. 17, fig. 2.) Supra nigro vcl rufo-brunnrus , pube subtili fïavescentc yrisca vcslihis ; capiic mcdiocriter, dense pimclato ; fronte cum carina inlcroculari inté- gra rnedio pay/iiam obsolète longitndinaliicr carineda ; clypeo bar? peirimi 360 Henry de Bonvouloir. coarctato ; pronoto latitudinis fere longitudine, a basi ad apicem leviter subseîisîiii attenuato , angidis posticis subacuminatis , lateribus postice recto, basi média cum linea longitudinaii brevi, obsoleta vcl niiUa, leviter dense punctato; elytris basi ad apicem sensim sat attenuatis, distincte striatis, interstitiis leviter dense punctatis, no7i rugosis ', subtus nigro vel rufo-brunneus ; abdominis segmenta ultimo apice fortiter inciso ; pedi- bus ferrugineis. Long. 9 à IZi mill. Corps oblong allongé, notablement et graduellement atténué en arrière, peu convexe, d'un brun rougeàlre plus ou moins obscur ou seulement rougeàlre; couvert d'une fine pubescence d'un gris un peu jaunâtre, assez dense. Tête à ponctuation médiocre, serrée, non rugueuse. Front avec sa carène interoculaire assez saillante, entière, offrant vers le milieu un ves- tige plus ou moins distinct de carène longitudinale. Épistome légèrement rétréci à la base, aussi large que l'espace compris entre lui et l'œil. Antennes ferrugineuses, filiformes. Pronotum à peu près aussi long que large, légèrement et presque subgraduellement atténué de la base au som- met, droit sur les côtés en arrière, avec ses angles postérieurs subacu- minés à l'extrémité ; offrant quelquefois au milieu de sa base un petit commencement de ligne longitudinale plus ou moins obsolète; couvert d'une ponctuation assez fine, assez serrée, nullement rugueuse. Élytres notablement et graduellement atténuées de la base au sommet, légère- ment acuminées chacune à l'extrémité, mais à peine déhiscentes tout à fait au bout, peu convexes, distinctement striées; leurs intervalles légère- ment convexes, finement et assez densément ponctués non rugueux. Des- sous du corps d'un brun rougeàlre foncé ou même presque rougeâtre, à ponctuation fine et serrée, plus forte et plus écartée sur le prosternum. Sillon marginal du propectus assez profond, non ou à peine visiblement élargi en arrière. Bord externe du ti-iangle des propleures n'étant pas deux fois plus long que le postérieur. Saillie prosternale assez notable- ment et graduellement atténuée en arrière, acuminée à l'extrémité. Épi- pleures comme chez Vincisus. Lames des hanches postérieures assez for- tement angulées en arrière, mais avec leur angle mousse ou même presque arrondi. Dernier segment abdominal fortement échancré en demi-cercle, tout à fait à l'extrémité. Pattes ferrugineuses. Ongles des tarses épaissis à la base. Cette espèce, très-voisine de la précédente, s'en distingue néanmoins Eucnémides. Fornax» 361 par son pronotum plus notablement et plus graduellement atténué en avant, par ses élytres plus graduellement atténuées en arrière, par son sillon marginal bien plus profond et à peine visiblement plus large en ai'rière, par le bord postérieur du triangle des propleures plus long que cbez le précédent, et enfin par l'angle postérieur des lames des hanches postérieures bien moins saillant. Son habitat paraît assez étendu, car elle a été prise, par M. Wallace, à Sarawak, Tondey, Waigiou et dans la Nouvelle-Guinée. J'ai sous les yeux un exemplaire unique venant de Céram, en tout par- faitement semblable à l'insecte que je viens de décrire, si ce n'est qu'il a le troisième article de l'antenne à peine plus long que le quatrième. N'ayant pu trouver d'autres différences, après un examen minutieux, j'ai pensé que ce caractère était plutôt sexuel que spécifique. 38. F. UMBRiNUS Motschulsky. (PI. 17, flg. U.) Prœcedenti valde affinis, sed pube in capite, pronoto dytrisque concolore, proîioto a parte basait quarta tantum antice attenuato, postice minus de- presso lineaque longitudinali impressa longiore, elytris in parte tertia postica tantum leviter attenuatis, pone liumeros distincte compressis facile dignoscendus. Long, 6 mill. Fom«a; wm^rmus de Motsch., Extrait d'un Catal. des Ins. de l'île de Ceylan, 22 (Extrait du Bull, de Moscou, 1861). Celte espèce est extrêmement voisine de certaines variétés de la précé- dente, mais je l'en crois néanmoins bien distincte par les caractères sui- vants : Taille un peu plus petite; forme bien moins atténuée en arrière, ne se rétrécissant qu'à partir du tiers postérieur des élytres ; couleur d'un brun noir, avec le bord antérieur et les angles postérieurs du pronotum, ainsi 362 Henry de Bonvouloir. que la base des élytres d'un brun rouge; pul)escence d'un gris un peu jaunâtre, de même couleur sur la tête, le pronolum et les élytres; troi- sième article des antennes subégal au quatrième; pronotum non graduel- lement rétréci de la base au sommet, mais ne s'atlénuant qu'à partir de son quart basilaire, moins déprimé en arrière, ofîrant un sillon médian plus marqué et qui s'étend jusqu'au bord antérieur; élytres non ou à peine atténuées en arrière dans leurs deux tiers postérieurs, distinctement comprimées de chaque côté au-dessous des épaules; saillie proslernale distinctement relevée à la base des hanches, puis ensuite distinctement déprimée dans son milieu entre celles-ci, et très-légèrement relevée vers l'extrémité; mésopleures marqués de points très-fins et très-écartés sur toute leur étendue; dernier segment abdominal tronqué. J'ai fait cette description sur le type même qui m'a été obligeamment communiqué par M. de Motschulsky. Cet insecte a été pris à Ceylan, dans les montagnes de Numa-Ellia. 39. F. NiETNERi Redtenbacher. (PI. 17, flg. 3.) Supra niqro-pîcpus, vel rarius obscure brunncus, pube subtili grisea puulo flavescente, in capite, pronoto elytrorumque basi drnsa, obscuriore et minus dmsa in ehjtrorum dlsco, vestltus ; capite sat fortitcr, dense rugiseque punctato ; fronte cum carina interoculari in clypei bnsi nuUa ; clypeo basi lato; antmnis fcrrugineis, filiformibus, articulo tertio quarto mullo minore ; pronoio latitudinis fere longiludine, a basi ad apiccm sensim, sat fortiier attenuato ; angulis posticis acuminatis ; basi mcdia sulco plus minusve obsoleto notato, sat fortiter, dense ruguloseque punc- tato ; elytris postice sensim fortiier attenuatis, distincte striatis ; inler-- stitiis subtiliter, parum dense punctulalis ; subius nigro vel rufo-bnmneus; abdominis segmento ultimo poslice truncedo (Ç) vel rdtundaio (d*) ; pedi- bus rufo-ferrugineis ; tarsis ferrugineis. Long. 9 à 13 mill. Fornax ISietneri Redtenbacher, Reise Novar,, II, 91. Corps oblong allongé, fortement et graduellement atténué en arrière, Eucnémîdes, Fornax. 363 snbdéprimé supérieurement, d'un noir de poix assez luisant ou quelque- fois d'un brun obscur, souvent avec le boid antérieur du pronotum et la base deo élytres d'un brun rouge; couvert sur la têle, le pronolum et la base des élylres d'une fine pubescence très-serrée, d'un giis plus ou moins jaunâtre, bien moins serrée et devenant souvent d un roux foncé sur le reste des élytres. Tête à ponctuation assez forte, très-serrée et rugueuse. Front à carène inleroculaire nulle sur la base de Tépislome, sans carène longiludinale. Épistome très-peu létréci à la base, notiiblemenl plus large que l'espace compiis entre lui et l'œil. Antennes feriugineuses, filirornies, h. troisième article sensiblemenl plus court que le quatrième ou rarement subégal, les suivants augmentant graduellement de longueur vers le som- met, dépassant un peu les angles postérieurs du pronotum. Ce dernier aussi long que large, subgraluellement et assez notablement rétréci de la base au sommet, avec ses angles postérieurs acuminés à l'extrémilé, droit sur les côlés en arrière; marqué au milieu de la base d'un petit sillon longitudinal plus ou moins distinct, qui atteint à peu près le milieu, et de chaque côté de ce dernier d'une pelile impression assez marquée; cou- vert d'une ponctuation assez forle, très-serrée et rugueuse. Élylres forte- ment et graduellement rélrécies de la base au sommet, prolongées en pointe à l'extrémi é, oii elles sont très-peu déhiscentes; distinctement striées; leurs intervalles légèrement convexes, surtout à la hase et près de la suture; marquées d'une ponctuation très-fine, peu serrée et nulle- ment rugueuse. Dessous du corps d'un brun noirâtre, devenant quelque- fois un peu rougeàtre; marqué d'une ponctuation très-fine, serrée et non rugueuse, un peu plus notable et plus ou moins serrée sur le propeclus. Sillon marginal du propectus profond, nullement élargi en arrière; bord externe du tiiangle des propleures un peu plus long seulement que le postérieur. Saillie prosternale nullement impressionnée à la base, notable- ment rétrécie en arrière des hanches et terminée en pointe à l'extrémité. Épipleures des élylres assez larges à la base, notablement et graduelle- ment rélrécies en arrière, un peu plus larges vers leur milieu que les épisternums mélathoraciques, limitées en dehors par une petite ligne élevée très-fine, non sillonnées. Mésopleures plus ou moins finement ponc- tuées. Lames des hanches postérieures assez notablement angulées en airière, avec leur angle mousse et plus ou moins arrondi. Dernier segment abdominal arrondi au bout (r?) ou tronqué (Ç). Pattes d'un ferrugineux rougeàtre; tarses ferrugineux. Var. Antennes à troisième article subégal au suivant; mésoploures finement poncluées. 36Û Hbnry de Bokvouloir. Chez le plus grand nombre, l'abdomen est brusquement arrondi au bout et l'arement un peu en pointe au milieu en arrière; chez d'autres le dernier segment abdominal est tronqué au bout. J'ai considéré ce carac- tère commue sexuel. Le Ntetneri est facile à distinguer du précédent par sa couleur noire, avec la tête, le pronotum et la base des élytres couverts d'une pubescence grise, tranchant avec celle des élytres ; par sa carène interoculaire nulle sur la base de l'épistome, par ses élytres déhiscentes tout à fait au bout, etc. Cette espèce provient de Ceylan. Elle m'a été communiquée par MM. Dorhn et Salle, et M. le comte Ferrari m'a envoyé le type de Redtenbacher. hO. F. MYSOLENSIS. (PI. 17, fig. 5.) Elongatus, supra nigro-piceus, pube subtili grise o-flav esc ente vestitus ; capiie leviter sat dense punctato ; fronte cum carina interoculari, meclio, in clypei basi distincte discisa, non longitudinaliter carinata ; clypco basi sat lato; antennis ferrugineis filiformibiis, articula tertio quarto breviore ', pronoto latitudinis longitudine, a basi ad apiccm scnsim forlilcr atlenuato, angulis posticis acwninatis, in basi média sulco nullo notato, leviter pa- rum dense punctato ', elytris a basi ad apicem sensim fortius attenuatis, apice obtusis, non dehiscentibus, obsolète striatis, interstitiis leviter parum dense punctatis ; siibtus nigro-piceus , postice obscure rufo-brunneus ; abdominis segmento ultime apice truncato, cum ajigulis posticis dentatis ; pedibus ferrugineis. Long, li 1/2 mill. Corps étroit, allongé, fortement et graduellement atténué en arrière, peu convexe supérieurement, d'un noir de poix, avec le bord antérieur et les côtés du pronotum Irès-étroitement rougeâtres ; couvert d'une pubes- cence peu serrée, uniforme, d'un gris jaunâtre. Tête à ponctuation fine, médiocrement serrée, non rugueuse. Front avec sa carène interoculaire passant distinctement de chaque côté sur la base de l'épistome, mais bien distinctement interrompue au milieu, sans carène longitudinale distincte. Eucnémîdes. Fornax. 365 ÉiDistome peu rétréci à la base, aussi large que l'espace compris entre lui et l'œil. Antennes ferrugineuses en entier, filiformes, assez longues, à troisième article sensiblement plus court que le suivant, les articles aug- mentant graduellement de longueur vers rextrémité, Pronotum au moins aussi long que large, subgraduellement et assez notablement rétréci de la base au sommet, à peu près droit sur les côtés en arrière, avec ses angles postérieurs très-aigus à Textrémité; marqué au milieu de la base de deux petites impressions très-légères, sans ti'ace de ligne enfoncée médiane; couvert d'une ponctuation légère, assez fine et peu serrée, non rugueuse. Élytres très-fortement et graduellement rétrécies de la base au sommet, subarrondies chacune à l'extrémité et nullement déhiscentes ; très-légère- ment striées, les stries externes obsolètes; leurs intervalles à peine con- vexes tout à fait à la base, assez finement et peu denséraent ponctués, à peine ruguleux transversalement à la base. Dessous du corps d'un noir de poix, devenant un peu rougeâtre sur l'abdomen; à ponctuation assez fine, à peine plus marquée sur le propectus. Sillon marginal du propeclus profond, non élargi en arrière. Bord externe du triangle des propleures à peine plus long que le postérieur. Saillie prosternale non relevée à la base des hanches, très-légèrement déprimée dans son milieu entre celles-ci et ensuite assez notablement rétrécie et acuminée au bout. Épipleures des élytres larges et peu atténuées en arrière, au moins deux fois aussi larges dans leur milieu que les épisternums métalhoraciques; limitées en dehors par une ligne élevée très-marquée, nullement sillonnées. Lames des hanches postérieures assez notablement angulées en arrière, leur angle distincte- ment arrondi au bout. Dernier segment abdominal fortement tronqué en arrière, avec ses angles postérieurs prolongés en une petite pointe. Pattes ferrugineuses. Se distingue du précédent par sa taille plus petite, sa forme bien plus étroite et surtout bien plus rétrécie en arrière, le troisième article de ses antennes sensiblement plus court que le suivant, ses élytres nullement déhiscentes tout à fait au bout, etc. L'exemplaire que je possède a été pris â Myzol par M. Wallace. Ixi. F. NOVATOR. Oblongus, supra rdgro-picens, pube subtili flavescente vesUliis; capite mediocriter $at dense punclato ; fronte cum carina interocuUiri, mcdio in 366 Henry de Bonvouloir. clypei basi anguste scjuncto, non longitudinaliicr carinata ; ciypeo basî, fortiier courctato ; antennis ferrugineis filiformibus, articulo tertio quarto muitum longiorc ; pronoto laliluiline vîx breviorc, in parte ntedia tantum leviter altfîtualo; basi média Unca impressa siibobsoleta notato ; elytris posiice sut fortiter sensim attenuutis, apice obtusis, non dehiscenlibus , leviier striatis ; interstitiis mediocriter sat dense punctalis ; subtus nigro- piccus, in abdomine obscure rufo-brunneus ; lobo proslernali apice sub- rotundato, abdomiais scgincnlu uUimo apice truncato ; pedibus rufo- ferrugineis. Long. 6 niill. Corps oblong, assez notablement et un peu gradnellement atténué en arrière, d'un noir de poix assez brillant, avec le bord antérieur de la tête et le bord antérieur du pronotura couvert d'une pubescence jaunâtre, médiocrement serrée. Tête à ponclualion de grosseur médiocre et assez serrée, à peine rugueuse tout à fait en avant. Front avec sa carène inter- oculaire passant distinctement sur la base de l'épistome et assez étroite- ment interrompue au milieu, sans carène longitudinale distincte. Épislome assez notablement rétréci à la base, au moins deux fois plus étroit que l'espace compris entre lui et l'œil. Antennes ferrugineuses, à troisième article notablement plus grand que le quatrième. Pronotum à peine moins long que large, très-légèrement atténué en avant, dans sa mo tié anté- rieure seulement, droit sur les côtés en arrière, avec ses angles posté- rieurs acurainés; marqué, au milieu de la base, de deux petites impres- sions légères et, entre celles-ci, d'une petite ligne longitudinale enfoncée très-légère, atteignant à peine le milieu en avant; couvert d'une ponctua- lion de grosseur médiocre, assez serrée, non rugueuse. Élytres assez notablement et graduellement rétrécies en arrière, subarrondies chacune à l'extrémité, non déliiscenles, très-légèrement striées, les stries externes obsolètes; leurs intervalles non convexes, assez finement et assez densé- ment ponctués, non rugueux. Dessous du corps d'un noir de poix, deve- nant un peu rougeâtre sur l'abdomen; à ponctuation assez serrée, de grosseur médiocre, un peu plus notable sur le propectus. Sillon marginal du propectus profond, non élargi en arrière. Bord externe du triangle des propleures sensiblement plus long que le postérieur. Saillie prosternale peu fortement, mais graduellement atténuée en arrière, subariondie à l'extrémité, légèrement déprimée longitudinalement dans son milieu. Épipleures des élytres comme chez le précédent. Mésopleures couvertes de Eucnémidcs. Fornaw. 367 points assez notables, mais peu serrés. Lames des hanclies postérieures assez notablement angiiléesen arric^re, avec leur angle postérieur subacu- miné. Dernier segment abdominal tronqué à Textrémité, avec ses angles postérieurs nullement prolongés en pointe. Pattes d'un ferrugineux rou- geâlre. Distinct du mysolensis par son épistome bien plus rétréci à la base, par le troisième article de l'antenne notablement plus long que le quatrième, par son pronotum bien moins atténué en avant, etc. Cet insecte a été rapporté de Malacca par M. Wallace. Zt2. F. COLLEGA. (PI. 17, fig. 6.) Prœcedenti affinis, sed carina interoculari in clypei basi minus proloji- gata mcdioque latius srjuncta, clypeo basi minus coarctato, coccarum pos- ticarum laminis cuin angulis postiois obtusis , subroiundatis , facile dignoscendus. Long. 8 mill. Corps oblong, assez atténué en arrière, peu convexe supérieurement, d'un noir de poix, avec la tête d'un brun rougeâtre, couvert d'une pubes- cence d'un gris un peu jaunâtre sur la tête, le pronotum et la base des élylres, plus obscure et moins serrée sur le reste des élylres. Tête à ponc- tuation de grosseur médiocre, assez serrée et à peine rugueuse. Front avec sa carène interoculaire passant un peu sur la base de l'épistome, mais assez largement inlerronjpue au milieu. Épistome assez rétréci à la base, un peu plus étroit que l'espace compris entre lui et l'œil. Antennes filiformes, ferrugineuses en entier; troisième article sensiblement plus long que le quatrième, les suivants augmentant graduellement de lon- gueur vers le sommet. Pronotum à peine moins long que large, légère- ment rétréci en avant dans son tiers antérieur, droit sur les côtés en arrière, avec ses angles postérieurs subacuminés à rextrémilé; marqué au. milieu de sa base de deux petites impressions très-légères et, entre celles-ci, d'un conimeiicemenl dt3 ligne longitudinale très-courte et obso- 368 Hekry de Bonvouloir. lète; couvert d'une ponctualion de grosseur médiocre, assez serrée, non rugueuse. Élytres assez fortement et graduellement rétrécies en arrière dans leur moitié postérieure ; subarrondies chacune au sommet et nulle- ment déhiscentes à l'extrémité ; très-finement striées, les stries obsolètes en dehors, leurs intervalles assez finement et assez densément ponctués, non rugueux. Dessous du corps d'un noir de poix, à ponctuation assez fine et assez serrée, un peu plus notable sur le propectus. Sillon marginal du propectus, triangle des propleures , saillie prosternale, épipleures des élytres, mésopleures et abdomen comme chez le précédent, mais avec les lames des hanches postérieures à angle postérieur mousse, subarrondi. Pattes d'un ferrugineux rougeàtre. Facile a distinguer du précédent par sa carène interoculaii-e avançant bien moins sur l'épistome, et par conséquent beaucoup plus largement interrompue au milieu; par l'épislome bien moins rétréci à la base, etc. M. Wallace a trouvé cet insecte h Sumatra. kd, F» STERNALIS. (Pi. 17,fig.7.) A prœcedenti, clypeo bosi Latiore, anUnnis longioribus cum articula tertio quarto subœquaii, iobo frosternali postice non attenuato sed paral- lelo, apîce truncato, in dente brevi et obtusa terminata, coxarwn postica- rum Uuninis postice inlus niagis obtuse angulatis, subius colore rufo- brunnea facile dignoscendus. Long. 9 mill. Même forme que le précédent. Dessus du corps d^un noir de poix, deve- nant un peu rougeàtre sur les élytres ; couvert d'une pubescencé d'un gris un peu jaunâtre uniforme. Tête à ponctuation assez fine, assez serrée et non rugueuse. Front avec sa carène interoculaire ne passant pas sur la base de l'épistome, très-largement interrompue au milieu; sans carène longitudinale bien distincte. Épistome moins rétréci à la base, au moins aussi large que l'espace compris entre lui et l'œil. Antennes filiformes, notablement plus longues que cliez le précédent, en entier d'un ferrugi- Eucnhnldvs. Fomax. 369 neux clair, à troisième article subégal au quatrième, les suivants augmen- tant graduellement de longueur vers rexlrémilé. Pronotum de même forme que le précédent, seulement très-obsolétement sinué de chaque côté au-dessus des angles postérieurs; mêmes impressions et même ponc- tuation. Élytres comme chez le coUega. Dessous du corps d'un brun rou- geâlre, à ponctuation fine, un peu plus notable sur le propectus. Sillon marginal du propectus et triangle des propleures comme chez le précé- dent. Saillie prosternale non impressionnée, nullement rétrécie en arrière, parallèle, brusquement tronquée à l'extrémité, avec une large dent très- courte et obtuse au milieu de la troncature. Mésopleures et épipleures des élytres comme celles du précédent. Lames des hanches postérieures à angle postérieur interne plus largement arrondi. Dernier segment abdo- minal également tronqué à l'extrémité. Pattes ferrugineuses. Cette espèce est, sans contredit, assez voisine de la précédente, mais s'en distingue cependant bien facilement. Son épistome est sensiblement moins rétréci à la base, ses antennes sont notablement plus longues, avec leurs articles troisième et quatrième subégaux; la saillie prosternale est toute différente, les lames des hanches postérieures ont leurs angles pos- térieurs plus arrondis, et le dessous du corps est d'un brun rougeâtre. Je n'en possède qu'un exemplaire, rapporté de Batchian par M. Wallace. hlX. F. STUPEFACTUS. Oblongo-ovatus, rufo-brimneus, pube subtili flavescente, sat dense ves- titus ; capite sut mediocrito', denseque punctato, punctisque subliLioribus noiato ; fronte œqucdi, clypco basi Lato; antennis ferrugineis, articuto tertio quarto distincte longiore ; pronoto tatitudine breviore, leviter sen- sim, dein antice fortius altenuato, basi linea viedia obsoleta notato ; me- diocriter sat dense punctato punctisque subtilioribus notato; non rugoso ; biytris pone médium distincte inflatis, dein postice attenuatis ; leviter siriatis, interstitiis subtili ter sat dense punctatis; subtus obscure rufo- brunneus; lobo prostirnaii a basi ad apicem scnsim altenuato ; abdominis segmento ultimo apice truncato ; pedibus ferrugineis. Long. 16 mill. Corps ovale oblong, d'un brun rougeâtre assez foncé, mais un peu bril- Zl* Série, tome X, partie supplémentaire. 24 370 HENRr DE BONVOULOIR. lant, couvert d'une pubescence d'un gris jaunâtre, assez serrée. Tête mar- quée de points de grosseur médiocre, entremêlés de points plus petits, assez serrés; non rugueuse. Front sans carène sur la base de Tépistome et dans sa longueur, assez déprimé en avant. Épistome large à la base, près de deux fois plus que l'espace compris entre lui et l'œil. Antennes de longueur médiocre, ferrugineuses, à premier article un peu rougeâtre, le troisième notablement plus long que le quatrième, les suivants deve- nant graduellement plus longs. Pronotum moins long que large, légère- ment et graduellement atténué en avant dans ses deux tiers basilaires, puis assez brusquement et bien plus notablement rétréci ensuite, à peine visiblement sinué sur les côtés, au-dessus des angles postérieurs; marqué de deux points enfoncés au milieu de la base et, entre ceux-ci, d'un com- mencement de petite ligne longitudinale très-courte; couvert de points serrés, de grosseur médiocre, et, entre ceux-ci, de points beaucoup plus fins et également serrés; nullement rugueux. Élytres légèrement renflées en arrière un peu au-dessous du milieu, et atténuées ensuite jusqu'au sommet; nullement terminées en pointe ni déliiscentes à l'extrémité, mais leur angle apical interne acuminé; peu notablement striées, avec leurs intervalles assez convexes à la base et en dedans, finement et assez den- sément ponctués, à peine rugueux transversalement, tout à fait à la base. Dessous du corps d'un brun rougeâtre, un peu plus foncé sur le métapectus, à ponctuation très-fine et très-serrée, plus serrée sur le propectus. Sillon marginal du propectus nullement élargi en arrière. Triangle des propleures à bord externe sensiblement plus long que le postérieur. Saillie prosternale nullement déprimée dans son milieu, mais graduellement atténuée en arrière, légèrement acuminée à l'extrémité. Mésopleures couvertes d'une ponctuation assez fine, mais assez serrée. Épipleures des élytres assez notablement et graduellement rétrécies en arrière, moins larges dans le milieu de leur longueur que les épisternums. Lames des hanches postérieures assez angulées en arrière, avec leur angle postérieur interne très-largement arrondi. Dernier segment addominal tronqué en arrière. Pattes ferrugineuses. A proprement parler, cet insecte ne ressemble beaucoup à aucun Fornax, mais celui dont il se rapproche le plus comme forme est encore le grandis. Ses caractères, également, paraissent l'éloigner des autres espèces. Ainsi, son abdomen est tronqué, comme cela a lieu chez les pré- cédents, mais sa forme est tout autre; sa carène interoculaire a disparu presque en entier et les lames de ses hanches postérieures sont plus arrondies en arrière. Eucnémides. Fornax. 371 Je l'ai placé à la fui des espèces à abdomen tronqué, pour faire le pas- sage aux suivantes, qu'il rappelle un peu par sa forme. Je n'ai vu qu'un exemplaire de cet insecte, dans la collection du Musée de Stockholm. Il provient de Java. Zl5. F. INFREQUENS. (Pi. 18, fig. \.) Oblongo-elongatus , nigro-brunneus, pube subtili flavescente sat dense vestitus ; capite forliter, dense, rugoseque punctato ; fronte œquali ; clypeo basi lato ; antennis ferrugineis cum articula primo nigro-brumieo, non dentatis ; pronoio latitudine rnultum breviore, lateribus recto, antice levileu attenuato, fortiter, dense rugoseque punctato ; elytris postice tantuni leviter attenuatis, distincte striatis, inierstitiis sat leviter transversimrugulosis ; subtus nigro-brunneus ; lobo prosternali subparalello apice rotundato ; pedibus ferrugineis. Long. 18 mill. Corps oblong, légèrement allongé, peu atténué en arrière, légèrement convexe supérieurement, avec la tête et le pronotum d'un brun noirâtre, devenant rougeâtré foncé sur les élytres; couvert d'une pubescence jau- nâtre assez serrée. Tète à ponctuation forte , serrée et rugueuse. Front nullement déprimé en avant, sans trace de carène longitudinale. Épistome très-large à la base, plus de deux fois plus large que l'espace compris entre lui et l'œil. Antennes ferrugineuses, à premier article d'un brun noirâtre ; subcylindriques, nullement dentées, dépassant un peu seulement les angles postérieurs du pronotum, Qe dernier notablement moins long que large, droit sur les côtés en arrière, légèrement atténué en avant dans sa moitié antérieure, avec ses angles postérieurs acuminés; marqué à la base d'une légère trace de sillon longitudinal ; couvert d'une ponctua- tion forte, très-serrée et transversalement rugueuse. Élytres assez légère- ment atténuées dans leur tiers postérieur seulement, bien distincteraeQl striées, leurs intervalles assez densément ponctués et transversalement rugueux. Dessous du corps d'un brun noirâtre, à ponctuation très-fine et 372 Henry de Bonvouloir. serrée, bien plus notable sur le prosternum. Sillon marginal du propectus très-profond, subparallèle, à peine visiblement élargi en arrière. Triangle des propleures à bord externe seulement un peu plus long que le posté- rieur. Saillie prosternale assez notablement et brusquement relevée à sa base, entre les hanches; subparallèle, à peine atténuée en arrière et arrondie au bout. Mésopleures distinctement et assez densément ponctuées à leur base et le long de leur bord externe. Épipleures des élytres gra- duellement rétrécies en arrière, moins larges au milieu de leur longueur que les épisternums, non sillonnées. Lames des hanches postérieures bien moins angulées en arrière, avec leur angle arrondi. Dernier segment abdominal terminé en pointe obtuse en arrière. Pattes ferrugineuses. Cet insecte diffère trop du précédent pour qu'il soit utile d'indiquer ses caractères distinctifs. L'exemplaire que je possède vient du Mexique. M. le comte de Mniszech en possède aussi un du même pays. Zi6. F. GRANDIS de Castelnau. (PL 18, fig. 2.) Oblongus, supra nigro-briinneus, pube subtili flavescente sat dense ves- titus ; capiie fortiter sat rugose punctato ; fronte œquali ; antennis ferru- gineis, articula primo infuscato, non dentatis ; pronoto latitudine multum breviore, lateribus recto, angulis posticis eœtus paululiim productis, antice tantum altenuato, in disco mediocriter sat dense 7ion rugose, Lateribus densius rugoseque punctato, in medio biimpresso ; elytris in dimidia parte postica sensim attenuatis, distincte striatis, interstitiis sat leviter, basi iransversim rugulosis ; subtus nigro-brunneus ; lobo prostciuuU a basi ad apiccm sensim atlenuato ; pedibus ferrugineis. Galba grandis de Cast., Hist. nal. Ins., I, 1840, 226. Fornax grandis Guérin-Mén., Ann. Soc. ent. Fr., 1843, 182. Long. 16 mil). Corps oblong, légèrement atténué en arrière, légèrement convexe supé- ieurement, d'un brun noirâtre, couvert en dessus d'une fine pubescence Eucnémides. Fomax. 373 jaunâtre. Têle à ponclualion forle, serrée et rugueuse. Front nullement déprimé en avant, sans trace de carène longitudinale. Épistome comme chez le précédent. Antennes ferrugineuses, à premier article rembruni, nullement dentées, dépassant sensiblement les angles postérieurs du pro- notum; ce dernier notablement moins long que large, atténué en avant dans son tiers antérieur seulement, droit sur les côtés en arrière, avec ses angles postérieurs un peu dirigés en dehors et acuminés ; marqué au milieu de sa base d'une petite élévation longitudinale très-obsolète et offrant de chaque côté, en avant du milieu, une impression très-légère; couvert d'une ponctuation de grosseur médiocre, assez serrée, mais non rugueuse sur son disque, plus notable et rugueuse sur les côtés. Élylres proportionnellement plus courtes que celles du précédent, assez légère- ment et subgraduellement atténuées dans leur moitié postérieure; distinc- tement striées; leurs intervalles très-faiblement convexes, assez finement et tiansversalement ruguleux seulement à la base. Dessous du corps d'un brun noirâtre, à ponctuation très-fine, un peu plus marquée sur le pro- peclus. Sillon marginal du propectus très-profond, nullement élargi en arrière. Triangle des propleures à bord externe subégal au postérieur. Saillie prosternale non relevée à la base des hanches, légèrement et gra- duellement rétrécie en arrière jusqu'à l'extrémité, qui est presque acu- minée. Mésopleures, épipleures des élytres, lames des hanches postérieures et abdomen comme chez le précédent. Pattes ferrugineuses. Le F. grandis se distingue facilement par son pronotum nullement rugueux sur le disque, à angles postérieurs très-légèrement dirigés en dehors, à ses deux impressions placées au-dessus du milieu, à ses élytres proportionnellement plus courtes, et à sa saillie prosternale graduellement atténuée en arrière. L'unique exemplaire que je possède a été trouvé au Brésil. hl. F. CONSENTANEUS. (i'I. 18, fig. 3.) OblongO'Clongatus ; supra nigro veL obscure rufo-brunneus, pube subtil flavescente sat dense vestitus ; capite fortiter, dense rugoseque punclato 37/i Henry de Bonvouloir. fronte sequali in medio subobselete depresso ; antennis ferrugineis, filifor- mibus ; pronoto latitudine multum breviore, Lateribus recto, apice tantum, vei in dimidia parte antica sai attenuato, angulis posticis, plus minusve, acuminatis, mediocriter dense, non rugose, lateribus densius ruguloseque, punciato ; elytris longioribus a basi ad apicem leviter subsensim attenua- tis, leviter striaiis, iîiterstitiis paululuin convexis, subtiliter punctatis, transversitn, plus minusve, rugulosis ; subtus nigro vel rufo-brunneus ; lobo prosternali postice non sensim attenuato, sed apice subito acuminato ; mesopleuris punctis raris postice notatis ; pedibus ferrugineis, unguiculis valde dentatis. Long. 16 à 18 mil). Corps oblong allongé, assez atténué en arrière, légèrement convexe supérieurement, d'un brun noirâtre devenant quelquefois un peu rou- geâtre ; couvert en dessus d'une fine pubescence d'un gris jaunâtre. Tête à ponctuation forte, serrée et rugueuse. Front nullement déprimé en avant, sans trace de carène longitudinale, mais avec un vestige obsolète de dépression longitudinale disparaissant quelquefois. Épistome large à la base comme chez les précédents. Antennes ferrugineuses en entier ou avec leur premier article un peu plus foncé, filiformes, dépassant sensible- ment les angles postérieurs du pronotum. Ce dernier notablement moins long que large, droit sur les côtés en arrière, rétréci seulement tout à fait en avant ou à partir de sa moitié antérieure , avec ses angles postérieurs plus ou moins acuminés, sans fossette ni sillon à la base, mais offrant au contraire une petite élévation médiane très-obsolète, avec son bord latéral distinctement dédoublé en avant; couvert d'une ponctuation médiocre, assez serrée, un peu plus dense sur les côtés, où elle devient transversa- lement ruguleuse, n'offrant point de chaque côté en avant d'impression sensible, mais présentant quelquefois un petit espace lisse. Élytres assez légèrement et subgraduellement atténuées de la base au sommet, propor- tionnellement plus longues que chez le grandis, légèrement striées, leurs intervalles très -légèrement convexes, couverts d'une ponctuation fine, médiocrement serrée, nullement ou quelquefois assez légèrement rugu- leux. Dessous du corps d'un brun noirâtre plus ou moins rougeâtre, à ponctuation fine, assez serrée, plus notable sur le propectus. Saillie pro- sternale peu rétrécie en arrière, puis assez brusquement terminée un peu en fer de lance, nullement déprimée à la base ou assez légèrement. Mésopleures presque entièrement lisses, n'offrant que quelques points le Eucnémides. Fornax. 375 long du bord postérieur. Le reste comme chez le grandis. Pattes errugi- neuses ou un peu rembrunies. Ongles fortement dentés à la base. On peut aisément reconnaître cette espèce à sa forme plus allongée, à ses élytres proportionnellement plus longues que celles du F. grandis, à ses mésopleures presque lisses et à la forme différente de sa saillie pro- sternale. Elle se trouve en Colombie. 48. F. DISSIMILIS. Oblongus, postice leviter attenuatus, obscure riifo-brunneus, pube flaves- cente sot dense vestitus ; capite sat fortiter denseque punctato, non rugoso ; fronte média antice carina longitudinali, in clypeiim prolongata, notata clypeo basi minus lato ; antennis ferrugineis, filiformibus ; pronoto latitu- dine mulio breviore, a basi ad apicem sat fortiter attenuato, sat dense punctato, non, vel lateribus tantum, rugoso ; elytris postice attenuatis, distincte striatis ; interstiliis vix convexis, subtiliter punctatis, non rugo- sis ; subtus obscure rufo-brunneiis ; lobo prosternali postice subrotundato, apice vix obtuse dentato ; mesopleuris postice sat dense punctatis ; pedibus ferrugineis; unguiculis basi vix dentatis. Long. 17 mill. Corps oblong, peu atténué en arrière, légèrement convexe, d'un brun rougeâtre foncé, couvert d'une fine pubescence jaunâtre. Tête à ponctua- tion assez forte, serrée et non rugueuse. Front marqué dans son milieu en avant d'une carène longitudinale qui se prolonge jusqu'au bord anté- rieur de l'épistome. Ce dernier notablement moins large à la base que chez les espèces précédentes, seulement un peu plus large que l'espace compris entre lui et l'œil. Antennes ferrugineuses, à premier article rem- bruni; filiformes, dépassant les angles postérieurs du pronotum de ses trois derniers articles environ. Pronotum assez notablement moins long que large, droit sur les côtés en arrière, assez fortement et graduellement atténué de la base au sommet, déprimé simplement au milieu de sa base, sans impression ni ligne enfoncée ou élevée distincte, avec son bord latéral nullement dédoublé ; couvert d'une ponctuation assez notable, serrée et 376 Henry de Bonvouloir. nullement rugueuse, sauf tout à fait sur les côlés. Élytres un peu moins atténuées en arrière que chez le conscntancus et moins graduellement ; distinctement striées, leurs intervalles très-faiblement convexes, très-fine- ment ponctués, non rugueux. Dessous du corps d'un brun rougeâtre. Saillie prosternale à peine déprimée à la base, à peine rétrécie en arrière et subarrondie au bout, mais terminée cependant en pointe obtuse. Méso- pleures distinctement ponctuées, lisses seulement tout à fait en arrière. Pattes ferrugineuses. Tarses à peine visiblement épaissis à la base. On ne peut confondre cette espèce avec aucune des précédentes, à cause de sa carène longitudinale sur Tépistome, de ce dernier plus rétréci à la base, et des angles des tarses à peine dentés à la base. L'unique exemplaire que je possède vient de la Nova-Friburgo. Zi9 V. M L E s T D s . (PI. 18, fig. li.) Oblongus postice vix attenuatus, siipra riifo-bnmneus, pube siiblili fla- vescente sat dense vestitus ; capite fortiter, dense, rugoseque punctato ; fronte œquali ; anlennis ferrugincis ; articulis 3°-9° dentatis; pronoto latitudine breviore, utrinque, basi tantum, recto, dein usque ad apicem sensim fortiterqne attenuato, angulis posticis obtusis, supra basin depres- sione longitudinalt média, ante mcdium evanescente, notato, distincte, dense rugidoseque punctcdo ; elytris post médium Icviter ampliatis, dein postice attcnuatis, sat fortiter striatis, interstitiis subconvexis, sat dense punctulatis, transversim leviter rugidosis ; subtus rufo-brunneus ; lobo prostcrnali postice sat fortiter deflcxo, apice subrotundato ; mesopleuris parum dense subtiliter punctatis ; pedibus ferrugineis ; unguiculis distincte dentaiis. Long. 13 mill. Corps oblong, assez allongé, à peine atténué en arrière, assez convexe supérieurement, d'un brun rougeâtre, couvert en dessus d'une fine pubes- cence jaunâtre. Tête à ponctuation forte, serrée et rugueuse. Front à peine déprimé au milieu en avant , sans trace de carène longitudinale. Épistome large à la base, près de deux fois autant que l'espace compris Eucnémides. Fornax. Sll entre lui et l'œil. Antennes ferrugineuses en entier, distinctement dentées à partir du troisième article, les neuvième et dixième un peu plus allon- gés que les précédents et à peine dentés; le dernier fdiforme, plus allongé, ne dépassant les angles postérieurs du pronotum que des deux derniers articles environ. Pronotum assez notablement moins long que large, avec ses bords latéraux nullement atténués mais droits tout à fait à la base, puis assez brusquement, graduellement et fortement atténués en avant, avec ses angles postérieurs à peine dirigés un peu en dehors et mousses à leur extrémité ; marqué au milieu de sa base d'un sillon longitudinal peu profond, terminé avant le milieu, et de plus, de chaque côté de celui-ci, d'un petit point enfoncé bien distinct; couvert d'une ponctuation assez forte, très-serrée et rugueuse. Élytres très-légèrement renflées en arrière au-dessous du milieu et atténuées dans leur tiers postérieur; assez profondément striées, leurs intervalles convexes, couverts d'une ponctua- tion assez fine, mais assez serrée et distinctement ruguleuse. Dessous du corps d'un brun ferrugineux, avec sa saillie prosternale non impressionnée à la base, mais défléchie d'une manière notable en arrière des hanches et atténuée-arrondie à l'extrémité. Mésopleures assez finement et peu densé- raent, mais entièrement ponctuées. Lames des hanches postérieures avec leur bord interne plus fortement sinué à la base. Pattes ferrugineuses. Ongles fortement épaissis à la base. L'espèce que nous venons de décrire s'éloigne des précédentes par la forme de son pronotum beaucoup plus atténuée en avant, celle de ses élytres, bien moins atténuée en arrière, par ses antennes à articles troi- sième h neuvième distinctement dentés, sa saillie prosternale fortement défléchie en arrière, ses mésopleures entièrement ponctuées, etc. L'exemplaire que je possède est indiqué de l'Amérique du Nord. 50. F. ORCHESiDES Newmaun. ([^1. 18, Hg. 5.) Oblongns, posiice leviicr attenuatus, supra nigro-bninneus, pube subtiU griseo-flavescente vestitus ; capite forliter, dense, non rugosc punclato ; fronle, nntice snt fortilcr deprcssa ; antennis ferrugincis, brisi infuscatis, arlicuUs 3"-9° dùtinclc dcntalis; pronoto latitudine brcviore, ulrinque 378 Henry de Bonvouloir. supra basin obsolète subcompresso, dein obsolète rotundato et antice sot atimuato, angulis posticis acuminatis, in basi média sulco longitudinali, posé viedium evanescente, notato ; sai fortiter et dense punctato, lateribus rugidoso ; elytris postice leviter attenuatis, sat profunde striatis ; inter- stitiis convexis, sat derise punctatis, rugulosis ; subtus nigro-brunneus ; lobo prosternali postice deflecco, apice obtuso; pedibus ferrugineis. Long. i!x mill. Onychodon orchesides Newm., The Enl. Mag., V, 38/i. Fornax orchesides Leconte, Revis, of the Elateridée of the United States, Zil6 (Amer Philos. Transac, X). - — Leconte List of the Coleopt. of Norlh Amer., Ixk (1866). Corps oblong, un peu allongé, légèrement atténué en arrière, légère- ment convexe supérieurement, d'un brun noirâtre, couvert en dessus d'une fine pubescence d'un gris jaunâtre. Tête â ponctuation assez forte, serrée et non rugueuse. Front notablement déprimé dans son miheu en avant, sans trace de carène longitudinale. Épistome aussi large que chez le précédent. Antennes ferrugineuses, dépassant de deux articles environ les angles postérieurs du pronotum, à premier article d'un brun rou- geâtre, assez notablement dentées à partir du troisième article; les neu- vième et dixième un peu plus allongés que les précédents et à peine dentés, le dernier plus allongé. Pronotum sensiblement moins long que large, très-légèrement comprimé sur les côtés en arrière au-dessus des angles postérieurs, très-légèrement atténué, arrondi ensuite et notable- ment rétréci en avant dans son tiers antérieur, avec ses angles postérieurs acuminés ; marqué au milieu de sa base d'un sillon longitudinal bien dis- tinct, terminé un peu au-dessus du milieu, et, de plus, de chaque côté de ce sillon, d'im petit point enfoncé bien distinct ; marqué, de plus, sur son disque, de chaque côté, un peu au-dessus du milieu, d'une impression transverse très-légère; couvert d'une ponctuation assez forte, serrée» rugueuse seulement sur les côtés. Élytres légèrement atténuées dans leur moitié postérieure, assez fortement striées; leurs intervalles convexes, couverts d'une ponctuation assez fine, serrée et légèrement rugueuse transversalement. Dessous du corps d'un brun noirâtre, à ponctuation assez fine et serrée, plus marquée sur le propectus. Saillie prosternale Eucnémidcs. Fornax. 379 très-légèrement impressionnée à la base, assez défléchie en arrière des hanches, atténuée et obtuse à Textrémilé. Mésopleures et lames des hanches postérieures comme chez le précédent. Pattes ferrugineuses. Le F. orchesides se rapproche beaucoup du précédent. Il s'en distingue cependant par la ponctuation de la tête un peu plus forte et non rugueuse, son front bien plus déprimé dans son milieu en avant, par son pronotum bien moins fortement atténué en avant et pas du tout graduellement comme chez le moleslus ; par ses angles postérieurs très-acuminés ; son sillon médian plus marqué et sa ponctuation bien moins rugueuse; enfin par ses élylres non renflées vers le milieu et la couleur générale beau- coup plus foncée. Je dois à la générosité de M. Leconte un exemplaire de celte espèce, pris à Treuton-Falls (État de New-York). 51. F. SUBDENTATUS. (PI. 18, fig. 6.) Oblongo-elongatus , rufo-brunneus, pube subtili flavescente sat dense vestitus ', capite fortiter, dense rugoseque punctato ; f route antice perquam obsolète impressa ; antennis ferrugineis, perquam leviter deniatis ; pronoto latitudine distincte breviore, lateribus posticc distincte sinuato, dein antice sat fortiter attenuato, angulis posticis exius distincte productis, apice obtusis, basi média sutco longitudinali antice evanescente, dein in disco post médium depressionibus duabus parvulis subtransversis, notato, sat fortiter, dense ruguloseque punctato ; elytris in parte média postica [éviter subsensim attenuatis ; distincte striatis, interstitiis parum convcxis, sat leviter, transversim rugulosis ; subtiis rufo-ferrugineus ; lobo prosternali postice non deflexo ; mesopleuris extus sparsim posiiceque densius punc- tatis ; pedibus rufo-ferrugijieis. Long. 16 mill. Corps oblong, assez allongé, atténué en arrière, légèrement convexe supérieurement, d'un brun rougeâtre, couvert en dessus d'une fine pubes- 380 " Henry de Bonvouloir. cence jaunâtre. Tête à ponctuation forte, serrée, rugueuse. Front très- obsolétement déprimé au milieu en avant, sans trace de carène longitu- dinale. Épistome un peu plus large que celui de Vorchesides, près de deux fois aussi large que Tespace compris entre lui et l'œil. Antennes ferrugi- neuses en entier, à peine visiblement dentées, dépassani à peine les angles postérieurs du pronotum. Ce dernier, près d'un tiers moins long que large, paraissant assez notablement et presque subgraduellemenl atténué en avant. Lorsqu'on regarde l'insecte en dessus, il est subcom- primé de chaque côté dans sa partie supérieure, un peu au-dessus des angles postérieurs, ce qui le rend très-légèrement sinué; puis il est très- légèrement arrondi et atténué notablement en avant; si l'on examine son bord inférieur, on verra qu'il est bien distinctement sinué au-dessus de l'angle postérieur et subgraduellement rétréci en avant à partir de ce point ; avec ses angles postérieurs notablement dirigés en dehors et mousses à l'extrémilé. Il est marqué au milieu de sa base d'un sillon longitudinal distinct qui dépasse le milieu et devient un peu obsolète en avant, et de chaque côté de ce dernier d'un point enfoncé bien distinct; il offre en outre de chaque côté, au-dessus du milieu, une petite impres- sion un peu transverse, légère, mais distincte; enfin il est couvert d'une ponctuation assez forte, très-serrée et rugueuse. Élytres à peine atténuées dans leur moitié basilaire, plus notablement ensuite ; bien distinctement striées, leurs intervalles à peine convexe?, couverts d'une ponctuation fine et assez serrée, légèrement rugueuse. Dessous du corps d'un ferrugineux rougeâtre, à ponctuation fine et serrée, un peu plus notable sur le pro- pectus. Saillie prosternale légèrement impressionnée au milieu de sa base, très-légèrement atténuée en arrière, puis subarrondie à l'extrémité. Méso- pleures très-légèrement et épars°ment ponctuées, plus distinctement et plus densément le long de leurs bords postérieurs et externes seulement. Pattes d'un ferrugineux rougeâtre. - Bien facile à reconnaître du précédent à la forme plus atténuée en avant de son pronotum ; aux angles postérieurs de ce dernier fortement diver- gents et mousses à l'extrémité; à sa ponctuation plus rugueuse; enfin à ses mésopleures ponctuées en arrière et en dehors seulement, et à ses antennes bien moins dentées. Le seul exemplaire que je possède faisait partie de la collection du doc- leur Schaum et provient de Colombie. Eucnémides. Fonuur. 381 52. F. MADAGASCARiENSis cle Castelnau. (PI. 18, fi-. 7.) Oblo7igo-eiongalus, nigro-brunneus, piibe sublili griseo-flavescente, dense vestilus; capite fortiter, dense rugoseque punctato ; fronie œqiialï ; an- tennis ferrugineis, filiformibus, non dentaiis; pronoto latitudine breviore, lateribus recto, antice tantuin levitcr atleniiato, angulis posticis rectis, acuminatis ; basi média, carina brevi proesculeliari, sulco longitudinali unie médium evanescente, punctis diiobiis, et in disco, unie médium, foveo- lis duabus, notato, sut fortiter, dense rugoseque punctato ; elytris basi ad apicem subsensim, [éviter attenuatis, profunde striatis, interstitiis con- vexis, sat leviter, transversim rugulosis ; subliis nigro-brunneus ; lobo prosternait basi impresso, postice non defieœo ; mesopleuris rarius vei sat dense punctatis; pedibus plus 7ninusve rufo-ferrugineis. Long. 16 mill. Fornax madagascariensis de Cast., Silb. Rey. ent., III, 173. — — Guérin-Mén., Ann. Soc. ent. Fr., 18Zi3, 182. — — Coquerel, Ann. Soc. ent. Fr., 1856, 511; 1858, Bull., CLXII. Corps oblong, allongé, atténué en arrière, légèrement convexe supé- rieurement, d'un brun noirâtre devenant quelquefois un peu rougeàtre, couvert en dessus d'une fine pubescence d'un gris jaunâtre. Tête à ponc- tuation forte, serrée et rugueuse. Front nullement déprimé en avant, sans trace de carène longitudinale. Épistome aussi large à la base que celui du subdentutus. Antennes ferrugineuses, à premier article plus foncé ; nulle- ment dentées, dépassant un peu les angles postérieurs du pronotum. Ce dernier sensiblement moins long que large, droit sur les côtés en arrière, distinctement, mais peu rétréci dans son tiers antérieur, avec ses angles postérieurs acuminés à leur extrémité, nullement prolongés en dehors ; marqué au milieu de sa base d'une petite carène préscutellaire très-légère et très-courte, puis d'un sillon longitudinal assez léger lui faisant suite et effacé avant le milieu; de plus, de chaque côté de la carène, avec un petit 382 Henry de Bonvouloir. point enfoncé, bien marqué ; enfin offrant de chaque côté sur son disque, un peu en avant du milieu, une petite dépression plus ou moins légère, mais distincte ; couvert d'une ponctuation assez forte, dense et rugueuse. Élytres graduellement et assez légèrement atténuées de la base au som- met, assez fortement striées, leurs intervalles très-convexes, couverts d'une ponctuation fine, assez serrée et légèrement rugueuse. Dessous du corps d'un brun noirâtre, à ponctuation fine, plus notable et plus serrée sur le prosternum. Saillie prosternale plus ou moins notablement impres- sionnée à la base, peu rétrécie en arrière dans sa moitié basilaire, plus notablement ensuite et acuminée à l'extrémité. Mésopleures n'offrant que quelques points épars, ou assez densément ponctuées dans toute leur étendue. Pattes d'un ferrugineux rougeâtre obscur. On ne peut confondre cette espèce avec la précédente, à cause de son pronotum bien moins atténué en avant, les angles postérieurs de ce der- nier non divergents et acuminés, les intervalles des stries des élytres beaucoup plus convexes, etc. On trouve cette espèce à Madagascar. J'en possède deux exemplaires rapportés de ce pays par M. Goudot, et j'en ai vu un autre dans la collection de M. le comte de Mniszech. 53. F. Petitii Guérin-Méneville. Sat elongatus, rufo-brunneus, pube subtili griseo-flavescente sat dense vesîitus ; capite foriiter, dense, rugoseque punctato ; fronte œquali ; an- tennis ferrugineis, filiformibiis ; pronoto latitudine breviore , Icderibus recto, a basi ad apicem sat fortiter, subsensim attenuato, basi média punctis duobus iantiim notato, mediocriter, sat dense, parum rugose {in medio prœsertim), punctato j elytris a basi ad apicem sat fortiter sub- sensim attenuaiis, distincte tantum striatis, interstitiis parum convexis, sat leviter rugulosis ; subtus obscure rufo-brunneus cum propectore dilu- iiore ; lobo prosternali basi leviter impresso ; mesopleuris, postice tantum, punctatis ; pedibus ferrugineis. Long. 13 mill. Fornax Petitii Guérin-Mén., Ann. Soc. ent. Fr., i8/i3, 183. Corps assez allongé, assez notablement atténué en arrière, légèrement Eucnémîdes. Fornaœ. 383 convexe, d'un brun rougeâlre, couvert d'une fine pubescence d'un gris jaunâtre. Tête à ponctuation forte, serrée et assez rugueuse. Front à peine déprimé au milieu en avant, sans trace de carène longitudinale. Épistorae assez large à la base, mais n'égalant pas deux fois la largeur de l'espace compris entre lui et l'œil. Antennes entièrement ferrugineuses, filiformes, dépassant un peu les angles postérieurs du pronotum. Ce dernier assez notablement moins long que large, presque subgraduellement et assez notablement rétréci de la base au sommet, droit sur les côtés en arrière, avec ses angles postérieurs acuminés; marqué au milieu de sa base de deux points enfoncés distincts ; un peu convexe à la place de la carène préscutellaire, sans sillon longitudinal distinct ; couvert d'une ponctuation de grosseur médiocre, assez serrée et peu rugueuse, surtout sur le disque. Élytres notablement et graduellement atténuées en arrière, dis- tinctement striées, leurs intervalles très-légèrement convexes, assez fine- ment et assez densément ponctués, légèrement rugueux. Dessous du corps d'un brun rougeâtre foncé, plus clair sur le prosternum. Saillie prosternale à peine impressionnée au milieu de sa base, très-peu atténuée en arrière dans ses deux tiers basilaires, plus notablement ensuite et ter- minée en pointe mousse. Mésopleures ponctuées seulement le long de leur bord postérieur. Pattes ferrugineuses. Se distingue bien facilement du précédent par son pronotum bien plus rétréci en avant, ses élytres plus atténuées en arrière, avec leurs stries moins enfoncées et leurs intervalles moins convexes; l'absence de sillon longitudinal sur le pronotum, etc. Grâce à l'obligeance de M. Guérin, qui a bien voulu me communiquer cet insecte, j'ai pu faire cette description sur son type même. Cet insecte habite le Mexique. 5/|. F. CONFUSUS. (PI. 18, fig. 8.) Supra nigro vel rufo-brunneus, pube subtili griseo-flavescente sut dense vestiius ; capite minus fortiter, sat dense, minus rugose, punrAato ; fronte ongitudincditer leviier impressa ; antennis ferrugineis, filiformibus, non dentatis ; pronoto latitudine breviore, lateribus postice recto, vel leviter 38Zi Henry de Bonvouloir. constricto, antice sat fnrtiter attenuato, anguHs postîcis acuminatis ; basi média sulco nuUo notato, margine postica non elevata, Icviter sat dense, medio minus dense, vix rugulose punctato ; elytris in diniidia parte pos- tica tantimi attenuatis, parinn profunde striatis, interstitiis subplanis, leviler, parum dense rugulosis ; siiblus nigro-brunneus ; lobo prosternali basi inipresso ; mesopleuris postice tantum leviter punctatis ; pedibus fer- rugineis, femoribus, plus minusve, infuscatis. Long. 13 à 15 mill. Corps oblong-allohgé, peu atténué en arrière, légèrement convexe supé- rieurement, d'un brun noirâtre ou rougeâtre, couvert en dessus d'une fine pubescence d'un gris jaunâtre. Tête à ponctuation assez forte, médio- crement serrée et un peu rugueuse. Front visiblement déprimé en avant, sans trace de carène longitudinale, mais offrant au contraire une trace de sillon longitudinal. Épistome assez large à la base, mais n'égalant pas cependant deux fois la largeur de l'espace compris entre lui et l'œil. Antennes d'un ferrugineux clair, nullement dentées, dépassant peu les angles postérieurs du pronotum. Ce dernier d'un tiers moins long que large, droit sur les côtés en arrière ou légèrement comprimé de chaque côté vers le milieu, ce qui le fait paraître un peu sinué, mais assez nota- blement rétréci en avant, avec ses angles postérieurs acuminés à l'extré- mité ; n'offrant aucune trace de sillon longitudinal à sa base, ni d'im- pression un peu au-dessus du milieu, avec son bord postérieur non relevé en bourrelet ; couvert d'une ponctuation de grosseur médiocre, peu serrée et légèrement ruguleuse, plus dense et plus rugueuse sur les côtés. Élytres peu notablement atténuées dans leur moitié postérieure, légère- ment, mais distinctement striées, leurs intervalles non convexes, couverts d'une ponctuation très-légère et peu serrée, indistinctement ruguleuse transversalement, tout à fait à la base. Saillie prosternale assez notable- ment impressionnée à la base, rétrécie seulement à l'extrémité. Dessous du corps d'un brun noirâtre ou d'un brun rougeâtre foncé, à ponctuation fine et médiocrement serrée, un peu plus marquée et moins dense sur le prosternum. Saillie prosternale assez notablement impressionnée à la base, rétrécie seulement à l'extrémité , où elle est terminée en pointe obtuse. Mésopleures légèrement ponctuées seulement le long de leur bord posté- rieur. Pattes ferrugineuses, avec les cuisses plus ou moins rembrunies. Bien que cette espèce soit extrêmement voisine du Petitii, je l'en crois Eucnémides. Fornax. 385 néanmoins distincte. En effet, ici la ponctuation de la tête est un peu moins rugueuse; le front est marqué dans son milieu d'un petit sillon longitudinal très-léger; le pronolum est un peu moins rétréci en avant, moins rugueux, et les élytres ne sont atténuées en arrière que dans leur moitié postérieure. Cet insecte se trouve au Mexique. 55. F. VENTRALIS. (PI. 18, fig. 9.) Oblongus, sat elongatus, rufo-ferrugineus, pube subtili flavescente sut dense vestitus ; capite sat fortiter, sat dense rugoseque punctato ; fronte œquali ; antennis ferrugîneis, filiformibus ; pronoto Latitudine breviore, ante angulos posticos leviter constricto, antice sat fortiter attenuato, an- guiis posticis acuminatis, basi cum margine postica subelevata, sat forti- ter, sat dense rugoseque pwtctato ; elytris postice sat fortiter attenuatis, distincte striatis, interstitiis mediocriter , parum dense ruguiosis, subius dilute rufo-ferrugineus ; abdominis segmenta ultimo apice obtuse deniato; pedibus ferrugîneis. Long. 11 mill. Corps oblong, assez allongé, légèrement atténué en arrière, légèrement convexe supérieurement, d'un ferrugineux un peu rougeâtre, couvert d'une fine pubescence jaunâtre. Tête à ponctuation assez forte, assez serrée et rugueuse» Front nullement déprimé en avant, sans trace de carène longitudinale. Épistome comme chçz le précédent. Antennes d'un ferrugineux clair, filiformes, nullement dentées, dépassant un peu les angles postérieurs du pronotum. Ce dernier moins long que large, légère- ment comprimé en arrière, au-dessus des angles postérieurs, ce qui le fait paraître légèrement sinué ; assez rétréci en avant, surtout dans sa moitié antérieure; avec ses angles postérieurs acuminés; n'offrant aucune trace de sillon longitudinal à la base, mais une légère élévation médiane ; avec son bord postérieur très-légèrement relevé en bourrelet; couvert d'une ponctuation assez notable, assez serrée et rugueuse. Élytres assez h' Série, tome X, partie supplémentaire. 25 386 Heîîry de Bonvodloir. notablement et presque graduellement rétrécies de la base au sommet, distinctement striées; leurs intervalles plans, couverts d'une ponctuation assez légère, assez serrée et rugueuse transversalement. Dessous du corps d'un ferrugineux rougeâlre, devenant clair sur Tabdomen. Saillie proster- nale impressionnée à la base, nullement rétrécie dans sa moitié basilaire, puis atténuée notablement vers l'extrémité et subacuminée tout à fait au sommet. Mésopleures offrant seulement contre leur bord postérieur quel- ques points épars. Dernier segment ventral de l'abdomen graduellement atténué en arrière dans ses deux tiers basilaires, puis brusquement et fortement rétréci, terminé en pointe obtuse. Pattes ferrugineuses. Se distingue facilement du précédent par sa couleur beaucoup plus claire, son pronotum un peu comprimé sur les côtés, son bord postérieur relevé un peu en bourrelet, l'absence de sillon longitudinal sur le front, ses élytres plus atténuées à la base, sa saillie prosternale plus acuminée et la forme toute différente de son dernier segment abdominal. Je n'ai vu que deux exemplaires de cette espèce provenant de Colombie. L'un fait partie de la collection de M. le comte de Gastelnau, l'autre de celle de M. le comte de Mniszech. 56. F. A F FI NI s. (Pi. 19, fig. 1.) Oblongus, paulo elongatus, plus minusve nigro-brunneus, pul/e subtili, griseo-flavescente sat dense vestitus; capite fortiter, dense, rugoseque pïinc- tato; fronts œquali; antennis ferrugineis, fiUformibus , non dentatis; pronoto latitudine breviore, lateribus postice recto, antice sat fortiter, vel mediocriter attenuato , margine externa antice duplicata , angulis posticis acuminatis, basi média, punctis duobus impressis distincte noiato, fortiter , dense , rugoseque punctato ; elytris postice attenuatis , distincte striatis, interstiiiis sat fortiter denseque rugulosis; subtus nigro-brunneus ; abdominis segmenta ultimo postice sensim attenuato, apice subrotundato, non dentato ; pedibus ferrugineis. Long. 8 à 15 mill. Corps oblong, un peu allongé, assez atténué en arrière, légèrement Eucvémides. Fornax. 387 convexe supérieurement, d'un brun plus ou moins foncé et même noi- râtre, couvert d'une fine pubescence d'un gris jaunâtre. Tête à ponctua- tion forte, serrée et rugueuse. Front nullement ou très-obsolétement déprimé en avant, sans trace de carène longitudinale. Épistome large à la base, au moins deux fois plus large que l'espace compris entre lui et l'œil. Antennes ferrugineuses, filiformes, nullement dentées, dépassant un peu les angles postérieurs du pronolum. Ce dernier moins long que large, droit sur les côtés en arrière, plus ou moins rétréci dans sa moitié anté- rieure , avec ses angles postérieurs acuminés à l'extrémité ; n'offrant aucune trace de sillon longitudinal à la base, mais marqué de chaque côté du milieu de celle-ci d'un point enfoncé très-distinct ; couvert d'une ponc- tuation assez forte, serrée et fortergent rugueuse. Élytres assez notable- ment et subgraduellement rétrécies dans leur moitié postérieure, distinc- tement striées, leurs intervalles couverts d'une ponctuation assez légère, assez serrée et notablement ruguleuse transversalement. Dessous du corps d'un brun noirâtre, à ponctuation assez fine et serrée, plus notable sur le prosternum. Saillie prosternale impressionnée à la base, rétrécie seule- ment vers l'extrémité et plus ou moins subarrondie au sommet. Méso- pleures offrant dans leur moitié postérieure des points assez serrés. Dernier segment abdominal graduellement atténué en arrière. Pattes ferrugineuses. Cette espèce, bien que ressemblant beaucoup à la précédente par sa forme générale, est cependant bien reconnaissable à sa couleur plus fon- cée, sa ponctuation plus forte, plus rugueuse, ses élytres bien moins atténuées en arrière. De plus, les deux points enfoncés de la base du pronotum, qui manquent chez le ventraUs, sont ici bien distincts, et la forme de l'abdomen est également toute différente. On ne peut davantage le confondre avec le confusus, à cause de la ponctuation bien plus rugueuse de son pronotum. Il paraît assez répandu au Mexique. M. SalIé me l'a communiqué d'Orizaba, de Toxpam et de Cordova. Il l'a pris lui-même dans cette dernière localité, au mois de juillet, sous une écorce. 57. F. PERFIDUS. Praecedenti similis, sed corpore postice latiore, clypei basi paulo angus- 388 Henry de Bonv^loir. tiore, pronoto laieribus subsinuato, minus fortiter et non rugose punctato, bene distinctus. Long. IZi mill. Tellement voisin du précédent, que j'ai hésité longtemps à le considérer comme différent. Il me paraît s'en distinguer cependant par sa forme générale plus large et moins atténuée en arrière, par son épistome un peu plus rétréci à la base, par les côtés de son pronotum très-légèrement sinués au-dessus des angles postérieurs qui sont peu dirigés en dehors, par la ponctuation de ce dernier plus fine, serrée, avec les intervalles des points non élevés sur le disque, par conséquent nullement rugueux ; par les élytres atténuées seulement dans leur tiers postérieur, la sailHe prosternale non atténuée en arrière dans les deux tiers basilaires et arrondie au bout. L'unique exemplaire que je possède vient du Brésil. 58. F. PILOSELLUS. (PI. 19, fig. 3.) Obloîig 0-e long atus, rufo-brunneus, pube subtili, griseo-flavescente vesti- tus; capite fortiter, dense, rugoseque punctato; fronte antice vix depressa; antennis ferrugineis, filiformibus, sut elongatis, sed elytrorum dimidium non attingentibus ; pronoto latitudine paulum breviore, laieribus postice obsolète compressa , antice subsensim , sut fortiter attenuato , margine externa antice non duplicata, angulis posticis acuminatis, basi média obsolète subelevata, depressione longitudinali subobsoleta notato, sat for- titer, dense, rugoseque punctato; elytris basi ad apicem sat fortiter sen- simque attenuatis, distincte striatis, interstitiis transversim, sat dense rugulosis ; subtus rufo-brunneus ; loba prosternali postice parum attenuato, apice rotundato ; mesopleuris, postice tantum, punctatis ; pedibus ferru- gineis. Long. 11 mill. Corps oblong allongé, assez fortement atténué en arrière, légèrement Eucnémidcs. Fornax, 389 convexe supérieurement, d'un brun rougeàtre assez obscur, couvert d'une fine pubescence d'un gris jaunâtre. Tête à ponctuation forte, serrée et rugueuse. Front à peine déprimé au milieu en avant, sans trace de carène longitudinale. Épistome large à la base, n'égalant pas cependant deux fois la largeur qui le sépare de l'œil. Antennes ferrugineuses, filiformes, assez longues, mais n'atteignant pas la moitié de la longueur des élytres, avec leurs quatre derniers articles allongés, mais sensiblement plus courts cha- cun que l'article basilaire. Pronotum d'un tiers moins long que large, très- légèrement comprimé sur les côtés en arrière, subgraduellement et assez rétréci au sommet, avec ses angles postérieurs acuminés à l'extrémité, avec son bord latéral nullement dédoublé en avant; n'offrant pas de sillon longitudinal distinct, mais avec une trace légère de dépression longitudi- nale et une petite élévation à la base, mais sans points enfoncés distincts; couvert d'une ponctuation assez forte, serrée et rugueuse. Élytres un peu graduellement rétrécies en arrière, cependant plus notablement dans leur moitié postérieure; distinctement striées, leurs intervalles à peine con- vexes, couverts d'une ponctuation assez fine et assez serrée, rugueuse transversalement. Dessous du corps d'un brun rougeàtre, ponctué comme chez les précédents. Sillon marginal du propeclus proportionnellement un peu plus large. Saillie prosternale un peu impressionnée à la base, légère- ment relevée entre les hanches, peu atténuée en arrière dans son tiers postérieur, légèrement arrondie à l'extrémité. Mésopleures ponctuées seu- lement le long de leur bord postérieur. Pattes ferrugineuses. Cette espèce est facile à distinguer des deux précédentes par sa forme plus étroite, plus rétrécie en avant et en arrière; par ses antennes pro- portionnellement plus longues et par le bord latéral de son pronotum nullement dédoublé en avant. Je n'ai vu qu'un exemplaire de cette espèce. Il faisait partie de la collection La Ferté et était indiqué du Brésil. 59. F. MACROCERDS. (PI. 19, fig. Ix.) Oblongm, nigro-brunneus, pube subtili griseo-flavescente vestitus ; capite fortiter, dense rugoseque punctato; fronte aequali; antennis ferrugineis, filiformibus, elongatis, elytrorum dimidium attingentibus ; pronoto lati- 390 Henry de Bonvodloir. tudine breviore, lateribus postice recto, antice plus minusve sensim Icvitcr attenuato, angulis posticis acuminatis, basi média sulco longitudinali, parum profundo, post médium evanescente , foveolisque duabus noiato, [éviter, dense, rugose punctato ; elytris postice sat fortiter, plus minusve sensim attenuatis, distincte striatis, interslitiis leviter punctulatis, trans- versim subrugulosis ; subtus nigro-brunneus ; lobo prosternait a basi ad apicem sensim attenuato, apice acuminato; mesopleuris omnino punctatis; , pedibus ferrugineis. LoDg, 12 mill. Corps oblong, allongé, assez notablement atténué en arrière, légèrement convexe supérieurement, d'un brun noirâtre, couvert d'une fine pubes- cence d'un gris jaunâtre. Tête à ponctuation forte, rugueuse et serrée. Front nullement déprimé en avant, sans trace de carène longitudinale. Épistome seulement un peu plus large à la base que l'espace compris entre lui et l'œil. Antennes ferrugineuses, filiformes, très-longues, attei- gnant à peu près la moitié de la longueur des élytres, avec leurs quatre derniers articles allongés, aussi longs chacun que l'article basilaire. Pro- notum sensiblement moins long que large, droit sur les côtés en arrière, peu notablement et presque graduellement atténué au sommet, avec ses angles postérieurs acuminés au bout, offrant au milieu de sa base un léger sillon longitudinal assez large, quelquefois presque obsolète, s'éten- dant jusqu'au delà du milieu, puis offrant de chaque côté de ce dernier, à la base, une petite fossette oblongue, à ponctuation assez fine, mais serrée et rugueuse, un peu plus forte sur les côtés. Élytres plus ou moins graduellement atténuées en arrière, bien distinctement striées, leurs inter- valles à peine ou légèrement convexes, marqués d'une ponctuation fine assez serrée et très-légèrement ruguleuse transversalement. Dessous du corps d'un brun noirâtre finement ponctué, plus notablement sur le pro- sternum. Saillie proslernale nullement impressionnée à la base, légère- ment et subgraduellement rétrécie de la base au sommet, acuminée à l'extrémité. Mésopleures entièrement recouvertes d'une ponctuation bien distincte, assez serrée. Métasternum marqué dans son milieu d'un petit espace lisse longitudinal, à peine caréné. Pattes ferrugineuses. On ne peut confondre cette espèce avec la précédente, si l'on examine les antennes qui sont notablement plus longues, l'épistome qui est plus rétréci à la base, le pronotum moins atténué en avant et avec un sillon médian et surtout deux impressions basilaires bien distinctes, la saillie Eucnémides. Fornax. 391 prosteinale graduellement rétrécie en arrière et acuminée et les méso- pleures entièrement ponctuées. Les deux exemplaires que je possède viennent de Madagascar. 60. F. INTERMEDIUS. (PI. 19, fig. 5.) Elongatus, subcylindricus , rufo-brunneus, in elytris dilutior , pube subtili flavescente vestitus; capite fortiier , dense rugoseque punctato ; fronte asquati; antennis ferrugineis, fiiiformibus, sot elongatis, dimidium elytrorum non attingeniibus ; pronoto latitudinis fere longitudine, lateri- bus postice recto, antice tantum attenuato, anguLis posticis acuminatis, basi média car ina brevi, ante médium evanescente , notato , distincte s at dense granuloso; elytris subcylindricis in dimidia parte postica subsensim attenuatis, sat fortiter striatis, interstiiiis mediocriter, sat dense, granu- latis, subtus rufo-ferrugineus ; lobo prosternait angustato, postice longe producto et attenuato, apice acuminato ; mesopleuris omnino punctatis ; pedibus ferrugineis. Long. 11 mill. Corps allongé , subparallèle et subcylindrique, atténué tout à fait en arrière, convexe supérieurement, d'un brun rouge foncé sur la tête et le pronotum, plus clair sur les élytres ; couvert d'une fine pubescence jau- nâtre. Tête k ponctuation forte, serrée, rugueuse. Front convexe, sans trace de carène longitudinale. Épistome assez large à la base, n'étant pas deux fois plus large que l'espace compris entre lui et l'œil. Antennes fer- rugineuses, filiformes, n'atteignant pas la moitié de la longueur des élytres, avec leurs quatre derniers articles sensiblement moins longs cha- cun que le basilaire. Pronotum au moins aussi long que large, droit sur les côtés en arrière, nullement rétréci en avant dans ses deux tiers basi- laires, plus notablement ensuite, avec ses angles postérieurs acuminés au bout, offrant au milieu de sa base une carène préscutellaire bien marquée, qui n'atteint pas le milieu en avant, avec une petite fossette légère de chaque côté de celle-ci; couvert de granulosités serrées et rugueuses. Élytres subcylindrique?, atténuées en arrière, seulement dans leur moitié 392 Henry de Bonvouloir. postérieure ; profondément striées, avec leurs intervalles convexes, cou- verts de granulosités assez serrées et un peu rugueuses transversalement à la base. Dessous du corps d'un ferrugineux rougeàtre, assez finement et assez densément ponctué, à poncluation plus marquée sur le prosternum, mais bien moins serrée. Saillie prosternale étroite, légèrement impres- sionnée au milieu de sa base, légèrement rétrécie dans sa moitié basilaire, puis graduellement atténuée jusqu'au sommet, où elle est acuminée. Méso- pleures entièrement ponctuées. Métasternum offrant dans son milieu une petite ligne lisse longitudinale. Pattes ferrugineuses. Cette espèce se dislingue au premier coup d'oeil du macrocerus par sa forme bien plus étroite et cylindrique, par sa granulation et la forme de sa saillie prosternale. Je dois à la générosité de M. Dorhn l'unique exemplaire que je possède. Il n'a pas, malheureusement, d'indication de patrie. 61. F. FILICORNIS. (Pi. 19, fig. 6.) Supra nigro-brumieus vcl obscurior, pube subtiii flavescente vestitus ; capite fortiter, dense rugoseque punctato; fronte œquali ($) vel antice bifoveolata ((^). Antennis ferrugineis, parum etongatis (Ç)^, vel longto- ribuSj elytrorum dimidium attingentibus {(^); pronoto latitudine breviore, lateribus postice distincte sinuato (Ç) vel basivix distincte {S'), antice sat fortiter ($), vel mediocriter (d*) attenuato , angulis posticis acuminatis , basi média sulco nullo notato, sat fortiter, dense ruguloseque punctato; elytris postice sat attenuatis, sat fortiter striatis, interstitiis mediocriter, sat dense punctulatis, transversim subrugulosis ; subtus rufo-brunneus ; lobo prosternali, apice recto, acuminato (Ç) vel ante apicem elevato {<^)', mesopleuris omnino punctatis ; pedibus ferrugineis. Long. 11 à 12 mill. Corps assez allongé, un peu subcylindrique, légèrement atténué en arrière, assez convexe supérieurement, d'un brun noirâtre, un peu rou- geàtre obscur sur les élytres, couvert d'une pubescence jaunâtre. Tête à Eucnémidcs. Fornax. 393 ponctualioa l'orlc, serrée et rugueuse. Front marqué de chaque côté, en avant, d'une petite fossette oblique et un peu Iransverse, n'offrant aucune trace de carène longitudinale. Antennes ferrugineuses, filiformes, assez longues, atteignant le milieu des élylres, les quatre derniers articles aussi longs que le basilaire. Pronotum sensiblement moins long que large, très- légèrement renflé sur les côtés, tout à fait au-dessus des angles posté- rieurs, ce qui le rend un peu sinué à la base, à peine atténué en avant dans sa moitié antérieure, avec ses angles postérieurs un peu dirigés en dehors et acuminés au bout, sans trace de sillon ni carène longitudinale au milieu de sa base, mais seulement un peu relevé; à ponctuation assez forte, très-serrée et rugueuse. Élytres nullement atténuées en arrière dans leur moitié antérieure, légèrement et subgraduelleraent ensuite; assez fortement striées, leurs intervalles un peu convexes, marquées d'une ponctuation médiocre assez serrée et légèrement ruguleuse transversale- ment. Dessous du corps d'un brun rougeâtre, à ponctuation assez fine et assez serrée, plus forte sur le prosternum. Saillie prosternale fortement impressionnée au milieu de sa base, légèrement atténuée en arrière, puis brusquement et notablement relevée un peu avant le sommet. Épipleures non sillonnées. Mésopleures entièrement ponctuées. Pattes ferrugineuses. L'exemplaire sur lequel j'ai fait cette description est un mâle. La femelle se reconnaît facilement à sa forme moins allongée et moins parallèle, plus atténuée en arrière ; à l'absence de fossettes sur le front, à ses antennes moins longues, à son pronotum moins rétréci en avant et plus sinué en arrière, enfin à la saillie prosternale non relevée en arrière. J'en possède un individu mâle ; la femelle que j'ai décrite fait partie de la collection de M. Chevrolat. • Cette espèce se trouve à Madagascar. 62. F. MENDAX. (PI. 19, fig. 7.) Elongato-oblongus, nigro-brunneus , pube subtili griseo-flavescente, sot dense vestitûs ; capite sat fortiter , parum dense , subrugose punctato ; fronte anUce leviter impressa; antennis ferrugineis, fiiiformibus; pronoto latitudine breviore, antice sat attenuato, angulis posticis acuminatis , basi 394 tlENRY DE BONVOULOIR. média suLco nuUo notato, sot subtiliter, parum dense, lateribus densius, punctato; elytris postice attenuatis, interstitiis leviter, parum dense punc- iulaiis; lobo prosternait postice fortiter sensim atteniiato, apice acuminato; elytrorum epipleuris sulca^is ; mesopleuris omnino punctatis ; subtus nigro- brunneus ; pedibm ferrugineis, femoribus infuscatis. Long. IZi mill. Corps oblong allongé, légèrement atténué en arrière, légèrement con- vexe supérieurement, d'un brun noirâtre, couvert en dessus d'une fine pubescence d'un gris jaunâtre. Tête à ponctuation assez forte, médiocre- ment serrée et à peine rugueuse. Front obsolétement déprimé en avant, sans trace de carène longitudinale; antennes ferrugineuses nullement dentées, dépassant un peu les angles postérieurs du pronotum ; à deuxième article très-petit, troisième plus grand que le suivant, quatrième à dixième subégaux, à peine plus grands vers le sommet. Pronotum moins long que large, droit sur les côtés en arrière, assez notablement rétréci en avant, avec ses angles postérieurs acuminés à l'extrémité; n'offrant aucune trace de sillon longitudinal à sa base, ni d'impression de chaque côté au-dessus du milieu, couvert d'une ponctuation assez fine, peu serrée et légèrement rugueuse seulement sur les côtés. Élytres assez légèrement et subgra- duellement atténuées en arrière dans leur moitié postérieure ; striées dis- tinctement; leurs intervalles couverts d'une ponctuation très-légère et peu serrée, obsolétement ruguleuse transversalement à la base. Dessous du corps d'un brun foncé, à ponctuation assez fine et assez serrée, bien plus forte sur le prosternum. Saillie prosternale distinctement impres- sionnée à la base, fortement et graduellement rétrécie en arrière, sub- acuminée à l'extrémité. Épipleures des élytres distinctement sillonnées dans toute leur étendue, Mésopleures ponctuées en entier. Pattes d'un ferrugineux rougâtre, avec les cuisses un peu rembrunies. Au premier abord, cette espèce ressemble assez au confusus, mais les épipleures de ses élytres, notablement sillonnées, l'en éloignent tellement que j'ai préféré la ranger à côté de celles qui présentent ce même carac- tère. De plus, elle s'en distingue encore par la forme fortement et gra- duellement atténuée en arrière de sa saillie prosternale, la ponctuation de son prosternum notablement plus forte , ses mésopleures entièrement ponctuées, et le bord postérieur des hanches postérieures bien moins oblique en arrière. Eucncmidcs. Forno.v. 395 Elle diffère également de la précédente par les épipleiires de ses élylres, par sa forme bien moins allongée, ses antennes plus courtes, etc. L'individu unique que j'ai vu m'a été coranàuniqué par M. Salle, qui l'a pris au Mexique. 63. F. OBRUTUs Guérin-Méneville. (PI. 19, f]g. 8.) Oblongus obscure brunneus, pube subtili flavescente, sot dense vestitus ; capite fortiter, sot dense rugoseque punctato ; fronte subsequali; antennis ferrugineis, filiformibus ; pronoto latitudine breviore, antice tanium [évi- ter attenuato, angulis posticis apice siibobtusis, basi média sulco nullo notato, sot leviter, parum dense ruguloseque punctato ; elytris, postice tan- tum, attenuatis, distincte striatis, interstitiis pauLulum convexis, Leviter, sot dense rugulosis ; lobo prosternali piano, postice non attenuato, apice rotundato ; elytrorum epipleuris sulcatis ; mesopleuris omnino punctatis ; sublus nigro- brunneus ; pedibus ferrugineis. Long, lu mill. Fornax obrutus Guér.-Mén., Ann. Soc. ent. Fr., 18Z|3, 183. Corps oblong, peu atténué en arrière, assez convexe supérieurement, d'un brun foncé, couvert en dessus d'une fine pubescence jaunâtre. Tête à ponctuation forte, serrée et rugueuse. Front nullement déprimé en avant , sans trace de carène longitudinale. Antennes d'un ferrugineux clair, nullement dentées, dépassant un peu les angles postérieurs du pro- iiotum. Ce dernier moins long que large, ' droit sur les côtés en arrière, peu notablement rétréci tout à fait en avant, avec ses angles postérieurs un peu mousses à l'extrémité, n'offrant aucune trace de sillon longitu- dinal à la base, ni d'impression de chaque côté au-dessus du milieu, cou- vert d'une ponctuation assez fine, peu serrée et légèrement rugueuse, plus dense et plus rugueuse sur les côtés. Élytres assez atténuées seulement dans leur tiers postérieur, distinctement striées, leurs intervalles assez convexes, couverts d'une ponctuation assez fine, assez serrée et rugueuse 396 Henry de Bonvouloir. transversalement. Dessous du corps d'un brun foncé, à ponctuation fine et assez serrée, très-notable et assez serrée sur le prosternum. Saillie prosternale nullement impressionnée à la base, à peine visiblement rétrécie vers l'extrémité où elle est subarrondie. Épipleures des élytres sillonnées. Mésopleares entièrement ponctuées. Pattes ferrugineuses. Se distingue du précédent par son pronotum moins atténué en avant, ses élytres moins rétrécies en arrière et la forme toute différente de sa saillie prosternale. Le type de M. Guérin appartient à M. Chevrolat, qui a bien voulu me le communiquer. Il provient d'Orizaba. 6Z|. F. VARIEPtJNCTATUS. (PI. 19, fig. 9.) Oblongo-ovatus, nîgro-brunneus , pube flavescente sat dense vestitus ; capite fortiter, sat dense rugoseque punctato; fronte subœquali; antennis ferrugineis, filiformibus ; pronoto latitudine multo breviore, antice tantuin, attcnuatOj angulis posticis acutis, basi média, sat fortiter biinipresso, dense ruguloseque punctato ; elytris, postice tantum, attenuatis, late striatis, slriis icdis, sublœvibus, punctis subtiiissimis notatis, extus posticeque, sat fortiter punctatis , interstitiis sat fortiter rugulosis ; sulco marginali antice non amptiato; lobo prosternali subparaLlelo, apice rotundato ; ely- trorum epipleuris sulcatis; mcsopleuris omnino punctatis; subtus nigro- brunneus, dense rugoseque piinctatus, in prosterno fortius non rugose et sparsim punctatus; pedibus ferrugineis. Long. 10 mill. Corps ovale oblong, peu atténué en arrière, assez fortement convexe supérieurement, d'un brun noirâtre, couvert en dessus d'une fine pubes- cence jaunâtre. Tète à ponctuation forte, serrée et rugueuse. Front nulle- ment déprimé en avant, mais offrant un tout petit espace lisse sans carène longitudinale distincte. Épistome assez peu rétréci à la base, un peu plus large que l'espace compris entre lui et l'œil. Antennes d'un ferrugineux rougeâtre, nullement dentées, dépassant un peu les angles EucniHnidi's. Fornax. 397 postérieurs du pronotura. Ce dernier notablement moins long que large, droit sur les côtés en arrière, très-peu rétréci seulement tout à l'ait en avant, avec ses angles postérieurs acuminés à l'extrémité, marqué au milieu de sa base de deux points enfoncés très-marqués, sans trace d'impression de chaque côté au-dessus du milieu, assez fortement et den- sément rugueux. Élytres peu notablement atténuées en arrière dans leur tiers postérieur, peu profondément, mais largement striées, les stries lisses, avec une rangée longitudinale de points très-fins, devenant bien plus gros sur les stries tout à fait externes, et, à l'extrémité, leurs inter- valles plans sont couverts d'une ponctuation assez fine, mais serrée et très- rugueuse transversalement. Dessous du corps d'un brun noirâtre, couvert d'une ponctuation assez fine, serrée et légèrement rugueuse, beaucoup plus forte, éparse et non rugueuse sur le proslernum. Sillon marginal du propectus très-large dans toute son étendue, mais pas sensiblement élargi en avant. Saillie prosternale légèrement impressionnée dans son milieu à la base, subparallele et à peu près arrondie à l'extrémité. Épipleures des élytres sillonnées. Mésopleures entièrement et densément ponctuées. Lames des hanches postérieures avec leur bord postérieur externe forte- ment sinué ainsi que l'interne, qui est légèrement oblique en arrière; très-obtusément angulées. Pattes d'un ferrugineux rougeàtre. Sans parler de la taille beaucoup plus petite et de la forme large de cette espèce, elle se distingue très-facilement de la précédente par la con- formation toute spéciale des stries de ses élytres et par les deux points enfoncés de la base du pronotum. Cet insecte provient de Cayenne. 65. F. GIBBOSUS. Sat elongatus, nigro brunneus, pube flavescente dense vestitus ; capite fortiter denseque rugoso, fronte antice leviter ùnpressa ; antennis ferrugi- neis, dimidio corporis paulo brevioribus, Leviter dentatis; pronoto latitu- dine breviore antice tantuin attenuato fortiterque convexo, in medio utrin- que gibboso, basi utrinque fortiter depresso, in medio elevato, sulco longi- tudinali, post médium evanescente , distincte notato , fortiter denseque rugoso; etytris postice leviter attenuatis, striatis , interstitiis vix con- vexis, subrugosis ; sulco marginali antice ampUaio, lobo prosternali, basi 398 Henry de Bonvodloir. ad apicem sensim attenuato; elytrorum epipleuris fortiter sulcatis, meso- fleuris omnino punctatis; pedibus ferrugineîs. Long. 13 rnill. Corps assez allongé, assez atlénué en arrière, notablement convexe en dessus, d'un brun noir très-foncé, couvert d'une fine pubescence jau- nâtre. Tête fortement et densément ponctuée, rugueuse ; épistome faible- ment rétréci à la base, bien plus large que l'espace compris entre lui et l'œil. Front très-légèrement déprimé au milieu en avant, sans sillon ni carène longitudinale. Antennes assez longues, atteignant presque la moitié du corps; ferrugineuses en entier, légèrement, mais distinctement den- tées, à deuxième article très-petit, le troisième notablement plus long que le suivant, quatrième à dixième augmentant graduellement de lon- gueur vers le sommet. Pronolum moins long que large, nullement rétréci en avant dans ses deux tiers basilaires, puis assez brusquement atténué ensuite jusqu'au sommet, très-fortement et brusquement convexe dans ses deux tiers antérieurs, fortement gibbeux en dehors, de chaque côté, vers le milieu, de sorte que, vu en dessus, il paraît distinctement sinué sur les côtés, au-dessus des angles postérieurs qui sont acuminés ; forte- ment déprimé de chaque côté du milieu de sa base qui est assez notable- ment relevée ; marqué, à partir de ce point, d'un petit sillon longitudinal qui se prolonge en avant, au delà du milieu ; très-densément et fortement rugueux. Élytres légèrement atténuées dans leur moitié postérieure, assez distinctement striées, les intervalles à points convexes, légèrement rugueux transversalement. Dessous du corps d'un brun noirâtre et même aussi un peu rougeâtre, à ponctuation assez fine, assez notable et très-serrée sur le prosternum. Sillon marginal du propectus très-large et visiblement élargi en avant. Saillie prosternale légèrement déprimée à la base, graduellement atténuée de la base au sommet où elle se termine en pointe. Épipleures des élytres bien distinctement sillonnées dans toute leur élendue. Méso- pleures entièrement ponctuées , plus densément à la base. Lames des hanches postérieures avec leur bord postérieur externe oblique, mais nul- lement sinué, l'interne fortement sinué, puis notablement angulé. Pattes ferrugineuses. Se distingue à première vue du précédent par sa taille bien plus grande, son pronotum bien plus convexe, plus gibbeux ; ses antennes notablement plus longues, les stries de ses élytres simples, etc. L'exemplaire sur lequel j'ai décrit cette espèce a été trouvé au Brésil. Il m'a été obligeamment communiqué par feu M. de Gautard. Eucnémides. Fornax. 399 66. F. REPDLSUS Chevrolal. Oblongo-elongatus , obscure brunneiis, pube flavescente sat dense vesiitus; capite sat fortiter denseque rugoso ; f route leviter impressa ; antennîs fer- rugineis leviter dentatis ; pronoto latitudine breviore minus convexo, non gibboso, antice sulco longitudinali nulle notato, postice carina preescutel- lari, plus minusve interrupta, notato, angulis posticis acuminatis, forti- ter denseque rugoso ; elytris postice attenuatis, distincte striatis, interstitiis leviter convexis, dense rugoseque punctatis ; sulco marginali antice am- pliato ; lobo prosternali basi subparallelo, dimidia parte postica attenuato, apice acuminato ; elytrorum epiplcuris basi sutcatis; mesopleuris omnino punctatis; pedibus ferrugineis. Long. 13 mill. Fornax repulsus Chevr., Ann. Soc. ent. Fr., 1867, 591. Corps oblong, assez allongé, légèrement atténué en arrière, assez con- vexe supérieurement, d'un brun très-foncé, couvert d'une fine pubescence jaunâtre. Tête fortement et densément ponctuée rugueuse ; épistome fai- blement rétréci à la base, bien plus large que l'espace compris entre lui et l'œil. Front légèrement déprimé dans son milieu en avant, n'offrant aucune trace de sillon longitudinal. Antennes assez courtes, dépassant légèrement les angles postérieurs du pronotum ; ferrugineuses, un peu rembrunies à la base, distinctement dentées; à deuxième article très-petit, le troisième grand, sensiblement plus long que le suivant ; quatrième à dixième deve- nant graduellement un peu plus petits vers le sommet, dernier de la lon- gueur des deux précédents réunis. Pronotum moins long que large, a peine sinué sur les côtés, au-dessus des angles postérieurs, puis subgra- duellement et assez atténué en avant, avec ses angles postérieurs subacu- minés à l'extrémité ; le milieu de sa base est assez convexe de chaque côté, marqué d'un point enfoncé bien distinct, de plus, offre dans sa moitié basilaire une petite carène préscutellaire plus ou moins interrompue et est densément et fortement rugueuse sur toute sa surface. Élytres sensiblement atténuées dans leur moitié postérieure, assez légèrement, mais distincte- ment striées, les intervalles légèrement convexes, ruguleux transversale- âOO Henry de Bonvouloir. ment. Dessous du corps d'un brun très-foncé, légèrement et assez densé- ment pondue, avec quelques gros points épars sur le prosternum. Sillon marginal du propectus distinctement élargi en avant. Saillie prosternale légèrement déprimée au milieu de sa base, nullement atténuée dans sa moitié basilaire, plus fortement ensuite et terminée en pointe postérieure- ment. Épipleures des élytres distinctement sillonnées à la base; méso- pleures entièrement couvertes d'une ponctuation serrée et égale. Lames des hanches postérieures avec leur bord postérieur interne très-légère aient sinué, puis assez notablement angulées. Pattes ferrugineuses. Très-facile à distinguer du précédent par ses antennes bien plus courtes, son pronolum bien moins convexe et non gibbeux, sa saillie prosternale non graduellement atténuée en arrière, les épipleures de ses élytres sillon- nées à la base seulement, son prosternum éparsement ponctué, ses méso- pleures plus également et plus densément ponctuées, etc. Il nous rappelle tout à fait par son faciès, certaines espèces de la divi- sion précédente et surtout Vaffinis et le scricaius. Il suffit, pour l'en dis- tinguer, de comparer son sillon antennaire sensiblement élargi en avant avec celui des F. afjînis et sericatus, qui est parallèle. De plus, la ponc- tuation de son prosternum est éparse au lieu d'être très-serrée, sa saillie prosternale est beaucoup plus acuminée en arrière, ses mésopleures sont entièrement ponctuées et les épipleures de ses élytres sont sillonnées. Cet insecte, qui se trouve à Cuba, m'a été obligeamment communiqué par M. Chevrolal. 67. F. LURiDTJs (Dej.) Chevrolat. (Pi. 20, fig. 1.) Supra brunneo-ferrugineus ; capite fortiter, sat dense rugoseque punc- tato ; fronte cum carina interocuLari in clypei basi distincta; antennisfer- rugineis, fiiiformibus, longioribus; pronoto Uditudine breviore, a basi ad apicem attenuato, anguLis posticis apice obtusiusculis ; dense ruguloseque punctato; elytris postice attenuatis sat fortiter striatis, interstitiis sub- convexis, leviter, sat dense, transversim rugulosis, sulco marginali antice 7ion ampliato ; lobo prosternali, basi fortiter inipi'esso, postice attenuato, apice subacuminato ; subtus fusco-fcrrugineus ; elytrorwn epipleuris sut- Eucnêmides. Fornax, /lOl catis ', mcsopleiiris omnino punctatis; sat dense, paulo rugulose, mprosterno fortiter denseque, punciatus; pedibiis ferrugincis. Long. 8 à 10 mil). Fornax luridus Chevr., Ann. Soc. ent. Fr., 1867, 592. — — Dej., Cat., éd. 3% p. 591. Corps oblong, assez allongé, légèrement atténué en arrière, peu con- vexe supérieurement, d'un brun un peu ferrugineux et assez clair, cou- vert en dessus d'une fine pubescence jaunâtre. Tête à ponctuation forte, serrée et rugueuse. Front avec sa carène interoculaire passant très-distinc- tement sur la base de l'épistome, mais assez largement interrompue au milieu, sans trace de carène longitudinale. Épistome assez peu rétréci à la base, un peu plus large seulement que l'espace compris entre lui et l'œil. Antennes ferrugineuses, filiformes, nullement dentées, dépassant notablement les angles postérieurs du pronotum et atteignant presque le milieu des élytres. Pronotum sensiblment moins long que large, assez notablement et graduellement atténué de la base au sommet, avec ses angles postérieurs un peu obtus , sans impression sensible de chaque côté au-dessus du milieu, notablement et très-densémenl rugueux. Élytres assez légèrement atténuées dans leur moitié postérieure, assez notable- ment striées, leurs intervalles légèrement convexes, couverts d'une ponc- tuation assez fine, serrée et transversalement rugueuse. Dessous du corps d'un ferrugineux un peu rougeàtre, assez finement et assez densément ponctué; ponctuation bien plus notable et plus serrée sur le prosternum. Sillon marginal du propectus large, mais nullement élargi en avant. Saillie prosternale fortement impressionnée au milieu de la base, puis relevée entre les hanches, presque graduellement atténuée en arrière, acuminée au bout. Épipleures des élytres très-notablement sillonnées dans toute leur étendue. Mésopleures densément ponctuées le long du bord posté- rieur et de l'externe , bien moins densément en arrière. Lames des hanches postérieures à bord postérieur légèrement sinué et peu oblique en arrière ; très-notablement angulées. Pattes ferrugineuses. Ne peut être confondu avec le précédent, à cause de sa carène inter- oculaire visible sur la base de l'épistome, sa couleur plus claire, son pronotum plus atténué en avant, la ponctuation inégale de ses méso- pleures, la longueur plus grande de ses antennes, et enfin son sillon mar- ginal non élargi en avant. h" Série, tome X, partie supplémentaire. 26 /i02 Henrt de Bonvouloir. Elle était inscrite dans la collection Dejean, sous le nom de luridus, comme provenant de l'Amérique du Nord. M. Chevrolat m'en a communiqué deux individus provenant de Cuba. 68. F. MNiszECHri. Supra sanguineo-brunneus, capiie, pronoti média parle antica, elyiro- rumque lateribus late, nigris ; pube flavescente sat dense vestitus ; capite fortiter, sat dense rugoseque punctato; fronte antice vix convexa; anten- nîs ferrugineis, elongatis, corporis longitudine subsequalibus, vix obsolète subdentatis ; pronoto Latitudine breviore, antice leviter attenuaio, angulis posticis apice obtusiuscults, sat fortiter punctato ; elytris postice atte- nuatis, fortiter striatis, interstitiis convexis, sat dense, leviter granulosis; lobo prosternali, basi impresso, postice attenuato, subacuminato ; subtus fusco-brunneus; pedibus ferrugineis. Long. 9 mill. Corps allongé, à peine atténué en avant, légèrement en arrière, peu convexe supérieurement, d'un brun rouge sanguin en dessus, avec la tête, la moitié antérieure du pronotum (sauf une ligne le long du bord anté- rieur) et les côtés des élytres noirs; couvert en dessus d'une pubescence assez notable, serrée et jaunâtre. Tête à ponctuation forte, serrée et rugueuse. Front non élevé à son bord antérieur, sans trace de carène lon- gitudinale. Épistome peu rétréci à la base, sensiblement plus large que l'espace compris entre lui et l'œil. Antennes ferrugineuses, presque aussi longues que le corps, filiformes, à articles très-allongés, quatrième à dixième augmentant graduellement de longueur, à peine visiblement dentés. Pronotum sensiblement moins long que large, à peine atténué en avant dans sa moitié basilaire, un peu plus ensuite, mais bien moins nota- blement que chez 1q luridus; avec ses angles postérieurs un peu obtus, tout à fait à l'extrémité, sans impression visible de chaque côlé au milieu de son disque ; marqué seulement à la base, au milieu, de deux petites fossettes bien distinctes ; assez notablement et assez densément ponctué ; bien moins rugueux que le luridus. Élytres légèrement atténuées dans leur tiers postérieur, profondément striées, avec leurs intervalles convexes Eucnêmides. Fornax. l\^?> assez légèrement et assez densément granuleux. Dessous du corps d'un brun un peu sanguin, à ponctuation assez forte et moins serrée que chez le luridus sur le pronotum. Le reste à ponctuation aussi fine que chez ce dernier, mais un peu moins serrée. Saillie prosternale légèrement impres- sionnée au milieu de la base, un peu atténuée en arrière, subacuminée à l'extrémté. Lames des hanches postérieures avec leur bord postérieur interne peu sinué et à peine oblique en arrière, très-fortement angulées ensuite. Pattes ferrugineuses. La coloration toute particulière de cette espèce la distingue très-facile- ment des espèces auprès desquelles elle doit être placée. De plus, la lon- gueur de ses antennes ne permet pas davantage de la confondre avec le luridus, et l'absence de ligne élevée sur le front la distingue du suivant. Je n'ai vu qu'un exemplaire de cette espèce, indiquée du Brésil, dans la collection du comte de Mniszech. 69. F. LINEATUS. (PI. 20, fig. 2.) Elongaius, cylindricus, riifo-brunneus, capite nigro, pronoto {margine antica excepta) et elytrorum margine externa, obscurioribus, pube subtili flavescente vestitus ; capite sat fortiter, dense rugoseque punctato ; fronte cum carina inieroculari intégra , medioque longitudinaliter carinata; antennis ferrugineis , filiformibus , elytrorum dimidium atlingentibus ; pronoto latitudine multum longiore, lateribus recto, parallelo, apice tan- tum attenuato, angulis posticis subacuminatis , basi média, punctis duobus Uneaque longitudinali sat fortiter impressa, ante médium deleta, notato, leviter, densius 7'ugoseque punctato; elyiris in média parte postica atte- nuatis, distincte striatis, interstitiis leviter, dense ruguLoseque punctu- latis ; sublus rufo-ferrugineus ; tobo prosternali basi distincte impresso ; elytrorum epipleuris perquam leviter, basi vix distincte, sutcatis; meso- pleuris omnino punctatis; pedibus ferrugineis ; unguiculis simplicibus. Long. 11 mil'. Corps allongé, cylindrique, légèrement atténué en arrière, légèrement convexe ; d'un brun rougeâtre en dessus, avec la tête noirâtre, le prono- liOU Henry de Bonvodloir. lum (excepté son bord antérieur qui est rougeâlre) et les côtés des élytres d'un brun rougeàtre très-foncé ; couvert d'une fine pubescence peu serrée, jaunâtre. Tête à ponctuation assez forte, très-serrée et rugueuse. Front avec sa carène interoculaire très-saillante, entière, peu arquée en avant dans son milieu, et de plus offrant une carène longitudinale médiane qui s'étend du vertex à la carène interoculaire. Épistome assez fortement rétréci à la base, près de deux fois plus étroit que l'espace compris entre lui et l'œil. Antennes ferrugineuses, filiformes, très-longues, dépassant notablement la moitié de la longueur du corps. Pronotum notablement plus long que large, droit sur les côtés en arrière, parallèle, atténué seu- lement tout à fait au sommet, avec ses angles postérieurs acuminés ; offrant au milieu de sa base deux points enfoncés bien distincts, entre lesquels est une ligne enfoncée longitudinale très-marquée, qui n'atteint pas tout à fait le milieu en avant; couvert d'une ponctuation assez fine, mais serrée et fortement rugueuse transversalement. Élytres subcylin- driques, atténuées seulement dans leur moitié postérieure, distinctement striées; leurs intervalles légèrement convexes, couverts d'une ponctuation assez fine, très-serrée et notablement rugueuse transversalement. Dessous du corps d'un ferrugineux rougeàtre, avec la moitié externe des triangles des propleures et la base des lames des hanches postérieures noirâtres ; très-finement, densément et un peu rugueusement ponctué, bien plus fortement, un peu moins densément, mais non rugueusement sur le pro- sternum. Sillon marginal du propectus pas distinctement élargi en avant. Saillie proslernale assez notablement impressionnée au milieu de la base, assez relevée entre les hanches, à peu près graduellement atténuée en arrière et un peu acuminée à l'extrémité. Épipleures des élytres à peine visiblement sillonnées tout à fait à la base. Mésopleures entièrement et assez nolablenent ponctuées. Lames des hanches postérieures avec leur bord postérieur externe graduellement atlténué de dedans en dehors, leur bord postérieur interne à peine sinué, oblique en arrière et assez notable- ment angulé ensuite. Dernier segment abdominal prolongé en pointe obtuse en arrière. Pattes ferrugineuses. Ongles simples. Les nombreux caractères distinctifs de cette espèce ne permettent pas de la confondre avec aucune des précédentes. Sa forme allongée cylin- drique, sa carène interoculaire entière, son épistome très-notablement rétréci à la base, ses ongles simples suffisent pour la distinguer parfaite- ment. Cet insecte remarquable a été pris dans la Nouvelle-Guinée par M. Wallace. Eucncmidcs. Fornax. iOo 70. F. PISCIFORMIS. (PI. 20, fig. 3.) Oblongus, ferrugineo-brunneus , pube subtiti flavescente vestitus; capite sat fortiter denseque punctato ; fronte cum carina interoculari intégra, antice producta et carina longiiudinali média nolata; antennis ferrugineis fitiformibus, elytrorum dimidium fere attingentibus; pronolo latitudine breviore, lateribus postice recto, a basi ad apicem sensim, sat fortiter atle- nuato, angulis posticis acmninalis, basi média iinea longitudinali brevi notato, sat fortiter, dense, non rugose, Lateribus densius rugoseque, punc- tato ; elytris, in média parte postica prœsertim, sat fortiter attenuatis, dis- tincte striatis, interstitiis subtiliter, parum dense punctatis, transversim rugosis ; subtus rufo-brimneus; lobo prosternali basi distincte impresso ; elytrorum epipleuris non sulcatis; mesopleuris omnino punctatis; pedibus ferrugineis , unguiculis simplicibus. Long. 10 mill. Corps oblong assez allongé, assez notablement atténué en avant et en arrière, peu convexe supérieurement ; d'un ferrugineux brunâtre ; densé- ment couvert d'une fine pubescence jaunâtre. Tête à ponctuation forte, médiocrement serrée et nullement rugueuse. Front avec sa carène inter- oculaire très-saillante, entière et assez notablement arquée en avant au milieu ; assez légèrement déprimé dans son milieu en avant et marqué d'une carène longitudinale médiane, moins notable que celle du lineatus, mais cependant distincte. Épistome assez rétréci à sa base, près de deux fois plus étroit que l'espace compris entre lui et l'œil. Antennes ferrugi- neuses, filiformes, atteignant presque la moitié de la longueur des élytres. Pronotum d'un quart moins long que large, droit sur les côtés en arrière, notablement et graduellement rétréci de la base au sommet, avec ses angles postérieurs acuminés au bout; offrant au milieu de sa base une fossette assez large, d'où part une petite ligne longitudinale qui n'atteint pas le milieu ; à ponctuation assez notable, serrée, non rugueuse, plus /i06 HeiNry de Bon vouloir. dense sur les côtés, où elle devient légèrement rugueuse. Élytres assez notablement et presque graduellement atténuées en arrière, surtout dans leur moitié postérieure; bien distinctement striées; leurs intervalles non convexes, marqués d'une ponctuation assez fine, peu serrée et très-légère- ment rugueuse transversalement, à la base seulement et sur les côtés. Dessous du corps d'un ferrugineux rougeàtre, très-finement et densément ponctué, plus notablement et moins finement sur le prosternum. Sillon marginal du propectus nullement élargi en avant. Saillie prosternale assez notablement impressionnée à la base, à peine atténuée en arrière, arrondie au bout ou un peu en fer de lance obtus à l'extrémité. Épipleures des élytres nullement sillonnées. Mésopleures entièrement couvertes de gros points peu serrés. Lames des hanches postérieures avec leur bord posté- rieur externe assez fortement et brusquement rétréci dans leur moitié externe ; leur bord interne légèrement sinué ; angulées ensuite. Dernier segment abdominal arrondi au bout. Pattes ferrugineuses. La forme de celte espèce, rétrécie en avant et en arrière, ne peut être confondue avec la forme cylindrique de la précédente. Je n'en ai vu que deux exemplaires : l'un dans la collection du docteur Schaum et indiqué du Brésil ; l'autre appartient au Musée de Stockholm et vient de Rio-Janeiro. 71. F. cALCEATus Say. (PI. 20, fig. k.) Oblongus, nigro-piceus, pube subtili flavescente vestitus ; capite sat for- titer, medio sat dense pimctato, non rugoso; fronte cum canna interocu- lari intégra, non longitudmaiiter carinata; antennis ferrugineis, filifor- mibus, demidiwn elytrorum fere attingentibus , articula tertio quarto seqiiali. Pronoto longitudinis fere laiitudine, lateribus recto, a basi ad apicem leviter subsensim attenualo, angulis posticis subacuminatis, basi média, linea longitudinali impressa brevi obsolète notato, sat fortiter^ mediocriter dense, lateribus iantum subrugulose, punctato ; elytris postice attenuatis, distincte striatis, interstitiis sat fortiter, sat dense ruguloseque punctaiis, subius nigro-piceus; lobo prosiernali basi non impresso; ely- Eucnéinides. Forna.r. /l07 trorum epipleuris non suLcatis ; mesopleuris fere omnino punctatis ; pedibus ferrugineis ; unguiculis simplicibus. Long. 6 milL Eucnemii calceatus Say, The complète writings of Thom. Say, of the entomology of North America, edited by J. Leconle, t. II, p. 629. Isarthrus spretus Leconle, Pioceed. Acad. Nat. Se. Philad. t. VI, p. US. Fornax spretus Leconte, Revis, of the Elateridse of the United States, p. Zil7 (from the Amer. Philos. Trans., t. X, 1853). — Leconte, List of the Coleoptera of North America, pars I, p. Zii. Corps oblong, peu atténué en arrière, peu convexe supérieuremenl ; d'un noir de poix; couvert d'une fine pubescence jaunâtre. Tête à ponc- tuation assez notable, médiocrement serrée, non rugueuse. Front avec sa carène interoculaire entière, à peine arquée en avant vers son milieu ; sans trace de carène longitudinale médiane. Épistome assez rétréci à la base, mais n'étant pas deux fois plus étroit que l'espace compris entre lui et l'œil. Antennes ferrugineuses, filiformes, atteignant à peine la moitié des élytres en arrière, à troisième article subégal en longueur au quatrième. Pronotum à peu près aussi long que large, droit sur les côtés en arrière, très-légèrement et subgraduellement atténué de la base au sommet, avec ses angles postérieurs acurainés; offrant à la base deux points enfoncés obsolètes, et, entre ceux-ci, une trace très-légère de petite ligne longilu- dinale disparaissant bien avant le milieu; couvert d'une ponctuation assez notable, médiocrement serrée, non rugueuse ou seulement un peu sur les côtés. Élytres légèrement atténuées en çirrière, dans leur tiers postérieur seulement; distinctement striées; leurs intervalles couverts d'une ponc- tuation assez notable, serrée et rugueuse. Dessous du corps d'un noir de poix, à ponctuation assez notable, serrée et rugueuse, un peu plus forte et à peine rugueuse sur le proslernum. Sillon marginal du propeclus nul- lement élargi en avant. Saillie prosternale nullement impressionnée au milieu de la base, graduellement rétrécie en arrière, acuminée à l'extré- mité. Épipleures des élytres nullement sillonnées. Mésopleures entière- ment couvertes de points assez notables peu serrés. Lames des hanches ilOS Hekry de Bonvouloir. postérieures avec leur bord postérieur externe plus graduellement rétréci de dedans en dehors, le bord interne à peine sinué en dedans, assez angulées ensuite. Pattes ferrugineuses, à tibias antérieurs très-légèrement dilatés au sommet. Ongles simples. Il est impossible de confondre cet insecte avec les précédents, dont il s'éloigne par la taille infiniment plus petite, la couleur d'un noir de poix, la forme bien moins atténuée en arrière, la ponctuation non rugueuse du pronotum, la saillie prosternale nullement impressionnée à la base. Je possède un exemplaire de cette espèce, que je dois à la générosité de M. J, Leconte. Elle vient du Missouri. On la trouve également au lac Supérieur (New-York). M. Leconte (Proceedings of the Academy of natural Sciences of Phila- delphie, 1866, p. 387) dit que YEucnemis catceatus Say est bien un Fornax, mais appartient au sous-genre DromœoLus Ksw., qui serait syno- nyme du genre Isarthrus Leconte (Proc. of nat. Se. of Philad., VI, p. m. M. Leconte a parfaitement raison de dire que cet insecte est un Fornax; mais on ne peut le faire rentrer dans le genre Dromœotus Ksv^., à cause de son sillon antennaire qui ne se continue pas parallèlement sur la tête, mais est distinctement rétréci par la partie interne des yeux. Pour moi, par conséquent, le genre Isarthrus Leconte ne peut pas être synonyme du genre Dromœolus Ksw. , mais bien du genre Fornax. Du reste M. Le- conte parait aujourd'hui se rallier à cette opinion, puisque, dans sa liste des Coléoptères de l'Amérique du Nord, p. kh, il le place à la fin des Fornax, sans indiquer de sous-genre, et lui réunit comme synonyme son Isarthrus spretus. 72. F. COSTULATUS. (PI. 20, fig. 5.) Oblongo-elongalus, iiigro-piceus vel rufo-brunneus, pube sublili grisée- flavescente vestitus; capitc mediocriter, dense, vix rugosc pimctato; fronie cum carina interoculari in clypei basi nulla, non longitudinaliter carl- nata; clypeo basi fortiter constricto; antennis ferrugineis, articuLo tertio quarto duplo majore, articulis Zi-lO latiiudine paululum longioribus, per- quam obtuse vix dentatis; pronoto longitudinis fere latiiudine, lateribus Eucnéinidcs. Fornax. /i09 leviier subsinuato, subparalleb, anlice Lanlum attemiaio, angulis posticis acuininatis, basi média linea nuila notato, sat [éviter, dense punctalo, non rugoso ; clytris postice leviter attenuatis, distincte striatis, intcrsiitiis con- veœis, subcostidatis, leviter sat dense punctatis; subtus nigro vel rufo- bninneus ; lobo prosternali basi non impresso ; elytrorum epipleuris non sulcatis; mesopleuris omnino punctatis; pedibus ferrugineis. Long. 7 à 9 mill. Corps oblong assez allongé, très-légèrement atténué en arrière, très- peu convexe supérieurement; d'un noir de poix ou d'un brun noirâtre; couvert d'une fine pubescence d'un gris jaunâtre. Tête à ponctuation de grosseur médiocre, serrée et très-légèrement rugueuse. Front avec sa carène interoculaire bien marquée, mais ne passsant nullement sur la base de l'épistorae, sans trace de carène longitudinale dans son milieu. Épistome très-notablement rétréci à la base, un peu plus de deux fois plus étroit que l'espace compris entre lui et l'œil. Antennes ferrugineuses, subfiliformes, dépassant à peine les angles postérieurs du pronotum; à troisième article environ deux fois plus long que le suivant ; quatrième à dixième un peu plus longs que larges, très-obtusément et à peine visiblement dentés en dedans. Pronotum à peu près aussi long que large, légèrement sinué sur les côtés au-dessus des angles postérieurs et très-légèrement atténué seu- lement tout à fait au sommet; avec ses angles postérieurs acuminés, offrant à la base deux petits points enfoncés assez légers, mais distincts, sans trace de ligne longitudinale; couvert d'une ponctuation assez fine et serrée, nullement rugueuse. Élytres légèrement atténuées dans leur moitié postérieure, très-légèrement striées ; leurs intervalles un peu convexes, couverts d'une ponctuation fine , assez serrée et nullement rugueuse. Dessous du corps d'un brun noirâtre ou même un peu rougeâtre, à ponc- tuation fine et serrée, nullement rugueuse, un peu moins fine et moins serrée sur le prosternum. Saillie prosternale sans impression distincte, graduellement rétrécie en arrière, terminée en pointe à l'extrémité. Épi- pleures des élytres non sillonnées. Mésopleures entièrement couvertes de points assez gros. Lames des hanches postérieures avec leur bord posté- rieur interne à peine sinué, nn peu oblique en arrière; obtusément angu- lées ensuite. Pattes ferrugineuses. Tibias antérieurs à peine dilatés au sommet. Ongles simples. Très-facile à distinguer du précédent par ses antennes notablement plus liiO lÎEiNRY DE BO.WOLLOIR. courtes, à troisième article égal au second, ainsi que par sa carène inter- oculaire interrompue au milieu et ne passant pas sur la base de l'épis- tome. J'ai vu deux individus de cette espèce : l'un a été pris à Céram par M. Wallace ; l'autre appartient à M. Chevrolat, qui l'a reçu de Java. 73. F. PLAN us (PI. 20, fig. 6.) Obiongo-elongatus, rufo-brunneus, pube subtiti griseo-flavescente ves- tilus; capite mediocriter, parum dense, non rugose punctato; fronte cum carina interoculari in clypeî basi producta, medio interrupta, non longi- tudinaliter carinata ; clypeo basi minus constricto ; antennis ferrugineis, articula tertio quarto majore sed non duplo, û-lO Latiiudine multum longioribus, non dentatis; pronoto longitudinis latiiudine, tateribus vix sinuato, subparalleto , antice tantum ieviter attenuato, basi média linea nulla notaîo, Ieviter sat dense punctato, non rugoso ; elytris postice atte- nuatis , obsolète substriatis; interstitiis planis , Ieviter sat dense, non rugose punctatis; subtus rufo-brunneus; lobo prosternali, elytrorum epi- pleuris et mesopleuris ut in precedenti; pedibus ferrugineis ; unguiculis simplicibus. Long. 8 mill. Même forme que le précédent, mais avec les élytres proportionnelle- ment un peu moins longues ; d'un brun noirâtre ; couvert d'une fine pubescence d'un gris jaunâtre. Tête à ponctuation de grosseur médiocre, peu serrée, nullement rugueuse. Front avec sa carène interoculaire pas- sant visiblement de chaque côté sur la base de l'épistome, mais distincte- ment interrompue au milieu, sans trace de carène longitudinale médiane. Épistome bien moins rétréci à la base, à peu près aussi large que l'espace compris entre lui et l'œil. Antennes ferrugineuses, subfiliformes, dépas- sant à peine les angles postérieurs du pronolum ; à troisième article nota- blement, mais pas deux fois plus long que le quatrième ; articles qua- trième à dixième une fois environ plus longs que larges, non dentés. Pronotum au moins aussi long que large, à peine sinué sur les côtés Eucimnidcs. Forna.v. il ]. au-dessus des angles postérieurs, très-légèrement atténué tout à fait au sommet; avec ses angles postérieurs acuminés; offrant à la base deux points enfoncés peu marqués, sans trace de ligne longitudinale; couvert d'une ponctuation assez fine et médiocrement serrée , non rugueuse. Élytres légèrement atténuées dans leur moitié postérieure, offrant une strie juxta-suturale distincte et quelques vestiges de stries latérales ; leurs intervalles, nullement convexes, couverts d'une ponctuation assez fine, médiocrement serrée et nullement rugueuse. Dessous du corps d'un brun rougeàtre foncé, à ponctuation fine et serrée, moins dense sur le proster- num. Saillie prosternale sans impression bien distincte, graduellement rétrécie en arrière, terminée en pointe à Textrémité. Épipleures des élytres non sillonnées. Mésopleures couvertes de gros points un peu épars. Lames des hanches postérieures comme chez le précédent. Pattes ferrugi- neuses. Ongles simples. Très-voisine de l'espèce précédente pour la forme et la couleur, mais cependant facile à reconnaître à la ponctuation de sa tête bien moins serrée et nullement rugueuse, à la carène interoculaire passant distincte- ment sur l'épistome qui est notablement plus large, au troisième article des antennes moins long, à ses élytres non distinctement striées, aux intervalles nullement convexes, etc. M. Wallace a rapporté cette espèce de Waigiou. lU. F. TARSALIS. (PL 20, fig. 7.) Supra obscure rufo-brunneus, pube subtili grisea, parum flavescente vestitus ; capite sot Leviter sparsim punctato ; fronte cum carina inter- ocuiari in clypei basi nuUa, non tongituàinaliter carinata, in medio antice sat fortiter depressa ; clypeo basi fortiter constricto ; antennis ferrugineis, compressis, sat fortiter dentatis, corporis tertiam parteni posticam attin- gentibus; pronoto latitudine multo breviore, lateribus postice recto, antice tantum attenuato, angulis posticis acuminatis, leviter parum dense punc- tato ; elytris postice leviter attenuatis, distincte striatis, interstitiis leviter convexis, parum dense punctatis, transversim rugulosis ; subtus mg>'o~ Zil2 Henry de iiONVouLOiR. bi'unneus ; sulco niarginuU antice non ampliato ; Lobo prosternaU basi ieviter impresso', elytrorum epipleuris non distincte sulcatis ; mesopleuris subtiliter sed omnino punctatis; abdominis segmenta ultimo apice perquam obtuse dentato ; pedibus ferrugineis ; unguiculis dentatis. Long, l/i raill. Corps oblong assez allongé, légèremenl atténué en arrière, assez con- vexe supérieurement ; d'un brun rougeâtre très-foncé noir sur la tête ; couvert d'une fine pubescence d'un gris jaunâtre. Tête à ponctuation assez légère, écartée, non rugueuse. Fi'ont avec sa carène interoculaire ne pas- sant pas sur la base de l'épistome, nullement caréné longitudinalement, mais bien distinctement déprimé au milieu en avant. Épistome nolable- n)ent rétréci à la base , près de deux fois plus étroit que l'espace compris entre lui et l'œil. Antennes ferrugineuses, un peu comprimées, assez for- tement dentées, atteignant aux deux tiers de la longueur du corps; leurs articles quatrième à onzième augmentant graduellement de longueur. Pro- nolum notablement moins long que large, droit sur les côtés en arrière, légèrement rétréci en avant, à partir du milieu de sa longueur; avec ses angles postérieurs acuminés au bout ; marqué au milieu de la base de deux fossettes bien distinctes, entre lesquelles se trouve un commence- ment de petite carène préscutellaire très-courte; à ponctuation assez légère, un peu écartée et nullement rugueuse. Élytres légèrement rétré- cies en arrière dans leur moitié postérieure, bien distinctement striées, leurs intervalles très-légèrement convexes, marqués d'une ponctuation assez fine, peu serrée et un peu rugueuse transversalement. Dessous du corps d'un brun noirâtre, à ponctuation fine et assez serrée, non rugueuse, plus notable sur le prosternum. Silllon marginal du propectus profond, large, nullement élargi en avant. Saillie prosternale légèrement impres- sionnée à la base, avec ses bords latéraux relevés en bourrelet, assez gra- duellement rétrécie en arrière, un peu obtuse toiit à fait à l'extrémité. Épipleures des élytres peu distinctement sillonnées. Mésopleures légère- ment et peu densément, mais entièrement ponctuées. Lames des hanches postérieures avec leur bord postérieur interne à peine sinué, très-obtusé- ment angulées en arrière. Abdomen terminé en arrière en une grosse pointe tout à fait obtuse au bout. Pattes ferrugineuses. Ongles des tarses notablement épaissis à la base. Eiicni'mides, Forna.v. Zil3 La taille el le faciès tie cette espèce sont tellement différents de ceux des espèces précédentes qu'il nous paraît inutile d'indiquer ici ses carac- tères distinctifs. Le seul exemplaire que j'aie vu vient de Bangkock et m'a été envoyé' par M. le comte de Caslelnau. 75. F. TUMiDicoLLis Rcdtenbacher. (PI. 20, fig. 8.) Elongato-oblongus , nigro vel rufo-brunneus, piibe subtili griseo-flaves- cente vestitus ; capite sat leviter, plus minusve sparsim punctato ; fronte in niedio antice distincte impressa, cuni carina interoculari in ctypei basi nuUa, non longitudinatiter carinata ; ctijpeo basi lato ; antennis ferrii- gineis elongaiis ; pronoto latitiidine multo breviore, lateribus postice recto, antice non attenuato, angulis posticis plus minusve acuminatis, rarius subobtusis, basi média linea impressa longitudinali antice plus minusve producta, basi utrinque foveolis duabus et antice utrinque foveola sub- transversa notato, leviter parum dense punctato; elytris postice leviter atienuatis, distincte striatis ; interstitiis subtiliter parum dense puncta- tis ; subtus nigro vel rufo-brunneus ; sulco marginali antice ampliato elytrorum epipleuris non sulcatis; mesopleuris omnino punctalis ; pedibus ferrugineis ; unguiculis basi dentatis. Var. a. F. parens. — Subcylindricus, postice minus attenuatus; pronoto medio gibboso sine linea longitudinali, foveolis basalibus duabus tantum notato ; elytris postice subrotundatis. Var. b. F. minor. (Pl. 21, fig. 1.) — Multo minor, pronoto antice via; altcnuato, lateribus recto, linea longitudinali basi dislincta, cum foveolis duabus basalibus ; antennis in mare longioribus. Var. c. F. distinguendus. (Pl. 20, fig. 9.) — Pronoto linea longitudinali tantum notato, multum densius punctato. Var. d. F. cribriceps,— Ca/Jife fortius et multo densius punctato ', pro- /ilZi IIeîvry de Bonvouloir. noio paulo, sed prosterna inuito densius punctato ; iinea longitudinali mé- dia foveolisque duabus basalibus tantum notato. Long. 11 à 15 mill. Fornax tumidicoUis Redt., Reise JNQvara, t. II, p. 91. Corps oblong assez allongé, un peu subcylindrique, assez peu atténué en arrière, assez convexe supérieurement; d'un brun plus ou moins rou- geàire ou même quelquefois d'un noir de poix; couvert d'une fine pubes- cence d'un gris un peu jaunâtre, assez dense. Têle à ponctuation de gros- seur médiocre ou même assez fine, plus ou moins écartée et nullement rugueuse, mais un peu seulement en avant sur l'épistome. Front légère- ment déprimé dans son milieu en avant, sans trace de carène interocu- laire sur la base de l'épistome et sans carène longitudinale. Épistome peu rétréci à la base, notablement plus large que l'espace compris entre lui et l'œil. Antennes d'un ferrugineux rougeàtre ou tout à fait ferrugineuses, déniées, 'dépassant plus ou moins le milieu des élytres, comprimées légèrement en arrière chez les mâles, sensiblement plus courtes chez les femelles. Pronotum d'un tiers moins long que large, droit sur les côtés en arrière, nullement atténué en avant, assez notablement et plus ou moins brusquement rétréci à partir du milieu de sa longueur environ, avec ses angles postérieurs plus ou moins acuminés, quelquefois même un peu mousses au sommet; marqué au milieu de sa base de deux petites fossettes un peu obliques en dehors, et, entre celles-ci, d'un sillon longi- tudinal plus ou moins léger, mais distinct, n'atteignant pas le milieu en avant chez les uns et prolongé jusqu'au bord antérieur chez les autres ; offrant de chaque côté, un peu au-dessous et en dehors de la fosselte basilaire, une petite fossette moins distincte, mais cependant presque tou- jours visible ; enfin ayant de chaque côté, un peu au-dessus du milieu, une impression subtransverse bien marquée; couvert d'une ponctuation assez fine et plus ou moins écartée, mais nullement rugueuse. Élylres plus ou moins légèrement atténuées, dans leur moitié postérieure seulement ; terminées en«pointe à l'extrémité, distinctement striées; leurs intervalles légèrement convexes, finement et peu densément ponctués, nullement rugueux. Dessous du corps d'un brun rougeàtre plus ou moins foncé, avec l'abdomen plus clair ou d'un noir de poix , avec le bord des segments Exicniiniiics. Fornax. L\l5 abdominaux et des lames des hanches postérieures rougeàtres, à ponctua- tion fine, assez serrée et non rugueuse, beaucoup plus nolable sur le prosternum. Sillon marginal du propectus assez peu profond, mais assez notablement élargi en avant. Saillie prosternale à peine visiblement impres- sionnée à la base, graduellement rétrécie jusqu'à l'extrémité, où elle est plus ou moins acuminée. Épipleures des élylres non sillonnées. Méso- pleures entièrement couvertes de points peu serrés. Lames des hanches postérieures avec leurs bords postérieurs anguleusement arrondis en arrière. Dernier segment abdominal assez fortement et subgraduellemenl atténué en arrière, un peu mousse tout à fait à l'extrémité. Pattes ferru- gineuses. Ongles notablement épaissis à la base, dentés. Cette espèce m'a été communiquée, de Siam, par M. de Castelnau. Elle a été prise à Malacca et à Makassar par M. Wallace. J'en ai vu un exem- plaire provenant de Mindanao dans la collection du comte de Mniszech, et je la possède de Java. Du reste l'exemplaire unique qui a servi à la des- cription de M. Redlenbacher et qui m'a été très -obligeamment communi- qué par le Musée de Vienne, provient également de cette dernière localité. L'étude attentive d'un assez grand nombre d'individus m'a montré jus- qu'à quel point cette espèce pouvait varier et m'a fait revenir sur ma pre- mière opinion. En effet, j'ai hésité bien longtemps pour savoir si je devais attribuer la valeur d'espèce à telle ou telle variation; et maintenant encore ce n'est presque qu'avec doute que je réunis les formes qui suivent au F. tumidicollis. Je trouve cependant préférable de les inscrire aujour- d'hui comme de simples variétés, quitte à élucider plus tard la question, si je suis à même d'étudier un plus grand nombre d'exemplaires. Var. a. F. parens. — Long. 15 mill. Corps plus cylindrique, moins atténué en arrière ; pronotum sensible- ment plus court, près d'un tiers moins long que large, notablement plus convexe dans son milieu et un peu gibbeux, nullement rétréci en avant dans sa moitié basilaire, mais plutôt légèrement renflé de chaque côté vers le milieu, puis brusquement atténué en avant, n'offrant au milieu de la base que deux gros points enfoncés, sans autres fossettes ni au-dessus de la base, ni au-dessus du milieu et sans ligne longitudinale. Élytres cylindriques, un peu renflées vers le tiers postérieur, bien moins atté- 616 Henry de Bonvoui.oir. nuées en arrière, très-notablement arrondies de dehors en dedans vers l'extrémité, avec leur angle interne terminé en pointe, tandis que dans le type du tumidicotlis elles sont presque graduellement atténuées en arrière vers l'extrémité, qui se termine en pointe. Je n'ai "vu qu'un individu de cette variété. Il a été rapporté de Gilolo par M. Wallace. Cet exemplaire , au premier abord assez différent, offre cependant de bien grandes analogies avec le tumidicoUis typique..Nous voyons, en effet, chez ce dernier, la forme du pronotum varier considérablement et devenir plus ou moins atténuée en avant ; mais nous ne pouvons cependant cons- tater ni cette espèce de renflement au-dessus du milieu, ni une convexité aussi gibbeuse. Quant à la terminaison des élytres, elle est bien différente chez les individus les plus typiques, tandis que chez d'autres elle se rap- proche davantage de la variété pi'ésente, mais sans arriver toutefois à être arrondie en dehors comme elle. Var. b. F. minor. (Pi. 21, fig. 1.) —Long. 9 mil). Taille notablement plus petite. Front très-légèrement mais distincte- ment sillonné longitudinalement dans son milieu. Pronotum plus parallèle sur les côtés, à peine atténué seulement contre le bord antérieur, avec son sillon médian à peine visible à la base ; les deux fossettes tout à fait basilaires seules visibles, les autres entièrement effacées. Antennes du mâle proportionnellement plus longues, dépassant les deux tiers posté- rieurs en arrière. Un seul individu, rapporté de Makassar par M. Wallace. Comme nous l'avons dit, à propos de la variété précédente, le pronotum varie beaucoup de forme dans le tmnidicoUis type, mais jamais nous ne le voyons arriver à être aussi peu atténué en avant. Le sillon longitudinal du front que nous remarquons ici n'existe pas en général, quoique nous en voyons déjà un vestige chez certains individus. Var. c. F. distinguendds. (Pi. 20, fig. 9.) — Long. 16 mill. Même forme que le type. Tête densément ponctuée. Pronotum assez Eucnêmides. Fornax. IxM notablement rétréci en avant dans sa moitié antérieure, offrant, au milieu de sa base, sa ligne longitudinale bien distincte, effacée vers le milieu ; marqué seulement de deux fossettes basilaires médianes ; beaucoup plus densément ponctué; sillon marginal du propectus entièrement ponctué. J'ai vu deux individus de cette variété : un de Siam, appartenant à M. Dorhu, et l'autre de Juthia, à M. le comte de Castelnau. Comme on le voit par la description qui précède, cette variété est prin- cipalement basée sur la densité de la ponctuation du pronotum et sur celle du sillon marginal. Ce caractère n'est pas sans valeur, puisque nous n'avons vu dans aucun individu la ponctuation du pronotum arriver à une pareille densité, ni le sillon marginal entièrement ponctué ; mais je ne crois pas ces différences assez importantes pour bien caractériser une espèce, d'autant plus que dans le type la ponctuation du pronotum varie déjà d'épaisseur et que le sillon marginal est quelquefois ponctué à la base et au sommet. Var. d. F. cribriceps. — Lonp;. 11 mill. Même forme à peu près que le type ; mais tête à ponctuation plus forte, bien plus serrée, les points presque contigus , les intervalles des points un peu relevés en arrière sur le vertex et tout à fait en avant, ce qui leur donne un aspect un peu rugueux. Pronotum assez notablement atténué en avant dans sa moitié antérieure, avec sa ligne longitudinale médiane distincte tout à fait à la base et peu notable ensuite ; n'offrant que les deux fossettes médianes tout à fait basilaires; ponctuation un peu plus forte et plus serrée ; prosternum assez convexe en avant de la saillie pro- sternale. Dessous du corps à ponctuation assez fine et peu serrée, assez forte et très-serrée sur le proslernum. Un seul exemplaire de Bangkock (collection Castelnau). Cette variété est celle de toutes qui s'éloigne le plus du type du tumi- dicollis, à cause de la ponctuation de sa tête, de son pronotum et même de son prosternum. On constate déjà, chez cerlains individus du type, des variations dans la densité de la ponctuation de la tête, mais elle n'arrive jamais à être aussi serrée; celle du pronotum est également sensiblement plus dense i' Série, tome X, partie supplémentaire. 27 4t& Henry de Bonvooloir. ici que chez le type, mais moins cependant que dans la variété précé- dente. Quant à la ponctuation du prosternum, elle est aussi plus serrée que chez tous les individus que j'ai vus. Malgré toutes ces différences, je ne puis me décider à régarder cet insecte comme une espèce distincte, car alors, pour être conséquent avec soi-même, il faudrait faire aussi une espèce du distînguendus, et il n'y aurait pas de raison pour ne pas considérer toutes les variétés comme autant d'espèces différentes. 76. F. AFRICANUS. (PI. 21, fig. 2.) Oblongo-elongatiis, riifo-brunneus, cum capite pronotoque obscurtoribus, pube subtUi flavescente vcstitus ; capite fortiter, dense rugoseque punctato; fronie média longitiidincditer obsolète iinecita ; antennis ferrugineis, dcn~ icdis; pronoto latîtudine paulo breviore, lateribus postice recto, antice tantiim attenuato, angulis posticis acumincdis, basi média bîimpresso sut- coque Longitudinali brevi notato, fortiter, dense rugoseque punctato °, elytris in dimidia paHe postica ieviter sensim attenuatis, distincte striatis, in- terstitiis dense et rugose punctatis ; subtus ferrugineo-brunneus ; sulco marginali antice ampliato ; elytrorum epipLeuris 7ion sulcatis ; mesoplcu- ris sut foriiter, dense et omnino punctatis ; pcdibus ferrugineis ; ungui- culis basi dentatis. Long. 10 mill. Corps obîong allongé, très-peu atténué en arrière, médiocrement con- vexe supérieurement; d'un brun rougeâtre, plus obscur sur la tête et le pronolum; couvert d'une fine pubescence jaunâtre. Tête à ponctuation assez forte, serrée et rugueuse. Front très-légèrement déprimé en avant, offrant dans son milieu une trace un peu obsolète de sillon longitudinal. Épistome médiocrement rétréci à la base, aussi large que l'espace compris entre lui et l'œil. Antennes ferrugineuses, très-légèrement comprimées, n'atteignant pas tout à fait la moitié des élytres en arrière, légèrement, mais distinctement dentées. Pronotum un peu moins long que large, droit Eucnémides. Foniax. [\19 sur les côtés en arrière et nullement atténué en avant, rétréci seulement dans son tiers antérieur, avec ses angles postérieurs acuminés à l'extré- mité ; marqué à la base de deux points enfoncés bien distincts, et de plus, entre ceux-ci, mais un peu au-dessus, offrant un petit commencement de sillon longitudinal médian assez court, mais distinct, sans impression dis- tincte de chaque côté au-dessus du milieu; couvert d'une ponctuation assez forte, très-serrée et rugueuse. Élytres nullement atténuées en arrière dans leur moitié antérieure, très-légèrement et subgraduellement atté- nuées ensuite, avec leur angle postérieur non terminé en pointe ; assez notablement striées ; leurs intervalles h peine convexes, assez densément et assez fortement ponctués rugueux transversalement. Dessous du corps d'un ferrugineux rougeâtre, couvert d'une ponctuation assez fine, assez serrée et un peu rugueuse, beaucoup plus notable sur le prosternum et très-serrée, mais non rugueuse. Sillon marginal du propectus peu pro- fond, notablement élargi en avant, ponctué, non limité en dedans par une carène. Saillie prosternale peu impressionnée à la base, rétrécie subgra- duellement en arrière. Épipleures des élytres nullement sillonnées. Méso- pleures entièrement couvertes d'une ponctuation assez notable et serrée. Lames des hanches postérieures avec leur angle postérieur largement arrondi en arrière. Dernier segment abdominal assez notablement et gra- duellement atténué en arrière, dans sa moitié postérieure, mais arrondi tout à fait à l'extrémité. Pattes ferrugineuses ; ongles dentés. La ponctuation forte, très-dense et rugueuse de la tête, du pronotum et même des élytres empêche de confondre cette espèce avec la précédente. Je n'en possède qu'un exemplaire, indiqué dans la collection de M. de La Ferté comme provenant du Sénégal. 77. F. sANGUiNEO-siGNATUs Guérin-MéneviUe. (PI. 21, %. 3.) Oblongus, cylindricus, nigro-brunneus, cum capite medio late, pronoti vitta utrinqiie longîtudinali iata, elytrorum macûlis utrinque duabus, •prima ante médium subovaii, secunda in parte tertia postica obiongo elon- gata, rufo-sanguineis, pube subtili flavescente vestitus ; capite fortîter, Û20 Henry de Bontouloir. dense rugoseque punccato ; fronte média Longitudinaliter sulcata ; antennîs ferrugineîs, leviter dentatis ; pronoto latiludine paulo breviore, lateribus recto, subparallelo, antice tardum atteniiato ; angulis posticis acumincdis, basi média biimpresso, linea longitudinali post médium plus minusve evanescente notato, sut fortiter, dense rugoseque punctato; elytris, postice lantum, leviter attenuatis, sat fortiter striatis ; interstitiis dense rugoseque punctatis ; subtus rufo-brunneus ; sulcb marginali antice vix ampliato ; ■ elytrorum cpiplcuris non sulcatis; mesopleuris subtiliter, mediocriter dense et omnino punctatis ; pedibus ferrugineis ; unguiculis basi dentatis. Long. 13 mill. Fornax sanguineo-signatus Guér.-Mén., Ann. Soc. ent. Fr., 18/i3, ISA. Corps allongé cylindrique, à peine atténué tout à fait en arrière, assez convexe supérieurement; d'un brun noirâtre, avec tout le milieu de la tête, une large bande longitudinale partant de chaque côté de la base du pronotum, entre sa ligne médiane et son bord externe, n'atteignant pas tout à fait le bord antérieur, deux grandes taches sur chaque élytre, l'une placée au-dessus du milieu et plus ou moins ovalaire, l'autre oblongue allongée, partant du tiers postérieur et atteignant presque le bord posté- rieur, d'un rouge sanguin; couvert d'une fine pubescence d'un gris jau- nâtre. Tète à ponctuation forte , serrée et rugueuse. Front légèrement déprimé en avant, marqué dans son milieu d'un sillon longitudinal bien distinct qui s'étend en arrière jusque sur le vertex. Épistome pas plus large à la base que l'espace compris entre lui et l'œil. Antennes ferrugi- neuses, légèrement comprimées, n'atteignant pas la moitié des élytres en arrière, très-légèrement, mais un peu dentées. Pronotum sensiblement moins long que large, droit sur les côtés en arrière, qui sont parallèles, plutôt très-légèrement renflé un peu au-dessus du milieu et à peine rétréci tout à fait en avant, avec ses angles postérieurs acuminés; marqué à la base de deux points enfoncés assez distincts et d'un petit sillon longitu- dinal médian ne dépassant pas le miheu en avant ; sans impression dis- tincte de chaque côté au-dessus du milieu ; couvert d'une ponctuation assez forte, très-serrée et rugueuse. Élytres subcylindriques, légèrement rétrécies seulement dans leur tiers postérieur, assez notablement striées, leurs intervalles à peine convexes^ assez légèrement, mais densément et Eucnémides. Fornaca. /l21 rugueusement ponctués. Dessous du corps d'un brun rougeâtre, assez foncé, à ponctuation assez fine et assez serrée, à peine ou notablement plus forte et moins serrée sur le prosternum. Sillon marginal du propectus profond, mais à peine visiblement élargi en avant. Saillie prosternale assez légèrement impressionnée au milieu de sa base, graduellement rélrécie en arrière. Épipleures des élytres non sillonnées. Mésopleures entièrement couvertes d'une ponctuation assez fine et médiocrement serrée. Lames des hanches postérieures avec leur angle postérieur moins ari'ondi. Dernier segment abdominal assez comprimé sur les côtés dans sa moitié posté- rieure et relevé dans son milieu, puis terminé par une sorte de pointe tronquée au bout. Pattes ferrugineuses. Ongles dentés à la base. Cette espèce est une des plus remarquables du genre par sa coloration toute spéciale. M. Guérin-Méneville l'a décrite de Colombie. J'en possède deux exem- plaires pris par M. Bâtes à Ega, dans les Hautes-Amazones. 78. F. VARIIPENNIS. (PI. 21, fig. h.) Oblongo-elongatm, nîgro-brunneus, cum pronoti utrinque vitta longîtu- dinali lata, antice plus minusve attenuata, intus siibarcuata, elytrorum mucutis utrinque duabus, prima ante médium subovali Lata, secunda post médium elongato-oblonga, marginem, posticam non attingente, rufo-san- guineis ; pube subtili flavescente vestitus ; capite fortiter, dense rugoseque punctato ; fronte longitudinaliter non sulcata; antennis ferrugineis, dimi- dia parte corporis iongioribus, basi sat fortiter dentatis ; pronoto latitu- dine breviore, antice, plus minusve sensim, sat attenuato ; angulis posticis apice pauLo obtusis, sat fortiter, sat 'dense punctato, medio non riigoso ; elytris postice sat attenuatis, profunde stHatis ; interstitiis convexis, sat dense rugoseque punctatis ; subtus ferrugineus, vel in prosterna mesoster- noque plus minusve infuscatus ; sulco marginali antice leviter ampliato ; elytrorum epipleuris basi sulcatis ; mesopleuris subtiliter sed omnino punc- tatis ; pedibus ferrugineis ; unguiculis basi dentatis. Long. 10 à 13 mill. Corps oblong allongé , légèrement atténué en arrière , peu convexe A22 Henry de Bonvouloir. supérieurement ; d'un brun noirâtre, marqué de chaque côté du prono- tum d une bande longitudinale partant de la base et atteignant le bord antérieur ou terminée un peu avant, de largeur variable, mais en général très-large, quelquefois cependant assez rétrécie en avant en dehors, avec son bord interne plus ou moins arqué en dedans, d'un rouge sanguin; offrant sur chaque élytre deux grandes taches de cette même couleur, l'une placée au-dessus du milieu et séparée de l'opposée seulement par la suture, assez grande et plus ou moins ovalaire, l'aulre vers le tiers posté- rieur de l'élytre, oblongue plus allongée, séparée seulement de l'opposée par la suture et n'atteignant pas l'extrémité ; couvert d'une fine pubes- cence d'un gris jaunâtre. Tête à ponctuation forte, serrée et rugueuse. Front très-légèrement déprimé en avant, n'offrant point de sillon longi- tudinal médian distinct. Épistome pas plus large à la base que l'espace compris entre lui et l'œil. Antennes ferrugineuses, légèrement compri- mées, plus longues que celles de l'espèce précédente, dépassant sensible- ment la moitié des élytres en arrière et bien plus notablement dentées, surtout à la base. Pronotum moins long que large, droit sur les côtés en arrière, mais légèrement et subgraduellement rétréci en avant dans ses deux tiers antérieurs ou même jusqu'à partir de la base, avec ses angles postérieurs un peu mousses tout à fait à l'extrémité; marqué au milieu de sa base d'un petit sillon longitudinal extrêmement court et d'une fos- sette assez légère de chaque côté de celui-ci; couvert d'une ponctuation assez notable, assez serrée, mais pas rugueuse sur son disque. Élytres légèrement rétrécies dans leur moitié postérieure, assez notablement striées, leurs intervalles un peu convexes, assez finement, mais densément et ruguleusement ponctués. Dessous du corps ferrugineux, avec le méta- slernum et quelquefois aussi le prosternum plus ou moins rembrunis ; à ponctuation fine et serrée, plus notable et bien moins serrée sur le pro- sternum. Sillon marginal du propeclus très-légèrement, mais distinctement élargi en avant. Saillie prosternale assez notablement impressionnée à sa base, graduellement rétrécie en arrière à partir de la base ou plus sou- vent à partir de sa moitié postérieure. Épipleures des élytres légèrement sillonnées à la base ; mésopleures entièrement et finement ponctuées. Lames des hanches postérieures avec leur bord postérieur plus ou moins angulé arrondi. Dernier segment abdominal plus ou moins graduellement atténué en arrière dans sa moitié postérieure, mais nullement relevé au milieu et non prolongé en dent obtuse. Pattes ferrugineuses. Ongles dentés à la base. Si la coloration du dessus du corps rappelle un peu, au premier abord, Eucnêmùlcs. Forna.œ, IxlZ celle de l'espèce précédente, la forme du corps toute différente, nullement cylindrique, bien moins convexe, et le pronotum bien plus atténué en avant rendent toute confusion impossible. Ici, en outre, la tête est entière- ment noire, les antennes sont plus longues et plus dentées, les épipleures des élytres sont distinctement sillonnées à la base, etc. M. Chevrolat m'a communiqué un individu de cette espèce trouvé à Teapa. J'en possède un de la Nouvelle-Fribourg et un autre du Brésil. 79. F. NOTABILIS. Oblongo-dongatus, mgro-pîceus ; cum clypei margîne antîcaj macula frontis postica, pronoti utrinque vitta longitudinali lata, ferriigincis, pube flavescente vesUtus ; capite sat foHiter, dense rugoseque punctato ; fronte postice, longitudincditer , Uviter sulcato ; antennis nigris, dîmidio corporis paulo brevioribus, leviter dentatis ; pronoto latitudine breviore, antice sat attenuato, basi média, linea longitudinali impressa, punctisque duobus notato, sat fortiter, dense rugosegue punctato ,• elylris in dimidia parte postica sat attenuatis, sat fortiter striatis ; interstitiis subtiliter, sat dense rugosis ; subtus nigro-piceus ; loba prosternait apice suberecto; pedi- bus nigro-brunneis ; tarsis ferrugineis. Long. 15 mill. Corps oblong allongé, assez atténué dans sa moitié postérieure, peu convexe supérieurement, recouvert d'une pubescence assez serrée d'un gris jaunâtre. Tête ferrugineuse, avec le bord antérieur de l'épistome et une petite tache sur le milieu du vertex en arrière noirâtres, à ponctua- tion assez forte, assez serrée et rugueuse. Front marqué dans son milieu en arrière d'un sillon longitudinal très-léger. Antennes noires en entier, très-légèrement dentées, à peine de la longueur de la moitié du corps. Pronotum un peu moins long que large, légèrement atténué dans sa moitié basilaire, plus notablement rétréci ensuite en avant, avec ses côtés nullement sinués et ses angles postérieurs fortement acuminés en arrière, ferrugineux, avec une bande longitudinale médiane assez large et ses Zi2i Henry de Bonvouloir. bords latéraux noirs ; marqué au milieu de sa base de deux points enfon- cés bien distincts, et, entre ceux-ci, d'une petite ligne longitudinale assez légère, ne dépassant pas le milieu en avant; couvert d'une ponctuation assez notable, très-serrée et très-rugueuse. Élytres en entier d'un noir de poix, assez notablement rétrécies dans leur moitié postérieure, assez notablement striées; leurs intervalles à peine convexes, assez légèrement, mais densément ruguleux. Dessous du corps d'un noir de poix, à ponc- tuation assez fine et serrée, plus notable et moins dense sur le proster- num. Saillie prosternale légèrement impressionnée longitudinalement dans son milieu, presque graduellement rétrécie dans sa moitié postérieure, fortement relevée à son extrémité. Lames des hanches postérieures à bord postérieur assez angulé. Pattes d'un brun noirâtre. Tarses ferrugineux. Cette espèce se distingue du F. vanipennis par ses antennes notable- ment plus courtes et noires, ses élytres unicolores et le dessous du corps entièrement noir ; du sanguineo-signatus également par sa couleur, mais aussi par son pronotum notablement rétréci en avant et ses élylres beau- coup plus atténuées postérieurement. L'unique exemplaire qui m'a été communiqué par M. Salle vient du Mexique. 80. F. RUFicoLLis de Castelnau. (PI. 21, fig. 5.) Elongatûg, cylindricus, pube flavescente vestitus ; capite nîgro, fortiter, dense rugoseque punctato ; fronte non sulcata ; clypeo basi lato ; antennis ferrugineis, elongatis, dimidio corporis paululum brevioribus ; pronoto Tufo-sanguîneo, latitudine multo brevîore, lateribus subparailelo, antice tantum, leviter attenuato, angulis posticis acuminatis, basi média utrinque teviter, extus oblique impresso, sat fortiter dense granuloso ; elytris rufo~ brunneis, cylindricis, in tertia parte postica tantum leviter attenuatis, sat profunde striatis ; interstitiis convexis, sat dense granulosis ; subtus rufo-ferrugineus ; sulco marginali antice sat fortiter ampliato ; lobo prosternali basi fortiter impresso ; elytrormn epipleuris distincte sulcatis; mesopteuris leviter sparsimque, postice densius punctatis ; abdominis seg- Eucnémides. Fornax. i425 mmto ultîmo apice jyroducto ; femoribus rufo-ferrugineis ; tibiis tarsisque ferrugineis ; unguiculis basi dentatis. Long. 15 mill. Fornax ruficoUis de Casl., Silber., Rev, Ent., III, 172 (1835). — — Guér.-^én., Ann. Soc. ent. Fr., 1843, 184. Corps allongé, cylindrique, Irès-légèrement atténué tout à fait en arrière, médiocrement convexe supérieurement; d'un noir mat sur la tête, d'un rouge sanguin sur le pronotum et d'un brun rougeâtre sur les élytres ; couvert d'une fine pubescence jaunâtre. Tête à ponctuation forte, serrée et rugueuse. Front très-légèrement convexe, sans trace de sillon longitu- dinal dans son milieu ; marqué seulement en avant d'un tout petit espace lisse. Épistome notablement plus large à la base que l'espace compris entre lui et l'œil. Antennes d'un rouge ferrugineux, filiformes, assez longues, mais n'atteignant pas la moitié du corps. Pronotum notablement moins long que large, droit sur les côtés, à peine comprimé, parallèle, rétréci seulement tout à fait en avant, avec ses angles postérieurs acu- minés à l'extrémité ; marqué à la base, de chaque côté, d'une impression oblique en dehors, assez légère, sans trace de points ni de ligne enfoncée au milieu de la base, qui est assez convexe, et sans impressions au-dessus du milieu ; couvert d'une granulation assez forte et très-serrée. Élytres cylindriques, très-légèrement rétrécies dans leur tiers postérieur, notable- ment striées, leurs intervalles légèrement convexes, densément granuleux. Dessous du corps d'un rouge ferrugineux, couvert d'une ponctuation assez fine, serrée et à peine rugueuse, beaucoup plus forte et serrée sur le pro- sternum. Sillon marginal du propectus assez profond, lisse et notablement élargi en avant. Saillie prosternale notablement impressionnée au milieu de la base, à peu près graduellement rétrécie jusqu'à l'extrémité. Épi- pleures des élytres distinctement sillonnées dans toute leur longueur. Mésopleures marquées de quelques points assez épars, peu profonds, plus serrés et plus notables le long du bord postérieur et en dehors. Lames des hanches postérieures avec leur bord postérieur assez notablement- angulé. Dernier segment abdominal assez notablement comprimé sur les côtés dans sa moitié postérieure, où il est fortement relevé au milieu, revêtu de granulations bien distinctes et assez serrées ; prolongé à l'ex- /{26 Henry de Bonvouloir. trémité en une sorte de grosse pointe obtuse au bout. Cuisses d'un ferru- gineux rougeâtre. Jambes et tarses ferrugineux. Ongles notablement dentés en dedans. La forme allongée cylindrique de cette espèce, ainsi que sa coloration, la font distinguer au premier coup d'œil des précédentes. Elle a été trouvée à Cayenne. 81. F. SERICEDS. (PI. 19, fig. 2.) Elongatus, vice subcylindricus, postice leviter attenuatus, rufo-ferrugi~ neus, cum elytris obscurioribus rufo-brunneis, pube fîavescente sat dense vestitus; capiie fortiter, dense rugoseque punctato; fronte média obsoletis- sime vix sulcata; clypeo basi minus lato; antennis ferrugineis, dimidio corporis paulo longioribus ; pronoto latiludine distincte breviore; late- ribus postice subsinuaio, antice fortius attenuato, angulis posticis obtusis, basi média foveolis duabus, extus obliquis, sulcoque medio longitudinaii, antice minus distincte, noiato ; sat dense rugoseque punctato minus gra- nuloso; elytris postice magis attenuatis, profunde striatis, interstitiis sat dense rugoseque punctatis ; subtus rufo-brunneus, abdomine rufo-ferru- gineo; sulco marginali antice viinus ampliato; lobo prosternali, elytro- rum epipleuris , coxaruni posticarum laminis, abdominisque segmenta ultimo ut in precedenti; pedibus ferrugineis ; unguiculis dentatis. Long, lli mill. Corps allongé, un peu subcylindrique, mais assez atténpé en arrière, légèrement convexe supérieurement , d'un ferrugineux rougeâtre sur la tête et le pronotum, d'un brun rougeâtre, notablement plus foncé sur les élytres ; couvert d'une fine pubescence serrée et jaunâtre. Tête à ponc- tuation forte, serrée et rugueuse. Front nullement déprimé en avant, avec une trace tout à fait obsolète de sillon longitudinal. Épistome peu rétréci à la base, un peu plus large seulement que l'espace compris entre lui et l'œil. Antennes d'un ferrugineux clair, filiformes, nullement dentées, atteignant au moins la moitié de la longueur des élytres; les cinq derniers Eucnêmîdes. Fornax, û27 articles très-longs , chacun subégal à l'article basilaire, Pronotum assez notablement moins long que large, très-légèrement sinué sur les côtés en arrière et assez notablement atténué en avant, surtout dans son tiers antérieur, avec ses angles postérieurs un peu obtus à l'extrémité; marqué au milieu, dans toute sa longueur, d'une trace légère de sillon longitu- naî, plus marqué à la base; offrant au milieu de cette dernière, de chaque côté du sillon, une petite fossette oblique en dehors; sans fossettes dis- tinctes vers le milieu de son disque ; couvert d'une ponctuation de gros- seur médiocre, assez serrée et notablement rugueuse, plus forte et plus dense sur les côtés. Élytres assez légèrement rétrécies dans leur moitié postérieure, assez notablement striées; leurs intervalles convexes, cou- verts d'une ponctuation assez fine, mais assez dense et rugeuse. Dessous du corps d'un brun rougeâtre, avec l'abdomen d'un ferrugineux un peu rougeàtre; à ponctuation assez fine, assez serrée et légèrement rugueuse, notablement plus forte et serrée sur le prosternum. Sillon marginal du propectus très-profond, lisse, à peine élargi en avant. Saillie prosternale, épipleures des élytres, mésopleures et lames des hanches postérieures comme chez le précédent.- Dernier segment abdominal de même, mais avec la pointe postérieure plus courte. Pattes ferrugineuses. Ongles dentés en dedans. Cette espèce, bien qu'assez voisine de la précédente, s'en distingue facilement par sa forme moins régulièrement cylindrique, un peu plus atténuée en arrière , par son épistome plus large à la base, par ses an- tennes plus longues, par la couleur plus foncée de son pronotum, qui est bien plus atténué en avant, et offre une trace de sillon longitudinal mé- dian, par sa ponctuation bien moins granuleuse et ses angles postérieurs obtus , par ses élytres sensiblement plus rétrécies en arrière et enfin par ses sillons marginaux bien moins élargis en avant. Je n'ai vu qu'un seul exemplaire de cette espèce, qui était indiqué du Brésil dans la collection du docteur Schaum, 82. F. FRAUDCLENTDS. (PI. 21, fig. 6.) Sat clongatus, paub subcijlindncus, fergnam obscure nigro-brunneus, pube griseo flavescente vestitus; capite fortiter, denSe rugoseque punctato; 428 Henry de Bonvodloir. fronte cwn carina interbculari in clypei basi froducta , medio dis- tincte interrupta ; antennis ferrugineis , dimidio corporis vice sequcdibus, ■filiformibus ; pronoto latitudine breviore, lateribus subparallelo, antice tantum attenuato, angulis posticis siibacuminatis, fortiter, dense rugose- que punctato, basi média punctis duobus impressis, linea elevata longitu- dinali, usque ad médium distincta, dein obsoleia et interrupta notato; elytris postice leviter attenuatis, sat fortiter striatis, interstitiis sat dense rugoseque punctatis; subtus nigro-brunneus ; sulco marginali antice dis- tincte ampliato ; lobo prosternali basi impresso, dein sensim altenuato ; elytrorum epipleuris sulcatis; mesopleuris postice sat dense punctatis; abdominis segmenta ultimo apice producio ; pedibus ferrugineis; ungui- culis dentaiis. LODg. 11 mil]. Corps assez allongé, un peu subcylindrique, peu atténué en arrière, légèrement convexe supérieurement; noir à peine brunâtre; couvert d'une fine pubescence d'un gris jaunâtre. Tête à ponctuation forte, serrée et rugueuse. Front avec sa carène interoculaire passant assez notablement sur la base de l'épistome, mais bien distinctement interrompue au milieu, sans trace de carène ni de sillon longitudinal. Épistome large à la base,- sensiblement plus large que l'espace compris entre lui et l'œil. Antennes ferrugineuses, filiformes, à peine de la longueur de la moitié du corps, les articles augmentant graduellement de longueur, le dernier seul aussi long que le premier. Pronotum moins long que large, droit sur les côtés en arrière, qui sont subparallèles ; à peine rétréci seulement tout à fait en avant, avec ses angles postérieurs subacuminés à l'extrémité; marqué dans son milieu basilaire d'une fine ligne élevée longitudinale peu dis- tincte, interrompue après le milieu, n'en offrant plus ensuite que quelques vestiges et ayant en outre à la base de chaque côté une petite impression bien distincte; couvert d'une ponctuation forte, serrée et rugueuse. Élytres très-légèrement atténuées dans leur moitié postérieure, bien distinctement striées, leurs intervalles légèrement convexes, assez finement et assez den- sément ponctués, rugeux transversalement. Dessous du corps d'un brun noirâtre avec quelques reflets rougeâtres, couvert d'une ponctuation fine, médiocrement serrée et à peine visiblement rugueuse, plus forte, assez serrée et non rugueuse sur le prosternum. Sillon marginal du propectus distinctement élargi en avant. Saillie prosternale nolablement impressionnée au mifieu de sa base, graduellement rétrécie en arrière. Épipleures des Eucnémides, Fornaw, Zi29 élytres distinctement sillonnées dans toute leur longueur. Mésopleures cou- vertes postérieurement d'une ponctuation assez serrée. Lames des hanches postérieures avec leur bord postérieur interne plus notablement sinué que chez le précédent, mais plus angulé ensuite. Dernier segment abdominal un peu comprimé de chaque côté tout à fait au bout et prolongé en arrière en pointe mousse. Pattes ferrugineuses. Ongles dentés à la base. Ne peut être confondu avec les précédents à cause de sa couleur noi- râtre, de sa carène interoculaire visible sur la base de l'épistome, de ses antennes moins longues, des mésopleures bien plus ponctuées, etc. L'exemplaire unique que je possède vient de Cayenne. 83. F. OPIFEX Guérin-Méneville. (PI. 21, fig. 7.) Sat elongatus , subcylindricus , rufo-brunneus , pubc subtili griseo- 'ftavesceide vestUus; capite fortius, dense rugoseque punctato; fronte cum carina interoculari intégra; antennis ferrugineis, filiformibus, in medi compressis, paulo brevioribus ; pronoto latitudinis fere Longitudine, Icde- ribus parallelo, antice non attenuato, angulis posticis. paulo acuminaiis, sat fortiter, dense ruguloseque punctato; elytris p.ostice leviter attenuatis, sat leviter striatis, interstitiis vise subconvexis, parum dense, transversim subrugulose punctatis ; subtus rufo-brunneus ; sulco marginaii antice ampliato ; lobo prostemali basi impresso ; elytrorum epipleuris sulcatis ; mesopleuris postice punctatis; abdominis segmento ultimo apice producto; pcdibus ferrugineis; unguiculis dentatis. Long. 10 mill. Fornax opifecc Guér.-Mén., Ann. Soc. ent, Fr., 1843, 184. Dirhagus opifex Dej., Cat., 3" édit., 96. Corps assez allongé, légèrement subcylindrique, peu atténué en arrière, peu convexe supérieurement; d'un brun rougeâtre; couvert d'une fine pubescence d'un gris jaunâtre. Tête à ponctuation très-forte, serrée et rugueuse. Front sans impression , avec sa carène intefoculaire entière, à Zi30 Henry de Bonvoci-oir. peine sinuée tout à fait au milieu, sans trace de ligne élevée ni de sillon longitudinal. Épistome peu rétréci à la base, à peine plus large que l'espace compris entre lui et l'œil. Antennes ferrugineuses, filiformes, n'égalant pas tout à fait la longueur de la moitié du corps. Pronotum à peu près aussi long que large, droit sur les côtés, qui sont parallèles, et rétréci seulement tout à fait contre le bord antérieur; avec ses angles postérieurs un peu acuminés à l'extrémité; marqué au milieu de sa base d'une petite ligne longitudinale lisse , très-courte et effacée avant le milieu, et, de chaque côté de celle-ci, à la base, offrant un petit point enfoncé peu mar- qué; couvert d'une ponctuation forte, serrée et rugueuse. Élytres très-peu atténuées dans leur moitié postérieure seulement, distinctement striées, leurs intervalles à peine convexes, assez finement et peu densément ponc- tués, un peu rugueux transversalement. Dessous du corps d'un brun rou- geâtre assez brillant, couvert d'une ponctuation assez fine, médiocrement serrée et très-peu rugueuse, à peine plus notable sur le prosternum. Sillon marginal du propectus profond et lisse, très-légèrement élargi en avant. Saillie prosternale assez fortement impressionnée à la base, relevée entre les hanches, assez graduellement atténuée en arrière. Épipleures des élytres distinctement sillonnées dans toute leur étendue. Mésopleures assez notablement ponctuées dans leur moitié supérieure seulement. Lames* des hanches postérieures avec leur bord postérieur interne assez notable- ment sinué, et angulées-arrondies ensuite. Dernier segment abdominal comme chez le fraudulentus. Pattes ferrugineuses. Ongles dentés à la base. Assez voisine de la précédente, cette espèce est néanmoins facile à reconnaître à sa carène interoculaire entière, à la ponctuation plus forte de sa tête, à la forme plus allongée de son pronotum et au bord posté- rieur des lames de ses hanches postérieures, qui est bien plus oblusément angulé et même presque arrondi. Le F. opifex Guérin-Mén, a été trouvé à Cayenne. BU. F. SENÏLIS, (PI. 2i, fig. 8.) Oblongo'elongaius ; nigro vel rarius obscure mifo-bninneus, pube subtili griseo-flavesce?tte vesUtus ', capite fortiter, sat dense rugoscque punctato; Eucnémides. Fornax. blSii. fronte cum canna interoculan inicgr'a ,* antennis ferrugineis, convpressis, fortiter dentatis, arliculis posticis longioribus et minus dcntatis. Pronoto latitudine paululum breviore, lateribus subparallclo, recto, antice tantum sat fortiter attenuato, basi utrinque late fortiterque depresso ; média longi- tudinaliter suicato -, sulco marginem anticam fere attingente ; fortiter, in média parum dense, non rugose, lateribus densius et rugose, punctato ; elyiris postice [éviter attenuatis, sat fortiter striatis ; interstitiis convexis, parum dense rugoseque punctatis; subtus rufo-brunneus ; sulco marginali antice ampliato; lobo prosternali basi impresso; elytroruni epipleuris sul- catis ; mesopleuris omniiio subtiliter [sparsim punctatis ; abdaminis seg-' mento ultinia apice producto; pedibus ferrugineis. Long. 13 à 17 mill. Corps oblong allongé, assez atténué en arrière et fortement convexe supérieurement; d'un brun noir ou quelquefois un peu rougeâlre; couvert d'une fine pubescence d'un gris jaunâtre. Tête à ponctuation forte, serrée et plus ou moins rugueuse. Front avec sa carène interoculaire entière, .légèrement arquée en arrière, dans son milieu, oîi elle offre un commen- cement très-court de ligne lisse longitudinale, sans autre vestige de carène ou de sillon longitudinal. Épistome peu rétréci à la base, un peu plus large que l'espace compris entre lui et l'œil. Antennes ferrugineuses, un peu comprimées, bien plus courtes que la moitié du corps, très-forte- ment dentées, surtout à la base; les articles, à partir du quatrième, deve- nant graduellement plus longs vers le sommet et aussi moins notablement dentés en dedans. Pronotum un peu moins long que large, droit sur les côtés en arrière, nullement rétréci en avant dans ses trois cinquièmes basilaires, puis assez brusquement et assez notablement rétréci en avant, très-fortement convexe au milieu, très-fortement et très-largement déprimé de chaque côté à la base, qui est relevée au milieu, d'où part un sillon longitudinal assez profond, bien distinct dans toute son étendue, terminé seulement un peu avant le bord antérieur et distinctement élargi vers le milieu de sa longueur; couvert d'une ponctuation assez notable, médio- crement serrée au milieu, non rugueuse, plus dense et rugueuse sur les côtés. Élytres assez atténuées dans leur moitié postérieure seulement, assez notablement striées, leurs intervalles assez convexes, assez légère- ment et assez densément ponctués, rugueux transversalement. Dessous du corps d'un noir de poix ou d'un brun noirâtre, couvert d'une ponctuation fine, peu serrée, non ou à peine rugueuse, à peine plus marquée et plus Û32 Henry de Bonvodloir. éparse sur le prosternum. Sillon marginal du propectus très-profond, lisse, notablement élargi en avant. Saillie prosternale plus ou moins impres- sionnée au milieu de la base, subgraduellement atténuée en arrière. Épi- pleures des élytres notablement sillonnées dans toute leur longueur. Mésopleures entièrement couvertes de points assez petits et peu serrés. Lames des hanches postérieures avec leur bord postérieur à peine oblique, bien moins que chez les précédents, et plus fortement angulées. Dernier segment abdominal un peu comprimé tout à fait au bout et relevé au milieu, mais à peine prolongé à l'extrémité. Pattes ferrugineuses ou d'un rouge ferrugineux. Ongles dentés à la base. Il est impossible de ne pas reconnaître cette espèce, au premier coup d'œil, à la forme presque gibbeuse de son pronotum, à ses antennes très- fortement dentées, et à sa carène interoculaire entière. Elle a été trouvée à Cayenne. Genre 30. Ciadus. Corps oblong, épais, légèrement convexe supérieurement. Tète médiocre, légèrement convexe, assez profondément enfoncée dans le prothorax. Epis- tome un peu rétréci à sa base, infléchi par rapport à la tète, avec son bord antérieur plus ou moins sinueux. Mandibules très-inégalement bifides, offrant extérieurement une large surface déprimée, rugueuse et arrondie en arrière (1). Antennes de longueur médiocre, fihformes, assez épaisses à la base, diminuant graduellement de grosseur vers le sommet, avec leurs articles 3 à 5 seulement légèrement dentés ; à premier article assez épais, subcylindrique, arqué en dedans, de la longueur environ des deux suivants réunis; deuxième très-petit, caché en partie par le premier; troisième assez grand, notablement plus long que le quatrième ; les suivants sensi- blement plus longs que larges, devenant graduellement un peu plus longs vers l'extrémité. Pronotum presque aussi long que large, assez convexe, (1) J'ai pu constater dans ce genre une singularité des plus grandes, unique même dans la famille : Les parties buccales paraissaient terminées par de longues tiges étroites et rameuses. Malheureusement les quelques exemplaires que j'ai eus à ma disposition n'avaient plus que des fragments de ces parties, ce qui m'empêche de pouvoir dire si ce sont des palpes ou des appendices des mâchoires. Eucnémides. Cladus. !xZZ droit sur les côtés en arrière, plus ou moins atténué en avant, assez forte- ment bisinué à la base, avec son lobe médian large, très-court, ses angles postérieurs assez fortement prolongés en arrière en pointe aiguë au sonmiet. Sillon marginal du propectus assez large, très-profond, subparallèle, non atténué vers les angles postérieurs, obsolétement limité en dedans, tout à fait en arrière, par une légère ligne défléchie faisant suite au bord externe du triangle des propleures. Prosternum largement et un peu transversa- lement excavé en avant des hanches, avec sa saillie prosternale très-nota- blement relevée entre les hanches, et non défléchie ensuite. Bord postérieur du triangle des propïeures un peu moins long seulement que l'externe. Lames des hanches postérieures fortement et plus ou moins anguleusement dilatées en dedans postérieurement ; fortement rétrécies en dehors. Pattes de longueur médiocre. Jambes non ou à peine élargies vers le sommet. TM-ses filiformes, tous à pénultième article exe avé-éch ancré en dessus et, par suite, légèrement prolongé en dessous; les postérieurs à premier article au moins aussi long que tous les suivants réunis. Ongles épaissis à la base, ce qui les fait paraître légèrement dentés en dedans. Le faciès des deux insectes qui compose ce genre rappelle un peu celui du Fornax senilis. Il est cependant bien distinct du genre précédent par son prosternum très-fortement excavé en avant et sa saillie prosternale très- notablement élevée ensuite en arrière ; de plus, les mâchoires, d'ordinaire entièrement cachées, sont remarquables ici par un développement très- considérable et une structure des plus remarquables. 1. C. MAXILLARIS. (PI. 21, fig. 9.) Supra nigro piceus, pube subtili griseo-flavescente vestUus; capîte for- tiier, dense rugoseque punctato ; fronte cum carina interoculari intégra ; antice medio depressa; antennis ferrugineis, articula primo infuscato; pronoto latiiudinis fere longitudine, lateribus postice recto, sot leviter in parte tertia antica attenuato, dense rugoseque punctato ; basi valde depressa, foveolis duabus profundis et linea média longitudinaii notato ; elytris pos- tice sat leviter attenuatis, distincte striatis, intersiitiis subtiliter, parum dense punctatis; prosterno medio fortiter excavato ; lobo prosternait fortius k* Série, tome X, partie supplémentaire, 28 U3à lÏENRY DE BONVOULOIR. elevato, a basi- ad apicem distincte carinato; leviier sparsim punctato; subtus niger, vel nigro-brunneus ; pedibus ferrugineis; tarsis dilutio- ribus. Long. 16 mill. Corps oblong, assez épais, assez atténué en arrière, assez convexe supé- rieurement, d'un noir de poix, couvert d'une fine pubescence d'un gris jaunâtre. Tête à ponctuation forte, serrée et un peu rugeuse. Front avec sa carène interoculaire entière légèrement arquée en avant; assez distinc- tement déprimé transversalement dans son milieu en avant ; épistome peu notablement rétréci à la base, où il est à peine plus étroit que l'espace compris entre lui et l'œil. Antennes à premier article d'un brun noir; les suivants ferrugineux. Pronotum presque aussi long que large, droit sur les côtés en arrière, légèrement atténué dans son tiers antérieur, notable- ment convexe dans ses deux tiers antérieurs, puis assez fortement déprimé en arrière, à la base, de chaque côté, où se trouve une fossette assez pro- fonde, assez grande et arrondie en avant; marqué entre celles-ci d'une ligne enfoncée longitudinale très-légère, disparaissant en avant; de plus, offrant de chaque côté, sur le milieu du disque, une petite impression transverse peu distincte , couvert d'une ponctuation forte, serrée et ru- gueuse. Élytres assez légèrement et subgraduellement atténuées dans leur , moitié postérieure, distinctement striées, leurs intervalles finement et assez densément ponctués, non rugueux, si ce n'est tout à fait à la base. Dessous du corps d'un brun noir ou tout à fait noir, à ponctuation très-fine et serrée, fine et peu serrée sur le prosternum. SaiUie prosternale distincte- ment carénée longitudinalement dans son milieu depuis la base jusqu'au sommet. Épipleures des élytres non siUonnées. Mésopleures entièrement couvertes de petits points peu serrés.-Lames des hanches postérieures avec leur bord postérieur interne légèrement sinué, assez peu oblique en arrière et plus ou moins anguleusement dilatées, très-fortement rétrécies en dehors. Dernier segment abdominal plus ou moins graduellement rétréci en arrière, avec son extrémité postérieure plus ou moins obtuse. Pattes ferrugineuses. Tarses un peu plus clairs. J'ai vu dans la collection de M. Chevrolat un exemplaire de cette espèce indiqué de Teapa et je la possède de Cayenne. Il est probable que Tuoe de ces deux locahtés est erronnée. Eucnéinides. Eucalosoma, û35 2. G. AssmiLis. Prœcedentî valde afjïnis, sed pronoto in parte média attenuato, basi cum foveolis subobsoletis , prosterno minus excavato, lobo prosternait, postice tantum, leviter carinato, multo fortius punctato, facile dignos- cendus. Long. 17 mill. Cette espèce est tellement voisine de la précédente qu'il n'est pas utile d'en donner ici une description détaillée. Je vais me borner à mentionner ses caractères différentiels. Pronotum rétréci dans sa moitié antérieure, et fortement déprimé en arrière presqu'à partir du milieu, avec les deux grandes fossettes basilaires plus larges et surtout bien plus vagues. Prosternum moins profondément excavé, surtout à la base de la saillie prosternale. Cette dernière non carénée à la base, mais seulement au sommet, couverte d'une ponctuation beaucoup plus forte et un peu plus éparse. Elle a été trouvée par M. Bâtes à Ega, dans les Hautes Amazones. Genre 31. ffilucalosoma de Castelnau. (êt/Krtxos, tranquille; coy^*, corps.) De Castelnau, Hist. nat. des Coléopt., 1,223.-— Guérin-Mén., Ann. Soc. ent. Fr., 1843, 186. — {Rhigmaphorus Dej., Cat., 3' éd., 95.) Corps oblong, légèrement renflé en arrière et peu atténué tout à fait au bout, très-peu convexe en dessus. Tête médiocre, légèrement convexe, assez pi-ofondément enfoncée dans le prolhorax. Epistome assez peu rétréci à la base, où il est au moins aussi large que l'espace compris entre lui et l'œil; avec son bord antérieur arqué en avant et à peine sinué au milieu. A36 Henry DE Bonvouloir. Mandibules très-inégalement bifides, offrant extérieurement une surface déprimée assez large, rugueuse et arrondie en arrière. Dernier article des palpes maxillaires médiocre, mais assez renflé, subovalaire, tronqué au bout, ou même un peu sécuriforme. Antennes assez fortement compri- mées, nullement atténuées vers le sommet, égalant la moitié de la longueur du corps environ, à premier article de la longueur des deux suivants réunis ; second extrêmement court; le troisième assez long, une fois et demie plus long que le quatrième; le cinquième un peu plus long; les suivants augmentant graduellement de longueur vers l'extrémité ; articles 3 à 5 très- légèrement dentés en dedans. Pronotum moins long que large, plus ou moins rétréci en avant, avec ses angles postérieurs acuminés. Sillon marginal du propectus assez large, mais bien plus étroit que la base du triangle des propleures, prolongé en arrière jusqu'au sommet de l'angle postérieur du pro thorax. Prosternum nullement déprimé dans son milieu, avec sa saillie prosternale tout à fait sur le même plan, non relevée à l'ex- trémité. Bord postérieur du triangle des propleures notablement moins long que son bord externe. Épipleures des élytres ne recouvrant pas les épisternums métathoraciques, mais larges, subparallèles, très-légèrement atténuées en arrière dans leur quart postérieur seulement, deux fois plus larges au milieu de leur longueur que les épisternums métathoraciques. Lames des hanches postérieures fortement rétrécies en dehors, mais cepen- dant avec leur bord externe beaucoup plus large que les épisternums métathoraciques. Pattes de longueur médiocre. Jambes à peine élargies vers le sommet. Tafses filiformes , tous à pénultième article excavé échancré en dessus et, par suite, légèrement prolongé en dessous. Les postérieurs à premier article aussi long à peu près que tous les suivants réunis. Ongles fortememt épaissis à la base, ce qui les rend dentés. Comme l'a fort bien remarqué M. Lacordaire dans son Gênera (t. IV, p. 111), le genre Eucalosoma, au premier abord si remarquable par sa forme renflée en arrière, ainsi que par sa coloration toute particulière, qui le distingue de tous les Eucnémides connus jusqu'ici, offre cependant les plus grandes analogies de structure avec les Foriiax. Malgré cela, je crois le genre bien distinct, non-seulement par sa forme et sa coloration, mais aussi par les épipleures de ses élytres parallèles dans leur plus grande étendue et bien plus larges ; le bord externe des lames des hanches posté- rieures également sensiblement plus large, et enfin par ses antennes plus notablement comprimées que chez les Fornax. On en connaît, jusqu'ici, deux espèces seulement. Eucnémides. Eucalosoma. û37 1. E. VERsicoLOR de Castelnau. (PI. 17, fig. 8.) Oblongus postice distincte ampliatus, dein apice attenuatus, niger, opn- ciis, cum pronoti margine antica Lcderibusque, utrinque vitta longitudinali extûs leviter obliqua marginem anticam nec posticam attingente, elytro- rum vitta humerait longitudinali in quarta parte postica tantum dcleta, flavo'testaceis ; capite subtiliter, sat dense punctato, non rugoso ; fronte média leviter impressa ; antennis nigris, articulis duobus apicalibus flavo- testaceis; pronoto latitudine multo breviore, antice leviter attenuato, sub- tiliter sat dense punctato ; elytris postice ampliatis, dein attenuatis, apice tantum paulo dehiscentibus, leviter, sat distincte striatis, interstitiis sub- tiliter sat dense punctatis, basi vice rugulosis ; subtus niger, opacus, pro- sterno elytrorum epipleuris, coxis intermediis posticisque et femoribus flavo-testaceis ; tibiis tarsisquc nigris. Long. 8 à IZi mill. Eucalosoma versicolor àe, Castelnau, Hist. nat. Coléopt., I, 223, (1840). — — Guérin-Mén., Ann. Soc. ent. Fr., 18Zi3, t. V, 186, fig. 36-38. Corps oblong, bien distinctement renflé en arrière et légèrement atténué tout à fait à l'extrémité, à peine convexe, d'un noir mat en dessus, avec les bords latéraux et antérieur du pronotum, une bande longitudinale partant de chaque côté un peu au-dessus de la base de ce dernier, légè- rement arquée, sensiblement oblique en dehors et en avant, et atteignant le bord antérieur, enfin avec une bande longitudinale assez large partant du milieu de la base de chaque élytre, un peu arquée en dehors, subgra- duellement renflée postérieurement et terminée en arrière un peu avant l'extrémité , d'un jaune testacé ; assez densément couvert d'une pubescence d'un gris noirâtre devenant d'un jaune testacé sur les parties de cette Zj38 Henry de Bonvouloir. dernière couleur. Tête à ponctuation assgz fine, peu serrée et non rugueuse, plus forte sur Tépistome. Front obsolétement convexe, transversalement entre les antennes, un peu déprimé au milieu en avant, sans carène lon- gitudinale visible. Antennes assez notablement comprimées, non dentées ou à peine, entièrement noires, sauf les deux derniers articles qui sont testacés. Prouotum notablement moins long que large, à peine atténué en avant dans ses deux tiers basilaires , plus sensiblement ensuite ; non sinué sur les côtés en arrière, mais avec son bord latéral obliquement coupé en dedans tout à fait à l'extrémité; assez notablement déprimé de chaque côté du milieu de la base qui est légèrement convexe, et d'où part une ligne enfoncée longitudinale plus ou moins distincte atteignant le milieu chez les uns et prolongée presque jusqu'au bord antérieur chez les autres; couvert d'une ponctuation fine, assez serrée, non rugueuse. Élytres nota- blement renflées dans leur tiers postérieur, puis atténuées ensuite en arrière; légèrement mais distinctement striées; leurs intervalles non ou à peine convexes, finement et assez densément ponctués, à peine rugueux à la base ; très-légèrement déhiscentes tout à fait à l'extrémité. Dessous du corps d'un noir mat, avec tout le prosternum, les épipleures des élytres, les hanches intermédiaires et postérieures d'un jaune testacé. Couvert d'une ponctuation très-fine et très-serrée, un peu plus marquée sur le prosternum. Saillie prosternale non ou à peine impressionnée au milieu de sa base, assez atténuée dans sa moitié postérieure, plus ou moins obtuse au bout. Lames des hanches postérieures avec leur bord postérieur interne peu oblique en arrière; assez notablement, mais un peu obtusément angulées ensuite. Dernier segment abdominal largement arrondi à l'extrémité. Cuisses d'un jaune testacé. Jambes et tarses noirs. Cette espèce se trouve au Brésil. 2. E. BILINEATUS (Dej.). (PI. 17, fig. 9.) Prsecedenti va [de afflnis : sed elytris postice pemlo magis ampliatis, aniennis totis nigris, pronotî, margine latercdl tantum, et idrinque vitta intus antice obliqua basin nec marginem anticam cdtingcnie flavo-testa- Eucnémides. Piestocera, A39 ceis, propteurarum triangulo, coxarumque posHcarum basi nigris, et ely- trorum epipleuris cum carina externa distincta, facile dignoscendus. Long. 14 mill. Rhigmaphorus bilineatus Dej., Cat,, 3* édit.» p. 95. Même forme que le précédent, mais un peu plus renflé en arrière à partir du milieu de sa longueur. Couleur foncière d'un noir opaque, avec les bords latéraux du pronotum à partir de leur cinquième basilaire environ jusqu'à leur bord antérieur, assez étroitement en arrière, mais plus large- ment en avant, de plus avec une bande longitudinale de chaque côté de ce dernier, partant un peu au-dessus de la base et n'atteignant pas le bord antérieur, mais notablement oblique en dedans, en avant, enfin, avec la même bande longitudinale des élytres que celle de l'espèce précédente, d'un jaune testacé. Tête semblable à celle du précédent. Antennes entiè- rement noires. Pronotum un peu plus notablement et plus graduellement atténué en avant. Dessous du corps d'un noir mat, avec le prosternum (en exceptant le triangle des propleures qui est noir), les épipleures des élytres, les hanches intermédiaires, les lames des hanches postérieures (sauf la base), et les cuisses d'un flave testacé. Les épipleures des élytres sont limitées en dehors par une petite carène partant de l'épaule, non interrompue, tandis que dans le firécédent elles ne sont nullement limitées en dehors par une carène. Je me suis borné à mentionner ici les différents caractères dislinctifs de cette espèce, qui est trop voisine de la précédente pour qu'il soit utile d'en donner une plus longue description. Elle provient également du Brésil. Genre 32. Piestocera Perty. (w/êSTo?, comprimé; as/?»?, corne.) Perty, Delect. Anira. Art., 1830, 23. Corps allongé, subparallèle, un peu subcylindrique. Tète médiocre, légè- UUO Henry de Bonvouloir. ment convexe et assez profondément enfoncée dans le prothorax. Épistome assez rétréci à la base, infléchi par rapport à la tête ; avec son bord anté- rieur sensiblement arqué en avant dans son milieu et assez sinué de chaque côté. Mandibules très-inégalement bifides, offrant extérieurement une large surface un peu déprimée et rugueuse, un peu quadrangulaire, fortement angulée en dehors. Antennes longues, atteignant aux deux tiers postérieurs du corps, fortement comprimées, larges; à premier article assez court, subcylindrique, arqué en dedans, de la longueur des deux suivants réunis ; deuxième très-petit, caché en partie par le premier ; troisième de longueur médiocre, s'élargissant graduellement vers le sommet; le suivant subégal à ce dernier, mais beaucoup plus large et à peine rétréci à la base ; les autres de même forme, devenant graduellement plus longs vers l'extrémité; le dernier notablement plus long et plus étroit, sensiblement atténué dans sa moitié apicale. Pronotum assez court, fortement et largement bisinué à la base, avec son lobe médian subacu- miné en arrière, ses angles postérieurs assez prolongés en pointe aiguë au sommet. Sillon marginal du propectus large, profond, parallèle, nullement atténué vers les angles postérieurs, où il est limité par une ligne élevée très-légère qui s'oblitère en arrière, faisant suite au bord externe des propleures. Prosternum légèrement déprimé en avant des hanches, avec sa saillie intercoxale un peu relevée. Lames des hanches postérieures très- obliques, fortement et anguleusement dilatées en dedans, mais très-nota- blement rétrécies en dehors. Pattes de longueur médiocre. Jambes à peine élargies vers le sommet. Tarses filiformes, tous à pénultième article fortement excavé en dessus ; les postérieurs à premier article de la lon- gueur, environ, de tous les suivants réunis. De même que le précédent, le genre Piestocera, tout en se faisant recon- naître immédiatement par son faciès particulier, est encore assez voisin des genres précédents. Il est bien distinct des Fornax par ses antennes Irès-longues, très-fortement comprimées et très-larges, et des Eucalosoma par les épipleures de ses élylres notablement atténuées en arrière et plus étroites. P. DiRCiEoiDES Perty. Elongatiis subcylindrîcus, postice non attenuatus, niger ; capite thora- ceque pube aureo-sericea densa, elytris pube grisea, minus densa tectis ; capite, leviter, sat dense, rugose punctato; fronte média antice depressa; pronoto latitudine muUum breviore, antice attenuato, medio longitudina- Eucnémidcs. Piestocera. -Ixl^ï. liter sulcato, lateribus depressione longiiudinali notato, basi utrinqite late depresso ; elyiris non striatis, interstitiis obsolète elevatis, Leviter dense rugulosis; subtus niger, frosterno brunneo pube aureo-sericea tecto; pedi- bus nigro-brunneis ; tarsis apice testaceis. Long. lA mill. Perty, Delect. Anim. Artic, 1830, 23. Corps allongé, subcylindriqiie, arrondi seulement tout à fait au sommet, en entier d'un noir mat, avec la tête et le pronotum très-densément recouverts d'une pubescence soyeuse d'un beau jaune d'or, qui tranche très-notablement avec la pubescence des élytres, qui est très-fine, peu apparente et grisâtre. Tète à ponctuation médiocre, assez serrée et légè- rement rugueuse; front visiblement déprimé en avant entre les yeux. Antennes en entier d'un noir profond. Pronotum , assez court, bien moins long que large, fortement convexe, un peu gibbeux au milieu, droit sur les côtés en arrière et sensiblement atténué dans sa moitié antérieure ; lon- gitudinalement sillonné, dans son milieu, de la base au sommet; de plus, marqué de chaque côté, en dehors, derrière le bord externe de l'œil, d'une dépression longitudinale partant du bord antérieur et ne dépassant guère le milieu en arrière; de plus, de chaque côté, à la base, fortement et largement déprimé; très-densément rugueux. Élytres subparallèles, à peine atténuées tout à fait au sommet où elles sont subarrondies; n'offrant point de stries distinctes, sauf la juxta-suturale ; marquées dans toute leur étendue de petites côtes longitudinales tout à fait obsolètes, très-finement et très-densément granuleuses. Épipleures des élytres distinctement sil- lonnées en avant. Saillie prosternale rétrécie en arrière, à partir du bord postérieur des hanches, acuminée au bout, mais nullement relevée. Dessous du corps noir, avec le prosternum un peu brunâtre, recouvert d'une pubes- cence dorée très-serrée, qui tranche un peu avec celle du reste du corps, qui est d'un gris jaunâtre ou même jaunâtre sur l'abdomen ; assez fine- ment et assez densément ponctué. Pattes d'un brun rougeâtre ; les posté- rieures noirâtres ; quatrième- article des tarses testacé. Cette espèce est extrêmement rare dans les collections. L'exemplaire sur lequel j'ai fait cette description est le type de Perty, qui fait partie du Musée dejMunich et m'a été très-obligeamment communiqué par M. le doc- teur Gemminger. Il en existe un second exemplaire dans la belle collec- liondu comte de Mniszech. ÛÔ2 Henry de Bonvouloir. Genre 33. Cralbodema de Gastelnau. {galba; cTé^*?, corps.) Castel., Silb. Rev,, III, 1836, 175. —Lac, Gen. Coléopt,, ÏV, 107, Corps allongé, assez épais, convexe, assez peu rétréci en arrière, cylin- drique. Tête médiocre, légèrement convexe, assez profondément enfoncée dans le prothorax. Épistome plus ou moins faiblement rétréci à sa base, très-légèrement infléchi par rapport à la tête, avec son bord antérieur assez sinueux. Mandibules très-inégalement bifides, offrant extérieurement une surface déprimée assez large, rugueuse, un peu arquée en arrière. Antennes peu allongées, dépassant sensiblement les angles postérieurs du pronotum et très-fortement pectinées à partir du troisième article; à pre- mier article assez épais, subcylindrique, arqué en dedans, aussi long que les trois suivants réunis, deuxième très-petit, caché en partie par le premier, troisième assez grand, aussi long que le quatrième, fortement prolongé en dedans en un rameau au moins deux fois aussi long que lui, les suivants subégaux et également prolongés en dedans. Pronotum moins long que large, assez convexe, assez atténué dans sa moitié antérieure; assez forte- ment bisinué à la base, avec son lobe médian large, assez court, ses angles postérieurs subacuminés. Sillon marginal du propectus extrêmement large et fortement excavé, égalant la moitié de la largeur du prosternum ; le triangle des propleures se trouvant, par suite, extrêmement petit, avec son bord interne n'arrivant guère en avant qu'au milieu de la longueur des sutures prosternales qui se dédoublent et s'excavent visiblement à partir de ce point ; son bord postérieur deux fois aussi long au moins que son bord interne. Prosternum à peine déprimé en avant des hanches, avec sa saillie intercoxale droite et tout à fait sur le même plan. Lames des hanches postérieures assez fortement et obtusément angulées en dedans, fortement rétrécies en dehors. Pattes de longueur médiocre. Jambes à peine élargies vers le sommet. Tarses filiformes, tous à pénultième article excavé, échan- cré en dessus et, par suite, légèrement prolongé en dessous; les postérieurs à premier article aussi long que tous les suivants réunis. Ongles légère- Eiicnémides. Gcdbodema. M3 ment épaissis à la base, ce qui les fait paraître légèrement dentés en dedans. Ce genre nous offre des caractères les plus remarquables, qui empê- chent de le confondre avec aucun autre. Le développement très-grand de ses sillons antennaires et, par suite, le rétrécissement très-notable du triangle des propleures, le distinguent de tous les précédents. M. de Casteinau a créé ce genre sur une espèce de la Nouvelle-Hollande. G. Mannerheimii de Casteinau. (PI. 22, fig. 1.) Elongatiis, subcylindricus, postice tantum, leviter attenuatus, obscure riifo-brimneus, pube subtili, griseo-flavescente vestitus ; capite fortiter, dense rugoseque punctato ; fronte postice carina longitudincdi obsoletissime notata; anteiuiis longe pectincdis; pronoto Uditudine midto breviore, post- angulos posticos obsolète subsinuato, basi média carina prsescutellari post médium evanescenti notato, fortiter, dense rugoseque punctato; elytris pos- tice leviter attenuatis, sat fortiter striatis, interstitiis convcxis, sut dense granulosis ; subtus rufo-ferrugineus ; pedibus ferrugineis, Var. ruflceps. >— Cft/9zïe pronotoque, rufo-ferrugineis; carina prsescutel-~ lari, basi tantum distincta ; mesopleuris fortius punctatis. Long. 19 mill. Galbodema Mannerheimii deCast., Silbernçi., Rev. Ent., III, 176. — — Guér.-Mén., Ann. Soc. ent. Fr., 1843, 189. Corps allongé, cylindrique, peu atténué en arrière, assez convexe supé- rieurement, en entier d'un brun rougàtre foncé, assez densément couvert d'une fine pubescence d'un gris jaunâtre. Tête à ponctuation forte, serrée et rugueuse. Front non déprimé dans son milieu en avant , avec un très- léger vestige de carène longitudinale en arrière. Antennes à premier article M4 Henry de Bonvouloir. d'un brun rougeâtre, les suivants ferrugineux, très-fortement pectines à partir du troisième article. Pronotum notablement moins long que large, à peine visiblement sinué sur les côtés au-dessus des angles postérieurs, assez notablement atténué en avant dans sa moitié antérieure, offrant une dépression oblique assez légère de chaque côté à la base, marquée, un peu au-dessus du milieu de celle-ci, d'une petite carène préscutellaire distincte, dépassant légèrement le milieu en avant ; couvert d'une ponctua- tion forte, serrée et rugeuse. Élytres très-légèrement atténuées dans leur tiers postérieur environ, assez fortement striées, leurs intervalles distinc- • tement convexes, assez densément granuleux. Dessous du corps d'un ferrugineux rougeâtre, finement et assez densément ponctué, non rugueu- sement; à ponctuation beaucoup plus notable et peu serrée sur le pros- ternum. Saillie prosternale bien distinctement déprimée au milieu de la base, fortement et graduellement retrécie en arrière, acuminée à l'extré- mité. Épipleures des élytres très-distinctement sillonnées. Lames des hanches postérieures avec leur bord postérieur interne fortement sinué ou plutôt un peu échancré, à peine oblique en arrière, anguleusement arrondi ensuite, et fortement rétréci en dehors. Pattes ferrugineuses. L'exemplaire que je possède de cette remarquable espèce provient de la Nouvelle-Hollande. - M. de Mniszech en a un autre de Van-Diemen. Var. RUFICEPS. — Long. 12 mill. Malgré sa taille bien plus petite, l'exemplaire que j'ai sous les yeux est tellement identique avec le G. Mannerheimii que je préfère le considérer simplement comme une variété de ce dernier. En effet, il s'en éloigne uniquement par sa couleur plus claire, d'un ferrugineux rougeâtre sur la tête et le pronotum, par l'absence de «arène préscutellaire lisse, par la ponctuation en général un peu plus forte, surtout celle des mésopleures. Cette variété m'a été envoyée par M. de Castelnau comme provenant des environs de la rivière Murray dans l'intérieur de l'Australie. Eucnêmides. Euryaulacus. ^^5 Genre 34. JE u ry aulacu s. {thpvs, large; «Sxà^, sillon.) Corps oblong allongé, assez convexe. Tête médiocre, légèrement convexe, assez profondément enfoncée dans le protliorax. Épistome légèrement rétréci à sa base, infléchi par rapport à la tête, avec son bord antérieur légèrement sinueux. Mandibules très-inégalement bifides, offrant extérieu- rement une surface déprimée assez large, rugueuse, plus ou moins arron- die en arrière. Antennes assez longues, comprimées et fortement pectinées à partir du troisième article; à premier article assez épais, subcylindrique, arqué en dedans, aussi long que les trois suivants réunis; deuxième très- petit, caché en partie par le premier; troisième assez grand, subégal en longueur au quatrième, prolongé en dedans en un rameau plus ou moins long; quatrième avec son rameau notablement plus long; les suivants subé- gaux et également prolongés en dedans. Pronotum aussi long que large, assez convexe, plus ou moins atténué en avant, assez bisinué à la base, avec son lobe médian large, assez court, ses angles postérieurs prolongés en arrière, plus ou moins acuminés au sommet' Sillons marginaux du pro- pectus profonds et assez larges, mais deux fois plus étroits que le bord postérieur du triangle des propleures ; ce dernier plus long que large et à bord externe atteignant à une faible distance du sommet des sutures pros- ternales, qui n'offrent qu'un tout petit triangle excavé au bout. Prosternura nullement ou à peine déprimé en avant des lianches, avec sa saillie pros- ternale droite et tout à fait sur le même plan. Lames des .hanches posté- rieures peu fortement et anguleusement dilatées en dedans, peu notablement rétrécies en dehors, leur bord externe étant seulement un peu moins large que le milieu de leur base. Pattes de longueur médiocre. Jambes à. peine élargies vers le sommet. Tarses filiformes, tous à pénultième article, excavé échancré en dessus, et, par suite, légèrement prolongé en dessous ; les postérieurs à premier article aussi long que tous les suivants réunis. Angles légèrement épaissis à la base, ce qui les fait paraître légèrement dentés en dedans. On ne peut confondre ce genre avec aucun des précédents, à cause des 446 Henry de Bonvouloir. lames des hanches postérieures bien moins dilatées en arrière et bien moins rétrécies en dehors, et de ses antennes très-fortement pectinées. Deux espèces seulement rentrent dans ce genre. 1. E. CARBONARIUS (PI. 22, fig. 2.) Oblongo-elongatus, subcylîndricus, mgro-piceus, jmbe obscure grisea vestitus; capite fortiter, dense rugoseque punctcdo; fronie subœquali ; antennis nigris, articuLis 3-10 intus fortiter pectincdis; pronoto longitu- dinis latitudine, Lateribus siibparalleto^ medio subsinuato , prope margi- nem aniicam tantum attenuato, basi média sulco tongitudincdi postmedium ev ânes cente, prof undc biinipresso, dense rugoseque punctcdo; elylris postice leviter attenuatis, scd fortiter stricdîs, interstitiis [éviter sat dense rugu- losis ; subtus nigro-piceus ; pedibus nigris ; genibus rufcscentibus ; tarsis anticis dilute ferrugineis, intermediis posticisque articula primo rufo- brunneo, aliis ferrugineis. Long. 13 mill. Corps oblong, un peu allongé, subcylindrique, assez peu atténué en arrière, assez convexe supérieurement, en entier d'un noir de poix mat; couvert d'une très-fine pubescence d'un gris obscur. Tête à ponctuation forte, serrée et assez fortement rugueuse. Front à peine visiblement déprimé dans son milieu en avant, sans trace de carène longitudinale. Antennes en entier d'un noir de poix, robustes, atteignant juste les angles postérieurs du pronolum, très-fortement pectinées en dedans à partir du troisième article. Pronotum au moins aussi long que large, à côtés subparallèles, légèrement sinués vers le milieu, paraissant légèrement dilatés ensuite, et atténués seulement tout à fait à l'extrémité, près du bord antérieur; marqué à la base de deux impressions peu larges, un peu obliques et profondes, offrant de plus, au milieu de cette dernière, un sillon longitudi- nal assez profond se prolongeant bien au delà du milieu, mais n'atteignant pas le bord antérieur; couvert d'une ponctuation forte, très-serrée et Eucnémîdes. Euryaulacus. û/t? rugueuse. Élytres très-légèrement atténuées dans leur moitié postérieure, assez notablement striées, leurs intervalles à peine convexes, finement et assez densément ponctués, légèrement rugueux transversalement. Dessous du corps noir, très-fmement et assez densément ponctué, beaucoup plus fortement et assez densément sur le prosternum. Épipleures des élytres assez notablement sillonnées dans leur partie antérieure. Saillie prosternale à peine obsolétement déprimée à la base, graduellement et assez notable- ment rétrécie en arrière, obtuse tout à fait à l'extrémité. Lames des hanches postérieures avec leur bord postérieur interne très-obsolétement sinué, à peine oblique en arrière, très-obtusément angulé ensuite et peu notable- ment rétréci en dehors. Pattes noires , avec l'extrémité des cuisses, et des jambes et la base de ces dernières rougeâtres. Tarses antérieurs en entier d'un ferrugineux clair, les intermédiaires et les postérieurs à pre- mier article d'un ferrugineux rougeâlre, les suivants ferrugineux. Cette belle espèce m'a été obligeamment communiquée par M. Chevrolat, qui l'a reçue de Cayenne. 2. E. LUCTUOSrS. (PI. 22, fig. 3.) Oblongo-elongcdus, subcylindricus, nigro-piceus, pube obscure griseo- albida {in capite pronotoque densiore) vestitus ; capite sat fortiter, dense rugosec/ue punctato ; fronte média longitudinaliter depressa; antennis low gioribus nigris, articulo secundo et ultimi apice rufo-ferrugincis, 3-10 intus fortiter pectinatis; pronoto longitudinis vix Latitudine antice sat attenuato, basi média suLco longitudinaii marginem anticam attingente distincte notato ; profunde bihnpresso et sat fortiter dense rugoseque punc- tato ; elytris postice parum attenuatis, distincte striatis, interstiiiis sat leviter, dense rugulosis; sûbtus nigro-piceus, femoribus nigris basi apice" que ru fis ; tibiis anticis rufo-ferrugineis aliisque obscure brunneis cum genibus rufis ; tarsis dilute ferrugineîs. Long. 9 mill. Corps oblong allongé, subcylindrique, très-légèrement atténué tout à fait en arrière, assez convexe supérieurement, en entier d'un noir de poix M8 Henry DE BONVOULom. mat; couvert sur la tête et le pronotum d'une pubescence d'un gris blan- châtre, dense, très-apparente, un peu moins sur les élytres. Tête à ponc- tuation assez forte, serrée et rugueuse. Front très-légèrement déprimé dans son milieu en'avant, sans trace de carène longitudinale, mais légèrement déprimé longitudinalement au milieu dans presque toute sa longueur. An- tennes plus grêles, dépassant très-notablement, les, angles postérieurs du pronotum, en entier d'un noir de poix avec le deuxième article et l'extrémité du onzième d'un ferrugineux rougeàtre, très-fortement pectinées en dedans à partir du troisième article. Pronotum d'un noir mat, avec son bord anté- rieur étroitement rougeàtre, à peu près aussi long que large, droit sur les côtés en arrière, assez notablement rétréci en avant dans sa moitié anté- rieure, marqué à la base de deux impressions très-profondes,, obliques en dehors, et au milieu de celles-ci, sur la partie, médiane élevée, d'un sillon longitudinal assez profond, atteignant bien distinctement le bord antérieur ; couvert d'une ponctuation assez forte, très-serrée et rugueuse.- Élytres très-légèrement atténuées tout à fait en arrière, assez notablement striées, leurs intervalles légèrement convexes, assez finement et assez densément ponctués, rugueux transversalement. Dessous du corps d'un noir de poix, avec le bord antérieur du prosternum, les sutures prosternales et le bord externe du triangle des propleures très-finement et assez densément ponc- tués, plus fortement et très-densément sur le prosternum. Épipleures des élytres notablement sillonnées dans toute leur longueur. Saillie prosternale non déprimée à la base, graduellement et notablement rétrécie en arrière, subacuminée à l'extrémité. Lames des hanches postérieures avec leur bord postérieur interne à peine sinué et à peine oblique en arrière, un peu arrondi ensuite et peu notablement rétrécies en dehors. Cuisses noires, avec leur base et leur extrémité rougeâtres. Jambes antérieures rougeâtres, les autres d'un brun noirâtre, rougeâtres seulement à la base et à l'extré- mité. Tarses ferrugineux clairs. ' , , Sa taille beaucoup plus petite, ses antennes plus longues, son pronotum beaucoup plus atténué en avant et la pubescence blanchâtre de sa tête et de son pronotum font reconnaître très-facilement cette espèce. Le seul exemplaire que je possède faisait partie de la collection de M. de La Ferlé et provient de Minas-Geraes. Eucnhnides. Hodocerus» hk^ Genre 35. Hodocerus. (ô